France (Baume de)

Histoire

La première exploration aurait été rapportée par MARTY en 1955 ; ensuite la cavité reçoit la visite du Spéléo Club de Paris, puis du groupe "Catamarans" dans les années 60. C'est sans doute à cette époque qu'un gros déblayage est réalisé au fond de la galerie fossile. En 1975, le stage EFS "Perfectionnement" refait la topographie et explore le méandre "aux assiettes" sur 36 mètres. En juin 1986, une tentative par une équipe de Varois permet de gagner quelques mètres dans ce même méandre et de repérer une possibilité dans un méandre au bas du P10. Le week-end suivant, un déblayage est commencé, mais les moins motivés qui ont préféré rester "buller" dehors vont gratter à l'entrée de la Baume des Forcenés et ont la chance de trouver rapidement la suite... Des Forcenés aux Gnocchis : L'entrée de la Baume des Forcenés a été découverte lors du stage EFS du mois d'août 1975. Un début de désobstruction avait permis d'avancer de 8 mètres dans un boyau encombré d'éboulis d'où sortait un courant d'air. II ne restait, en juin 86, que quelques cailloux à dégager pour trouver la galerie. Rapidement un collectif constitué d'individuels Varois, de membres de clubs (SpéIéo Club du Var, Abîme Club Valettois, Spéléo Club de Sanary...) et du groupe Spéléo Voconces de Briançon atteignent, par l'aval des Enfoirés, le fond actuel à la cote -246 par rapport à l'entrée (Forcenés). Parallèlement, le Thier Aval est exploré jusqu'à - 140 et l'amont Darty remonté jusqu'au terminus ce qui porte le dénivelé total à 459 mètres. En 1987, l'exploration est poursuivie et des jonctions sont réalisées (Aval Flexueux, Shunt de la Neige...). L'amont de la cassure terminale est exploré jusqu'à un puits remontant très arrosé, et l'amont du Tire la Botte est découvert. Quelques séances d'élargissement vont enfin permettre de jonctionner le Chourum des Gnocchis avec l'amont du Tire Botte. L'année suivante, une désobstruction dans une branche du Thier Aval permettra de retomber dans la grande cassure de l'autre côté des puits terminaux. Retour à la baume de France : Ce n'est qu'en août 1993, 7 ans après le tir (!) que nous allons voir les résultats... et ça passe presque. Dès le lendemain, les étroitures sont franchies, un long méandre, entrecoupé de quelques petits puits, est exploré jusqu'à une étroiture au-dessus d'un ressaut de 4 mètres qui demandera une longue désobstruction. Ce n'est qu'à Pâques 1994 que la jonction avec les Forcenés sera effective à -205 par rapport à l'entrée de la baume de France. Deux autres jonctions seront trouvées ultérieurement, dont une au-dessus des puits terminaux par un jet estimé à plus de 100 mètres, la seconde donnant au plafond du méandre de l'Aval des Enfoirés. Enfin, au prix d'un long déblayage, l'entrée principale de la baume de France est enfin reliée à l'amont de la galerie de l'Entrée des Artistes, ce qui ajoute un quatrième accès au réseau. Sources : * Gilbert Arthaud, "Le réseau Gnocchis - Forcenés" in Voconcie, 1987, numéro 16, pages 21-25 : cds05.fr/wp-content/uploads/2016/12/Voconcie16.pdf * Alain Paillier, "La Baume de France" in Voconcie, 1995, numéro 19, pages 10-12 : cds05.fr/wp-content/uploads/2016/12/Voconcie19.pdf * Alain Paillier, "La Baume de France" in Voconcie, 1995, numéro 20, pages 13-14 : cds05.fr/wp-content/uploads/2022/03/Voconcie20.pdf Biboc - 12/02/2025