Verrerie (Igue de la)

Espédaillac (Lot - FR)
44.623964,1.739113
Longueur 250m Profondeur 100m
Grottocenter / carte

Location

L'igue de la Verrerie s'ouvre sur le versant Nord-Est des collines dites du "Bois Grand", proches de la commune d'Espédaillac. BTH - 05/06/2023

On y accède à partir du bas, en empruntant le chemin qui traverse les maisons du Mas de Cormès, sur 1,7 kilomètre. Au premier carrefour, le chemin carrossable de droite permet d'atteindre, 1,5 kilomètre plus loin, le bas de la colline. On quitte alors le chemin par une claie à gauche. A partir de la bergerie toute proche, il convient de monter face à la pente pendant 300 mètres. L'entrée de l'igue, circulaire, se trouve au milieu d'une petite clairière. CDS 46 - 02/03/2014

Description

Description générale

CDS 46 - 02/03/2014

L'accès se fait par une petite ouverture circulaire de 1 mètre sur 80 cm, située au milieu de la clairière, sur une belle dalle rocheuse. L'orifice d'entrée, de dimensions modestes, constitue le sommet du puits des Lunettes. Relativement étroit jusqu'à la cote -7, à cause de deux ponts rocheux qui en entravent la descente, celui-ci s'élargit à la faveur d'une diaclase orientée NE-SW, pour ensuite prendre des proportions plus confortables. Au bas du puits, une courte pente de cailloutis se déverse dans un puits étroit et extrêmement corrodé de 11 mètres de profondeur. C'est au sommet de ce puits que divergent les deux parties du réseau : Le réseau supérieur: On accède au réseau supérieur en gagnant la courte galerie cylindrique qui débute face à l'éboulis à -25. A son extrémité, elle surplombe une étroite diaclase et offre deux itinéraires: - La traversée en opposition de la diaclase permet d'atteindre la galerie du Méandre Blanc au sommet d'une montée d'argile glissante. Après un boyau relativement étroit et enduit de mondmilch, le plafond se relève lentement, dévoilant çà et là quelques étroites cheminées rapidement colmatées. Un profond surcreusement, parfois rempli de sédiments, apparaît au sol. Celui-ci s'élargit alors brutalement et forme un P.10 dont le sommet se trouve coiffé par un large pont rocheux. Seule une vasque d'eau en occupe le fond. Ce puits, sans intérêt de continuation, se franchit en progressant au dessus du pont rocheux. Quelques mètres plus loin, une haute coulée de calcite constitue le terminus de cette galerie... - La galerie du "Serrurrier" est la seconde galerie du réseau supérieur. Orientée suivant une direction générale Est-Ouest, elle s'ouvre à la base de la diaclase par un méandre étroit, très pentu et profondément surcreusé. A partir de là, la progression la plus aisée se fait au plafond (soixante à quatre-vingts centimètres de large). Après une quinzaine de mètres, ce magnifique méandre fossile est entrecoupé par un court boyau d'un mètre de diamètre, qui contraste avec la morphologie générale des autres galeries, et par un P.5 se développant sous le méandre initial. Ce puits révèle une courte circulation d'eau de faible débit. L'eau y parcourt une dizaine de mètres avant de s'insinuer dans un minuscule méandre rapidement "lilliputien". Après retour au plafond du méandre principal, ça continue à descendre sec! Les proportions sont alors de 80 cm de large pour un étroit surcreusement estimé à 5 mètres de profondeur. En ce qui concerne la progression, il est important de noter une série de coudes à 90° glissants et particulièrement aériens qu'il sera sage d'équiper. Ce magnifique trou de serrure (dans toute la splendeur du terme!) , recueille au point le plus bas une autre circulation d'eau (qui s'avère être l'amont de celle qui se déverse au bas du P.5). La galerie qui avait une direction générale Est-Ouest, oblique alors sur un axe Nord-Sud et remonte le long d'une coulée calcitée jusqu'à un sol sablonneux. Un puits borgne de 4 mètres en constitue le terminus. Une cheminée d'où descend une coulée de calcite permet d'accéder, par un boyau étroit, à une très haute diaclase chaotique à deux niveaux, rapidement obstruée. L'accès au "Grand Méandre": Il est constitué par une zone de jonction fossile et par le Grand Méandre proprement dit. La zone de jonction débute à la base du puits des Lunettes, où s'ouvre le P.11, très corrodé et de dimensions réduites. Au fond, un petit ressaut nous amène au terminus de 1985. Les dimensions du méandre sont alors de 8 mètres de haut pour une largeur ne dépassant pas 10 cm ! Depuis le haut du ressaut, une vire montante permet à l'oeil exercé de découvrir, à 6 mètres du sol, un léger élargissement: l'étroiture du "Moon-Light". D'une longueur de 4 mètres, haute de 8 mètres et large de quelques 30 généreux centimètres, cette étroiture horizontale sans prise et copieusement badigeonnée de mondmilch a pour triste mission de sélectionner parmi les gabarits de nos chers spéléos ceux qui en seront réduits à méditer sur les anomalies de leurs anatomies respectives, en attendant le retour des "maigres"!... A la sortie de ce conduit, un élargissement (un vrai, celui-là) permet de redescendre au fond du méandre. Un peu plus loin, une lucarne domine un puits de 6 mètres au nom évocateur : le puits du "Casque Coincé". En effet, la lucarne est une étroiture verticale qui stoppe définitivement les spéléos "enveloppés" qui seraient parvenus après force contorsions à franchir le "Moon-Light". Une fois la gymnastique aérienne passée, on distingue, au fond d'un étroit surcreusement, la base d'une salle de 4 m sur 5 m ornée d'une belle coulée de calcite blanche. Le seul moyen d'y accéder est une vire de quelques mètres suivie d'un ressaut de 6 mètres. En face, un pont stalagmitique encombré de gros blocs domine le départ du "Grand Méandre". C'est une large et haute galerie qui descend depuis ce pont, alors qu'un puits circulaire de 5 mètres perce la paroi gauche. De là, le bruit de l'eau attire l'attention (et le spéléologue...) vers une vasque alimentée par les deux cascades du "Squelette". Une escalade en "artif' les gravit respectivement de 5 et 7 mètres. Au sommet, deux étroitures sévères amorcent une galerie de 70 mètres où l'on progresse à quatre pattes sur de fines lames d'érosion. Une étroiture infranchissable d'où s'écoule l'eau met fin au calvaire des genoux ! Pour suivre l'aval du Grand Méandre, il faut descendre directement le P.5 qui s'ouvre en paroi gauche. Ce puits est en fait un élargissement du Grand Méandre. Vers l'amont, une longue et étroite boucle nous ramène à la base des cascades du Squelette tandis qu'en aval, le méandre recueille un petit affluent et prend une direction SE-NW. Aux parois déchirées de milliers de lames d'érosion très éprouvantes pour les combinaisons, et au plafond souvent imperceptible, le Grand Méandre est cependant peu large (1 mètre en moyenne). Il n'en est pas moins très séduisant par sa morphologie jeune qui fait penser aux méandres actifs des karsts de montagne. Il est entrecoupé d'une multitude de petits ressauts arrosés, dont deux de 3 mètres en surplomb devant être équipés. Il en est ainsi jusqu'à la cote -100, si ce n'est un petit "shunt" fossile (étroiture et P.5) qui court-circuite une portion impénétrable du ruisseau. A la cote -100m, le méandre change complètement d'allure. Le plafond s'abaisse lentement à 2 mètres, pratiquement horizontal. Cà et là, quelques vasques d'eau stagnante et un épais dépôt argilo-sableux annoncent la fin du Grand Méandre. Un passage bas..., une voûte mouillante étroite..., et c'est le siphon terminal, à regrets.

Histoire

C'est en 1985 que l'orifice d'entrée, de quelques centimètres à peine, fut découvert par trois membres du S.C. Figeac. Après une laborieuse désobstruction, ils descendent, accompagnés par un groupe de spéléos de St Gaudens , le puits des Lunettes et stoppent en bas du P.11 devant un méandre impénétrable. La même année, les deux galeries supérieures sont découvertes, l'une révélant un petit réseau actif temporaire. Le 16 août 1987, l'A.S. Figeac et le futur S.1.C.R.A.L. forcent l'ancien terminus via l'étroiture du "Moon-Light" et portent la profondeur à -58 mètres. Jusqu'à novembre 1987, une vingtaine d'explorations révèlent successivement l'actif du Grand Méandre avec arrêt sur siphon à -100 m, l'amont des cascades du Squelette, et enfin de nombreux départs dans le réseau supérieur. CDS 46 - 02/03/2014

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
1.3Roucaillère (Igue de)58
2.8Bar (Igue de)40055
3.3Cloup Séguié (Igue de)83
3.3Barre à Mine (Igue de la)45
3.3Combe de Peyrefit (Igue de la)19
3.5SSP8 (Igue)8
3.7Maquis de Figeac (Igue du)15066
3.8Sole n°2 (Igue de la)44
3.8Can62 (Igue)3