Nibousou (Résurgences de)

Jean-pierre Maljean - 07/04/2020

L’entrée, de 4 m de large, est divisée par un pilier de roche de 0,40 m d’épaisseur. Le passage de gauche a 1 m de large et 1,40 m de haut. Celui de droite 0,80 m de large et 1,20 m de haut. Les distances suivantes sont à compter depuis l’entrée. A 3 m de l’entrée et à 1,20 m du sol, chatière facile de 0,70 m de large et 0,60 m de haut. On pénètre vers 119°. Après ce passage, un réduit de 4 m sur 2 m avec cheminée. Sur la gauche, à 5 m de l’entrée, un ressaut de - 1,50 m. En bas, vers l’arrière, un couloir étroit dans la direction de l’entrée. Vers l’avant, galerie de 2 m de large et 2 m de haut, orientée à 135°. Pendeloques. A 10 m, groupe de stalagmites et de stalactites. Puis formations de type méduse de 4 à 5 m de haut. Au-dessus, une diaclase de 8 à 10 m de haut. A 23 m, pente argileuse avec marches taillées en train de disparaître. La galerie a 1 m de large. Tout en haut, près de la voûte, des colonnes stalagmitiques. A 55 m, la galerie débouche, au bas d’un dénivelé de 15 m, sur un puits de 6 m donnant sur le ruisseau. On peut remonter le ruisseau dans un lit glaiseux sur une soixantaine de mètres jusqu’à une voûte mouillante. Au-dessus du puits d’accès au ruisseau une difficile escalade a permis d’atteindre une galerie supérieure au niveau de la voûte. Le revêtement de calcite s’arrache par plaques dès qu’il est fissuré et découvre une roche pourrie qui ne supporte pas le pitonnage. Un mât ou une échelle télescopiques sont indispensables. La galerie supérieure est assez ornée. Elle est coupée, à 30 m, par un puits de 22 m tombant à-pic sur le ruisseau. Au-delà du puits, la galerie continue mais ce n’est qu’un pont de roche de 8 m de long et on se trouve soudain dans le vide d’un canyon de 30 m de haut, un des plus importants de la région. Une quarantaine de mètres en amont du puits d’accès, une autre paroi a été escaladée. La galerie supérieure, bouchée à 6 m, a été désobstruée mais, 9 m après, elle aboutit encore à un puits au-dessus du ruisseau. Au niveau de l’eau, arrêt devant une voûte mouillante. Peut-être y a-t-il plus loin, à l’étage supérieur, un passage qui permettrait de découvrir les 500 m. de cours souterrain qui séparent ce point de la perte du Bosc. Historique L.Perrier n’a pas visité cette cavité mais seulement la résurgence pérenne et la grotte trop-plein. Il mentionne, sans l’avoir vue, une petite grotte “Nibouzou II”. D’après la situation qu’il donne, il s’agit sans doute de la grotte que nous venons de décrire. 1956 - le 10-08- Le groupe Spéléo de Saint-Antonin effectue pour la première fois, à l’aide d’un mât télescopique, l’escalade de la paroi au-dessus du puits d’accès au ruisseau et découvre la galerie supérieure. Beaucoup plus tard le Groupe Spéléo de Montauban escalade la deuxième paroi à une quarantaine de mètres du puits d’accès au ruisseau et atteint l’étage supérieur. J.Anglas et R.Laot désobstruent la galerie supérieure et progressent d’une dizaine de mètres jusqu’à un autre puits. Faune : Chauves-souris. Araignées Méta Sp. Noctuelles. Diptères. Résurgence temporaire Une vingtaine de mètres au-dessous de la grotte précédente. Altitude 274 m. Petit orifice dans les éboulis de pente. Conduit en forte pente. A -1,50 m, on voit l’eau qui arrive par un boyau de 0,60 m de diamètre, pénétrable sur quelques mètres seulement. Résurgence pérenne Positionnée sur la carte. Elle est 90 m. environ au Sud de la précédente. De la prairie, remonter le ruisseau de droite vers l’Est. A 100 m, on est au pied d’une petite falaise. L’eau sort d’un joint de stratification à la base de la paroi. Altitude : 264 m. Orifice de 1 m de large et 1,20 m de haut donnant sur un conduit de 0,30 m de diamètre, orienté à 150°. Vue à 4 m. Eau à 14,2°, le 31-08-1997. Grotte trop-plein Elle est située à droite de la résurgence pérenne et 2 m plus haut. On y accède par escalade. Entrée de 7,50 m de large et 5 m de haut. Le sol est creusé d’un chenal de 1,20 à 1,50 m de large et 1 m de profondeur. A 16 m, éboulis montant de + 1,50 m sur 4 m de long. Puis ressaut rocheux de + 1m. En haut, une conduite forcée de 1 m de diamètre qui se rétrécit bientôt. Cette grotte sert de trop-plein en période de hautes eaux. Aujourd’hui, il n’y a qu’un faible ruissellement cascadant sur la mousse. Dans la même falaise, à quelques dizaines de mètres vers l’aval, sortie d’eau en pleine paroi avec départ de boyau. Inaccessible sans pitonner. Inventaire des cavités du Tarn & Garonne de l'abbé Antoine GALAN