Barrières (Igue de)
44.875424,1.691868
Location
l'igue de Barrières se situe au centre de la partie sud du causse de Padirac tel qu'il a été défini par O. Larribe ("Padirac" 1979, ch. 2 page 97). Plus précisément, elle s'ouvre à moins de 400 mètres au N.N.E. du lieu-dit "Barrières", sur la commune de Niers, dans le fond d'une vallée sèche. Depuis Niers, prendre la 020 en direction de Carennac ; à environ 2 km, tourner à gauche, direction "les fieux". Sur cette petite route à 800 mètres du carrefour, après avoir laissé sur la gauche un chemin de terre descendant vers le fond de la vallée sèche, s'arrêter à gauche sur une sorte de place herbeuse. Une claie, à gauche de la route, permet de descendre au fond de la vallée sèche. Sui-vre les traces de passage des tracteurs qui mènent à un champ cultivé. Longer alors le muret de pierres sèches vers l'est ; à moins de 50 mètres, dans les brouissailles, s'ouvre l'igue de Barrières.
Documents
barrieres hydro 01/03/2014barrieres1 01/03/2014
barrieres2 01/03/2014
Histoire
Si l'igue de Barrière fut visitée avant Martel, aucun écrit, à notre connaissance, n'en fait mention. Nous retrouvons, dans divers ouvrages du spéléologue la narra-tion de la descente à l'intérieur du gouf-fre, descente à laquelle il ne participa pas, laissant à Armant Gauppillat et Foulquier le soin de le 'faire (21 septembre 1890). La grotte fut considérée sans intérêt et n'ayant absolument aucun rapport avec Padirac. Depuis ce premier contact signalé, de nom-breuses personnes ont descendu les 31 m. de verticale. Les agriculteurs de la région racontent encore certaines explorations épiques ; tous les spéléologues parcourant le causse de Padirac l'ont inscrite à leur actif et chacun a tenté, qui une escalade, qui une désobstruction [notons plus parti-culièrement la courageuse désobstruction du S.C. Bergerac dans l'argile]. Cependant, ces diverses tentatives n'ayant donné aucun résultat, aucun écrit ne traite de façon approfondie de cette cavité. Le Spéléo-Club de Saint-Céré entreprend une désobstruction du bas de l'éboulis mais s'aperçoit au bout de plusieurs séances que le travail devient dangereux [descente de l'éboulis]. En 1974, plusieurs clubs s'intéressant à la cavité, décident d'unir louis efforts pour continuer les travaux : chacun à tour de rôle, ils viennent tous les week-end enlever des cailloux ou étayer ; ce sont les groupes de Bergerac, Cahors, Gramat, Périgueux, St Céré. Après plusieurs semaines, tous se découragent. Saint-Céré revient à plusieurs reprises les années suivantes continuer les travaux qui cesseront définitivement début 77. Les Frères Bitard, réputés pour leurs séan-ces de désobstruction acharnées et pour les résultats qu'elles donnent, sont entrainés par Lesur et décident d'attaquer les travaux : - le 8.10.78 : B. et J.P. Bitard, B. Desplat, B. Fardet et J. Lesur, visitent l'igue pour préparer la désobstruction. - Le 22.10.78 : B. et J.P. Bitard, X. Defac-cio, B. Desplat, B. Fardet et J.L. Siriex, commencent la désobstruction au marteau et au burin. - Le 18.11.78 : B. et J.P. Bitard, B. Desplat, P. Mouneyra et J.L. Siriex, forent des trous au marteau pigueur dans la coulée terminale sur laquelle s'arrête l'éboulis, et posent des charges d'explosif. - Le 19.11.78 : B. et J.F. Bitard, B. Desplat, P. Mouneyra, E. Nouaille et J.L. Siriex, déga-gent les déblais du tir de mine de la veille et découvrent près de 250 mètres de galerie [cf ch. 3.1.2.). - Le 2.12.78 : B. et J.P. Bitard, M. Durand, J. Lesur, dressent la topographie de la nouvelle découverte. - Le 9.12.78 : L. Bex et M. Durand reprennent la topographie de l'ancien réseau. - Le 16.12.78 : N. et J.P. Bitard et P. Mou-neyra découvrent à nouveau 25 mètres de ga-lerie en hauteur dans le trongon médian du nouveau réseau et sont arrêtés par un petit "lac". - Le 25.02.79 : L. Bex ayant trouvé, prise dans un témoin de remplissage, une machoire animale paraissant digne d'intérêt, L. Bex et M. Durand, ainsi que J.M. Grafeille et B. Dubosch font des prélèvements d'ossement au sol et dans les témoins de remplissage à di-vers endroits de la cavité afin d'en déterminer l'âge et tenter d'étudier le fonctionne-ment des remplissages (cf ch. 4 et 6]. - Le 18.3.79 : Recherches de dernières données en une sortie commune : B. et J.P. Bitard B. Desplat, J.M. Barbera, J.L. Siriex, p. Vidal (S.C. Périgueux), M. Durand, G. Marchou (S.C. St-Céré], J. Lesur. Trois buts : . relevé des températures avec des appareils très précis sur une trentaine de mètres de-puis la base du puits afin de déterminer des différences de températures succeptibles d'indiquer la présence d'un départ sous les éboulis. . Essai de continuation au niveau du "lac" découvert le 16.12.78. Report en surface de la topo et, recherche d'un effondrement pouvant correspondre à la trémie terminale [dans cheminée]
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.2 | Fieux n°2 (Grotte des) | 70 | 5 |
0.3 | Fieux n°1 (Grotte des) | 45 | 5 |
0.4 | Barrières n°2 (Igue de) | 50 | 30 |
1.3 | Lalbenque n°1 (Igue de) | 780 | 83 |
1.4 | Vingt-Septième RCS (Igue du) [Igue du 27ème RCS] | ||
1.8 | Pégaze (Gouffre) | 89 | |
2.0 | Lavalade (Perte de) | 120 | 56 |
2.3 | Sept Couleuvres (Igue des) [Igue des 7 Couleuvres] | 158 | 24 |
2.4 | Miers (Perte de) | 120 | 14 |