Bial (Émergence du)

Espagnac-Sainte-Eulalie (Lot - FR)
44.589937,1.874221
Length 20m Depth 20m
Grottocenter / carte

Description

CDS 46 - 12/12/2013

Un vaste porche, au sol recouvert de sable puis de galets, amène au bout d'une dizaine de mètres à une vasque d'eau claire. Après pompage on peut s'engager dans un boyau pentu, au sol de galets. Ces galets remarquablement polis rem-plissent un joint de strate où le passage varie selon les années. La salle qui Fait suite (12 m. de long, 5 de large et 4 de haut) est pour moi-tié constituée par un ressaut de 3 m. formé aux dépends de deux fractures séquentes. Au bas de ce ressaut un méandre de 3 m. de haut, large de 1 m. et long de 44 m. reçoit une arrivée d'eau (supérieure à 0,1 1/s) sortant d'une diaclase d'une direction N.O. Au bout du méandre on but-te contre une haute diaclase qu'il faut escalader. Coté S. une arrivée d'eau (cours principal) de 0,2 1/5 environ amène rapidement à un vaste siphon (siphon 1) que nous avons l'intention de vider ou de plonger l'été prochain. Juste au sommet du ressaut, une conduite forcée de di-rection E. puis S. - S.E. amène à un deuxième siphon (siphonII). Ce dernier est étroit et aucun débit n'en provient à l'étiage. La partie N. de la diaclase est constituée par un méandre fossile de 15 m. de long qui devient vite impénétrable. Au fond du méandre un siphon très court permet de rejoindre la gale-rie principale. Si, à l'étiage, toute la première partie de la cavité est noyée, dès que l'on remonte le ressaut, le réseau est fossile alà écoulement libre. Hydrogéologie : Cette exsurgence a dû, à une époque plus ou moine lointaine, fonctionner avec un fort débit comme en témoigne l'importance des gale-ries. Aujourd'hui ces débits ne sont atteints que lors de grosses pluies ou d'orages violents. Nous avons au cours de nos sorties pu faire quelques estimations : • Etiage : débit de 0,3 1/s le 25.07.1976 ; pas de cours aérien. . Après une courte période de pluie : 1 à 3 1/s fin août 76 - petit cours aérien (5m.) . Après de violents pluies : plusieurs m3/s en novembre 76 ; exsurgence active.

Documents

Bibliography 12/12/2013
Bial 03/12/2013

History

Le vaste porche, la laisse d'eau et les crues importantes de cette exsurgence ont de-puis toujours intrigué les spéléologues locaux. Une tentative en plongée du spéléo-club de Capdenac ayant échoué (cf lo Croze n° 5) l'ASF entreprit un premier pompage en 1972 qui révéla une salle d'eau d'où partait un puits noyé (cf lo Croze n° 2). Une tentative en novembre 1973 ayant échoué, il fallut attendre l'acquisition par le club d'une pompe puissante pour reprendre les explorations (juillet 1976). Déroulement du pompage : Le débit de la pompe utilisée, de 160 m3/ heure en charge minimale reste de 80 m3/heure pour une hauteur piézométrique totale de 15 m. (charge minimale). La hauteur d'aspiration maximale est de 5,5 m. Les tuyaux PVC de refoulement et d'aspiration avaient un diamètre intérieur de 100 mm. Un premier pompage d'une durée de 3 heures nous permit de pénétrer dans la salle explorée en 1972. Cette année là nous avions dû renoncer, notre tuyau d'aspiration étant trop court. Après avoir descendu la pompe à 1,5 m. de manière à garder un débit conséquent trois nouvelles heures de pompage furent nécessaires pour vider le siphon. CDS 46 - 12/12/2013

Comments

Nous avons lu dans Spelunca une publication rédigée par J.L. Dbéreiner. Cet auteur déduit d'une mesure de température du Célé en amont et en aval de la confluence, un sous-écoulement important. Si ce dernier n'est pas niable, son importance est sans doute exagérée. D'après les constatations que nous avons pu faire il ne saurait être que de quelques litres à la seconde, débit qui ne saurait en aucun cas réchauffer l'eau du Célé. Ne connaissant pas les méthodes de mesure de températures ni les précautions prises par l'auteur, nous ne pouvons pas juger de leur valeur ; elles nous paraissent cependant pour le moins douteuses. Il est à signaler que les mesures de températures doi-vent être très minutieuses pour obtenir une bonne précision (se reporter aux normes AFNOR de l'utilisation des thermomètres au 1/10ème de degré). Ce qui est plus grave, c'est que l'auteur tire une théorie expériementale d'une mesure unique (2.04.67) à une résurgence uni-que. Cela nous parait s'éloigner considérable-ment de la démarche scientifique telle que la décrit Bachelard. Nombre spéléologues, pour faire "scientifique" à tout prix font de semblables erreurs, oubliant que l'originalité d'une théorie n'est pas la preuve de son exactitude.

CDS 46 (12/12/2013)

Hydrologie

Le réseau semble être alimenté par les deux vallées sèches qui remontent vers le Causse de Gréalou. Les bassins versants ré-duits de ces vallées expliquent la faiblesse du débit d'étiage mais peuvent cependant expliquer les forts débits de crue. Nous espérons bien que la suite des explorations nous révélera quelques secrets de ce réseau. L'ampleur des galeries découvertes laisse bien présager de la suite.

CDS 46 (12/12/2013)

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