Diable (Trou du)

History

La découverte du « Trou du diable », remonte probablement bien loin dans l'histoire de la région de Portneuf. La grotte se trouve sur ce qui a dû être le parcours privilégié des Amérindiens, puis des « coureurs des bois ». Bien que ce nom évoque l'héritage culturel d'époques lointaines, il est difficile de préciser le moment ou il est apparu. On peut imaginer la crainte des hommes qui, s'aventurant dans la région par grand froid, découvraient l'entrée béante et noire d'une grotte crachant de la vapeur. L’imagination aidant, seules les flammes et l'odeur de soufre manquaient à cette vision de « porte de l'enfer ». Les colons, arrivés plus tard, ne démentirent pas cette réputation diabolique. II en a fallu du temps pour que le diable soit enfin chasse de son trou! En 1955, le journal l'Action Catholique « découvrait » la grotte de Saint-Casimir et invitait ses lecteurs « à. l'exploration et à la recherche de nouveau et de sensationnel » . Trois ans plus tard, une première description scientifique de la caverne figurait dans un article sur les karsts de l'Est canadien, rédigé par le spéléologue français Jean Corbel Dans les années suivantes, plusieurs articles de journaux sont publiés et diverses études sur son potentiel de mise en valeur sont réalisées. Le Trou du diable est de plus en plus fréquenté et, conséquemment, de moins en moins « diabolique ». En 1980, Robert Carpentier, auteur des premiers travaux sur la conservation et l'aménagement de la grotte, obtient de la Commission de protection du territoire agricole du Québec l'autorisation d'utiliser sa propriété, sur laquelle se trouve une des entrées, à des fins éducatives et de recherches spéléologiques. Le terrain sur lequel se trouve le Trou du Diable a été acquis par la Société québécoise de spéléologie au milieux des années 1990. La Société y offre depuis des stages de découverte du monde souterrain et de la spéléologie durant la belle saison. Depuis 2009, un organisme de la région, Action Plan d'Eau Plein-Air (APEPA) de Saint-Alban offre une visite touristique de la cavité. François Gélinas - 27/09/2009