Gorf (Grotte)
44.794534,1.662552
Description
La galerie d'accès Elle s'est formée suivant l'axe de la diaclase principale, mais aux dépens de la stratification horizontale. Un mur, constitué de gros blocs de calcaire, a été bâti à son entrée, laissant aujourd'hui subsister un passage de 2 m de large sur 0,50 m de haut. La galerie, au-delà de ce mur, présente une section grossièrement rectangulaire de 1,50 m de large sur 0,60 à 1 m de haut. Le sol est constitué d'un remplissage terreux sec et d'aspect assez sombre. Longue de 7,50 m, elle donne accès à la cavité proprement dite constituée d'une diaclase élargie. La galerie à — 3 m Au bas d'un ressaut de 2,50 m s'ouvre une galerie d'une largeur de 2 m qui se développe sur une longueur de 4 m à l'aplomb de la galerie d'accès. Sans doute le remplissage s'est-il effectué par cette galerie qui devait constituer le principal accès à la cavité. La hauteur varie de 0,50 à 0,80 m, le sol étant constitué d'un amas de déblais extraits du puits. On aperçoit, dans les déblais, de très nombreux ossements. Nous n'avons extrait de ceux-ci qu'un arrière crâne de jeune ours (en deux morceaux) et une vertèbre atlas. (photo n° 2). En haut du puits, au niveau du sol, sont rangés quelques ossements retirés sans doute des déblais après la dêsobstruclion (cf. remarques). Le puits de 8 m Il semblerait qu'avant la désobstruction le sol ait été en pente vers l'actuel puits pour venir buter sur la roche (rétrécisse-ment de la diaclase). Le puits est artificiel et creusé, le long de la paroi diaclasée, dans le remplissage. Les travaux de désobstruction ont néces-sité la mise en place de boisages dispo-sés en escalier (photo n° 3). La coupe verticale du remplissage per-met d'observer sa nature : petits blocs de calcaire (gélifraction ?) enrobés d'argile plus ou moins jaunâtre et humide, sans qu'il n'y ait. à première vue, une stratigraphie évidente. On constate la présence d'ossements dans le conglomérat; ils semblent plus nombreux vers le bas du remplissage. Le plancher de calcite A la profondeur de 10 m, soit environ à 7 m de haut du puits, se situe un niveau de calcite d'une épaisseur variant de 0,80 à 1 m et qui présente une inclinaison vers l'aval de la galerie. L'argile sous-jacente est très jaune et très humide, d'une consistance glaiseuse. C'est dans cette argile et surtout dans ce «plancher» de calcite que se situe le plus gros niveau fossilifère. Les os sont très nombreux, entremêlés les uns aux autres, soudés par la calcite ou enrobés de glaise. La bas du puits A partir de la cote — 9 m la diaclase qui, étant refermée, servait d'appui au rem-plissage, s'ouvre à nouveau. L'espace entre les parois s'élargit de 0,10 m à 1,50 m sur 3 à 4 m de longueur. Là, une coulée stalagmitique obstrue à nouveau le passage. li est certain que si les travaux de désobstruction s'étaient poursuivis par l'agrandissement de la diaclase à ce niveau plu-tôt que par le creusement vertical, la par-tie du gisement détruite aurait été en grande partie préservée. Encore fallait-il le savoir... La désobstruction s'est donc faite jusqu'au niveau — 12 m environ par traversée du plancher de calcite et, sous celui-ci, la progression a pu se faire horizontalement après déblaiement du rem-plissage, par la diaclase élargie à 1 m environ. Au point extrême atteint à ce jour (— 12,50 m), le remplissage se poursuit, toujours fossilifère. La désobstruction a sans doute été arrêtée par le plancher de calcite qui, dans sa partie basse, vient à nouveau gêner les travaux. De nombreux ossements sont encore visibles à cet endroit soit en place, soit déposés par côté comme c'est le cas dans une petite ((niche» concrétionnée en bas du puits. Genèse de la cavité Comme nous l'indiquions plus haut, cette cavité correspond, sans doute, à une perte temporaire d'un ancien cours d'eau. Le creusement a dû s'effectuer aux dépens de la diaclase verticale lors de l'établissement de la vallée qui drainait les eaux de surface, le premier percement créant la galerie d'accès actuelle. Dans un deuxième temps, la vallée se creusant, la galerie a été abandonnée, alors que déjà, plus bas, un deuxième conduit commençait à se créer (2). Pendant une longue période et en même temps que se creusait la vallée, le nou-veau boyau s'agrandissait, créant l'entrée principale de la cavité aujourd'hui colmatée. Genèse du remplissage Le creusement de la vallée se poursui-vant, ou, du moins, l'enfouissement des eaux dans celle-ci, la cavité n'a plus drainé des eaux que temporairement et avec un débit plus lent, favorisant ainsi les dépôts de colluvions et permettant un remplissage partiel de la galerie principale. Dans un deuxième temps, et suivant le même principe, le débit de l'eau s'est ralenti jusqu'à ne plus être qu'un ruissel-lement permettant l'établissement d'un épais plancher de calcite. Finalement, un apport de sédiments dû à des crues possibles, aux effets éoliens et aux phénomènes de gélifraction a totale-ment colmaté l'entrée principale, alors qu'en aval, une coulée de calcite venait obstruer la galerie.
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.3 | Moulin de Tournefeuille (Émergence du) | 236 | |
1.1 | Saut de la Pucelle (Gouffre du) | 2830 | 160 |
1.1 | Moulin du Saut n°2 (Grotte amont du) | 75 | 23 |
1.4 | Merle (Entrée inférieure de) | ||
1.6 | Mude (Igue de la) | 250 | 75 |
1.8 | Biau (Igue de) | 140 | 80 |
1.8 | Roc Fraucat n°3 (Grotte de) | 50 | 10 |
1.9 | Gibert n°2 (Igue de) | 214 | 60 |
2.5 | Mazet n°1 (Igue) | 10 |