Roc de Corn (Gouffre-goule de)
44.863033,1.665053
Location
On accède au gouffre en suivant sur 400 m. en direction du S. le sentier qui longe la voie ferrée Brive-Capdenac, depuis le passage à niveau 111 situé sur le C.D. n° 11 de Miers à Montvalent.
Description
Interdit par le propriétaire
Documents
Combe de cor coupe 03/12/2013Combe de Cor Plan 03/12/2013
Combe de Cor 3D 03/12/2013
History
Historique des explorations : La première exploration signalée date du 12 septembre 1890. Elle fut réalisée par Mar-tel, Gaupillat, Armand et Foulquier. Les qua-tre spéléologues explorent alors 400 m. de galeries avant de s'arrêter devant un plan d'eau dénommé depuis le "siphon Martel". En 1952, R. Lacroux publie une étude du gouffre (Annales de Spéléologie -Tome VII-Fasc. 2.). Cette étude fait suite à une série d'explorations qui permirent à l'auteur d'investiguer la totalité des étages supérieurs ainsi que la rivière inférieure, en aval jus-qu'au siphon ex-terminal et en amont sur 150 m. environ jusqu'à une voûte mouillante. Un lever topographique est exécuté, portant sur les étages supérieurs et le bief inférieur aval. En 1964, Benchimoule, Vioni et Vivos (S.C. Agen) explorent l'amont sur plus de 600 mètres. Cette découverte n'ayant jamais été publiée, celé explique l'ambiguité avec la-quelle les explorations dans l'amont ont été par la suite signalées (Dayma, Marchou,: Spé-lunca 1975-2, p. 13 ; J.C. Coustou : Spélunca 1977-1, p. 26). En 1976, Coustou et Péjout (G.S. Gramat) et Marchou (S.C. St Géré) effectuent un lever rapide des 680 m. de galeries explorées jus-qu'au terminus Agen 1964. En 1977, Dayma (S.C. St Céré), accompagné de Bergues et Bex (5.C. St Céré), plonge le siphon marquant le terminus Agen : galerie en joint, profondeur -4 m., reconnue sur une quinzaine de mètres. Mono biberon de o,8 m3. Exploration et découverte de la rivière aval : Lacroux sur environ 200 m. en 1950 jusqu'à un siphon plongé en apnée et sans succès par H. Silvert en 1952. Dayma et Marchou franchissent ce siphon en 1976 et découvrent 450 m. de galeries au-delà. La topographie est réalisée dans le même temps. Dayma, accompagné de Marchou, plonge le nouveau siphon terminal en 1977 : longueur 10 mètres, profondeur 3 mètres ; un deuxième si-phon faisant suite au premier est également plongé sur une dizaine de mètres : profondeur mètres, visibilité nulle, sortie dans cloche d'air de 3 x 4 m. La galerie noyée se prolonge en aval. Bi-mini o,8 m3 x 2. Exploration particulière et travaux : Le 20 juin 1977, Dayma et Marchou explorent le réseau en période de crue. Le recourt aux scaphandres est alors nécessaire à 200 m. de l'entrée pour franchir deux courts siphons de 7 et 12 m. Le siphon Martel, amorcé, doit être franchi en apnée. Le P1 est impraticable et l' accès aux étages inférieurs s'effectue par le P3. L'accès en amont est impossible, toute l' eau du ruisseau de Cazelle tombant par le P1 s'engouffre dans la lucarne du "Bassin aux truites". Le débit à cet endroit est de l'or-dre de 800 1/s. Dans le même temps la colora-tion de la Perte de Lavallade est réalisée à l'aide de 6 litres de fluorescéine à 50 % four-nie par Monsieur De Laveur. Les fluocapteurs posés dans l'amont de Roque de Cor resteront négatifs tandis que ceux posés à la fontaine St Georges se révéleront positifs. Il semble donc que la perte de Lavallade ne constitue pas l'amont du réseau inférieur de Roque de Cor.
Comments
Géologie suite
La galerie inférieure est affectée d'une direction constante sur près de 1500 m. Toute la partie amont jusqu'au "bassin aux truites" est creusée dans un banc de dolomie rouge à très gros cristaux d'une puissance de 4 m. La galerie débute à la voûte de ce banc et le traverse entièrement. Cette partie est active toute l'année. Le ruisseau de Cazelle n'est donc qu'un affluent temporaire de la rivière inférieure. En aval de la confluence, la galerie de dimensions plus vastes se prolonge, suivant sensiblement la même direction sur environ 400 m. On observe peu après l'ex-siphon terminal une faille, de faible rejet, mais dont la direction semble laisser supposer qu'elle a pu jouer un rôle important dans l'établissement des directions d'écoulement (cf. diagramme directionnel). Il faut donc remarquer le râle primordial des deux bancs de dolomies dans le creusement du réseau. Malgré leur faible puissance, 4 m. environ pour chaque banc, ils renferment la presque totalité des galeries de Roque de Cor.
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
---|---|---|---|
2.0 | Lavalade (Perte de) | 120 | 56 |
2.2 | Barrières n°2 (Igue de) | 50 | 30 |
2.4 | Fieux n°1 (Grotte des) | 45 | 5 |
2.5 | Fieux n°2 (Grotte des) | 70 | 5 |
2.5 | Barrières (Igue de) | 300 | 70 |
2.7 | Pégaze (Gouffre) | 89 | |
3.5 | Miers (Perte de) | 120 | 14 |
3.8 | Lalbenque n°1 (Igue de) | 780 | 83 |
3.8 | Vingt-Septième RCS (Igue du) [Igue du 27ème RCS] |
Géologie
Les galeries de Roque de Cor constituent le prolongement souterrain du ruisseau de Cazelle qui, prenant sa source près d'Alvignac, s'enfouit ici avant de résurger comme Padirac à St Georges et au Lombard pour enfin devenir un affluent rive gauche de la Dordogne (coloration de G. De Laveur). Après avoir circulé sur les terrains n-asiques du Horst d'Alvignac, le cours d'eau pénètre dans le Bajocien en aval de la conflu-ence des eaux de la source Salmière. La vallée est alors orientée S.E. - N.W. (165 Gr), se superposant au tracé d'une faille relativement importante. Peu après le pont SNCF au Nord du Camp de Viroulou, le ruisseau franchit la faille de St Vincent, matérialisée ici par un net prolongement des strates vers le Sud, puis bi-furque alors brutalement vers le Nord, jusqu' au gouffre en suivant la direction du pendage, maintenant orienté de 20 Gr au N. Il constitue donc une exception puisqu'il est le seul ruisseau avec Autoire à franchir la faille de St Vincent dans son cours aérien. Peut être peut on constater une similitude avec l'Alzou car ces eaux sont aussi fortement sulfatées. (cf MONTPEYROUX : travaux de la faculté de science de Clermont-Ferrand, 1962, n° 18) D'autre part, la faille de St Vincent ne matérialise pas ici le contant Limargue-Causse et ne constitue donc plus ici un point d'enfouis-sement préférentiel. Les eaux cascadent ensuite dans le Gouffre à travers le Bathonien inférieur jusqu'à un banc de dolomie rose marquant le début de l'étage de transition avant les calcaires oolithiques du Bajocien. La galerie, d'abord large et basse, qui suc-cède au gouffre d'entrée, est entièrement creu-sée dans ce banc jusqu'au siphon Martel. La perte de Roque de Cor se présente donc comme une perte de contact entre le Bajocien et le Bathonien, différente en cela de toutes les autres pertes du réseau situées au contact lias-dogger. Remarques sur les remplissages : La galerie supérieure est une vaste galerie paragénétique, active en hiver ou lors des ora-ges, jusqu'à la zone des puits (voir chapitre suivant) en aval du "siphon Martel". Le ruisseau l'abandonne immédiatement après ce siphon, ce qui explique la présence d'un important remplis-sage argileux et le concrétionnement que l'on observe dans les parties abritées des hautes eaux (en aval du siphon). Au contraire, sur les 400 premières mètres, le ruisseau a recreusé le remplissage comme en témoignent les petits ga-lets concrétionnés suspendus sur les parois. La couche apparente est aujourd'hui constituée de dépota plus gros. Ce recreusement est très accentué peu avant le "siphon", vraisemblablement à cause de la fissuration locale, cette fissuration ayant per-mis à une partie des eaux d'atteindre directe-ment le bief inférieur aval (soutirage). Quant à lui, le cours principal rejoint par l'intermédiaire de larges diaclases l'étage sous jacent, dans le Bajocien, ou il conflue avec le bief inférieur au niveau du bassin aux truites. La morphologie de la galerie supérieure en aval du siphon Martel, laisse supposer qu'elle était la continuation du cours souterrain du ruisseau de Cazelle. Il y aurait donc eu capture souterraine du cours supérieur au profit du bief inférieur par l'intermédiaire des larges diaclases N.S. de la zone des puits. Une étude des remplissages de la galerie abandonnée permettrait de préciser ce phénomène.
CDS 46 (12/12/2013)