Pech del Sol (Igue de)

Carlucet (Lot - FR)
44.707153,1.618503
Longueur 492m Profondeur 65m
Grottocenter / carte

Location

De la départementale 677 qui conduit de Labastide-Murat à Gramat, repérer la D32 à gauche, 3kms après le croisement avec la D2. Emprunter la D32 et la suivre en direction de Carlucet sur environ 2kms. Repérer la borne km 15, (Carlucet 2kms, Cahors 42kms). A pied, traverser un terrain inculte pour rejoindre le bois à droite de la route. L'igue n'est pas éloignée de la lisière du bois. Un vague sentier y mène directement. L'entrée est masquée par de nombreuses branches qu'il convient de remettre en place une fois la visite effectuée. CDS 46 - 04/03/2014

Description

CDS 46 - 04/03/2014

L'entrée, modeste (1,80X2), se continue par un tobogan spacieux encombré d'éboulis et de branches. Deux légers ressauts (1m et 1,50m), précèdent un départ sur la droite, en pente, remontant vers la galerie rampante. A la côte -13 environ, on domine un double P7. En face, un conduit supérieur qui fit l'objet de désobstruction amène au sommet de la grande salle. A la base du double P7, un nouveau toboggan fait suite. On arrive ainsi à un ressaut de 4m. A la base de ce ressaut, la galerie spacieuse (2 à 3m de large), se pousuit toujours en forte pente. Elle est encombrée d'éboulis. On arrive ainsi à la côte -38, dans une étroite et haute diaclase. De là, au sommet d'un P8, on a la vue sur la Grande Salle. Celle-ci mesure dans sa plus grande longeur une quinzaine de mètres de large. A la base du P8, en suivant la paroi de droite, on découvre la cheminée haute de 27m qui donne accès à la Salle Perchée et à la Pâtisserie. De la base du P8, pour aller vers le fond de la cavité, il faut traverser la salle en diagonale, orientée vers le Nord et l'on découvre, en pleine paroi, le Meandre. La première partie (5m) domine un ressaut de 2m et donne dans une petite salle. L'ensemble est trés sec. Dans cette petite salle (-50), en pleine paroi, la suite du Méandre amène à deux départs. Le premier domine de 6m, une seconde petite salle, l'autre part en hauteur et rejoint le Sablier.A la base de la seconde petite salle,trés sèche elle aussi, on trouve une chatière donnant accés à une courte galerie argileuse et humide. On arrive ainsi rapidemment à la base du Sablier qui se développe verticalement sur 21m. Nous sommes ici à la côte -57. Il faut remonter dans ce conduit étroit, argileux et humide à la côte -50. Sur la gauche, nous découvrons la fissure élargie par cinq tirs consécutifs. Au delà de l'étroiture, on descend un P8 qui nous amène à la côte -59,70m. On attérrit dans une salle spacieuse (5X2) au sol argileux et caillouteux. Pas de suite possible ici. Il faut remonter de 3,70m, pour atteindre une petite lucarne s'ouvrant en pleine paroi. Au-delà, on trouve une diaclase longue de 4m et haute de 7 à 8m. Une nouvelle courte escalade (2m) amène dans une nouvelle diaclase longue elle aussi de 4m. Les parois sont corrodées et le sol est constitué de gours secs. Au bout de cette diaclase, un élargissement formant salle, donne accès à une cheminée. A la base de celle-ci, un double départ en méandre, malheureusement trop étroit semble descendre de 7 à 8m.

Hydrologie - Géologie

CDS 46 - 04/03/2014

L'Igue de Sol del Pech s'ouvre dans l'étage calcaire Callovien, (calcaires à gros bancs plus ou moins dolomitisés). Aquifère Principal du Jurassique. La position de l'igue est déterminante par rapport à l'ensemble des cavités situées dans cette zone. Ràppelons les principales : l'igue de Simon, Igue des Combettes, plus à l'ouest, dotée de f.ivières souterraines, avec 4kms de développement : l'Igue de Lacarrière, nouvellement découverte et l'Igue de Goudou. Nous sommes convaincus que l'igue de Sol del Pech est un regard possible sur un important réseau et collecteur. Mais nous butons obstensiblement à -60 et chacun sait qu'on ne touche pas avant -100, à un collecteur ou à un important réseau actif. Cette cavité présente deux portions de morphologie bien distincte qui ont atteint un stade d'évolution hydrologique. L'une est constituée par le toboggan, d'entrée et la Galerie Rampante,-conduit supérieur et le couloir inférieur, la Salle Haute et l'essentiel de la Grande Salle. Le concrétionnement, très important par endroit, est terne, pulvérulent. Les dépôts argileux du conduit supérieur sont compacts et cassants. Les directions sont fortement influencées par une faille armoricaine à 130 grades pentée de 80 grades au N.E qui présente un rejet d'un mètre sans brêche de faille dans la partie observée. On observe trois niveaux d'étagement des conduits : - premier : -7 a-15. - second : -34 à1638 - troisième : -46 Les blocs et cailloux mêlés de troncs d'arbre et d'ossements qui constituent le comblement du couloir inférieur sur une épaisseur importante sont, pour l'éssentiel, le produit d'une intervention humaine récente. Le racordement avec la seconde portion s'effectue aux dépends d'une importante faille pyrénéenne. Ses intersections avec la faille armoricaine mentionnée plus haut, et quelques diaclases, S-Q-N.E, ont déterminé le cavernement important de la Grande Salle. Cette faille pyrénéenne de direction 92,5gr. et pentée 71gr. au N., correspond à celle de Flaujac-gare, qu'elle double ou prolonge dans cette partie du Causse. Dans la Grande Salle, on observe un important caisson brêchique et quelques crochons peu marqués. Dans la Salle Haute, les crochons qui bordent le miroir sont plus vigoureux et signalent une faille normale. Dans la Salle de la Lucarne, on observe un rejet de 4m entre les calcaires marneux en plaquettes et le calcaire subcrayeux. Mais ce rejet ne rend vraisemblablement compte que d'une partie de l'ensemble faillé qui peut atteindre 3m d'épaisseur. La seconde portion de lacavité comprend la ° Pâtisserie ft, la Salle Perchée, les cheminées h15 et h12, la partie Nord de la grande salle, les Méandres et le Sablier. Sa direction est globalement E.O. Le concrétionnement y est actif et on observe même quelques circulations temporaires. Issue presque de la surface (plafond de la Pâtisserie à -5) elle permet d'atteindre le point actuellement le plus profond de la cavité et comporte des indices de continuation relativement prometteur.

Documents

Bibliography 04/03/2014
  • Meulet J. 1891, "Monographie de la commune de Carlucet" Cahors, Girma P.68. * Albe E. (abbé), 1895 - "Nouvelles Igues explorées sur le Causse de Gramat" Spél. Bulletin N°4, p.131. 1896 - "Igues d'Hermet et des Alysses" spél. Bulletin N06/7, p.32. * Martel E.A. "La France Ignorée", Tome II, p.66, * Bordier B. 1973 - "Activités du S.C. de Périgueux" spéléo-Dordogne N°47, p.24. 1976 - "En direct des C.D.S. Lot" Spéléo N°2, p.29. * A.S Charentaise 1977 "Causse de Gramat" Pellows. Bulletin de l'A.S.C., Spécial Lot (plan et coupe). * Taisne J. 1977 - "Contribution à un inventaire spéléologique du département du Lot", p.52, 37, 61.
Sol del pech plan 01/03/2014
Sol del pech coupe 01/03/2014
Sol del pech coupe 1980 01/03/2014
Sol del pech 1980 01/03/2014
sol del pech coupe detail 1980 01/03/2014
sol del pech detail 1980 01/03/2014

Histoire

L'abbé ALBE est probablement le premier a être descendu dans la cavité en 1896. Il lui attribuait à l'époque 62 mètres de profondeur. Il avait trouvé le tobogan d'accès encombré de brebis mortes, (après épizootie, maladie transmise par de mauvaises mouches). Il arrêta son exploration à la petite salle qui fait suite à la première partie du méandre, au-delà de la grande salle. Il qualifia le début de la cavité de "toute beauté" grâce aux stalag-mites qu'il rencontra. (5 et 29-7-1897). En 1947, le Groupe Norbert Casteret de la section d'Auvergne, de la société spéléologique de France, explore à nouveau l'Igue du Pech-Del-Sol. Il decouvre une galerie encombrée d'animaux momifiés. (Ce sont certainement les brebis vues par l'abbé en 1896). Il dépasse le point extrème atteint par leur prédécesseur et s'arrête au sommet du méandre dominant la seconde petite salle. Il lève la topographie. Depuis, l'Igue de Sol Del Pech a reçu bien des visites et toute la cavité fut à peu près iventoriée. A. Mautref et son équipe mit tout cela sur le papier en août 1980. EXPLORATION : En août 1980, tout en dressant la topographie, C. Ussel, A. Mautref et quelquesjautres explorent un conduit supérieur en partant du toboggan qui redonne, au bout de 25 metres, dans le puits d'accès, de la grande salle. La galerie rampante est découverte aussi à cette époque après des désobstructions répétées. (M. Rouillard et fils.) A cette même période, C. Ussel repère une fissure plongeante au-delà des méandres, dans le "sablier". Le 26-10-80, J. Magdelaine, C. Ussel, C. Pignon trt.?G. Bugel effectuent un premier tir d'explosifs en vue d'élargir la fissure. Ce tir sera suivi de quatre autres (2,9,16,23 novembre), avant de franchir le passage. Le 30 novembre, nous découvrons un puits d'une dizaine de mètres entièrement colmaté. Une lucarne, située directement dans le puits, donne accès à deux diaclases et à une cheminée. Dans cette che-minée, nous désobstruons une petite galerie argileuse. Arrêt sur étroiture. Entre temps, le 10 novembre, A. Mautref et quel-ques autres rééquipent l'escalade dans la Grande Salle et atteignent une salle suspendue, très concré-tionnée, nommée la"Patisserie". Nous en profitons pour explorer minutieusement toute cette partie. Quelques escalades sont tentées mais ne donnent rien. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, une équipe de trois (J. Magdelaine, D. et T. Salgues), retournent au point extrème dans la galerie argileuse. Une désobstruction a la pelle américaine nous permet de progresser d'un mètre. Arrêt sur bloc. Au-delà, la galerie se relève un peu, vue sur 4m environ. Le 15 février, nous revenons dans la galerie argileuse avec les Brivistes (C. Pignon et G. Bugel). Nous ne progressons pas d'lm. Le 3 janvier 82, J. Magdelaine et C. Ussel effectuent la topographie de la première. On participé aux différentes explorations et à la topographie totale de la cavité : Individuels : A. Mautref, M. Rouillard et fils, C. Denis. G.S. Carlucet : E. Gauthier. G.S. Corrèze : G. et F. Bugel, C. Pignon, M. Ussel. A.S. Figeac : T. Salgues. S.C. Paris : D. Salgues. S.C. Périgueux : B. Blon, J. Magdelaine. S.C. St Ceré : C. Ussel. Il faut escalader la cheminée sur 7m (h. t. 11,50m), pour trouver le départ d'un conduit désobstrué et argileux. Il est long de 4m et amène à un noyau transversal. La partie gauche devient rapidement impénétrable, le côté droit bute sur un bloc enchassé dans l'argile gluante. La galerie semble se pousuivre au-delà... CDS 46 - 04/03/2014

Commentaires

accès

M. Cyril Garrigues, propriétaire de l'Igue de Sol del Pech autorise les spéléos à pratiquer l'activité dans cette igue. Vous devez contourner la parcelle pour éviter d'endommager les cultures et bien refermer le portail d'entrée. Un chemin d'accès sera bientôt balisé, un projet de conventionnement avec le CDS 46 est en cours

Frédéric Urien (30/06/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
1.3Combettes (Igue des)24090
2.5Vierge (Igue de la)45084
2.9Saint-Georges (Igue de)26
3.0Bertrand (Igue de)1412
3.0Combescure n°5 (Igue de)11223
3.2Roc de Lagla (Igue du)10425
3.5Seyrie (Igue de)
3.6Saint-Martin (Igue de)250130
3.8Lacarrière (Igue de) [Igue de Larcher]16000120