Henry (Grotte)
45.150469,5.599817
Location
Sur la départementale 531 allant de Grenoble à Lans-en-Vercors et passant par les gorges d'Engins, s'arrêter sur un parking à hauteur de la borne kilométrique marquée "Jeaume 2km8". Le porche, bien visible (H=25 mètres, l=3 mètres) et la résurgence, une belle vasque se trouvant au pied, se situent environ 100 mètres en aval. Sources : * Philippe Audra, « La Grotte Henry », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 13, 1984, p. 15-18 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-13… * Philippe Audra, « La Grotte Henry (suite et fin) », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 17, 1988, p. 12-15 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-17…
Description
Description générale de la Grotte Henry
On remonte dans le porche sur des équipements en place (E8, E19) jusqu'à +31 m. A droite, l'ancien réseau développant une centaine de mètres s'étend, au delà d'un laminoir humide, par de belles conduites forcées jusqu'à un petit actif coulant au fond d'une faille. A gauche, c'est le départ du nouveau réseau. Là débutent les hostilités ! Après quelques mètres à quatre pattes, on s'immerge dans une étroiture humide ; encore quelques mètres, un boyau franchement étroit, sale et mouillé, alimenté en permanence par un petit actif (la "Fosse Septique") ; suit un ramping dans la boue, une troisième étroiture humide, et enfin, pour parfaire le tableau, une soixantaine de mètres à quatre pattes dans un mélange gras et onctueux d'eau, d'argile et de mondmilch, dans lequel on enfonce les genous jusqu'aux hanches (toutes les personnes ayant visité le trou ont juré qu'elles venaient de faire le trou le plus sale de leur existence !), le tout alimenté en permanence par deux petits actifs en rive droite. Au niveau du troisième actif, juste avant que la galerie se colmate complètement, prendre à droite. Après quelques mètres à quatre pattes, on peut enfin se redresser. La conduite forcée se transforme en méandre que l'on suit sur 170 mètres (deux affluents en rive droite, un en rive gauche), jusqu'au sommet du puits Bruno (P31), qui après un R3 donne dans le collecteur. Coté aval de ce collecteur, on butte rapidement sur un siphon. Avant le R3, une galerie à droite shunte ce siphon ;on retrouve le collecteur mais celui-ci se termine rapidement par une étroiture humide puis par un siphon étroit (zone saturée en CO2). Quant à l'amont du collecteur, on peut le remonter sur 200 mètres, après avoir passé une voûte mouillante par une galerie de 2 à 4 mètres de largeur par 2 8 mètres de hauteur. Au bout, l'eau sort d'une faille impénétrable. Par une escalade en rive gauche, on peut retrouver le trop-plein du collecteur qui butte rapidement sur un siphon de belle taille pouvant se mettre en charge sur une hauteur de 3 mètres et noyant 20 mètres de galerie qui devient active lorsque le collecteur débite plus d'une quarantaine de litres par seconde. Sur l'ensemble des galeries en conduite forcée se greffent des amonts à développement vertical, mais ceux-ci deviennent rapidement impénétrables (fractures centimétriques). Voir sources : * Philippe Audra, « La Grotte Henry », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 13, 1984, p. 15-18 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-13… * Philippe Audra, « La Grotte Henry (suite et fin) », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 17, 1988, p. 12-15 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-17…
Histoire
Lors de la découverte de la grotte dans les années 1960 (précisément en 1967), Henry BROSSET, ancien spéléo de la grande époque de la Pierre-Saint-Martin, qui participe aux explorations, donna son nom à la grotte. Le 10 décembre 1967, les Furets Jaunes de Seyssins (FJS) font l'escalade du porche d'entrée et explorent 50 mètres de réseau. Une tentative de désobstruction au fond dans le petit actif n'a pas abouti (violent courant d'air). Le 23 mars 1969, escalade en artificiel du second ressaut. Arrêt sur deux galeries obstruées. Les 20 avril et 8 juin 1969, désobstruction du laminoir de la galerie de droite. En 1971, début de désobstruction au bout du réseau. Ont notamment participé à ces premières explorations : J. LANCELON, G. LEFLEM, B. TEPPE, T. BROSSET, P. CHAMPALLE, M. MISTRI, R. PAYERNE, J.P. PICARETTA, J. GROSEIL. Le 25 octobre 1984, Philippe AUDRA, Pierre RAVAUX réalisent la désobstruction de l'étroiture ventilée au fond de la branche gauche et font ainsi 250 mètres de première. Arrêt au sommet d'un puits (puits Bruno) avec le bruit du collecteur retrouvé au fond. Le lendemain 26 octobre 1984, Philippe AUDRA, Pierre RAVAUX, René PAREIN font 300 mètres de première dans le collecteur, avec arrêts sur siphons de part et d'autre. Sept autres sorties ont été effectuées fin 1984 et début 1985. La grotte développait alors 1300 mètres de première (dont 1134 mètres topographiés) pour un dénivelé total de 87 mètres par rapport à la source (75 mètres de dénivelé réel à partir du sommet de la première escalade situé à 15 mètres au dessus de la source). Quelques petits boyaux sans grand intérêt, restaient encore à voir dans le réseau des Trichodromes. Les explorations étaient en cours en 1985. Le 10 mars 1986, Fredo POGGIA plonge, malgré la crue, le siphon amont du collecteur. 290 mètres de première sont parcourus : S1, S2 temporaire, arrêt sur S3, repérage de deux gros affluents impénétrables. C'est gros, plus encore que le collecteur. La topographie est publiée dans le bulletin "Racines" des Furets Jaunes de Seyssins. Voir sources : * Philippe Audra, « La Grotte Henry », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 13, 1984, p. 15-18 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-13… * Philippe Audra, « La Grotte Henry (suite et fin) », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 17, 1988, p. 12-15 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/2020/10/Scialet-17…
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.8 | Cloches (Résurgence des) | 76 | 0 |
0.9 | Mas (Grotte du) | 570 | 37 |
0.9 | Combe Sans Nom (Résurgence de la) | 235 | 19 |
1.0 | Vol Planant (Grotte du) | 90 | 18 |
1.4 | Bruyant (Source du) | 90 | 8 |
1.7 | Potoirs (Scialet des) | 160 | 34 |
1.7 | Merciers (Scialet des) | 0 | 76 |
2.5 | Brigitte (Scialet) [C1] | 66 | 53 |
2.5 | ADC 19 (Scialet) | 0 | 12 |