Combe de Mandine (Grotte-émergence de la)

Saint-Jean-Lespinasse (Lot - FR)
44.851006,1.851410
Longueur 250m
Grottocenter / carte

Location

LA cavité appartient à une des régions calcaire du Sud Ouest du Massif Central. Située sur la bordure Nord de ce causse au flanc d'une reculée, elle donne naissance à un petit ruisseau affluent rive gauche de la Bave (riv)„ elle même affluent rive gauche de la Dordogne. CDS 46 - 08/12/2013

Description

CDS 46 - 08/12/2013

Après avoir franchi la voute mouillante qui jusqu'en 1971 marquait la fin des explorations, une galerie de taille identique à celle des galeries aval, se pour-suit sur environ 70 à 80 mètres et s'arrête sur une nouvelle voute mouillante. Toutefois, il est à noter que la section de ce boyau diffère de la partie aval,de part les banquettes de surcreusement bien visible sur la majeure partie de sa longueurs On y observe également quelques fistuleuses extrêmement fragiles. Le fait est à noter car l'on peut s'étonner que le courant en période de crue ne les ait pas empêchés d'évoluer. Il serait hasardeux de prétendre que le niveau ne monte pas jusqu'à elles, la galerie étant probablement noyée durant 3 au 4 mois, à en juger par le débit extérieur. Il semble donc que dans cette partie du réseau située entre 2 voutes mouillantes le courant soit beaucoup moins important, tout au moins dans la partie supérieure de la galerie. De plus le petit édifice stalagmitique qui, en aval de ces voutes mouillantes, forme diaphragme lors des crues, joue le role de régulateur de débit. En amont de cet obstacle l'eau doit se mettre en charge, épargnant ainsi les concrétions et favorisant le remplissage sableux rencontré en amont. (Ce tronçon de galerie est le seul dans le réseau où l'on trouve ce genre de fistuleuses.) Les galeries en amont de la seconde voute mouillante présentent un aspect quelque peu différent. Elles sont en effet, dépourvues de banquette de surcreusement et sont de section légèrement supérieures. Elles aboutissent sur une voute mouillante, Sorte de laminoir de 11 de large environ et aperçu sur 5 à 6 m de longueur. Là l'expédition de 71 vit son point terminal. Un violent courant d'air sortant de l'espace libre entre la voute et la surface de l'eau laisse présager d'une continuation intéressante du réseau pour un explorateur, ce dernier obstacle pouvant être franchi aisément à 2 ou 3 et non seul comme lors de la découverte. satisfactions.

Histoire

La résurgence étant captée pour alimenter en eau le village de Saint-Jean Lespinasse, les visites doivent être le plus courtes et le plus discrètes possible. Vers les années 1960 l'équipe de Mr Puechmorel s'attaque à la résurgence et parvient malgré les moyens réduits dont dispose le SCSC à cette époque à remonter 70 â 80 m de galeries après pompage des premières laisses d'eau. Aucune topographie n'est réalisée et ce n'est que le 15 juillet 71 que 250 m de galeries sont relevées et qu'une équipe parcourt 70 m de galeries supplémentaires. CDS 46 - 08/12/2013

Commentaires

Géologie

Cette cavité appartient h l'extrême Nord du "Causse de Gramat", ce plateau de cal-caire Jurassique (recouvert de calcaire kimneridgien par endroit ) de 30 km dans sa plus grande largeur (Nord Sud) et de 17 km de l'est à l'ouest ; le tout ayant un lé-ger pendage vers l'ouest. Ce plateau est affecté par divers accidents tectoniques dont la faille de Niers est l'un des plus important. Celle-ci se développe sur près de 15 km vers l'ouest à partir des terrains métamorphiques de "Ségala". Deux compartiments sont ainsi déterminés. - au Nord le "Causse de Padirac" de forme triangulaire de 16 km environ d'ouest en est et de 8 km du Nord au Sud e au nord ce plateau est limité par la Dordogne et son affluent rive gauche la "Bave". Le bord du plateau présente un relief de "Cuesta" caractéristique (très net au niveau de Saint - Céré) avec des reculées successives de "Loubressac" "Autoire" "Presque" "Saint-Jean Lespinasse" "Tourel" "Pommier" suivant le nom des villages occupant ces vallées. - au Sud, le "Horst d'Alvignac" qui décapé de sa couverture de calcaire superficiel se présente actuellement comme une "Presqu'ile" de lias environnée de Jurassiques, est bordé à l'est par les grés du. Trias (Montpeyroux). Dans la région du village de Benne PBEBUS un modeste ruisseau dit "ruisseau de Benne", long de 2 km coule vers le Nord-Ouest, d'abord sur les grès du Trias puis sur une étroite bande de grés du Rhetien„ pour finalement, après avoir traversé une bande de calcaire Hetangien„ butter contre le rejet de la faille de Padirac-Miers. En cet endroit se situe la perte de Bouffie de Benne, au pied d'une falaise en hémicycle ( 340 m d'altitude ). Le ruisseau disparait sous des blocs quelques mètres avant le pied de la falaise, mais il est impossible de le suivre plus avant sous terre. La résurgence située 1 400 m phis loin vers le Nord par 270 m d'altitude est plus intéressante car pénétrable. C'est au flanc d'une reculée signalée au paragraphe précédant, que jaillit le ruis-seau dit de "Mandine" (cf situation géographique). La galerie s'ouvre au niveau des calcaires saleniens dans une petite falaise de 2 à 3 m de haut, Cette galerie est du type syngénétique du moins dans toute sa partie connue. Dans cette étude nous allons examiner - d'une part les rapports existant entre la morphologie et les bancs rocheux que traverse la galerie, - d'autre part l'orientation de son cou= par rapport à la vallée de Mandine. Si nous examinons une coupe de l'avancée calcaire du "Cayla" qui comporte la gal-rie de "Mandine" et ceci à la lumière des conceptions dynamiques de répartition des co-traintes dans un karst (Renault) nous constatons qu'il existe au niveau des 2 reculées de "Tourel" (à l'est) et de "Mandine" (à l'ouest) une zone de détente dans les versants. A l'est, cette zone est particulièrement nette au niveau du "puits de Lamouroux" où tout un compartiment de falaises s'est écarté de 1 à 2 m du massif principal. A l'ouest existe une zone de détente, Quoique moins importante c'est cette zone de réseau de fente en "extension" et parallèle à la vallée qui oriente la galerie de Mandine. Jusqu'à 25 m de l'entrée le couloir est â peu près rectiligne et perpendiculaire à l'orientation de la vallée. Mais une série de coudes brusques orientent l'axe du couloir parallèlement à cette vallée, de plus le sol est pavé d'éboulis et accidenté de ressauts peu importants mais rencontrés nulle par ailleurs, ceci dénotant une zone relativement instable et fissurée. Une fois franchi ces 50 à 60 premiers mètres, la galerie reprend son orientation vers l'amont, vers la Perte de Bouffio de Benne. Nous avons donc là un exemple typique d'intersection entre le réseau de contrainte au niveau d'un massif et de ses versants et l'orientation d'une galerie dans ce massif et à l'approche de ce versant.

CDS 46 (08/12/2013)

Géologie suite

Nature des bancs galeries. En examinant les coupes de galeries effectuées le long des 350 m de couloir topographié et celles relevées lors des explorations poussées au delà de ces 350 m, on ne peut qu'être frappés par leur différence. Nous avons à faire dans les 350 premiers mètres à un type triangulaire, la pointe tournée vers le haute puis à un type circulaire ou approchant, plus ou moins orienté suivant le joints de Strates et parfois surcreusé. Or, c'est précisément au bout de ces 350 premiers mètres que la galerie émerge en quelque sorte de l'Aalénien pour s'établir dans le Bajonien, observation confirmée par le rapport de la coupe de la galerie sur une coupe géologique établie dans le plan de cette même galerie. Des joints de Strates viennent plus en amont (cf observations de Serge Dayma)altérer le profil très régulier des débuts de galeries dans le Bajocien, mais la différence demeure très nette entre les 2 types de conduit, liée aux deux types de roches dans lesquelles elles se développent.

CDS 46 (08/12/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.5Merdalou (Source du)
0.6Lamouroux (Puits de)98
0.8Presque (Grotte de)400
1.4Benne (Bouffio de)
1.5Marbrière (Bouffio de la)10030
1.9Frouge (Puits de)
2.1Basse n°1 (Grotte)
2.9Rocher (Émergence du)30
2.9Paradou (Émergence de)30