Dragonnière (Grotte-émergence de la)
44.514713,1.652313
Description
Géologie
L'exsurgence de la Dragonnière s'ouvre dans l'étage Oxfordien puissant de 200m environ, appartenant au Principal du Jurassique. L'étage Oxfordien est constitué essentiellement de calcaires en petits bancs légèrement marneux, puis de calcaires massifs en gros bancs que l'on rencontre dans la cavité.
L'entrée est bâtie et passe directement sous la départementale n°13. C'est un tunnel de 6m de long et 2m de large avec un dallage grossier. Au centre, un solide mur de soutènement a pourtbut de renforcer l'ensemble. Un chenal a été creusé et dirige les eaux directement à la voûte mouillante, 4m plus loin. La hauteur de est, à cet endroit, en période d'étiage d'environ 2m. La cavité se compose essentiellement d'une galerie unique de dimensi6ns moyenne. (1,30 X 2,50). Elle mesure approximativement 60m de longueur jusqu'au siphon. Elle est parcourue sur toute cette distance par un ruisseau pérenne, débitant en moyenne 101/s. Le fond est tapissé d'une épaisse couche d'argile gluante et parsemé de blocs. On trouve également deux courts conduits secondaires de 5 et 10m, de petites dimensions, argileux eux aussi. L'un d'eux permet d'atteindre le second siphon.
Hydrologie
L'exsurgence pérenne de la Dragonnière est peut-être alimentée en partie, mais cela reste .à démontrer, par les cavités situées dans le masaif directement au-dessus. Elles ont pour noms : Grotte de MarcennaQ, Igue Mathurin, Grotte de Pech-Merle. Ce sont des cavités absorbantes dans lesquelles on rencontre vers le fond, à l'Igue Mathurin par exemple, un filet d'eau se frayant un passage parmi les rochers et l'argile collante. Mais il est probable que l'origine des cours de l'exsurgence se situe ailleurs et certainement beaucoup plus loin.
Documents
Dragonniere 01/03/2014Bibliography 05/03/2014
Histoire
Cette exsurgence est connue depuis fort longtemps et son siphon a été plongé de nombreuses fois par différents plongeurs spéléologues. Aucun de ceux-ci ne semble pas avoir ramené grand résultat puisque la galerie en partie noyée a été parcourue sur 100 mètres environ et le point -10, n'a pu être dépassé. Les siphons se troublent très rapidement à cause de l'argile, de plus, ils sont encombrés de sable, d'argile, de blocaille. EXPLORATION Dans la soirée du 5/11/81, nous installons notre lourd matériel prêt à pomper, (pompe, tuyau, crépine) en 1h30. (B.Blon, de l'A.S. Figeac, J. Magdelaine du S.C. Périgueux, J.P. Perrin du G.S. Quercy, D. Salgues du S.C. Paris). Le motopompe utilisé est une pompe à moteur thermique pouvant débiter jusqu'à 160m3/heure. La pompe fonctionne pendant 2h30, et l'eau peu-à-peu quitte la voûte. D. Salgues tente le passage et s'apperçoit que le siphon, un vrai celui-là. Le 6/11 au matin, nous revenons à l'émergence. L'eau a remonté d'un mètre environ durant la nuit. Nous pompons encore pendant 1 heure. Le point bas est atteint. Nous avons abaissé le niveau de presque 2m. De ce fait, nous mettons à jour un sous écoulement de 51/s, environ,ce qui explique la remontée d'eau durant la nuit. Nous progressons rapidement jusqu'au siphon toujours amorcé et équipons une escalade au-dessus du siphon. Les spitts en place semble récents. Au terme de cette escalade, un boyau fait suite, partant directement au-dessus du siphon. Le conduit fait une dizaine de mètres, très pentu dans sa seconde partie et amène à une vasque et découvre un conduit plongeant, puis un autre, communiquant très certainement avec l'autre siphon. Au delà, impossible de continuer pour des spéléos "terrestres", à moins de pomper encore, mais nous manquons de tuyaux.
Aurait été explorée il y a quelques années sur quarante mètres de long jusqu'à la cote -8 d'après les habitants de Grégols. Nous y avons plongé le 22 septembre mais l'accumulation de graviers au fond de la vasque à -3 m. rend impossible l'accès à la galerie. A revoir après des crues.
CDS 46 (12/12/2013)