Lièvre Blanc (Scialet du) [Lievre]

Villard-de-Lans (Isère - FR)
45.022074,5.562048
Length 1115m Depth 528m
Grottocenter / carte

Location

Le gouffre se situe à seulement quelques mètres en bordure droite de la piste du Canyon. L’entrée, de 30 mètres par 10 mètres, est immanquable. Emprunter le téléphérique de la cote 2000 en saison estivale ou hivernale, puis monter jusqu’à la piste du Canyon que l’on descend jusqu’au repère de bord de piste numéro 8 (accroché à un canon à neige) où se trouve la gueule du gouffre. Source : * Christian Hubert, Frédéric Pétrot et Pascal Guillermier, « Scialet du Lièvre Blanc », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 40,‎ 2011, p. 5-13 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2024/04/SCIALET_40… Biboc - 09/10/2024

Description

Description détaillée

BTH - 26/06/2025

Le Scialet du Lièvre Blanc s’ouvre par un puits en deux tronçons en bord de piste, un discret panneau « Scialet » indiquant le danger mortel qu’il y a à sauter à ski la congère qui le cache. La première partie, dont la bouche est très vaste, est telle que la descente se fait en plein air. Le courageux spéléologue prend pied, après un pendule bien marqué sur la gauche, sur un replat à 10 mètres du sommet, replat qu’il faut traverser afin de rejoindre un puits de 20 mètres de profondeur qui s’ouvre littéralement sous le rang de calcaire en face. En hiver, la configuration est assez différente et justifie le pendule. En particulier, on est alors sur un cône de neige qui mène plus ou moins directement à la suite. Il ne faut pas descendre complètement la suite, mais tirer à droite dès que l’on a touché le sol ou la neige, pour se rapprocher d’une vieille main courante en place (qu’il est fortement conseillé de doubler), qui de nouveau commande un puits de 12 mètres. Là encore, les conditions d’enneigement peuvent mener à des configurations assez variées. Une fois ce puits descendu, le bienheureux spéléologue va franchir la « lucarne des Bannis » qui mène à une suite de petits puits, avec un passage un peu étroit au milieu de la descente qui défend le « puits des Réfutés », dont la configuration est identique. Il trouvera des spits là ou il les attend, et devra se munir de sangles pour quelques amarrages naturels en plafond, ceux en place datant encore de l’exploration originelle. Il arrive alors à un endroit où un élargissement notable lui fait face. En partant dans cette direction, qui nécessite la désescalade d’un petit ressaut, il va rapidement rencontrer des lames verticales lors de sa progression, puis devoir se baisser pour finalement se coincer dans un méandre désobstrué en 1993, mais qui a eu raison de l’opiniâtreté des premiers inventeurs. Il faut alors faire demi-tour et, en remontant le petit ressaut, il trouvera face à lui une lucarne commandant le « boyau des Tourments », objet d’une désobstruction acharnée dont les stigmates sont bien visibles. La fin du boyau est très rectiligne et pince un peu par moment, car elle a été entièrement creusée par la main de l’homme. Un petit élargissement, ou l’on peut enfin se remplir les poumons, donne à droite sur le « ressaut de la Délivrance », qui fait à présent environ deux mètres de haut. Ce ressaut descendu, il s’ouvre en face un méandre, également désobstrué, de 5 à 6 mètres de long, qui donne, pour le coup, sur un large et profond méandre. En équipant sur la droite dans le dernier mètre du méandre le puits dans l’élargissement qui y fait suite, on arrive après quelques mètres au sommet du « puits Kévina », d’une petite dizaine de mètres. Une belle salle, humide en temps de pluie comme l’est d’ailleurs le reste du trou, donne, rebelote, sur un méandre étroit élargi par nos soins attentifs et néanmoins constants. Ces quelques mètres franchis, on débouche sur le « puits Tony Glandyl », qui commence dans la faille (équipement à gauche au début, puis à droite une fois sorti dans le vide), mais qui rapidement arrive dans du gros ! Ce puits de 25 mètres est en deux parties : la première, de 22 mètres arrive sur un replat (spit en face sur la paroi la plus proche) qui, 3 mètres plus bas, donne accès à une douche dont il est conseillé de s’échapper rapidement. Arrivé là, le spéléologue encore vaillant retrouve un morceau de méandre haut mais fin, qu’il a fallu encore miner pour franchir. De nouveau, la tête de puits démarre de manière plus ou moins foireuse dans le bas du méandre pour déboucher sur du lourd, le « puits Scatogène », de 40 mètres de profondeur. La descente de ce puits est superbe, et arrive sur une cassure qui commande un autre puits, le « puits Racine » (« Je frémis quand je vois – Les abîmes profonds qui s’ouvrent devant moi. », Esther – 1689 – , acte III, scène 1) de 25 mètres, au fond duquel s’ouvre sur la gauche, de manière cette fois-ci fort conventionnelle, un grand et large puits, le « puits du Mildiou », et ses 40 mètres. Une rapide désescalade à droite nous fait comprendre que la suite n’est pas par là. La descente du puits du Mildiou, et son équipement pour être hors crue, oblige à des contorsions sur les 10 derniers mètres. Au fond repart un méandre d’une douzaine de mètres entrecoupé d’un petit ressaut. Ça devient large et il faut emprunter une main courante à mi-méandre pour arriver sur une margelle qui donne sur un puits énorme, le P80 + P70 des « Tintins ». Il s’équipe en deux tronçons : une tirée de 50 mètres, la plus longue de la totalité du gouffre, suivie de deux fois 15 mètres. En bas de ce puits, un passage resserré donne sur puits de 10 mètres au fond duquel un puits actif de 25 mètres (sans continuation) et un puits fossile de 20 mètres, qu’il faut descendre, s’ouvrent. Au fond de celui-ci, décidément cela n’arrête pas, un puits de 50 mètres s’ouvre. La descente est assez fractionnée, et l’arrivée se fait dans le collecteur tant attendu ! L’explorateur est alors heureux de toucher le fond, car il peut parcourir environ 130 mètres horizontalement en descendant l’actif, pour se trouver bloqué sur un siphon. Il se shunte, mais après un petit ramping, une petite salle indique la fin de cette partie, car deux siphons la clôturent. L’amont siphonnant immédiatement au bas du puits, on pourrait imaginer l’aventure finie. Néanmoins, le spéléologue joyeux, mais néanmoins attentif, aura noté sur la droite à la descente, à une vingtaine de mètres du fond, une lucarne. Le passage étant délicat, il faut remonter à une quinzaine de mètres du haut du puits des Tintins pour, sur la droite, voir le départ d’un boyau un peu glaiseux et peu accueillant, qui, après 15 mètres, débouche sur une margelle qui commande un puits d’un volume énorme, qui se descend en deux jets et totalise 60 mètres, le « puits des Connasses ». Un méandre de bonne largeur s’ouvre et donne rapidement dans une salle ébouleuse, car nous sommes maintenant dans l’Hauterivien. La suite est à gauche, dans un interstrate ou un squelette de chauve-souris se trouvait lors de la première, mais qu’une botte amie, mais inattentive a détruite. La suite est sans surprise, on suit sur plus de 250 mètres un fossile tout péteux (c’est un conglomérat de roche et de terre), entrecoupé de plusieurs ressauts à équiper, dont le « puits du Polak », et l’on descend bon an mal an près de 100 mètres de dénivelé pour arriver au-dessus du puits de la « Pine d’Huître », nommé ainsi, car à son sommet une superbe huître se trouvait attachée par à peu près rien, et qui s’est trouvée détachée lors d’une malencontreuse chute de pierre. La descente du puits mène à un actif qui s’engouffre dans un méandre suivi sur plus de 150 mètres pour arriver à un siphon terminal peu accueillant. Source : * Christian Hubert, Frédéric Pétrot et Pascal Guillermier, « Scialet du Lièvre Blanc », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 40,‎ 2011, p. 5-13 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2024/04/SCIALET_40…

History

La cavité est marquée TR33, un ancien marquage du S.C. Tritons. C’est en juillet 1993 (cf. Scialet 22), que P. Groseil et Ch.Hubert empruntent la piste du Canyon lors d’une prospection. [...] Voir la suite dans la source ci-dessous : * Christian Hubert, Frédéric Pétrot et Pascal Guillermier, « Scialet du Lièvre Blanc », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 40,‎ 2011, p. 5-13 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2024/04/SCIALET_40… BTH - 26/06/2025

Caves nearby

Distance (km)NameLength (m)Depth (m)
0.2Darbon (Scialet) [ASV 1-72]750340
0.2ASV 1 - 72 (Scialet)751340
0.3Trapanaze (Scialet) [T 2]898320
0.4Tonche (Scialet de la)250185
0.4TA 05 (Scialet) [TA 5]125105
0.4Pisteurs (Scialet des)222130
0.5GSC 97-03 (Scialet) [Scialet 97-3]290110
0.6Escalier (Scialet de l') [TA 30]280120
0.9Crêtes Ventées (Scialet des) [TA20] [T20]1210329