Muraille du Diable (Grotte-exsurgence de la)

Belvianes-et-Cavirac (Aude - FR)
42.839869,2.202961
Longueur 1200m Profondeur 110m
Grottocenter / carte

Location

Cette grotte se trouve sur le territoire de la commune de Belvianes. Elle bée au bas d'un éperon rocheux, la Muraille de Diable, dix mètres au-dessus du niveau de l'Aude (fleuve), à une quinzaine de mètres de la rive. Elle est située 1,5 kilomètre en amont de Belvianes, rive droite, dans les gorges de la Pierre Lys. Son accès n'est pas facile par la route car elle emprunte l'autre rive. Par contre, on peut la rejoindre en passant par la voie SNCF désaffectée soit à partir de Belvianes, soit du pont ferroviaire qui marque le début des Gorges Côté St Martin Lys. En effet, le tunnel SNCF recoupe la galerie du Pou Dingue à la Cote +8 environ ... Cds 11 - 24/08/2013

Description

Le Réseau Perpendiculaire

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Il est accessible par la galerie du Poux Dingue par 4 passages. 3 sont situés à une quarantaine de mètres de l'entrée inférieure à la salle de la Chauve-souris à la cote +8. De ce point on accède, après une étroiture, à une galerie parallèle à la galerie du Poux Dingue ; on recoupe au bout de 10 mètres un réseau composé de 2 branches : une descendante, l'autre ascendante. L'orientation générale est N/S. Vers le bas, la progression s'arrête au bout de quelques mètres sur un méandre qui passe au-dessus de la galerie du Poux Dingue (P4) et permet de descendre et de remonter dans une série complexe de diaclases étagées sur une trentaine de mètres de dénivelé. Le point le plus bas est coté -7. Vers le haut on progresse dans une galerie qui s'infléchit légèrement vers l'Est. Après une trentaine de mètres, on recoupe plusieurs diaclases d'orientation E/W (E 12). A l'Ouest, après une chatière, arrêt sur un trou souffleur ; à l'Est, après une chatière, on accède à une petite salle supérieure. De là, on a la possibilité, après escalade, de revenir en haut de l'E 12 ou d'accéder à une nouvelle étroiture ; arrêt sur un trou souffleur.

Le méandre Boby

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Le développement de la cavité est d'environ 1200m dont 797 topographiés, le dénivelé est de 110 m (+ 103, - 7 ). La surface couverte par ce réseau, ramenée à un rectangle, est de 9.9 m² . Le méandre Boby En amont : - Il s'agit de la branche située de la cote + 80 à + 71 m, on peut y accéder à partir de l'entrée supérieure par une escalade (E5). Cette branche est descendante, le méandre est évident, sa largeur est de - 1 m et la progression se fait au plafond. Localement le méandre est en communication avec la galerie des Poteries (P15). La direction générale est sensiblement la même (E.N) que celle de cette galerie. Le concrétionnement est très pauvre et peu développé. A son extrémité le méandre est presque totalement obstrué par des dépôts argileux. Il ne reste plus, alors, que quelques centimètres laissant passer un fort courant d'air. Une jonction sonore a été effectuée avec la branche aval. Des chauves-souris gîtent à l'aplomb du P 15. En aval : - L'aval est situé de la cote + 72 à +50 , on peut y accéder soit par la galerie des poteries (entrée supérieure) soit par la chatière Oulonvoissylonnana après l'escalade d'un E6 à partir de la galerie du Poux-Dingue, quelques mètres avant la salle des Chauves-souris. A partir de E 6, une galerie remontante (SSW-NNE) d'une dizaine de mètres pour 2 de large, permet d'accéder à la chatière. C'est une diaclase, qui donne accès au méandre proprement dit. Cet accès peut s'effectuer par un passage supérieur dans la chatière ou par une escalade avant cette dernière. - Le méandre comprend trois affluents de petites importances (en remontant : l'affluent Toufou, l'affluent des Branleurs, l'affluent de la Marmite ). Sur les premiers 2/3 du développement, le méandre suit une direction SSW-NNE, puis à partir de l'affluent de la Marmite, E-W. Une dizaine de m après ce changement, le méandre est en communication avec la galerie des Poteries (passage bas ) par la chatière du vent. Après cette confluence, le méandre jusque là nu et en profil de trou de serrure, est encombré de sédiments qui finissent par interdire la progression. Le méandre a une largeur de 1 m pour une hauteur de 2, avec quelques élargissements à la faveur de confluences. Le concrétionnement est pauvre, bien que plus abondant que dans la partie amont (stalagmite, stalactite, coulée, perle). Des traces d'érosion corrosion sont visibles : cupules, chenal, marmite. L'ensemble du méandre est fossile.

La galerie des Poteries

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Cette courte galerie (43m) mène de l'entrée supérieure en pleine falaise, au méandre Boby amont ou aval. Les dimensions de ce conduit (largeur 4m et hauteur 5m) contrastent avec celles du méandre précèdent. Sa direction est grossièrement celle du méandre amont ( E-W). Le concrétionnement est pauvre. Le plafond présente de belles formes de lapiaz de voûte. Le sol est recouvert de sédiments : blocs métriques, argiles, cailloutis.

La galerie des Chauves- Souris

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Cette galerie mène de l'entrée supérieure ( + 74 ) au plafond de la salle des Chauves-souris ( +58 ). On peut la considérer en trois parties de longueurs approximativement égales: Une première de direction NNE-SSW de 2 m x 2 m au sol recouvert de sédiments. Une deuxième de direction WNW-ESE de plus petites dimensions (1.2 m x 1.2 m ), même sol. Enfin la troisième, de même orientation que la première, après l'étroiture du départ sa hauteur croît progressivement jusqu'au débouché du haut de la Salle des Chauves-Souris. Suivant les conditions atmosphériques un courant d'air violent s'engouffre dans l'étroiture ce qui nous permit d'observer un fait inattendu. Une chauve-souris voulant emprunter le passage a été plaquée au sol par le courant d'air. Elle a rampé vers son objectif puis a repris son vol dès que la pression le lui a permis. - Le débouché de ce conduit forme une petite salle supérieure (diam 5m) au sol construit de gros blocs entre lesquels on peut accéder dans la Salle des chauves-souris par un P.25. De la salle supérieure par une diaclase de 10 m orientée E-W on accède après un R3 à la galerie du E6 (avant le méandre Boby). On peut shunter ce ressaut par une diaclase N-S et… un autre ressaut ou une petite galerie. - Le concrétionnement est pauvre. On notera la présence d'un méandre de voûte qui correspond vraisemblablement à la suite du réseau Thanatos.

La galerie de la Guimauve

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Cette courte galerie prend naissance dans la salle supérieure précédente. Elle est constituée de trois sections : - la 1ère en méandre d'une dizaine de mètres orienté E-W, suivie d'une diaclase orientée N-S, enfin la dernière orientée W.E. Elle débouche dans la salle des Chauves-souris par un P 25 à l'opposé du débouché de la galerie du Poux Dingue.

Le Réseau Thanatos

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Ce très court réseau est accessible à partir de la galerie des Chauves-Souris par un E6, une dizaine de mètres avant son débouché. Il s'agit d'un réseau de diaclases étroites (un mètre ou moins) perpendiculaires entre elles et qui forment grossièrement un colimaçon. Le passage de diaclase en diaclase s'effectue à la faveur d'étroitures qui ont du être désobstruées. De par la morphologie du conduit nous avons pu expliquer une étonnante gêne respiratoire ressentie dans les diaclases médianes (étouffements, sueurs,..) En effet un léger courant d'air ascendant traverse ce réseau, il shunte le passage normal pour s'infiltrer au travers de l'éboulis bouchant le bas de la diaclase terminale ( E 15 ). Cela a pour effet de créer une dépression dans les diaclases médianes, facilitée encore par la présence d'étroitures. Ce phénomène (pompe à air ) est très gênant pendant la progression en particulier le jour de la première où nous avons dû désobstruer les chatières. Le concrétionnement est pauvre, le réseau est fossile.

La galerie du Poux Dingue

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Elle est constituée : d'une première partie de la cote 0 (entrée inférieure ) à la cote +4 sur une centaine de mètres de développement. Cette portion est orientée NW.SE , elle est creusée au détriment d'une faille dont un très beau miroir visible. On accède ainsi dans une petite salle où le tunnel SNCF débouche à la cote +8 environ. Le concrétionnement est très pauvre bien qu'une nouvelle phase semble s'instaurer (fistuleuse). Cette galerie a été partiellement agrandie lors des travaux de percement du tunnel (1898) probablement à des fins d'aération. Une galerie latérale est entièrement obstruée par un poudingue (CQFD). La petite salle contient des ouvrages maçonnés. Cette galerie a une hauteur moyenne de 3 m pour une largeur de 2. D'une seconde partie de la cote + 4 à + 35 environ qui se développe sur une cinquantaine de m. L'orientation générale est NNE.SSW, la hauteur moyenne est de 3 m pour une largeur de 3. Le début est en conduite forcée fossile, la progression est compliquée par deux ressauts ( libre). Un de ces obstacles est, peut-être, le reliquat d'une marmite de géant. La galerie, franchement ascendante, est ensuite encombrée de blocs. A la cote + 23 une escalade a permis de remonter une cheminée sur 80 m. C'est la cheminée Jean-Marie, escalade soutenus ouverte sur les 50 premiers mètres par Jean-Marie Alary puis par Yves Bernard et Jean Garo.D'une troisième partie orientée E-W d'abord remontante de la cote + 35 à + 45. C'est une diaclase au sol argileux, de 2 m de large pour une hauteur de 4 m. Au bout de 20 m on atteint la salle des Chauves-Souris. Quelques mètres avant une escalade donne accès aux réseau supérieurs. Cette salle est la plus grande de la cavité, elle est orientée EW. Déclive elle se développe entre +45 et +26 environ, sur une cinquantaine de m. La partie basse de la salle est constituée par une grosse trémie qui obstrue la suite logique. Heureusement un passage latéral (chatière verticale désobstruée) permet de redonner dans la galerie. Elle se continue sur une trentaine de m de la cote +26 à +2 à l'occasion de petits ressauts. Cette portion débouche finalement dans la première partie à une vingtaine de m de la petite salle.

Le Réseau Brigitte

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L'accès à ce réseau se fait à partir de la chatière située sous la salle des Chauves-souris soit par une chatière verticale soit par une étroiture horizontale. On arrive dans une courte galerie légèrement déclive d'orientation WNW.ESE. En son extrémité, une escalade de 5m a permis de livrer la suite du réseau. Un méandre (L= 5, l= 1, h= 3 ) d'orientation NNE.SSW permet d'accéder à deux diaclases perpendiculaires ( une WNW.ESE de L=5, l=1, h=3, l'autre NNE.SSW de L=20, l=1, h=3). A l'extrémité de cette dernière une cheminée a été escaladée sur 10 m. La dernière diaclase donne accès à une galerie d'une soixantaine de m (WNW.ESE h=2, l=1 ). Cette galerie est doublée par une galerie parallèle qui communique en deux endroits. L'extrémité de la galerie principale trop étroite, est bouchée par de l'argile tandis que plusieurs laisses d'eau humidifient le réseau.

Histoire

La grotte exsurgence de la Muraille du Diable n'est pas une cavité nouvelle. Explorée en 1898 par des cheminots sur une infime partie, elle est explorée par des spéléologues locaux. Le quintuplement de son développement grâce à une systématisation de son exploration est dû aux initiatives de Sylvette et Bernard Ournié aidés épisodiquement par des membres du STYX- MJC Caudiès de Fenouillèdes et des individuels. Cds 11 - 24/08/2013

Commentaires

L'exploration de cette cavité se fait entièrement libre, car on peut shunter les points les plus délicats, cependant il est conseillé de se munir de 3 plaquettes et amarrages pour l'accès au réseau supérieur ( 1 pour l'E 6 d'accès, 2 pour la traversée de la Salle des Chauves Souris ), 2 autres amarrages sur spits sont nécessaires pour le réseau Thanatos. - Une corde de 15 m suffit pour l'ensemble du réseau. La cheminée Jean-Marie ( E 80 ) s'équipe en dix heures environ (aller et retour), escalade libre d'un niveau assez soutenu, prévoir pour sa visite un matériel adéquat, corde dynamique et assortiment de pitons ( plus quelques spits en place ).

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Hydrologie : - Une seule émission a été observée le 22/12/1977: un ruisseau, au débit estimé à deux litres/seconde, coulait dans la galerie du Poux Dingue. Tout le réseau Perpendiculaire inférieure à cette galerie était noyé. Le cours d'eau prenait naissance au niveau de la petite salle. Il existe sûrement une relation entre cette cavité et l'exsurgence de la Muraille du Diable située aux coordonnées : 589,080 60,025 438 m. - C'est-à-dire 12 mètres en contrebas et une vingtaine de mètres au Nord. Cette exsurgence qui sourd entre des éboulis, est pérenne (20 litres/seconde à l'étiage). La grotte exsurgence doit servir actuellement de cheminée d'équilibre. - - Géomorphologie: - Les différentes galeries ont été creusées soit à la faveur d'une faille inverse orientée NW.SE (première partie de la galerie du Poux Dingue) soit à la faveur de diaclases (la plus grande partie de la cavité). - Cette spéléogénèse à partir de diaclases donne à certaines galeries un tracé en baïonnette (réseau Brigitte). Cependant d'autres ont tant évolué, en particulier à la suite des écoulements (méandre...), que ce tracé n'est pas évident ? Pourtant une observation approfondie notamment de la topographie et des plafonds, montre que des diaclases ont présidé à l'origine de ces conduits. On constate que les directions de diaclases suivantes sont représentées : N.S, E.W, WNW.ESE, NNE.SSW pour les directions principales. Nous sommes dans une zone très fracturée probablement du fait de la faille NW.SE. - - Remplissage - Cette cavité contient de nombreux remplissages : a) - des sables et graviers fins - nous y avons observé des Ripple-marks (galerie du Poux Dingue) b)- du poudingue - ce conglomérat rassemble des galets de roches non encaissante dont l'origine est à rechercher dans l'auréole de contact de la zone axiale primaire des Pyrénées et dans cette zone elle-même. Il est probable que l'Aude soit à l'origine de ce remplissage à une époque où elle n'était pas aussi profondément encaissée. c)- des argiles 1° - récentes en cours de dépôts - Coulée du réseau Brigitte, mise en charge du réseau Perpendiculaire 2° - anciennes à faciès déshydraté - Sol de la galerie des Poteries - - 3° - remaniées - Les cheminées de fées de la cheminée Jean-Marie correspondant à une face de démantèlement. d) - du conglomérat - quartz en grains et galets, feldspaths altérés, biotites avec début d'altération, rares galets de calcaire et de schistes. e) - des éboulis - grosse trémie de la salle des Chauves -Souris correspondant aux plafonds désagrégés par décompression (favorisée par le noeud de plusieurs galeries) f) - des concrétions - elles sont peu abondantes et de petites dimensions : fistuleuses, stalactites, stalagmites, perles, coulées. g) du mondmilch - il est abondant dans les réseaux supérieurs.

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Chronologie du creusement partie 1

Considérons d'abord l'ensemble galerie des Poteries / méandre Boby le creusement de ces conduits s'est déroulé certainement en six étapes : 1°) creusement de la galerie des Poteries. Phase probablement noyée, profil de conduite forcée 2°) sédimentation jusqu'au comblement presque total 3°) reprise des écoulements sur les dépôts antérieurs. Cette nouvelle phase active permis le creusement du méandre Boby en surcreusement de la voûte originelle ainsi que certaines microformes comme des lapiaz de voûte. 4°) sédimentation dans le méandre Boby 5°) déblaiement des dépôts jusqu'à la phase actuelle 6°) fossilisation de l'ensemble - Le méandre Boby est de formation plus récente, elle a été facilité par la présence de diaclases. Le passage entre la galerie des Poteries et l'aval du méandre est du probablement à un effet de capture alors que les eaux ne pouvaient plus emprunter la partie amont (comblement puis ré enfouissement de l'actif). Elles ont trouvé un passage plus rapide en débouchant dans la partie aval. Cette interprétation est renforcée par le fait que l'aval du méandre n'a pas subi de phase de comblement ou du moins qu'elle a été si bien déblayée que l'on n'observe pas de reliquat. La présence de marmite de géant montre bien un caractère anciennement très actif. On peut penser que la galerie des Poteries se prolonge au-delà et en dessous de sa jonction avec l'aval du méandre. Il est possible qu'un tronçon important soit comblé bien qu'en une phase active ultime ait pu déblayé une partie par percolation des eaux du méandre aval au travers de diaclases. Considérons maintenant l'ensemble galerie des Chauves-souris/réseau Thanatos/galerie de la Guimauve : le creusement de ces conduits s'est probablement déroulé suivant les étapes ci-dessous 1°) creusement de la galerie des Chauves-souris - phase probablement noyé 2°) sédimentation, comblement du moins partiel 3°) formation d'un méandre de voûte alimenté, du moins en partie par le réseau Thanatos. Ce méandre se continu par la galerie de la Guimauve le réseau Thanatos. Ce méandre se continu par la galerie de la Guimauve, il se perd ensuite soutiré par le vide actuel de la salle des Chauves-Souris. 4°) déblaiement des sédiments jusqu'à la phase actuelle 5°) bouleversement et fossilisation dû à la formation de la salle des Chauves-Souris. Phénomène d'incasion, ouverture et jeu de nombreuses diaclases et fissures qui ont changées toute le physionomie des réseaux qui débouchent près de ce vide. C'est aussi efficient pour le méandre Boby ou pour les réseaux inférieurs (réseau Brigitte en particulier ). Le réseau Thanatos est un réseau jeune par rapport à la galerie des Chauves Souris. On peut penser qu'il est contemporain au méandre Boby en ce qu'il correspond à une phase d'écoulement semblable, de même on peut faire le même type de rapprochement entre la galerie des Poteries et celle des Chauves Souris (?). L'origine du réseau Thanatos a été présidée par un jeu de diaclases facilité par la décompression dû à la proximité de la falaise. Ce phénomène a certainement joué pendant la formation de la salle des Chauves Souris.

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Chronologie du creusement partie 2

Considérons la Galerie du Poux Dingue - Il s'agit probablement de galeries d'exutoire aux eaux venant des réseaux supérieurs donc aux continuations remaniées des galeries des Poteries et des Chauves Souris. Elles doivent être contemporaines de ces dernières et être passées par des phases de creusement semblables. - De nombreux indices (reliefs de marmites, reliquats de sédiments) confirment cette hypothèse cependant l'évidement de la salle des Chauves Souris a fortement restructuré l'ensemble. Mais une dernière partie débouchant au dessus de l'Aude, a été creusée au détriment d'une faille inverse NW.SE ? Cette portion a servi de collecteur général à l'ensemble des réseaux. Il n'est pas exclu que dans son prolongement on retrouve le collecteur actuel (trou souffleur actuellement en cours de désobstruction). Les eaux qui empruntaient la galerie ont été soutirées par un niveau inférieur, elle sert maintenant de trop plein et ses mises en charge successives ont abouties au comblement de petits diverticules et galeries connexes par des dépôts argilo sableux. Réseau Brigitte - Le réseau Brigitte s'est formé grâce au jeu de fractures et de diaclases. De part leur orientation, il semble qu'elles fassent partie d'un faisceau qui accompagne la grande faille NW.SE. Il s'agit d'un réseau jeune drainant très localement les eaux de la Muraille du Diable. D'une façon générale, on peut supposer qu'un premier ensemble de galeries se sont formées (galerie du Poux Dingue, galerie des Chauves Souris, galerie de Poteries) , Tous ces conduits de creusant en régime noyé. Après au moins une phase de sédimentations, un second ensemble se formera ( Méandre Boby, réseau Thanatos, réseau Perpendiculaire, réseau Brigitte ). Conclusion : la pénétration dans le collecteur actif reste l'objectif numéro 1. La récente découverte de la faille NW.SE fournira peut-être cette possibilité.

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Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.0Muraille du Diable (Exsurgence de la)00
0.3Pierre-Lys (Grotte de la)10050
0.3Maure (Font)20039
1.0LC 196556
1.1MD 4122
1.2MD 2
1.2Trois Simples (Grotte des) [MD 3] [Grotte des 3 Simples]9015
1.2Las Courtillas n°10 (Barrenc de) [LC 10]10080
1.4Fago (Source de la)156