Lion (Trou du) [Trou de la Tête de Lion] [Grotte du Lion] [Gouffre de la Gueule du Lion] [n°119]

Chapareillan (Isère - FR)
45.445864,5.920505
Longueur 1229m Profondeur 155m
Grottocenter / carte

Location

La localisation indiquée au 8 juillet 2019 (Latitude : 45.44586 degrés N. Longitude : 5.92051 degrés E.) est douteuse puisqu'elle place l'entrée sur le territoire de la commune de Chapareillan (Isère), alors que la commune indiquée àla même date est Entremont-le-Vieux (Savoie). Le gouffre de la Tête de Lion se situe en Grande Chartreuse, au Sud du mont Granier, point culminant du chaînon le plus septentrional du massif, là où les falaises, chapeautées par un étrange éperon rocheux ayant l'aspect d'un crâne monumental, se dressent en une paroi absolument verticale sur plus de 300 mètres de hauteur, portée à 1844 mètres d'altitude au-dessus du village de la Plagne. La Tête de Lion couronne cet immense amphithéâtre fermé plus au Sud par le mont Pinet qui héberge d'ailleurs, juste sous la cime, la grande grotte du Pinet, bien visible depuis le col de l'Alpette que l'on peut rejoindre facilement par un sentier s'élevant en lacets rapides sur les pentes drapées de forêts. A 1547 mètres d'altitude, le chemin débouche sur le champêtre verdoyant de l'Alpe puis franchit l'ancienne ligne de démarcation Franco-Sarde encore balisée d'une borne sculptée de la croix de Savoie. Passer le portail de l'alpage, laisser descendre le sentier de grande randonnée qui désert la bergerie et le refuge de l'Alpette, puis grimper les pentes ensoleillées en direction du Nord-Est du massif vers le pas des Barrres aménagé à travers les rochers de rampes de fer. Se hisser jusqu'au sommet de la premiète grande barre rocheuse jusqu'à 1750 mètres d'altitude, repérer une sente qui se dirige au Sud-Ouest sur les pentes boisées, délaissant de ce fait le sentier conduisant au plateau sommital du Granier. Côtoyant la bouche de quelques gouffres dont le numéro 4. puits à neige de 65 mètres de profondeur. rejoindre la croupe herbeuse de la Tête de Lion se découvrant sur le vide en un remarcable belvédère où apparaissent en fond de tableau les sommets cristallins. Sur un redan. 50 mètres sous les saillies rocheuses tournées au levant. s'engager dans un couloir qui plonge sur une vire 15 mètres en contrebas au niveau duquel se niche l'entrée très aérienne de la grotte. Jean-Louis Fantoli - 14/02/2015

Description

Présentation

Jean-Louis Fantoli - 14/02/2015

La pointe rostrale du massif du Granier. dont les cimes sourcilleuses courent du Nord au Sud oscillant entre 1933 et 1844 mètres d'altitude, forme au-dessus du village de la Plagne une remarquable muraille coiffée du pinacle bizarrement ouvragé de la Tête de Lion. Sur une étroite avancée de la paroi. discernable seulement depuis la crête gazonnée. une belle ouverture échancre les calcaires éclatants de l'Urgonien. Bien que juché au-dessus de cet énorme vide dont l'impression reste inoubliable. laissant présager dès l'entrée des prolongements importants à l' intérieur du massif. le gouffre de la Tète de Lion demeure de modeste étendue pour ses 140 mètres de profondeur. Dépourvu de longues et spacieuses galeries à l'exemple des autres grandes cavités qui percent le plateau en écumoire, la caverne est connue pour se développer sur l'axe d'une grande faille. véritable arête de partage qui compartimente le massif de l'Alpe de celui de l'Alpette, guidant toutes les eaux dans leurs courses verticales vers les profondeurs marneuses du massif sur lesquelles elles s'écoulent. Cependant, ce bel orifice prometteur, représente sûrement une bouche d'aérage communiquant avec les grandes cavernes sous-jacentes comme la Balme à Collomb où encore le réseau des Myriades qui recèlent une profusion de galeries étagées s'entrelaçant en un véritable labyrinthe à trois dimensions que courent activement, depuis une vingtaine d'année d'experts spéléologues. Inventorié et habilement répertorié sur plus de 23 kilomètres d'extension. le vaste réseau du Trou des Auges-Cuvée des Ours a justement livré un surprenant parcours souterrain, ayant pour débouché, une incroyable et insolite fenêtre ouverte sur 450 mètres de vide dans la face Nord du Granier. défrayant la chronique pour s'étendre, avec toutes ses jonctions, d'Est en Ouest à travers le massif.

Jean-Louis Fantoli - 14/02/2015

Connue également sous le nom de grotte du Lion ou encore gouffre de la Gueule du Lion, indiquée sur les cartes torpographiques sous le numéro 119 dans l'inventaire des cavités répertoriées sur le massif du Granier par Spéléo club de Savoie, la cavité démarre en une grotte spacieuse dont la rampe ébouleuse s'incline fortement dans le pendage du massif, interrompue à une cinquantaine de mètres de l'entrée par un premier puits béant de 4 mètres de hauteur. En contrebas. le sol se décline vers l'aval en un ressaut de 25 mètres. puis dénivelle par deux puits successifs de 7 et 20 mètres de hauteur permettant de rejoindre une galerie de fort gabarit encombrée de blocs jusqu'à 62 mètres sous la surface de l'entrée de la grotte. L'escalade d'une coulée stalagmitique au bas du P4 permet en outre d'envisager un meilleur itinéraire pour rejoindre ce point bas, où seule une verticale de 24 mètres. fractionnée en 15 et 9 mètres, en invalide parcours. En s'insinuant entre les rochers, se découvre une galerie en qui s'échappe brusquement vers l'aval entrecoupée d'une volée de puits actifs de 12, 3, 10 et 25 mètres. se prolongeant quelque peu sur des fissures impénétrables bouchées par les blocs jusqu'à - 137 mètres. Au Sud. à -62. au sommet d'un ressaut remontant de 3 mètres de hauteur, une galerie sans issue, basse de plafond et argileuse, s'enfonce sans dénivelé notoire sur une centaine de mètres de distance fermée par les remplissages. A l'aplomb du R3. un passage étroit donne d' accéder par un second cran vertical (R7, P6 et P7) à -82 dans une petite salle, au Nord de laquelle s'échappe un couloir vers l'étage inférieur. En face, par un plan incliné et un ressaut profond de 4 mètres. se présente une série de verticales (P7, P12) entaillant un méandre ébouleux barré par des trémies (R11, R+5). Un puits final de 24 mètres de hauteur termine le gouffre par 140 mètres de profondeur.

Equipement

Jean-Louis Fantoli - 14/02/2015

ObstacleCordeAttacheObservation
P4C62SEboulis d'entrée
P15C152SRéseau supérieur
P9C111S-60
R7Réseau -140
P6C10AN
P7C102S
P4C5AN + 1SEtroiture
P7 P12C222S 1S
R11
R+5
P24C262S-140

Histoire

Découverte en 1970 par les villageois de la Plagne aidés de secouristes et de pompiers à la recherche de leurs chèvres groupées sur les vires qu'elles affectionnent tout particulièrement en été. cette cavité qui s'ouvre en une belle grotte perchée au-dessus du vide au niveau rochers de la Tête de Lion, fut explorée en 1973 sur 471 mètres (puits et galeries compris) jusqu'à 132 mètres de profondeur par Roger Thonet. Bruno Cabrol, Bruno Lac et Patrick Blusson de l'arwien centre départementale de spéléologie devenu depuis le Spéléo-club de Savoie. Lors du camp d'été 1978. une nouvelle équipe du Spéléo club de Savoie, constituée de Francis et René Berruyer, Isabelle Bouvier. Hervé Jeanton. Gilles Journet, Jacques Nant et Alain Pangaud. recherchant l'origine du courant d'air qui ventile le réseau, découvrent à -82 de nouveaux prolongements qui les conduisent à 140 mètres de profondeur. Escaladant un ressaut dans cette zone terminale du gouffre. ils poussent leur reconnaissance dans une vaste galerie concrétionnée au bout de laquelle. après maintes désobsructions, ils atteignent un méandre argileux colmaté à 124 mètres de profondeur. La topographie complète du gouffre leur révèle pour lors 919 mètres de développement. Au cours de l'année 1990. alors que les recherches spéléologiques s'intensifient tout azimut sur le massif du Granier, des spéléos individuels du département, le club Savoie Siphons Explorations et le Spéléo club de Savoie reéquipent le gouffre et entament une désobstruction dans les parties profondes du réseau, vers -132, puis parviennent. en descendant un ressaut, jusqu'à 137 mètres de profondeur portant ainsi Ic développement total du Trou du Lion, avec une avance de deux mètres de distance dans le méandre argileux découvert en 1978, 926 mètres; la profondeur maximale demeurant inchangée à -140 mètres. Jean-Louis Fantoli - 14/02/2015

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.4Gouffre [n°212]1412
0.5Balme à Collomb (Grotte de la)
0.5Gouffre [n°152]77
0.8Gouffre [n°313]1717
0.8Doline [n°053.3] [n°53.3]156
0.8Gouffre [n°100]1212
1.0Gouffre [n°304]7531
1.0Gouffre [n°055] [n°55]1818
1.1Gouffre [n°004] [n°4]1515