Pesquié (Exsurgence du)
44.563421,1.985463
Location
Résurgence du ruisseau de Gaillot, sous Faycelles, en contrebas de la station d'épuration située sous la D 662 de Faycelles à Cajarc. Accès abrupt.
Description
Géologie
La rivière souterraine du Fesquié se développe dans un karst perché à aquifère libre, au niveau du Domé-rien supérieur, limité ru toit par les marnes du To-arcien et au mur par les argilites du Domérien infé-rieur. Un important jeu de failles de direction "armoricai-ne" (NW-SE), de Boussac à la Graville, favorise sur le plateau une série de dolines : le Gouffio de Béduer, les dépressions des Mas de Chiparre, de Sourbet et de Lascam. Les pertes (ou Gouffol) près du Mas de Sourbet, sont (A 317 m.) è la verticale du terminus amont de la cavité, 50 m. au-dessus. Elles sont don-nées pour être dans le Toarcien, réputé imperméable. L'accident tectcnique cité précédemment semble avoir permis aux circulations d'eau de traverser cet horizon sans doute peu épais en ce fond de doline.
La cavité présente plusieurs parties bien distinctes par la forme des galeries. . Galerie des Cascades : Sur une centaine de mètres cett_t galerie aux dimen-sions modestes (1 x 2 m.) prend la direction N.F. La rivière circule dans une série de 10 gours de 10 à 80 cm de haut et dévale en cascade de l'un à l'autre. . Grandes diaclases : La galerie change brusquement de direction ainsi que de morphologie ; la première partie est une grande diaclase quasiment rectiligne, longue de 165 m., dont la largeur maximale est réduite à I m. tandis que la hauteur peut atteindre 10 m. L'eau occupe le fond de la galerie. Les passages en opposition-reptation à 5 m. de l'eau sont particulièrement dangereux au retour, avec la fatigue de l'exploration. La progression s'ef-fectue au niveau d'un joint légèrement plus large. Il est à noter que les changements de niveaux sont fré-quents. Celui qui ne connaît pas les passages s'expose à un va-et-vient délicat à la recherche du joint qui ne devient pas trop étroit au bout de quelques dizai-nes de mètres : il y a 10 cm de boue sur les parois. Deux angles droits cassent la galerie et la déportent vers l'Ouest en conservant la direction primitive. On suit alors une diaclase analogue à la précédente sur 45 m. jusqu'au siphon. • Galerie de la Souffrance : Un vaste éboulement interrompt la galerie au niveau du siphon. Il est cependant possible d'accéder par le côté droit à une galerie fossile dont le franchisse-ment est particulièrement éprouvant et douloureux. Cette galerie, de hauteur plus que modeste (on ne peut s'y tenir assis nu]le part), se développe sur un joint de stratification : sa largeur est souvent de 2 m. Le sol est jonché de menus cailloux qui laissent un souvenir impérissable aux genoux et aux coudes. Ses 200 m. de longeur nécessitent une heure de repta-tion... . Galerie de la Boue : On débouche alors (enfin !) dans la galerie active qui reprend des dimensions raisonnablE!-., un peu plus vaste que la galerie d'entrée. La roche est très dé-coupée et recouverte d'un important dépot argileux. On tElève de nombreuses ruptures de pente dans Je lit de la rivière par des gours ou des petites cascades. La progression ne pose pas de problème, soit dans l'eau, soit en opposition au-dessus. . Grande galerie : A 850 m. de l'entrée, la galerie atteint des dimen-sions inattendues. Le ruisseau serpente au milieu d'éboulis ou longe d'importants talus argileux. Quel-ques chaos interrompent la marche. Dans sa plus gran-de largeur la galerie fait 7,50 m., pour une hauteur de 5m. Tous les recoins escaladés n'ont rien donné. Quelques concrétions apparaissent rive gauche, de fa-çon Lrès localisée. La galerie maintient la direction E.W., puis, à la faveur d'un chaos, elle s'oriente vers le N.W. Un petit affluent arrive dans un très grand gour rempli de boue. La galerie se poursuit, avec 2 m. de largeur, puis se resserre. La rivière circule de gours en gours. Pour les 60 derniers mè-tres, orientés plein W., il faut se faufiler dans une petite galerie étroite et concrétionnée, dans l'eau. Quelques petites branches et feuilles font penser à un parcours rapide depuis la surface.
Documents
Pesquié1 01/03/2014Pesquié2 01/03/2014
Histoire
Le Spéléo-Club de Capdenac connaît la cavité depuis 1963 sur plus de 100 m. En 1965, J. Pascal et A. Du Fayet, franchissent le siphon élargi qui donne accès à la grande diaclase. Le développement dépasse alors 300 m. Eboulement et étroiture arrêtent toute progression. En 1968, le Père Delbos visite la cavité avec une équipe de Parisiens. Plusieurs années après, en 1972, D. Marbezy (ancien membre du S.C.C.) parvient à désobstruer un passage supérieur. Il y revient avec P. Geniès et ils accèdent alors dans la galerie de la "Souffrance" ; ils abandonnent après 100 m. de ram-pin() (plus d'une heure !). P. Geniès et A. Du Fayet, huit jours plus tard, découvrent le reste de la grot-te. Une exploration plus poussée avec F. Rouzaud (Adjoint au Directeur Régional des Antiquités Préhistoriques de Midi-Pyrénées) a lieu aussitôt après, en collabo-ration avec l'A.S. Figeac. En 1974-75, la topographie est commencée. Les conditions de progression rendent le relevé particulière-ment pénible. Les visites sont interrompues. En 1983, les spéléologues de l'A.S. Figeac achèvent la topographie de la cavité dont le développement est porté à 1942 m. pour un dénivelé approximatif de 75 m.
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
4.1 | Bouffio (Perte de la) | 120 | 14 |
5.8 | Larroque-Toirac (Émergence de) | ||
7.0 | Foissac (Grotte de) | 8084 | |
7.4 | Combe Nègre (Grotte de) | ||
8.0 | Toume (Igue de) | 20 | |
8.4 | Corn (Grotte-émergence de) | 100 | |
8.6 | Bouscarel (Igue de) | 35 | |
9.0 | Agards (Igue des) [Gouffre-grotte des Agats] [Igue de Fons] | 45 | 9 |
9.3 | Bial (Émergence du) | 20 | 20 |