Hydre (Aven de l')
42.920655,2.870824
Location
Prendre la route qui monte au plateau de Périllos, puis suivre le chemin de terre qui monte à une grotte (Caune des Trois Arbres) indiqué sur la carte. Le suivre en direction de Roc Redoun sur environ 2 kilomètres. Le chemin est remontant dans l'ensemble jusqu'à une descente bien marquée. Sur la droite, on rencontre un endroit où l'on gare les voitures. Sur la gauche, il faudra chercher le départ d'un sentier de chasseurs. Balisé par des cairns il monte au Montouillé de Périllou. Le chemin remonte côté gauche d'un grand talweg pour revenir côté droit. Montée progressive, entrecoupée d'un bon ' rempillou' pendant encore une vingtraine de minutes amenant à un grand plateau au pied du Pic. Le chemin s'engouffre dans la végétation. On arrive à un embranchement. Prendre alors le chemin de droite en direction du Nord-Est. Le chemin de gauche mène au Pic. L'aven se trouve devant un grand mur en pierre construit par l'ESR. Il permet de se préserver agréablement du vent qui souffle fort sur le plateau.
Description
Description détaillée
L'aven de l'Hydre s'ouvre dans un niveau de calcaire du Jurassique supérieur. L'entrée désobstruée a pour diamètre une cinquantaine de centimètres. Elle donne sur un laminoir en plan incliné au sol terreux. Il indique le pendage des strates calcaires. Une petite salle lui fait suite : au milieu, un premier puits s'ouvre ; il fait 7 mètres environ. A sa base la suite est trouvée entre des blocs effondrés et la paroi. Elle mène à un deuxième ressaut, de 5 mètres cette fois. Puis un court boyau en conduite forcée débouche sur le grand puits de 53 mètrez. i Il est en forme de cloche au départ et s'évase ensuite suivant une grande faille orientée N/S. A sa base un ressaut de 10 mètres permet d'accéder au Grand Méandre (avec un court étage supérieur au sommet du R 10) suivant la faille Nord-Sud. Le plancher écroulé permet la descente du deuxième P 53. Il est coupé en sa moitié par un énorme bloc qui forme un confortable palier, attention aux chutes de pierres... A partir de ce palier, une descente de 27 mètrez permet d'atteindre le fond du puits à la cote -148.5m. Un pendule sur la droite permet d'atteindre le réseau fossile, succession de P 10, P 12, P 27, toujours en suivant des méandres jusqu'à la cote - 175m où un rétrécissement avait arrêté les explorations. Il existe d'autres conduits dans cette première partie notamment un départ au sommet du P 53 qui mène à une série de puits parallèles (P 31, P 10, P 15, P 10). La salle de l'Onyx où une lucarne redonne au sommet du P 53 et la salle de la coulée : tronçon de galerie remontante au sommet de la grande coulée. La désobstruction du rétrécissement de - 175m a permis l'accès à une enfilade de nouvelles verticales: P11, P8, P12, P7, P12, P5, P7, et enfin P40. Au fond du dernier puits, un nouveau rétrécissement bloque la progression, cote atteinte - 275m. Au sommet du P 40 qui mène à l'ancien fond de -275m, on s'engage dans un méandre faiblement remontant. Les parois sont tapissées de magnifiques coupelles. L'endroit est très fragile et il est bon d'être le plus délicat possible afin de préserver ces lieux. Au bout, une escalade facile de 5 à 6 mètres permet de recouper l'arrivée d'un conduit forcé que l'on suit vers l'aval. Plusieurs ressauts sont aisés à désescalader, puis un ressaut plus important de 6 mètres doit être équipé. A partir de cet instant on ne quitte plus la corde. A la base du P 6, le conduit se divise en deux parties. La partie basse est souvent en partie obstruée par les dépôts terreux accumulés lors de la descente. Préférer le conduit forcé au-dessus, en forme de tube de 50 cm de diamètre, un peu étroit à la remontée et qui permet de shunter ce passage. Suit un P 5, puis un P 6, un P 4 et un P 9, qu'il faut équiper. Le conduit forcé débouche alors sur une importante fracture verticale et un magnifique P 43 fractionné en deux fois. Le puits est très large mais les parois très concrétionnées sont assez instables sur la dernière verticale (choux-fleurs massifs). On prend pied sur un palier très spacieux avant d'attaquer le puits de 25 mètres, tout aussi beau. Une étroiture dans les concrétions donne accès à un dernier puits de 8m. Juste avant le fond de ce puits, un léger pendule permet d'accéder à un étroit conduit forcé. Il faut encore monter de quelques mètres pour découvrir une étroiture qui permet de descendre encore de 5 à 6 mètres. On arrive alors à la partie basse de ce nouveau réseau, à la cote de -356m. A ce niveau, un conduit latéral étroit laisse échapper un courant d'air très violent. Mais, ici, une grosse désobstruction est nécessaire pour poursuivre l'exploration. Conclusions - Perspectives : L'exploration du Réseau des Coupelles à l'Aven de l'Hydre le place parmi les plus importants gouffres des karsts des Pyrénées-Orientales et de l'Aude.
Equipement
Équipement en 2013
Obstacle | Corde | Attache | Observation |
---|---|---|---|
Entrée P7 | C15 | 3 S | 2 au plafond |
P4 | C10 | 1AN + 1S | |
P50 | C100 | 13 S + 1 dev sangle + mousqueton | |
P26 | C60 | 8S | Attention pendule |
Méandre à remonter | C30 | Facultatif | |
Escalade | C15 | ||
P8 | C40 | 7S + 1AN | |
P10 | |||
P12 | C20 | 1S + 1AN + dev | Corde en place ; 1 Spit à planter |
P27 | C40 | 7S + 1 dev | |
P11 | C40 | 5S + 1AN | Spit à doubler au départ de l'étroiture |
P8 | corde précedente | ||
P12 | C40 | 7S + 1AN | |
P7 | corde précedente | ||
P12 | C35 | 3S + 1dev | 1 Spit à placer au départ |
P5 | corde précedente | ||
P7 | C15 | 2S + 1AN | |
Escalade P7 | C15 | 1S + 1AN | |
P6 | C25 | 7S + 1AN | Equipement possible avec C80 |
Plan incliné conduit de l'homme | corde précedente | 1dev | |
P6 | C60 | ||
P7 | corde précedente | ||
P10 | corde précedente | ||
P43 | C50 | 3S + 1AN | |
P25 | C53 | 4S + 2AN | |
P7 | corde précedente | Spit à placer |
Histoire
Découvert par J. Saguer de l'ESR et exploré jusqu'à -148 le 18/02/1984. Une escalade permet de découvrir un prolongement jusqu'à la cote - 175m au mois d'avril 1984. En 1985, en interclub avec la M.J.C, NArbonne, de gros travaux de désobstruction sont entrepris et la cote - 275m est atteinte. Plusieurs escalades sont vues et revues ainsi que par certains clubs catalans de Gérone et de Barcelone. Ils semblent s'intéresser à la cavité. Le mercredi 11 novembre 1991, une équipe de l'ESR atteint la cote -354m, après la découverte d'un nouveau réseau : le Réseau des Coupelles. Récit des explorations - - Novembre 1991 - - Au début de ce mois, une équipe de l'E.S.R. composée de Sébastien HENRION, Jean-Yves MIR, Delphin GOMEZ, Jean-Laurent LEROUGE et Stéphane FORTAS décide d'équiper l'Aven de l'Hydre dans le but d'explorer ou de réexplorer tous les méandres et cheminées de la cote - 275 m à -175 m. L'aven est équipé jusqu'au fond et quelques départs sont repérés. Faute de temps, l'équipe décide alors de laisser l'aven équipé pour une prochaine visite la semaine d'après. Vendredi 8 novembre 1991 Finalement, nous ne nous retrouvons qu'à deux, Jean-Laurent et moi-même, pour l'explo et le déséquipement de l'aven. En voyant la clé de portage sur le siège de la voiture, Jean-laurent comprit très vite que la journée s'annonçait rude : le déséquipement promettait d'être quelque peu baston ! La descente fut très rapide ; en remontant, nous décidions de rééquiper tous les derniers puits. Pendant que Jean-Laurent doublait le Spit de l'amarrage en Y du P 40, je partais avec un bout de corde, attaquer une petite cheminée que j'avais repérée depuis très longtemps. Le fond du méandre est tapissé de magnifiques coupelles cristallines et si fragiles… J'essaie d'être le plus délicat possible et je commence l'escalade. Six mètres après, me voici au plafond. Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que le haut du méandre coupait en cet endroit un magnifique conduit forcé ! Le courant d'air que nous avions perdu et que nous recherchions depuis si longtemps était bien là, très régulier et frais, nous attendant et nous incitant à une méga-fête ! J'amarrai la corde sur un grand pont de roche et je partai pousser une reconnaissance. Ça continuait toujours à descendre. Le conduit forcé, de belle taille, était régulier. Le sol était tapissé d'un dépôt de terre grasse que je poussais à grand coup de bottes au fur et à mesure de la descente. Je m'arrêtai devant un ressaut de 5 à 6 mètres, et je remontai chercher Jean-Laurent, certain que l'explo n'allait pas s'arrêter comme ça. A l'annonce de cette découverte il ne suffit que de quelques minutes à Jean-Laurent pour me rejoindre, joyeux et bardé de tout le matériel qu'il avait pu récupérer. Nous reprenons la descente. Jean-Laurent part en tête et équipe remarquablement le P 6 sur toutes sortes d'amarrages naturels. Ici le conduit se divise en deux. La partie basse est en partie obstruée par le dépôt terreux que nous avons fait descendre. Au-dessus, un autre conduit parallèle, de taille d'homme nous permet de court-circuiter le passage bas. Derrière, ça descend très rapidement. Le courant d'air est toujours présent. Un spit, et voilà que la corde est déjà en place. Jean-Laurent se laisse glisser en silence dans l'obscurité de cette fantastique première. Faisant preuve d'une ingéniosité acquise de bons maîtres, Jean-Laurent équipe la suite à grand renfort de sangles et de ' multi-bidouillages '. P 5, P 6, et P 4, arrêt au sommet d'un puits de 9 m. Ici pas le choix, il faut spiter. Le tamponnoir rend l'âme (encore un !), Jean-Laurent se propose en ' déviation humaine ' pour me permettre de descendre ce dernier puits. La corde est trop courte et je décide de désescalader les deux mètres qu'il me reste pour atteindre le fond. A suivre, ci-dessous
Suite 1 du récit des explorations. La base du P 9 se divise en deux branches dont une est beaucoup trop étroite. Par contre l'autre branche s'amenuise peu à peu, mais ça passe. Le conduit débouche sur un grand puits où les cailloux, rares en cet endroit, descendent très profond. Nous sommes heureux et estimons la cote atteinte à - 300m environ ; l'ancien fond est battu... Mercredi 11 novembre 1991 L'équipe composée de Jean-Laurent LEROUGE, Fabrice FILLOLS et moi-même, bien que chargée en matériel, ne tarde pas à atteindre le terminus de - 300. L'équipement de pointe est renforcé de quelques spits supplémentaires. Une pochette à spit par 'tête de pipe' : ça ne rigole plus ! L'honneur d'équiper le grand puits est laissé à Jean-Laurent qui, pendu dans le vide, essaie de spiter le plus à la verticale possible. Le puits est splendide et très spacieux ; le descendeur chauffe. La faible lumière de Jean-Laurent disparaît dans l'immensité silencieuse illuminant pour quelques secondes la virginité de ce lieu. Une trentaine de mètres plus bas, Jean-Laurent prend pied sur un vague palier très incliné où je le rejoins rapidement. Mais il faudra fractionner. Sous nos pieds, c'est encore le grand vide, toujours impressionnant ; encore une vingtaine de mètres. Le puits prend ici de vastes proportions et l'écho résonne de toute part. Le décor est féérique, les parois sont tapissées de magnifiques concrétions en choux fleurs, pareilles à celles du P50 de l'entrée. Nous nous rendons vite compte que nous avons, depuis un moment, abandonné les conduits forcés au profit de cette descente vertigineuse. Posés sur un vaste palier, nous attendons Fabrice qui fractionnera au-dessus. Quelques cailloux lancés dans le vide nous annoncent une nouvelle verticale d'une trentaine de mètres. Les tamponnoirs chantent en cœur une première fantastique. Main courante, équipement en Y, et la descente reprend, alors que Fabrice nous rejoint. L'endroit est idéal pour un bon gueuleton, rien ne manquera et sûrement pas la bonne bouteille de rouge descendue avec précaution pour l'occasion... Le dernier P 30 est tout aussi magnifique, très large, richement concrétionné. A sa base, un passage étroit entre les concrétions livre accès à un P 8 colmaté. Une petite remontée permet toutefois la découverte d'un étroit conduit. Le courant d'air est toujours présent. Dimanche 17 novembre 1991 L'équipe est cette fois renforcée, pour le déséquipement, par Didier VOLEBELLE, Yves et Yannick DEPRAUW (CAF Perpignan), seul Jean-Laurent ne sera pas de la partie ce dimanche. Plusieurs départs sont repérés. Fabrice équipe un puits parallèle au départ du P 43 et s'arrête sur une étroiture soufflante. Le fond est revu. Fabrice s'enfile dans l'étroiture terminale et découvre un conduit latéral très étroit laissant échapper un courant d'air très violent. La suite est là incontestablement. Cote atteinte - 356 m. Presque une année allait passer qui laissa les imaginations délirer et les projets s'échafauder. Bien sûr il y avait le fond à - 356 m où nous avions découvert un étroit conduit débouchant sur une petite salle : au plafond un minuscule petit trou noir laissait échapper un drôle de courant d'air. Mais il y avait aussi toutes les lucarnes et puits parallèles que nous avions repérés mais pas explorés faute de temps. Autant d'objectifs qui ne manquaient pas pour lancer une nouvelle campagne à l'aven de l'hydre... C'est ainsi que nous nous retrouvions le samedi 7 novembre 1992 au siège de notre Entente Spéléologique du Roussillon pour préparer le matériel et monter à l'aven le soir même. Pourquoi le samedi soir ? En fait nous tombions encore une fois en période de chasse et il avait paru plus judicieux et courtois vis-à-vis des chasseurs de ne pas monter le dimanche matin afin de ne pas gêner les battues. A suivre ci-dessous
Suite 3 du récit de l'exploration Samedi 28 et dimanche 29 novembre 1992 En ce qui concerne l'équipe, on reprend les mêmes et on recommence avec Yannick DEPRAUW (CAF Perpignan ) et nos amis de la M.J.C. de Narbonne venus en renfort ( Annick VITRY, Jean BLANC, Denis MORALES et Michel GRIERE dit "le chimiste". Nous les rejoignons au bivouac. Le lendemain, nous décidons de faire plusieurs équipes. Yannick, Roger et moi-même retournons explorer et topographier les réseaux découverts lors de l'escalade de Fafa au-dessus du P43 : deux nouveaux puits sont explorés mais restent sans prolongation. Fabrice effectue avec Jean-Yves un tir dans un puits parallèle, 10 mètres à gauche par rapport au haut du P43. Ce puits semblerait redonner sous la lucarne de Jean-Laurent explorée le week-end avant et dans le dernier P25. Nouveaux tirs effectués dans la première section du P 43 dans une lucarne étroite. Jean effectue une traversée et explore la suite. Je le rejoins en faisant la topo mais les éclairages commencent à donner de sérieux signes de fatigue. Les autres sont remontés. Jean-Laurent nous attend en haut du P 43. Quelques instants plus tard, mon acétylène rend l'âme. Je perçois la faible lueur de Jean dans le fond d'un vague puits. Il s'acharne mais son acéto ne veut plus rien savoir. Qu'à cela ne tienne, il continue à l'électrique le planté d'un dernier spit pour voir... En dessous ça continue mais le puits semblerait donner dans le Pl 9 ou le P 25. Jean repère une lucarne soufflante. L'espoir remonte... Dimanche 6 décembre -1992 Nous ne monterons que le matin pour nous alléger et redescendre tout le matériel de déséquipement. Le matin au bivouac, nous avons la surprise de rencontrer Jean et Denis qui ont eu le courage de monter la veille par un temps épouvantable... La lucarne soufflante est tirée par Fafa et Jean. Mais ça ne passera pas pour cette fois. Il faudra revenir avec le perfo. La jonction avec le P 25 est effectuée en dessous. Rien de mieux cette fois. La topo est levée et le trou verra un déséquipement laborieux (Jean-Yves et Jean-Laurent ). Fin du récit de l'exploration initiale
Suite 2 du récit des explorations Samedi 7 novembre 92 L'équipe réunie se compose de Roger B., Fafa FILLOLS, Jean-Laurent LEROUGE, Jean-Yves MIR, Stéphane FORTAS et Raphaël ESCRIHUELA qui aura le courage de monter avec nous pour le portage du soir et redescendre bien tard. Le matériel est préparé et chargé dans les voitures : en tout six lourds kits de matériels pour l'équipement. Il est tard et la nuit a déjà plongé le lapiaz dans un étrange sommeil. Un magnifique clair de lune éclaire les six silhouettes chargées qui suivent en silence un semblant de chemin sinueux. Le rythme semble rapide et sûr. Nous ne nous coucherons que vers 1 heure du matin, non sans avoir refait l'abri bivouac écroulé et bien sur discuté le coup devant une bonne rasade de Térassou 10', l'inséparable ami des spels de l'E.S.R. Fafa installe son super-hamac chauffant sous nos yeux ébahis. A l'aube, certains assisteront à un magnifique lever de soleil au-dessus de la mer. Mais nous nous rendormirons et le réveil se fera tardivement... Comment ne pas prendre le temps de savourer cette nature si belle et si généreuse s'éveillant doucement autour de nous ? Nous rentrons un peu tard dans le trou, L'objectif étant l'équipement des puits jusque vers - 300 m. Mission accomplie par Fabrice et Stéph ; les autres ont préféré remonter bien avant. Samedi 19 novembre 1992 L'équipe se renforce de Sébastien HENRION. Cette fois, pour notre montée au bivouac, le temps a bien changé. La nuit n'est plus étoilée. La lune a laissé la place à un épais brouillard et à un vent glacé. Le paysage est complètement transformé et les conditions du portage deviennent une vraie galère pour certains et une vrai aventure pour d'autre. Mais chez les spéléos, le moral est toujours au beau fixe et la bonne humeur règne dans l'équipe. Visibilité 5 mètres, parfois 2 mètres seulement. La lumière des frontales est écrasée sur l'écran de brouillard et à maintes reprises nous nous égarons du chemin. Au débouché du plateau, le lapiaz est balayé par d'atroces rafales de vent. Mais le dieu des spels est avec nous et pour avoir arpenté les lieux de jour comme de nuit, en pleine forme ou fracassés par de longues explos, nous réussirons à retrouver le bivouac humide. Le lendemain nous sommes rejoints par Rapha, Gaston, Claude, Sandrine et Jacky. Nous attaquons l'explo vers 9 h 30. Je parts devant Jean-Laurent et Seb. Roger filme la descente, les autres suivent. Nous explorons deux lucarnes au sommet du P 25 (- 319) qui ne donneront rien. Le fond est revu par Seb, Jacky, Jean-Laurent et moi-même. Le petit départ au bas du P 8 souffle toujours. Un autre départ que nous avions repéré semblerait intéressant, d'après Jacky et de par sa position, plus pratique à désobstruer au cas où il faudrait entreprendre de gros travaux. Dans le P 43, au sommet de la verticale de 19 mètres, Jean-Laurent effectue une petite traversée vers une lucarne : derrière, une petite remontée redonne dans le P 43. Un peu plus loin, un puits semble rejoindre le P 25 terminal (à vérifier car non descendu). Pendant ce temps, Fabrice et Jean-Yves entreprennent une escalade en artif. au sommet du P 43. A cause du mauvais diamètre de la mèche du perfo, il sera obligé de tout planter à la main. En tout, 14 spits pour 8 mètres d'escalade. Au sommet, le conduit forcé continue à remonter dans la voûte. Devant c'est grand et on aperçoit plusieurs puits descendants. Je rejoins Fafa et nous explorons le puits le plus éloigné et qui semble le plus intéressant. La verticale de 20 mètres est descendue. Le puits est spacieux et très concrétionné. A sa base, au travers d'un éboulis calcifié on devine un puits étroit d'une profondeur de 10 à 20 mètres. Toute l'équipe a commencé à remonter. Il est tard lorsque nous émergeons sur le plateau. A suivre ci-dessous
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Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.1 | Pic de Perillou (Barrenc du) | 20 | 20 |
0.2 | Roc Rodoun (Barrenc du) | 60 | 60 |
1.2 | Ville (Barrenc) | 10 | 10 |
1.6 | Feuillacol | 30 | 12 |
1.8 | Brumes (Aven des) | 34 | 25 |
1.9 | Combe Boutine | 3 | 0 |
2.1 | Trou de la Caune (Grotte du) | 50 | 15 |
2.3 | Maisonnette (Trou souffleur de la) | ||
2.4 | Abyrmes (Effondrements des) [Barrenc des Abyrmes] |
Perspectives en 2013
Cette exploration est loin d'être terminée : outre les nombreux départs à voir dans les puits par pendules, il reste à trouver la suite des conduites forcées que nous avons perdues vers -300. En dernier lieu, il faudra attaquer le désobstruction à -354m où la violence du courant d'air nous laisse présager d'importants prolongements.
Cds 11 (05/09/2013)