Reppe souterraine
Bombe (Trou de la) [Trou des Italiens] [Entrée n°1 de la Reppe souterraine]
43.152231,5.845341
Location
Longue galerie inondée en période de pluie et en partie façonnée située le long de la Route Nationale 8 peu après Ollioules, aux abords des gorges du Destel. Liste des 7 entrées praticables de la Reppe souterraineGuillaume CHARDIN - CDS83, Fichier des cavités du Var > "Le Labus [La Reppe Souterraine]" (numéro 2090005) : www.fichiertopo.fr/display.php?details=1&indexid=1…. * Trou de la bombe (trou des Italiens) (n°1) : X = 885.320 / Y = 100.785 / Z = 60m. * Entrée intermédiaire (trou bombe > Mascaron) (n°2) : X = 885.378 / Y = 100.745 / Z = 60m. * Mascaron (source chaude) (n°3) : X = 885.563 / Y = 100.750 / Z = 60m. * Entrée près de la Mère des Fontaines (n°4) : X = 885.665 / Y = 100.605 / Z = 60m. * Entrée Trianon (sous les maisons) (n°5 & n°6) : X = 885.528 / Y = 100.455 / Z = 60m. * Sortie à coté RN8 (début partie aérienne) (n°7) : X = 885.465 / Y = 100.343 / Z = 60m.
Description
Description générale des entrées de la Reppe souterraine
La cavité, connue sous le nom de "Reppe Souterraine", présente un ensemble de galeries naturelles ou artificielles connues depuis fort longtemps (voir historique). Elle présente en tout sept entrées qui se succèdent tout au long de son parcours. Pour des raisons pratiques, la description se fera de l'amont vers l'aval, c'est à dire de l'entrée la plus haute (trou de La Bombe - Labus) vers les entrées basses au lieu dit Le Trianon. Tout au long de cette description, celle-ci renverra à des numéros [xx], indiqués sur la topographie jointe, afin de situer l'endroit en question. Les coordonnées géographiques sont dans le repère Lambert III (IGN, cadastre...). * Trou de la Bombe : L'entrée haute [01] n°1, plus connue sous le nom de "Trou de la Bombe", ou "Trou des Italiens", s'ouvre en rive gauche du cours aérien de La Reppe, à l'entrée des gorges d'Ollioules, non loin du club canin, quelques dizaines de mètres en aval du confluent Reppe-Destel. Le trou de la bombe est un puits d'effondrement d'une dizaine de mètres. A sa base, un éboulis donne accès à un carrefour de deux galeries. * Galerie nord du Trou de la Bombe : une galerie taillée dans le roc, partiellement barrée par une grille cassée, se poursuit sur 35 m jusqu'à un nouveau carrefour [03] où l'eau circule en permanence. 16 mètres avant ce carrefour, un diverticule de quelques mètres s'ouvre à droite [02]. En continuant à droite (vers l'amont), la galerie butte rapidement sur une fissure de quelques centimètres d'où l'eau s'écoule sous pression [04]. On remarque deux arrivées d'eau au niveau de l'embranchement [03]. La partie gauche (vers l'aval), descend pour rejoindre un puits artificiel [05] dans lequel l'eau s'écoule. Ce puits [05] remonte à la surface (rive gauche de La Reppe), fermé par des plaques métalliques (puisage de La Ripelle). Sur la gauche de ce puits, une très courte escalade conduit à une galerie de 10 mètres qui s'arrête brutalement. Remarque : Il est intéressant de noter, qu'après avoir visité de nombreuses fois La Reppe Souterraine depuis plus de 20 ans, c'est la première fois que notre équipe de spéléologues explore cette partie nord du trou de la Bombe, car cette galerie était auparavant entièrement noyée. * Galerie du Trou de la Bombe vers la résurgence du Mascaron : De retour à la base du puits du Trou de la Bombe, une galerie surbaissée (étroiture encombrée de blocs et de détritus) conduit après un "ramping" d'un dizaine de mètres à une galerie de taille plus importante (5m x 3 m) au sol jonché de galets. Un ancien tuyau annelé abandonné (Ø 80 mm) repose sur le sol... vestige d'un ancien captage ? Au plafond de l'élargissement se trouve un ancien escalier, muré sur sa fin [06]. La galerie emprunte ensuite une faille naturelle importante. Le plafond est taillé partiellement, la voûte se trouve à une hauteur de 5 mètres. Quelques mètres plus loin, on trouve une cheminée borgne. A sa base l'eau devient stagnante. La galerie se poursuit alors de façon rectiligne et régulière, quelques éboulements de faible importance viennent créer de petits barrages retenant une eau claire. Le parcours de cette partie du réseau est sans difficulté. Un peu plus loin, la galerie s'abaisse, deux petits virages et le niveau de l'eau devient plus important (30 à 40 cm). Un tuyau type "pompier" jonche le sol, quelques blocs éboulés précèdent une arrivée côté gauche [07]. Il s'agit d'un ancien escalier de pierre qui donne accès à la surface [entrée n°02]. * En poursuivant la galerie vers l'aval, le parcours est aisé et rectiligne. Les dimensions (1,5 x 2 m) permettent une progression rapide. Présence d'un courant d'air sensible. Dans cette partie de la cavité, la galerie a été bâtie puis semble-t-il reconsolidée, quelques blocs apparents en plafond sont recouvert d'un concrétionnement de calcite. Le sol s'assèche peu à peu et devient sablonneux (dépôts). Un changement de direction vers la droite débouche sur un élargissement. Une salle entièrement bâtie de 4 m de haut aboutit rapidement à un carrefour de galeries [08]. Nous sommes alors au confluent de la Reppe Souterraine et de la rivière du Mascaron. En remontant cette dernière (affluent rive gauche), on constate que la température de l'eau est nettement plus importante (24°C). La galerie aboutit rapidement à la résurgence du Mascaron, d'où l'eau sort d'un siphon situé au bout d'une belle vasque circulaire [09]. Notons que ce siphon a fait l'objet d'une plongée en 1981. L'exploration réalisée à cette époque fait état d'une galerie noyée débouchant au bout de quelques mètres sur une salle exondée ; l'eau arriverait à cet endroit par une étroiture infranchissable. De cette source du Mascaron, il est possible de remonter à la surface par un très vieil escalier bâti, bordé par une vieille rambarde métallique. Cet escalier débouche à l'air libre par une petite porte métallique ouverte [09] [entrée n°3]. * De la résurgence du Mascaron vers la Mère des Fontaines : A partir du confluent [08] Mascaron / Reppe Souterraine, la galerie se poursuit presque rectiligne et bâtie. L'eau y circule en permanence. En rive droite de la galerie, des petits bassins délimitent un canal pour la circulation normale de l'eau, en rive gauche de la galerie. Le parcours est aisé, la galerie présente une section de 1,5 mètre de large sur 2 mètres de haut. Le courant est important, de nombreux végétaux apparaissent (lianes, racines, mousses...). Certaines lianes ont une longueur de plusieurs mètres. Un peu plus loin, on arrive à une galerie affluente en rive gauche [10]. Cette galerie remonte nord-est jusqu'à un siphon impénétrable [11]. Juste avant ce dernier, un escalier permet de sortir en surface, en bord de La Reppe [12] [entrée n°4]. * Du confluent [10], la galerie se poursuit vers le sud, encombrée à nouveau d'importants dépôts de végétaux. L'eau y circule sur une hauteur de 30 cm en moyenne, et on arrive à une ancienne grille barrant partiellement le passage [13]. On rencontre tout de suite après des tuyaux arrivant du côté gauche (Ø 250 mm), du captage de la Mère des Fontaines. Un regard au plafond, complètement obstrué, laisse présager de l'existence d'une ancienne sortie, actuellement close. La galerie s'abaisse alors progressivement; elle est bâtie du côté gauche au moyen de briques rouges. Cette galerie se prolonge alors en ligne droite sur 130 mètres. La végétation dans l'écoulement est assez importante (lianes, racines, mousses...). La grosse conduite précédemment citée est sur la droite, sur des petits bassins cimentés. A noter que cette conduite paraît en assez mauvais état. Une arrivée d'eau au plafond dégage une odeur suspecte, le cours d'eau présente alors des traces évidentes de pollution. En fin de cette ligne droite, on arrive à une sortie, sous un angle de maison du quartier Trianon [14]. Cette sortie se double d'une autre 15 mètres plus loin [entrées n°5 et 6]. Une martellière permet d'orienter le débit d'eau, vers ces sorties ou vers la suite de l'écoulement souterrain. * Du quartier Trianon vers la sortie à côté de la RN8 : En poursuivant le cours d'eau, la galerie s'abaisse fortement pour passer sous la route, très près du sol (bruits de véhicules très présents!). Au plafond, on constate des réparations sommaires qui laissent penser qu'un camion finira par passer à travers. On sort au bout de 140 m de cheminement très courbé, à quatre pattes vers la fin. On débouche à l'air libre côté droit de la RN8 [15] [entrée n° 7] Guillaume CHARDIN - CDS83, Fichier des cavités du Var > "Le Labus [La Reppe Souterraine]" (numéro 2090005) : www.fichiertopo.fr/display.php?details=1&indexid=1….
Documents
Bibliography 06/02/2019- * Guillaume CHARDIN - CDS83, Fichier des cavités du Var (numéro 2090005) > "Le Labus [La Reppe souterraine]" : www.fichiertopo.fr/display.php?details=1&indexid=1… * Bulletin SSNATV n°66, mai 1953, p.3 / n°87, juillet 1955, p.6 / n°104, avril 1957, p.6 * Spelunca 4ème série 1957 p.22 / 1965 n°2 p.51 * Bull. SCT Aragnous n°5-1988 p.24 * Annales SSNATV n°4 1951-52 p.127