Toussaint (Aven de la)
44.241162,4.298634
Description
Description détaillée
La grotte de la Toussaint se présente comme un Y. La progression commence par une succession de passages étroits, petites salles et puits d'absorption pour arriver dans un premier couloir très concrétionné : le couloir des disques. Cet ensemble correspond à une longue diaclase de direction nord-sud. Par un passage bas sur des gours, on accède ensuite dans le joyau de la cavité : l'ensemble de la grande salle, du couloir des excentriques, de la salle des gours et de la salle basse renferme un nombre considérable d'excentriques du plus bel effet. Il s'agit en fait d'une large salle N.N.O.-S.S.E. établie aux dépens d'un joint de stratification crevé dans la partie nord par un puits d'effondrement très concrétionné. Au bout de la salle basse (où des restes d'ossements très anciens ont été découverts), la physionomie de la cavité change totalement. La branche N.E. de l'Y constitue la suite la plus évidente. Au bout de la salle des ossements, un petit aven d'effondrement est surmonté d'un aven montant (éboulis) ; il faut contourner celui-ci par une série de passages étroits pour accéder dans un vaste couloir N.S. (côté gauche, un éboulis remonte sur une vingtaine de mètres, se terminant dans une petite géode très boueuse — dangereuse). Ce couloir se poursuit par un ressaut de 5 mètres, et se termine dans une série de diaclases étroites colmatées par de la boue. La branche S.O. de l'Y est beaucoup plus importante. Dans la salle de l'aven montant, il faut emprunter une lucarne à 1,50 mètre de hauteur pour trouver cette suite. Il s'agit là d'une succession de diaclases étroites (N.S.) donnant dans une salle basse (concrétions) crevée par un aven d'effondrement. A droite, un couloir barré en partie par de belles coulées stalagmitiques se termine dans un P 35 (équipement à l'échelle) menant au réseau inférieur de la cavité (- 37 m). Une étroiture difficile en forme de siphon en barre l'accès. Ce réseau inférieur est tout à fait différent du reste de la cavité ; des petites diaclases boueuses s'entrecoupent rappelant à s'y méprendre l'aven de Coucouillade. Des traces d'eau sur les parois semblent attester du passage de l'eau dans ces galeries par grosses crues.
Equipement
Équipement en 2014
Obstacle | Corde | Attache | Observation |
---|---|---|---|
P35 | C40 | AN |
Histoire
Au cours d'une séance de prospection systématique, un trou souffleur attira l'attention des spéléos de la S.C.S.P.. La désobstruction de celui-ci donna accès, le 2 novembre 1971, à cette cavité.
Commentaires
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.0 | TH 3 | 0 | |
0.0 | Coucouillade | 52 | |
0.1 | TH 5 | 0 | |
0.1 | TH 1 | 0 | |
0.1 | Pont (Perte du) | 0 | |
0.1 | TH 2 | 0 | |
0.1 | TH 4 | 0 | |
0.2 | Pont | 2 | |
0.2 | Faisses | 0 | |
0.2 | Souffleur du Pont (Trou) | 7 |
Morphologie
La grotte de la Toussaint est creusée dans le calcaire urgonien. Le massif où est située la cavité côtoie une série de failles bordières du fossé de Barjac-Alès et le massif a été entièrement fissuré par ces mouvements tectoniques. Le fonctionnement intense permet d'expliquer l'importance des décrochements des diaclases dans la grotte de la Toussaint. Celle-ci est en effet creusée à la jonction entre deux grandes diaclases. Un axe N.S. donne l'ossature principale de la grotte remonté par un axe plus important ayant permis le creusement de la grande salle, aujourd'hui envahie par les coulées stalagmitiques.
SCSP Alès (10/12/2014)