Cécile (Aven)
42.966868,0.873107
Location
Du village de Labaderque, emprunter la route qui monte le long du Monument aux Morts jusqu'à son terminus appelé Fontaine de l'Ours. 130 mètres avant le parking, un sentier descend à droite (Azimut 240°), traverser un ruisseau et une clôture de barbelés que l'on longera après l'avoir franchie et refermée. 60 m après avoir quitté la clôture, dans la première clairière rencontrée, laisser la sente de droite qui mène au gouffre Pierre, et suivre le sentier qui monte, sur une cinquantaine de mètres jusqu'à ce qu'il oblique vers la droite. rejoindre alors le ruisseau sur la gauche, le remonter sur une dizaine de mètres, le Cécile s'ouvre sur la droite.
Description
Après un ressaut de 4 m élargi sur toute la hauteur, on prend pied sur une margelle horizontale donnant sur une faille inclinée, profonde d’une vingtaine de mètres, pas trop large, où se jette un actif. On arrive alors sur un balcon dominant le P 20, les dimensions changent alors , le fractionnement qui suit, amène au bas du puits d’où part un méandre d’une dizaine de mètres. De là, une escalade de 5 mètres permet, au détour d’une faille de trouver une lucarne agrandie , un autre P 30 fractionné et toujours arrosé fait suite. En bas de celui-ci, laisser à droite un puits borgne d’où part un méandre étroit et très humide, prendre à gauche un conduit en plan incliné assez ébouleux jusqu’à une grande lucarne. Ensuite un P 10 fractionné en deux amène à un main courante de 4 mètres suivie d’un P 10. Au pied de celui-ci une escalade de 8 m donne accès sur un fossile où une conduite forcée descendante débouche sur la main courante d’un balcon. Il faut alors descendre un magnifique P 25 fractionné par un beau palier à -15, au bas du puits, deux possibilités : sur la gauche, une galerie basse, étroite et jonchée de blocs mène à une grande terrasse d’où l’on peut voir l’immense vide de la Salle du trou du Vent. En continuant la galerie légèrement en pente, coupée de deux ressauts, on arrive dans la Salle du Trou du Vent par un P 13, on se trouve alors à une quinzaine de mètres de l’arrivée du Mile et vingt mètres du passage du Perthuis.
Equipement
Obstacle | Corde | Attache | Observation |
---|---|---|---|
R 4 | ? | 2 Spits à -4 | |
P 20 | 50m | 1 Spit + 1 dév. à -5 - 1 Spit 1 dév. à 3m du palier | |
P 20 | ? | 2 Spits 1 Spit 1 dév. à -10 ou nat. | |
E 5 | ? | 2 Spits | |
P 30 | 40 m | 2 nat. + 2 Spits lucarne 2 Spits à - 10 | |
R 8 | ? | 2 Spits à -4 à gauche | |
P 20 | 40 m | 2 Spits derrière la lucarne 1 Spit à – 6 | |
E 8 | corde en place | 2 spits | |
P 15 | 35 m | 4 Spits Départ de puits | |
P 10 | 2 Spits sous le palier | ||
P 13 | 20 m | 2 Spits départ MC 2 Spits en plafond départ de puits | 1 Spit 1 dév. à mi-chemin : penduler. |
Histoire
Ils avaient beau s’y attendre, ils sont quand même un peu déçus. Le week-end s’achève et tout le monde doit rentrer, ils remontent donc le matériel lourd. Seuls Jean-Pierre et Cathy peuvent rester, le lendemain ils pourront redescendre et repérer exactement l’endroit de la jonction avec la salle du Trou du Vent : à dix mètres de l’arrivée du Mile et une vingtaine de mètres du passage du Perthuis.
Découverte de la cavité : Au mois d’août 1997, le club participe à un camp international organisé par Bernard Tourte (dit Buldo) sur la Coume Ouarnède. Entre deux classiques, des sorties de prospections sont menées et c’est par une belle et chaude journée, que Cécile Sorbier, prospectant avec François, Sylvie, Yohan et Florent Montoya, remarque un fort courant d’air glacial qui provient d’une faille (6 cm sur 1.5m) en bord du ruisseau. N’ayant pas le matériel de désobstruction nécessaire sur place, l’agrandissement de l’étroiture est reportée à plus tard. Campagne d'exploration : Le week-end du 11 au 14 juillet 1998, l'équipe de choc est réunie : François et toute sa famille, Cathy Salettes, Pierre Pages, Sylvie Hernandez, et Philippe Thomas plus connu sous le nom de Pink. Il ne manque que l'inventeur, Cécile, bloquée à Sigean par son travail. François retrouve rapidement la faille, elle n’est par très loin du chemin mais le portage du groupe électrogène n’est pas chose facile, surtout cette année où la pluie et le brouillard sont pratiquement quotidiens. Malgré le mauvais temps, le moral est bon et le boulot avance rapidement : déjà quatre heures de travail le samedi après-midi. Le dimanche nous permet de souffler un peu et de prospecter les immenses dolines du secteur, sondant chaque petit trou , Sylvie rentre sur Narbonne en soirée et nous attendons avec impatience d’assister à la finale de la coupe du monde de foot , Pink a proposé sa Pink- mobile pour rallier Arbas, mais le temps passe et il n’est toujours pas prêt : une chose, une autre, il tourne en rond et le match débute dans dix minutes !! Ca y est, la descente infernale vers le bistrot peut commencer : la Fiesta hurle, le pneus crissent dans la nuit et notre angoisse croît, tandis que Pink enchaîne virage sur virage, nous assurant d’arriver à l’heure !! Nous débouchons dans le café, juste après les hymnes, la France joue le Brésil, nous remontons vers notre bivouac, champions du monde et aphones ! Toute la journée du lundi est consacré à la désobstruction, le bas de la faille inclinée apparaît enfin, tandis que le courant d’air glacial qui augmente en permanence, oblige tout le monde à se couvrir comme en plein hiver (même quand le temps est exceptionnellement beau) , c’est le signe probant qu’un grand réseau se trouve sous nos pieds. Mardi matin, la pluie s’est installée , abandon du chantier et retour dans l’Aude. Le week-end du 18 et 19 juillet, François et Pierre continuent avec acharnement la désobstruction, ils sont à présent descendus de 4mètres , après avoir fait basculer deux grosses lames rocheuses, ils sont enfin au départ d’une diaclase. Heureux mais fatigués, ils décident de remettre au lendemain la « Grande Première », d’autant que Cathy a rejoint le groupe. Le dimanche matin, tout est fin prêt : kits, mousquetons, cordes, sangles, etc… la première est au rendez-vous. D’abord ils purgent le départ de la faille, puis Pierre commence à spiter et descend d’une trentaine de mètres , François prend le relais, l’exploration continue : un puits, une escalade, ils suivent le courant d’air à travers une lucarne et descendent un autre puits d’une trentaine de mètres. Ils sont à nouveau au sommet d’un puits, mais il déjà tard, l’axe du tamponnoir est cassé et Pierre a son train à prendre vers Strasbourg, bref il est temps de remonter. Arrêt sur rien, vers moins 70m, ça attendra la semaine prochaine ! Le week-end du 25 et 26 juillet, Cécile vient rejoindre l’équipe et l’aventure continue : puits, escalade, main-courante. Le Pink comme à son habitude, ne peut s’empêcher de marquer le territoire et fait ses petits besoins au bas d’un puits. Le 26, dans l’après-midi, à la base d’un dernier puits, ils arrivent sur une grande terrasse surplombant un méga-vide : cela ne peut être que la salle du trou du Vent, d’autant plus que des spits avaient été repérés dans le plafond d’une galerie aval..
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Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.1 | Duplessis (Gouffre) | ||
0.2 | Sahel (Gouffre du) | 117263 | 1004 |
0.2 | Pierre (Gouffre) | 117263 | 1004 |
0.3 | Indomptables (Gouffre des) | 117263 | 1004 |
0.4 | Hérétiques (Gouffre des) | ||
0.4 | Dissidents (Gouffre des) | 117263 | 1004 |
0.6 | Québec (Gouffre du) | 117263 | 1004 |
0.7 | Mile (Trou) [Gouffre Mile] | 117263 | 1004 |
0.7 | Martine (Gouffre) | 117263 | 1004 |
Topographie : Sylvie Hernandez, François Montoya, Jean-Pierre Petitjean 9 décembre 2000 - Le week-end du 1er et 2 août 1998, François, Jean-Pierre et Pierre étaient revenus bien décidés à topographier la partie explorée du Cécile, mais le froid, le vent et surtout la pluie qui tombait depuis quelques jours sur la Coume ont fait échouer le projet. En effet, des petits actifs arrivaient d’un peu partout et il était impossible dans ces conditions de topographier, surtout que le matériel laser de JPP avait rendu l’âme. Ils décident d’un commun accord de remettre à plus tard l’opération. Une deuxième tentative était prévue les 5 et 6 décembre dans le cadre d’un stage topo CDS, mais il était écrit que la topo ne se ferait pas en 1998 , la Coume était sous la neige, et malgré les chaînes, les voitures ne montaient pas jusqu’à la Fontaine de l’Ours. Sur le sentier, il y avait par endroit de la neige jusqu’au genou, et pour achever le tout, il tombait dans le trou de véritables cascades d’eau. Ce n’est que le 19 juillet 2000 que la topo a enfin pu être levée. Pendant que Jean-Pierre et Sylvie font les relevés, François et Jean-Paul Lagarde continuent à explorer les cheminées repérées lors de la première, mais sans grand succès. Une cheminée, visible depuis la grande terrasse, qui serait accessible par une vire, pourrait être prometteuse. La topo permettra de bien situer les derniers passages où il serait encore possible de trouver une suite.
Cds 11 (27/09/2013)