Caugne (Grotte-émergence de la)

Cajarc (Lot - FR)
44.491766,1.835763
Longueur 585m
Grottocenter / carte

Description

Géologie

CDS 46 - 07/03/2014

La cavité s'ouvre à la base de l'Oxfordo-Callovien et s'y développe le long du parcours connu.

CDS 46 - 07/03/2014

La cavité est une émergence pérenne qui se présente sous la forme d'une grotte pénétrable (entrée en chatière) dont le plafond très bas se relève rapidement en une galerie à hauteur d'homme. A 25 m. de l'entrée nous trouvons un ressaut positif, puis le siphon 1 à 75 m. Le siphon 1 franchi nous débouchons à la base d'un puits de 12,50 m. dans lequel cascade la rivière arrivant d'une galerie à son sommet. Cette galerie syngénétique de 1 m. X 3 m., formée au dépens d'une diaclase, voit son plafond s'abaisser jusqu'au siphon 2, long de 32 mètres. La galerie replonge dans le siphon 3, long de 2 mètres (possibilité de le shunter par une étroiture en hauteur), se surcreuse en méandre de voûte. Au delà du siphon 3 la galerie remonte, profondément surcreusée par un méandre de plancher. On note la présence de quatre ressauts (1,2 m., 0,8 m., 0,3 m. et 1 m.) à la base desquels la rivière à creusé de petits lacs profonds de 1 à 2 m. A 170m, de l'entrée, cette galerie débouche perpendiculairement dans une galerie paragénétique très importante dont le surcreusement de la rivière a créé, avec l'argile, de larges méandres. C'est sur cette argile que gisent quelques ossements (phosphatés ?), issus d'une cheminée actuellement colmatée, ayant autrefois communiqué avec la surface. Cette galerie est bornée en amont par un siphon inex-ploré (assez délicat, reconnu sur 3 m. en plongée), et en aval par un important bouchon argileux; la ri-vière n'empruntant pas la galerie dans sa partie aval. Celle-ci est très sèche. Il y a très peu de concrétions exceptées quelques fistuleuses. La cavité, siphons désamorcés, n'a vu l'établissement d'aucun courant d'air, ce qui rend peu probable une communication aérienne entre la gran-de galerie et la surface du plateau. La respiration s'est avérée relativement difficile durant toute l'exploration et les signes chimiques mè-nent à penser que l'on se trouve en milieu appauvri en oxygène, plutôt qu'à un taux de gaz carbonique élevé (mouvements pénibles, peu de maux de tête et hyperventilation pulmonaire plus réduite que dans une grotte à CO2). J'ai personnellement regretté de ne pas avoir l'appareillage nécessaire pour ana-lyser l'air de cette cavité. EVOLUTION MORPHOLOGIQUE DU RESEAU Morphologiquement la cavité se compose de deux gale-ries n'ayant aucun rapport entre elles, en ce qui concerne dimension et age. La galerie d'entrée s'établit localement sur strate (près de l'entrée et au niveau des siphons) puis sur diaclase (entre les siphons et la grande gale-rie). Sa dimension est adaptée à la faible circulation d'eau qui en exurge en période hivernale (hauteur moyenne = 2 à 3 m., largeur moyenne . 1 à 2 m.). C'est la partie la plus récente du système de la Caugne. La grande galerie (hauteur moyenne = 10 à 20 m., largeur moyenne = 5 à 10 m.) est nettement surdimentionnée et témoigne de l'ancienne présence d'une grande rivière qui circulait en direction du Sud, parallèlement à la falaise. Probablement sous l'effet de l'érosion, qui a rogné le bassin d'alimentation -le réseau de la Caugne est aujourd'hui un réseau cutané, proche de la surface du plateau- cette rivière a vu son débit diminuer jusqu'à devenir le ruisseau actuel. Les mêmes phénomènes d'érosion ont insensiblement rapproché la limite de la falaise du réseau provoquant par l'intermédiaire de décompressions, une fissuration qui est probablement à l'origine de la formation récente de la galerie de l'entrée. Le grand réseau devenu fossile a été en quelque sorte "capturé par le vide". La grande galerie a donc atteint un stade de sénilité très avancé, qui se traduit dans la zone aval par un comblement argileux qui rejoint la voOte. Dans la partie amont, au niveau du siphon 4, c'est un important dépôt sidérolithique qui menace de colmater la gale-rie, alors que dans sa partie médiane les deux formes sont présentes. Quant au bassin d'alimentation, il semble aujourd'hui se limiter à quelques dépressions marneuses, au Nord du réseau, au lieu-dit "Le Touron".

Histoire

E.A. Martel la cite dans son livre "la France igno-rée" comme ayant été exploré par M.E. Barton, en 1925, probablement jusqu'au siphon 1. En 1959 le Spéléo-Club de Villefranche de Rouergue entreprend un pompage qui lui permet de vider le siphon 1. Une brusque crue du ruisseau, consécutive à un violent orage, empêche l'exploration de ce siphon et de la galerie qui lui fait suite. In Spelunca n° 3/1960, pp. 31-32. En 1971 une équipe du Groupe Spéléologique Auvergnat (dont le regretté P.J. Debras) et du Spéléo-Club de Capdenac, franchit les siphons l, 2 et 3, et découvre une importante galerie perpendiculaire à la résurgence. En 1978, l'Association Spéléologique de Figeac et le Spéléo-Club de Capdenac vident les siphons 1, 2 et 3, procèdent à une exploration méthodique et réalisent la topographie de cette cavité. CDS 46 - 07/03/2014

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
2.8Landenouze (Résurgence de) [Source de Landenouze] [Landenouse]1518123
3.9Lestang (Fontaine de)70
4.5Toulze (Igue de)50070
5.2Fontclare n°2 (Grotte-émergence de)
5.9Furet (Trou du)150
6.2Corbeaux (Grotte des)
6.2Cunhac (Source du) [Source du Saut de la Mounine] [Émergence des Truffes]36047
6.3Toume (Igue de)20
6.5Fontclare n°1 (Grotte-émergence de)60