Monnac (Igue de) [Igue des Chasseurs] [Igue de Monac]

Caniac-du-Causse (Lot - FR)
44.637360,1.686667
Profondeur 50m
Grottocenter / carte

Location

L'accès à cette cavité se fait par le hameau de Clavel, où il convient de quitter la route qui mène de l'Expédaillac à Caniac. On emprunte alors le "Grand chemin de la Braunhie", en direction de la maison Lalo. L'igue est située sur la gauche de ce chemin, avant la maison précitée. Sans vouloir décourager l'éventuel explorateur pour qui l'accès n'est pas connu, nous soulignerons le fait qu'un retour nocturne a dû se faire à la boussole. Autrement dit, il ne nous paraît pas convenable de tenter d'expliquer par écrit la situation de ce trou. CDS 46 - 09/12/2013

Histoire

l'igue du Chasseur, qui ne figure pas parmi les plus profondes de la Braunhie, semble assez peu connue. Les traces de passage y sont très rares, seules quelques ampoules flash abandonnées par un spéléo sans principe "décoraient" le sol de la salle des "Cheminées". C'est au début 1974 que l'ASF, persuadée de l'intérêt que représente la Braunhie (quelques "premières" retentissantes l'ont récemment mis en évidence) et fidèle à un objectif de prospection vieux de plusieurs années a pris connaissance de ce trou. Quelques explorations y furent menées, des cheminées remontées, une vire atteinte, mais sans résultat. Ce n'est qu'à Pâques, au cours d'une sortie "touristico-sportive, que quelqu'un a levé les yeux au bon endroit. Une ouverture dans la paroi du puits semblait pouvoir conduire quelque part. Cela relançait l'intérêt de cette cavité et donnait du sel à notre camp. A partir des échelles disposées dans le puits d'accès, il nous fut possible de franchir une vire étroite, longue de 8m par laquelle on pouvait atteindre le passage. Arrivés là, contrairement à la tradition du club, pas de gros rochers obstruant la galerie, pas de colmatage argileux, pas de trémie, le vide enfin ! Le vide d'une salle (Salle du Gour) plus haute que large à laquelle nous avions accès par un plancher stalagmitique semi-circulaire, obstruant à mi-hauteur la moitié de la salle. Rapidement visitée cette première devait cependant quelque peu nous décevoir : le grand puits sans fond restait introuvable, la galerie "métro" faisait totalement défaut et pas la moindre rivière souterraine, seulement un grand gour, profond de plusieurs mètres. Nous notions ce-pendant, dans le plafond, une zone noire, qui semblait se prolonger dans le rocher et être une continuation. L'exploration qui nià pouvait se faire qu'après une remontée aux spits de 8m environ fut exécutée quelques semaines plus tard : elle resta vaine. Une désobstruction entreprise sous le plancher stalagmitique échoua dans une diaclase impénétrable. La remontée des deux conduits verticaux de la Salle des Cheminées ne donna également aucun résultat. CDS 46 - 09/12/2013

Commentaires

Géologie

Oxfordo-callovien (grande couche géologique du département, qui englobe toute la Braunhie, orientée N-S avec très léger pendage vers l'W). Repose sur le Bathonien à l'W et couvre le Lusitanien à l'E. Calcaire compact, généralement disposé en strates puissantes (un à plusieurs mètres). Joints de faibles dimensions. Absence totale de fossiles. Permettons-nous une pe-tite digression : selon l'hypothèse d'un éminent géologue départemental, cette absence de fossile serait due à la formation d'une barrière de corail entre l'ancien continent et les zones de sédiments bathyaux (au-dessus du Bajocien inclus). La faune se serait développée exclusivement en zone néritique, comme en témoignent des couches riches en fossiles telles que celles du Charmouthien et du Toarcien. La barrière aurait donc confiné la faune dans une région en forme de croissant allant de la Dordogne au Célé en passant par les localités de Rignac, Gramat, Thémines, Assier, Reyrevignes, Boussac. TECTONIQUE. La carte géologique au 80 000e de Gourdon n'indique pas au niveau de la Braunhie la présence de faille. Il s'agirait donc par conséquent en théorie d'une zone à réseaux normalement horizontaux, à développement vertical modéré, ceci en vertu du principe : en l'absence de faille ou diaclase, prédominance du joint. Or sur le terrain l'on observe le phénomène inverse, à savoir grands puits et réseaux horizontaux quasiment inexistants. La Braunhie étant dans sa partie occidentale formée d'une vaste dépression alors que la zone orientale est relativement plus élevée on peut émettre l'hypothèse d'un ou plusieurs affaissements qui seraient à l'origine d'une fracturation conséquente de la masse calcaire, ceci pour justifier les grands puits. Ces derniers drainent les circulations d'eau vers la nappe phréati-que (cf. Planagrèzes et l'Aussure) avant même qu'elles n'aient pu creuser de galeries horizontales. La disposition des couches, dans lesquelles l'on ne note que rarement un léger pendage, n'est également pas favorable à un développement horizontal. En ce qui concerne l'igue du Chasseur ce sont sans contestation possible deux diaclases qui ont déterminé la morphologie. LES DEUX SALLES. Leurs situations nettement excentrées par rapport aux autres parties essentielles de la cavité, ne nous permet pas d'interpréter leur formation ni leur présence. L'humidité, bien supérieure aux deux parties précédentes qu'on y rencontre, est également un problème. Seule leur morphologie à dominante verticale est compatible avec nos interprétations. En ce qui con-cerne la Salle du Gour, son origine semble étroitement liée à la présence d'une diaclase parallèle à celle qui a donné naissance au puits d'accès, sensiblement orienté E-0. Nos observations sur le terrain restent, malgré le nombre élevé des sorties, très fragmentaires. Elles demandent à être poursuivies et complétées.

CDS 46 (09/12/2013)

Gaz carbonique

En ce domaine nous ne sommes pas spécialistes. Nous ne pouvons que faire de banales constatations. Au cours des sorties effectuées au printemps et en été, la présence de gaz carbonique était insoupçonnée. En automne certains d'entre nous notaient, à la base de l'éboulis, certains troubles respiratoires sans conséquence. Au cours de notre dernière visite (décembre 1974) plusieurs d'entre nous furent pris de violents maux de tête, il était très difficile de respirer, l'exploration dut même être interrompue avant terme. La remontée s'avéra très épuisante.

CDS 46 (09/12/2013)

compte rendu de sortie septembre 2016

Le 11 septembre 2016 , au départ du puits ( cote -0.5 m ) , le taux de co2 est de 3.7% . A la cote - 6 m , le taux de co2 est de 4.1 % . Nous ne sommes pas descendus plus bas .

Claude Antoine (11/09/2016)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.1Limogne (Grotte de)20
0.1Limogne (Puits de)30
0.1Can38 (Trou)3
0.2Can34 (Fissure)44
0.2VXX (Igue)88
0.3Can57 (Grotte)61
0.3Can39 (Grotte)100
0.3Can35 (Igue)7
0.3Can41 (Igue)9