Mages (Trou des)

Villeneuve-Minervois (Aude - FR)
43.331200,2.476550
Longueur 735m Profondeur 100m
Approche ★★★★★ Esthétisme ★★☆☆☆ Facilité de déplacement ★★★★
Grottocenter / carte

Location

A Villeneuve, prendre la route de Castanviels jusqu’à la ferme des Crabes. Emprunter le sentier qui débute près du pont de la Minière et qui remonte le ruisseau. La cavité s’ouvre sur le bord (rive droite) du talweg, 350 mètres environ en amont du pont. - - Cds 11 - 01/10/2013

Description

Cds 11 - 01/10/2013

Une descente étroite de deux mètres donne sur un plan incliné rugueux suivi d’un ressaut de 4m déchiqueté. Un court méandre remontant précède la boite à lettres, diaclase de trois mètres de profondeur dont le fond est étroit. Une progression horizontale en évitant les passages latéraux atteint une conduite forcée remontante jusqu’à un carrefour : - - sur la gauche, au ras du sol, débute l’affluent du Pigeon, petite conduite forcée râpeuse déclive qui amène à une fissure NE-SW (-21) qui se pince au bout de sept mètres. - - tout droit, la galerie bute sur une trémie sur le côté gauche de laquelle se présente un conduit ascendant d’une quinzaine de mètres. - - à droite, un puits de 4 m accède à une large diaclase EW, suite de la cavité. En progressant à l’horizontale, on atteint un P 9 aboutissant dans une galerie NS. Vers le Sud, elle se transforme en une étroite fissure au bout de huit mètres. Côté Nord, elle remonte fortement (escalade) avant de redescendre et se fermer. A mi-pente, une chatière donne sur un R 3 colmaté à -28. - En descendant la large diaclase, on dévale une fissure temporairement active et pentue à 55° jusqu’à -38. Un conduit remontant débouche dans une diaclase NE-SW que l’on suit vers le SW. Après quelques mètres, un boyau descendant sur le côté droit permet de rejoindre une fine diaclase déclive, parallèle à la précédente, qui amène à un R 6. A mi-ressaut, un passage débouche dans la salle Gaspard (25 x 15 m env.) qui renferme plusieurs départs. En suivant la paroi droite, on rencontre successivement : - - à l’Est, une galerie horizontale de seize mètres temporairement active, doublée d’un conduit supérieur, butant sur une trémie à -47. - - au Nord, derrière une butte sablonneuse, un laminoir de 25m - - à l’Ouest, au sommet d’un plan incliné raide, une fissure de trente-cinq mètres s’arrêtant sur un pincement. - - au Sud, un conduit concrétionné déclive rejoignant le début de la galerie du Captage que l’on gagne plus rapidement en empruntant une conduite forcée au pied du ressaut de 6m qui précède la salle Gaspard. - - La galerie du Captage, diaclase temporairement active, se dirige vers le SW en se rétrécissant progressivement. A -70, à la base d’un R 3, on traverse un siphon dynamité avant de s’infiltrer dans un petit orifice en hauteur pour déboucher dans une galerie supérieure. Après quelques mètres, un beau P 10 amène dans la salle Melchior qui possède plusieurs hautes cheminées. - Au bas de la salle, à -83, se trouve le départ de la zone dangereuse (non topographiée) composée d’un boyau horizontal de 37m avec une étroiture remontante à la sortie. Le boyau débouche à la base spacieuse (5 x 3m) de trois cheminées- diaclases. Un méandre descendant de 10m se termine sur environ 8m. Au-delà, le conduit replonge fortement (corde nécessaire) jusqu’à -100 environ où un rétrécissement marque le point extrême atteint dans la cavité. -

Documents

Bibliography 01/10/2013

Histoire

L’entrée, minuscule, est découverte par A. Capdeville le 6 Décembre 86.. le 25, avec D. Mas, individuel, il commence les travaux d’ouverture qui leur permettent d’atteindre la diaclase de -40 le 5 janvier 1987. Six jours plus tard, dans la matinée, le couple Mas explore partiellement la salle Gaspard et la galerie du Captage. L’étroiture de -40 est élargie dans l’après midi (a. Coste et D. Mas). Le lendemain, le couple Mas et A. Capdeville visitent en détail les branches latérales de la salle Gaspard. D.Mas explore la branche du P 9 le 18 janvier et tente de franchir le siphon de -70 le lendemain, assisté par son épouse et H. Guilhem. L’affluent du Pigeon est parcouru ce jour là. Avec l’espoir de shunter le siphon par une fissure latérale après détournement du ruisselet, D.Mas entreprend seul le transport de tuyaux semi-rigides à partir du 31 janvier. Le mois de février est consacré à cette tâche ainsi qu’à l’ouverture de divers départs. - Le 5 mars, assisté par P. Aussenac et D. Mas, D. Moulin franchit le siphon de -70 (en fait une voûte mouillante après rupture d’un barrage d’argile lors de l’immersion) et s’arrête au sommet du P 10. Le siphon est dynamité par A. Capdeville, H. Guilhem, et D.Mas les 7 et 8 mars et le P 10 est descendu le 25 par D. Mas. Les cheminées de la salle Melchior sont remontées le 12 avril par A. Capdeville, A. Coste et D. Mas. - - A partir du mois de juillet et jusqu’à la fin Août, A. Capdeville et le couple Mas désobstruent le boyau de 37m qui est franchi le 29 Août après 14 séances. - L’apparition de gaz toxique freine la progression. Le 12 septembre, le couple Mas escalade la cheminée centrale post-boyau et s’arrête sur un puits. Celui-ci est descendu le 19 septembre au cours d’une opération montée par le couple Mas regroupant les spéléos du département avec le soutien logistique et matériel du CODIS, désireux de tester dans le milieu souterrain un matériel étudié à d’autres fins. La profondeur de -100 est touchée par S. Mas et JP. Ainié (sapeur pompier de Belcaire) (autres participants : C. Bès, D.Mas, D. Cavailles, P. Géa, L.Soury et S. Tosatto). - Trois ultimes sorties sont nécessaires pour retirer le matériel resté derrière le boyau (D.Mas) et terminer les relevés topographiques (P. Géa). - Cds 11 - 01/10/2013

Commentaires

Cds 11 (18/07/2013)

🔦 : 2h 🚶: 15m

Géologie : - La cavité se développe dans les calcaires du Dévonien inférieur constituant l’unité perméable la plus méridionale du versant sud de la Montagne Noire, mise en place lors de l’orogenèse hercynienne. L’unité est limitée au Nord par les schistes et quartzites de l’Acadien-Posdamien et au Sud par le flysch à Helminthoïdes. - - Hydrologie : - Le trou des Mages est une perte temporairement active du ruisseau de la Minières. Il se situe approximativement à mi-chemin de la liaison prouvée par coloration entre le ruisseau de l’Ourdivielle et la source de Villeneuve Minervois. - En période humide, une petite circulation parcourt la fissure inclinée à 55° ( 1 l/s env.), s’infiltre à -38 et réapparaît au fond de la galerie adjacente à la salle Gaspard pour disparaître à l’entrée de ladite salle et ressortir dans la galerie du Captage. -

Cds 11 (01/10/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.1Ruisseau de la Minière (Perte du)53
0.2Argentière (Mine de l')15017
0.2Argentière (Puits de mine de l') 010
0.9Val d'Homs (Grotte de la)3012
1.3Bergerie Saint-Martin (Grotte de la)9520
1.7Pitche Roc (Résurgence fossile de)52
1.7Éperon Blanc (Grotte de l')257
1.7V 11214
1.8Pitche Roc n°1 (Grotte-source de)