Chandeliers n°03 (Gouffre des)
42.897070,2.019200
Location
Forêt privée, route forestière d'accès fermée par une barrière. Demander l'autorisation et la clé à M. André BOULBES, garde-forestier à Bélesta (Ariège). De la route D117 Bélesta-Quillan, au col de Babourade, prendre la route D120 qui relie la D117 à la N617 Quillan - Ax-les-Thermes. 1.3km après le tunnel de Lescale, au lieu-dit ' le Palenca', après deux virages, prendre à droite une étroite route goudronnée ; au bout d'1 km environ, barrière, 150 mètres plus loin, bifurcation, suivre à droite la route goudronnée jusqu'au rond-point terminal (4 km environ) où on laisse la voiture. Au bout du rond-point, prendre à droite la piste forestière qui monte en pente douce vers l'est. Après 250 mètres de montée, elle descend sur une cinquantaine de mètres et on tourne perpendiculairement à droite pour suivre une sente envahie par la végétation. Après 400 mètres environ, on arrive au point le plus bas ; on a alors à droite la vaste doline du barrenc du Pas de l'Abeilha. Couper à gauche perpendiculairement à travers la forêt clairsemée, en direction du bord de la falaise. Après une quarantaine de mètres, on arrive à une belle faille longue de 50 mètres sur 3 mètres de large, dans laquelle s'ouvrent les trous des Chandeliers n°1 et n°2. Suivre cette faille vers la gauche (nord) ; quand on est à son extrémité nord, faire encore 50 mètres vers le nord, en légère montée, jusqu'à une autre faille bien moins importante et moins marquée, dans laquelle se trouve l'orifice du n°3 (inscription à la peinture rouge).
Description
Description générale
La cavité s'ouvre par un porche de grotte de 2 mètres de haut sur 2 mètres de large, sous un énorme rocher. Dès le départ, ressaut de 1.5 mètre entre deux blocs, petite salle de 3 mètres de long sur 2 mètres de large, au sol terreux, en pente et glissant, rétrécissement avec bloc instable, nouveau ressaut de 1.5 mètre qui donne accès à un couloir légèrement remontant de 5 mètres de long sur 1 mètrede large, sans issue. Au pied du 2ème ressaut (-4.5), orifice agrandi à l'explosif d'où monte un souffle froid, donnant sur une verticale de 10 m, étroite sur les 3 premières, puis dans une diaclase un peu plus large dont les parois étaient couvertes de calcite pourrie qui se détachait en grosses plaques. Le fond de la diaclase (-15), orientée sud-nord, a 5 mètres de long sur 1 mètre de large au maximum au bas de la descente. Bouchée à l'extrémité sud, elle se termine au nord par une étroiture de 1 m de haut sur 0.30m de large qui débouche dans un élargissement immédiat et marqué de la diaclase : tout de suite après l'étroiture (-16) elle atteint 5 m de large et diminue ensuite jusqu'à 3 mètres, pour une hauteur variant de 4 mètres au début à 15 mètres. Le sol est constitué d'énormes blocs coincés au-dessus du vide, car les cailloux dégringolent longuement par plusieurs ouvertures. Si l'on descend tout de suite par l'une d'elles, on trouve successivement deux paliers de blocs coincés à -10 et -15. Au niveau du premier, on voit nettement le pincement de la diaclase vers le sud, le second surplombe un vide de 65 mètres environ. Toutefois, le point de descente le plus commode est plus loin. On progresse dans la diaclase de bloc en bloc, sur 15 à 20 mètres de long en descendant de 6 à 7 mètres, jusqu'à une sorte de balcon ou de margelle qui domine le vide, sous une voûte de blocs coincés au(dessus de la tête. Verticale de 78 mètres, avec 4 fractionnements, dans la diaclase qui se rétrécit à 1 ou 2 mètres. Le fond ( -101) est formé d'éboulils et a 1 à 3 m de large. Vers le sud, après 8 mètres, on aboutit au pied d'un entassement de rochers, une escalade délicate de 7 mètres et un passage entre de gros blocs amènent à un rétrécissement de la diaclase, définitivement colmatée. Vers le nord, on descend suivant le fond en pente, puis un ressaut de 3 mètres et une courte remontée amènent rapidement au terminus de 1971 ( -111), où une désobstruction avait été tentée et rapidement abandonnée dans une amorce de puits colmaté par des éboulis et d'où monte le souffle froid. Quelques mètres avant, au-dessus de la remontée, une escalade de 3m permet d’accéder à un palier formé de blocs à travers lesquels on a plusieurs possibilités. La plus commode est un passage bas, entre des blocs en équilibre assez précaire,qui aboutit à un puits de 5 mètres qu'on peut éviter par une descente ébouleuse et étroite sur la gauche. A sa base, on retrouve le fond de la diaclase, sorte de galerie assez spacieuse, sur une quinzaine de mètres. A l'extrémité, une nouvelle descente en escalade entre les blocs et un ressaut vertical de 5 mètres amènent au point le plus bas de la cavité ( -121), bouchée par des cailloux. Dans la galerie au-dessus, si au lieu de descendre on continue, on peut suivre la diaclase, assez étroite, sur une trentaine de mètres, jusqu'au pincement terminal, à -112.5.
Hydrologie et géologie
HYDROLOGIE : Pas de circulation active, ruissellements en périodes de pluie ou de fonte des neiges. GEOLOGIE : Calcaires urgoniens de l'Aptien. Comme pratiquement toutes les cavités de ce secteur, le gouffre des Chandeliers n°3 se développe aux dépens d'une fente de décollement (détente de la falaise, appel du vide). Son éloignement du bord (40 mètres environ) explique que la fente ne soit pas ouverte à l'air libre. En fait, le bout de la cavité (jusqu'au bas du P 10) a l'aspect d'un trou ordinaire. A noter que le point bas est nettement plus bas (70 mètres au moins) que le pied de la falaise, ce qui rend assez mystérieuse l'origine du souffle d'air.
Equipement
Équipement en 2013
Obstacle | Corde | Attache | Observation |
---|---|---|---|
P10 | C15 | 2S 1S à -4 | |
Traversée au dessus du puits | C12 | 2S 1S sur gros bloc | |
P78 | C90 | 2S 1S à -12 1S à -32 1S à -53 1S à -73 | |
E7 | C10 | 1S en haut | Blocs instables |
Documents
[Topo] Chandeliers 3 plan 27/03/2019[Topo] Chandeliers 3 coupe 27/03/2019
[Fiche] Chandeliers 3 page 1 27/03/2019
[Fiche] Chandeliers 3 page 2 27/03/2019
[Fiche] Chandeliers 3 page 3 27/03/2019
Histoire
Découvert par la S.S.Plantaurel le 18/04/1971 exploré les 1er et 16 mai 1971 jusqu'à -111. Au cours des 10 années suivantes, la cavité n'a eu à notre connaissance que 2 visites de la SSP. En mars 1982 A. Hernandez (SSP) et G. Cléret ( SSA) découvrent la galerie 82 et portent la profondeur à - 121.
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.1 | Dalle (Grotte de la) | 20 | 8 |
0.1 | Roches Blanches (Grande faille des) | 271 | 70 |
0.5 | Clos de Conquis (Grotte du) | 0 | 0 |
0.6 | Sarrat du Rouyre n°12 (Trou du) [SR 12] | 5 | 4 |
0.6 | Rond-point (Gouffre du) | 22 | 20 |
0.6 | Maquis (Grotte du) | 25 | 6 |
0.9 | Sarrat du Rouyre n°07 (Trou du) | 65 | 44 |
0.9 | Sarrat du Rouyre n°14 (Gouffre du) | 18 | 6 |
0.9 | Sarrat du Rouyre n°09 (Trou du) | 75 | 34 |