Jamblusse (Igue de)

Saillac (Lot - FR)
44.318387,1.735435
Longueur 5000m Profondeur 40m
Grottocenter / carte

Location

A Jamblusse prendre la direction de Caylus, suivre la route sur 250 m environ. En bordure du camp militaire (pancarte), s'engager dans un chemin à gauche qui longe une petite vallée sèche. Au bout de 300 m, un petit sentier à travers les genièvres, à gauche du chemin, vous mènera à l'entrée de l'igue. CDS 46 - 04/03/2014

Description

CDS 46 - 04/03/2014

L'entrée de ligue est matérialisée par une grille non cadenassée. Il faut péné-trer dans un conduit étroit qui débouche au sommet d'un P 18 incliné, avec une belle chatière verticale qui fit souffrir plus d'un spéléo et quelques barreaux d'échelle avant son élargissement. Au bas du P 18, une galerie boueuse en conduite forcée divise le réseau en deux parties. L'AMONT: En suivant la galerie sur la droite (échelle dans le dos) rapidement il faut mettre les genoux à terre dans une galerie d'une centaine de mètres, basse, accidentée, agrémentée d'un ramping de 25 m dans la boue liquide jusqu'au menton. Une étroiture dans un éboulis, donne accès à une diaclase étroite, mais qui permet de se relever, avant un nouveau ramping dans un laminoir sec de 10 m, précédant une nouvelle diaclase plus large. Sur la gauche, une cheminée donne accès à une galerie d'une dizaine de mètres, colmatée par des blocs. Une courte escalade (2 m) amène dans une galerie tristement décorée de quelques concrétions boueuses. Haute sur quelques mètres, la galerie s'abaisse rapide-ment et de nouveau il faut progresser à quatre pattes dans un conduit étroit dont les parois sont corrodées et le sol consti-tué de gours tranchants (détruits actuel-lement). Un ramping dans un «boyau» très étroit, de 7 à 8 m de long, débouche dans une diaclase formant salle. Une escalade de 9 m (corde à noeuds en place) donne accès à une galerie per-chée, seule partie richement concrétion-née du 'réseau, aux dimensions conforta-bles, 1,5 à 2 m de large, 2 à 3 m de hau-teur, dans laquelle on remarque de nom-breuses racines d'arbres. Après 150m la galerie se rétrécit et se termine par un bouchon de calcite qui arrêta le S.G. de Caylus en 1979. L'étroiture fut forcée à l'explosif livrant l'accès à un laminoir de 0,30 m de haut parsemé de petits gours tranchants. Après 40 m de galerie basse, une nou-velle étroiture se présente : la chatière «trois étoiles», grosse coulée de calcite obstruant la galerie, laissant sur le côté un étroit passage de 0,30 à 0,40 m de large, 0,20 à 0,30 m de hauteur sur 6 m de long. A la sortie de la chatière, une gale-rie basse et boueuse (larg. = 1,5 m; haut. = 0,8 m) se développe sur 75 m, avant de rencontrer une voûte mouillante temporaire, alimentée par un affluent infranchissable, qui interdit la suite du réseau pendant les périodes pluvieuses. 40 m plus loin, après avoir rencontré un nouvel affluent exploré sur quelques dizaines de mètres, la galerie se colmate dans l'argile. A ce niveau, un P 10 débouche dans une salle assez vaste (L: 10m, h: 10/15m, I : 3/7 m), ornée de quelques belles coulées et concrétions. Au fond de cette salle, une galerie importante débouche dans une diaclase haute et large, se terminant par un toboggan qu'il faut remonter. Après le passage d'une petite étroiture verticale, on retrouve le type de galerie «Jamblusienne», conduite forcée basse et argileuse, entrecoupée de vasques et de gours. Progression humide sur 150 m environ jusqu'à un nouveau colmatage de calcite, où un P 5 étroit permet enfin de descendre à un niveau inférieur. Au bas du P 5, on tombe dans une petite galerie orientée NE/SO, dans laquelle cir-cule un filet d'eau. Vers le SO, on suit la galerie à quatre pattes pendant 300 ou 400 m environ. La progression se fait debout ou presque pendant 600 m envi-ron. Cette galerie aboutit dans une grande salle jonchée de blocs d'éboulis. A son extrémité, une diaclase de 1 m de large sur 8 m de haut se termine 20 m plus loin sur un colmatage d'argile (toute cette partie est non topographiée). En remontant vers le NE à partir de la base du P 5, il faut marcher courbé sur près de 100m pour déboucher au bas d'une cheminée dans une salle un peu plus large, de 3 m de diamètre. La pro-gression se poursuit vers le nord. La gale-rie continue 50 m plus loin en contrebas vers la droite (Est) dans un parterre de petits éboulis. Mais plein Nord, à 2 m au-dessus de l'éboulis, une lucarne donne accès à la «salle du Nord», vaste salle large et haute occupée par un chaos et dont l'issue n'a pas été explorée. De retour dans la princi-pale galerie et 20 m plus loin un nouveau carrefour donne accès à trois conduits. En contrebas vers la gauche il faut se baisser et même ramper pour rejoindre une circulation d'eau et déboucher dans une galerie déjà découverte par la précé-dente équipe (non topographiée). Au milieu, depuis le carrefour, il faut égale-ment se baisser et progresser sur un éboulis, la galerie est large de 2 m et se redresse. Il y a à nouveau de la glaise. Sur près de 200 m la galerie devient haute (parfois supérieure à 5 m) et s'arrête dans une grande salle qui s'élève sur un ébou-lis. Peu avant, la galerie se partage en deux et un couloir se poursuit sur 150 m en conduite forcée. Le niveau particulière- ment bas des eaux a donné accès à un terminus dans des graviers (cette der-nière partie n'est pas topographiée). Enfin, dans cette «galerie Philippe» une arrivée sur coulée blanche, en hauteur (3 m) à droite, n'a pas été explorée. De retour au carrefour, le 3e conduit (le plus grand), à droite, est rapidement par-couru sur 400 m. Il y a de la boue au sol et sur les parois mais pas d'étroitures ou de passages délicats. Nous avons arrêté la topographie au sommet d'une diaclase large de plus d'un mètre et profonde de 5 m qui traverse la galerie. Entre les deux grandes vasques (peu pro-fondes) qui précèdent ce terminus, un petit puits n'a pas été exploré. De multiples galeries restent encore à topographier, dont certaines n'ont pas été explorées. L'AVAL: A la base du P 18 de l'entrée, prendre à gauche (échelle dans le dos) la galerie en conduite forcée. Le sol est argileux et accidenté, parsemé de blocs. Après une quarantaine de mètres, un R 4 donne accès dans une grande diaclase (4 à 5 m de large, 10 m de haut) dans laquelle débouche un affluent (infranchissable). Toutes les parois sont recouvertes d'une épaisse couche d'argile ocre. A l'extré-mité de la diaclase, une galerie acciden-tée descend jusqu'au ruisseau souterrain de Jamblusse. On remonte le ruisseau dans une galerie très érodée, tantôt creu-sée dans la diaclase, tantôt creusée dans un joint de strate (2 à 3 m de large, 2 à 5 m de haut). Au bout d'une cinquantaine de mètres, on arrive à un carrefour : à gauche on remonte le ruisseau jusqu'à un laminoir très érodé au bout duquel se trouve le S 1. A droite, on peut suivre une conduite for-cée, déviation de crue, «la galerie des Baskets» (en souvenir de «Puce» qui dut sortir de Jamblusse en chaussettes après y avoir perdu ses baskets). La pro-gression est rendue pénible par la boue liquide (0,40 à 0,80 m) et la présence de CO2 (4% environ). Cette galerie permet l'accès au réseau supérieur. Un P 8,5 débouche au fond d'une dia-clase dans laquelle on retrouve le ruis-seau. On peut le remonter pendant une dizaine de mètres jusqu'au S 2 ou le sui-vre sur 25 m environ avant de le perdre à nouveau dans un éboulis infranchissable pour l'instant. Il faut s'enfiler dans la dia-clase, escalader des blocs sur 10 m pour découvrir une salle chaotique aux dimen-sions importantes. A droite, au fond de cette salle, un P 4 dont la base est formée par un entonnoir argileux (vasque assé-chée). Une étroiture dans l'argile débou-che dans une vasque à niveau constant, en forme de cloche (profondeur : 0,70 à 1,5 m). A la sortie, une diaclase au sol très érodé. Au bout de cette diaclase, une petite galerie, très érodée elle aussi, nous conduit au S 3 (diamètre : 1 m). De retour dans la diaclase, il faut escala-der sur 2 m et passer une lucarne pour découvrir une nouvelle grande diaclase de 50 m, prolongée par une galerie boueuse de 30 m environ. A son extrémité, un P 3,5 aboutit dans une salle très argileuse. Une étroiture à droite conduit à travers 40 m de boyau très érodé au S 4. Sur la gauche, après un court passage bas, on découvre de grandes galeries hautes et larges entrecoupées de diaclases, parsemées de vasques plus ou moins profondes alimentées par de nombreuses arrivées de surface. Pendant 300 m, la progression est facile et agréa-ble. Au terme de cette promenade, la galerie se rétrécit sérieusement. La voûte mouillante du terminus a pu être explorée pour la première fois le 22 décembre 1985 et a permis la découverte de 400 m de gale-ries habituellement inondées, d'un siphon important (diamètre 3 à 4 m), dans lequel se jette une rivière au débit évalué à 20 l/s malgré la sécheresse de 1985. Cette rivière a été suivie pendant 60 m environ dans une galerie de 2 m de large sur 3 m de haut, très érodée. Cette première s'est arrêtée sur un nouveau siphon et n'a pas été topographiée.

Géologie

CDS 46 - 04/03/2014

Le ruisseau souterrain de Jamblusse • constitue un réseau perché sur le niveau marneux limitant vers la base les «Brè-ches et calcaires» du Bathonien supé-rieur (fig.). C'est à cause de cela que la cavité présente les particularités suivantes: 1. Caractère très superficiel (une trentaine de mètres de profondeur) car la pénétration vers le bas des eaux est limitée aux zones fortement fissurées. Lors-que cela se produit, comme c'est le cas pour la perte aval du ruisseau, les con-duits deviennent impénétrables car encombrés d'éboulis. Ces derniers tirent leur origine de l'instabilité mécanique de l'encaissant liée d'une part à la fissuration de la roche, d'autre part à la nature lithologique de celle-ci (alternance de calcaires feuilletés et de marnes ligniteuses). 2. Indépendance entre le tracé de la cavité et celui des vallées sèches car, pour le premier cas, le pendage du niveau imperméable intervient au même titre que les directions de fissuration. 3. Développement de conduits labyrinthiques dans les zones, comme c'est le cas en amont, où les strates ont un pendage voisin de zéro. En effet, aucune direction potentielle de drainage ne s'individualise alors et les écoulements peuvent divaguer dans tous les sens en fonction des discontinuités de la roche. Malgré ce contexte stratigraphique particulier, la tectonique influence nettement le réseau qui se développe selon deux des trois principales directions de fracturation du Causse de Limogne : • N 110° E avec essentiellement des galeries de section sub-circulaire et dont la morphologie ne traduit pas la dépendance vis-à-vis de la fissuration; • N 170° E avec des galeries méandriformes; • l'orientation NS qui caractérise les con-duits amonts ne se calque pas sur un réseau de fractures mais plutôt sur une direction de simple fissuration se manifestant en affleurements par des faisceaux de diaclases. Dernière caractéristique du réseau, l'omniprésence des remplisages argilo-sableux qui proviennent sans nul doute de l'ancienne couverture tertiaire érodée puis piégée dans le karst. La découverte d'ossements fossiles à l'intérieur de ces remplissages permettra peut-être de préciser la période pendant laquelle ce phénomène s'est produit.

Hydrologie

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Le ruisseau aval, principal écoulement du réseau, présente un débit de l'ordre de 15 lis, débit fortement régulé grâce aux rem-plissages qui, à l'intérieur de l'aquifère karstique, constituent un aquifère à poro-sité d'interstices. En fonction de la répartition des vallées sèches, ces eaux devraient résurger aux sources de la Lèze : Broze et ses trop-pleins (la Ver-rière, Poux Blanc, Poux Nègre, etc...). En fait, la découverte après le S 5 d'un col-lecteur débitant environ 20 lis, alors que tout le reste de la cavité était sec, suite au sévère étiage de l'été 1985, remet en question cette hypothèse, le débit observé étant bien trop important en regard de celui de Broze. En fonction de cette nouvelle donnée, les seules résurgences envisageables sont : - vers l'Aveyron, la source du Candé à Puylaroque; - vers le Lot, et de manière plus hypothétique, les résurgences de Crégols et des Chartreux. Quelques arguments viennent étayer cette théorie à première vue surprenante: - plus à l'est, dans la région de Beauregard et de Puylagarde, les vallées sèches indiquent un drainage vers l'Aveyron alors que le karst capture les eaux au pro-fit du bassin du Lot; - la Lère présente un net déficit de son bilan hydrologique par rapport à la superficie de son bassin versant, ce qui peut être dû soit à des pertes vers la nappe sous-molassique aquitaine, soit à une dérivation partielle vers le Lot. De toutes manières, seule une coloration assortie d'un important système de su-veillance sera à même de trancher défini-tivement la question.

Climatologie

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Du point de vue climatologie, il est possible de subdiviser l'ensemble du réseau en trois zones : • Zone I. Il s'agit de l'aval qui présente en règle générale des teneurs élevées en CO2 (3,7% mesurées en septembre 1985, teneur vraisemblablement inférieure à la moyenne). Fin 1985 le désamorçage du S 5 a permis l'instauration d'un courant d'air et la disparition quasi totale du CO2, ce qui n'était jamais arrivé depuis que la cavité est connue. • Zone 11. De l'entrée jusqu'à la voûte mouillante amont s'observe un courant d'air orienté le plus souvent vers la sortie, plus rarement vers le fond. Les teneurs en CO2 sont alors relativement réduites : 2% en septembre 1985. Lorsque la voûte basse est totalement amorcée, le courant d'air disparaît et les teneurs augmentent sensiblement, comme cela s'est produit au cours de l'exercice secours du 26.05.1985. Rappelons à ce sujet qu'il est fortement déconseillé de rester trop long-temps allongé dans une atmosphère confinée; demandez donc son avis au blessé volontaire de cet exercice... • Zone III. Au-delà de la voûte mouillante amont, la ventilation et le CO2 sont comparables à ceux de la zone 11. Par contre, lorsque la voûte est amorcée, le comportement de cette partie du réseau reste encore inconnu.

Documents

Bibliography 31/03/2020
  • Th.Pélissié, J.R.Broqua, J.F.Fabriol - Igue du ruisseau de Jamblusse. Bulletin du C.D.S. Lot n° 8 - 1986. p. 15-18.

Histoire

1979: Le S.G. de Caylus, après une courte désobstruction, découvre 1 400 m du réseau dont 1 000 m en aval (jusqu'au siphon) et 400 m en amont (jusqu'à la chatière dynamitée). 1983: Première visite du S.G. Limogne. L'étroitesse du puits d'entrée et la présence de CO2 dans l'aval n'encouragent par la poursuite de l'exploration. 1984: S.C.L. avril, découverte d'un puissant courant d'air en amont au fond de la galerie perchée. 9 juin : désobstruction à l'explosif de la chatière, passage de deux étroitures, 75 m de première, arrêt sur voûte mouillante amorcée, retour difficile; un éclairage pour quatre (Bariviéra, Valette, Bra-qua, Aubert). 26 août : voûte mouillante désamorcée, 150 m de première jusqu'au P 10, arrêt sur manque de matériel. Retour difficile ; 2 éclairages pour cinq (Valette, Bariviéra, Guilhem, Delpech, Flaujac). 2 septembre : équipement du P 10, expia- Jean-Robert BROQUA Spéléo-Club de Limogne ration de la grande salle, repérage de plusieurs départs, arrêt sur panne d'éclairage générale (Braqua, Flaujac. Valette). 9 septembre : tentative d'élargissement de la chatière e3 étoiles» par plaquage, échec, tous les départs sont examinés, la suite est retrouvée. Durée 9 heures (Valette, Guilhem, Valade F., Valade D., Bariviéra, Flaujac, Delpech). Octobre : élargissement du puits d'entrée pendant deux week-ends avec le S.C. de Montauban. 1985: 8 septembre : à partir du terminus 84, 200 m de première jusqu'au P 5. Durée 9 heures (Valade E, Estrabol, Valette). 22 septembre : le P 5 est descendu, 600 m de galeries sont découverts. Arrêt sur fatigue, retour pénible, 1 éclairage pour 4. Durée : 10 heures (Valade F., Valade D., Valette, Guilhem). 27 octobra : ire équipe, topo de la cha-tière dynamitée au P 10, plus photos (Braqua, Valette). 2e équipe, exploration. Au bas du P5, contrairement à la pointe effectuée le 22 septembre, nous partons vers l'est. Plus de 500 m de première sont parcourus, arrêt sur une diaclase. J.-F. Fabriol (A.S.F.), Ph. Lacroix (A.S.F.), J.-C. Guil-hem. 10 novembre : lre équipe, topo du P 10 au P5 plus photos (Broqua + 2 spéléos de l'A.S.F.). 2e équipe, topo de la principale galerie découverte le 27 (J.-F. Fabriol, Ph. Lacroix, J.-L. Delpech). 3e équipe, poursuite de la première : 100 m (Guilhem J.-C., Persouyre Charles (A.S.F.). Durée : 12 heures. Poursuite de la photographie du réseau : Braqua, Guilhem plus un inconnu de l'A.S.F. Durée : 15 heures. 22 décembre : une pointe est poussée en extrême aval, le siphon est désamorcé, 400 m de première sont parcourus, une nouvelle rivière est découverte (Braqua, Bariviéra, Valade Alain). 27 décembre : l'ensemble de l'aval du réseau est topographié et photographié, excepté les 400 m de première du 22. (Pélissié, Valade Françoise, Daniel, Alain, Bariviéra, Flaujac, Bousquet, Braqua, Valette). Durée totale du travail effectué sur le réseau de Jamblusse en 1984 et 1985: 1 500 heures. CDS 46 - 04/03/2014

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
2.8Dirau (Igue de)405
3.3Colombiès (Igue de)4012
3.3Frayssinet (Cuzoul de)
3.4Cros (Perte du)200
4.7Croze (Perte de la)
5.1Cloup d'Aural (Phosphatières du)
5.3Lavayssière (Igue de)1200025
5.5Bosc (Igue du)
6.4Mas de Got (Poches du) [Phosphatière du Mas de Dégot]