Pégaze (Gouffre)
44.886756,1.674780
Location
Le gouffre Pégaze s'ouvre dans les calcaires du Bathonien inférieur, dans lesquels il se développe, à 20 m de la limite entre les communes de Niers et Montvalent. On y accède en se rendant jusqu'à la ferme des Pieux Hauts, puis en prenant le chemin de terre qui prolonge la route goudronnée, sur 300 m environ. Il faut ensuite faire un slalom entre les blocs de pierres en direction de l'ouest, mais le plus sage, si l'on veut ramener le véhicule intact et trouver l'orifice, est de demander le cheminau propriéttaire de la ferme. Un cairn est placé à 3 m du mur qui sépare les deux communes et qui longe la combe, côté Montvalent, au niveau du gouffre, qui s'ouvre 20 m plus à l'ouest.
Description
Le gouffre se développe selon une même diaclase de direction 225 grades. La progression s'effectue jusqu'à -16 sur un éboulis auquel fait suite un puits qui, à -26, reçoit un ruisseau de faible débit (1 à 2 litres lors de la découverte), qui se perd aussitôt entre les blocs. A -21, un méandre entrecoupé de 3 puits prolonge la cavité. Le ler est obstrué à 9 m, Le 2ème (p 18) permet d'atteindre les étages inférieurs. Le 3ème (5 m) est également obstrué. A la base du p 18, le ruisseau apparait à nouveau pour se perdre immédiatement dans une fissure. Deux chatières très étroites succèdent au p 18 et donnent accès à un ressaut de 7 m prolongé par une diaclase qui débouche à la voute d'une salle de 5 x 5 m (salle du. Terminus). Au fond de cette salle s'ouvre une lucarne qui permet d'atteindre le dernier puits de 20 + 6 m, dont le fond, encombré de gros blocs arrête la progression. Un fort courant d'air filtre à travers l'éboulis dans lequel se perd le ruisseau. Des sondages ont permis d'évaluer le puits obstrué à une quinzaine de mètres ; le bouchon n'occupant le puits que sur 2 à 3 m. A -80 un autre puits latéral s'arrête à la cote - 85 sur une étroiture impraticable derrière laquelle de devine une galerie plus large.
Histoire
L'orifice est découvert et désobstrué par le SCSC, en août 1970. Arrêt sur un éboulis à -16. Les explorateurs notent une présence de gaz carbonique importante. Le 31/01/71, une désobstruction à -16 permet la découverte d'un puits qui nous amène à -26. Deux autres puits sont également découverts et descendus, ainsi qu'un troisième sondé à 20 me dans un méandre à la côte -21. Peu de CO2. Le 07/02/71 le troisième puits est descendu (18 m), et l'exploration s'arrête, faute de matérielàè-50 m (Ascargorta„ Dayma). Peu de CO2. Le 14/02/71 le fond est à nouveau atteint à la cote -86 (Eyma). On remarque ce jour là une très forte teneur en CO2. Le 21/02/71 le fond est à nouveau atteint et la désobstruction dans l'éboulis terminal amorcée (Chambon, Dayma„ Eyma, Frauziol, Marchoup Larribe). La teneur en CO2 nous parait assez faible. Des relevés de CO2 sont fait à l'aide d'un compteur Drâgger par P. Renault, jusqu'à la cote -26. Le 23/12/73, le gouffre est équipé jusqu'à -60. (Dayma, Marchou) 5 % de CO2 environ. Le 25/12/73„ la descente est réalisée jusqu'au fond, l'éboulis terminal prospecté et des relevés de teneur en CO2 effectués (5,3 %max). (Ascargorta, Bodin, Eyma„ Marchou) Le 26/12/73, les gouffre est déséquipé. La teneur en CO2 reste identique. (Ascargorta, Bodin, Eyma, Marchou).
Commentaires
Cavités proche
| Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
|---|---|---|---|
| 1.6 | Fieux n°1 (Grotte des) | 45 | 5 |
| 1.7 | Fieux n°2 (Grotte des) | 70 | 5 |
| 1.8 | Barrières (Igue de) | 300 | 70 |
| 2.0 | Barrières n°2 (Igue de) | 50 | 30 |
| 2.1 | Lalbenque n°1 (Igue de) | 780 | 83 |
| 2.3 | Vingt-Septième RCS (Igue du) [Igue du 27ème RCS] | ||
| 2.6 | Cadubel (Igue de) | 300 | 40 |
| 2.7 | Roc de Corn (Gouffre-goule de) | 2500 | 102 |
| 2.8 | Gavacheries (Igue des) | 33 |
L'altitude du point extrême atteint n'offre la possibilité que de 2 résurgences. - soit, dans le cirque de Montvalent, Saint-Georges et le Lombard. - soit, une des résurgences du vallon de Caillono Le pendage des couches et la direction prise jusqu'ici par le gouffre jouent en faveur des premières. Si tel est le cas, Pégaze se présente comme un regard sur un affluent de la rivière de Padirac qui, elle, coule 1 km au sud. Le dénivelé restant entre le fond et le niveau des résurgences et de l'ordre de 95 m. De ce fait, le gouffre Pégaze„ malgré les difficultés qu'il présente, autorise tous les espoirs et nous incite à concentrer cette année encore, nos efforts sur l'éboulis terminal. Les explorations à venir s'effectueront à l'aide de biberons d'oxygène, cela afin de prévenir les risques d'accident et de pouvoir conserver tout au long de l'exploration, la bonne forme que nécessitent les travaux de fond. LES MESURES DE P CO2. Nous avons effectué dans ce goufre plusieurs séries de mesure de CO2. Pour l'heure, les résultats de ces prélèvements ne peuvent fournir qu'un matériel d'analyse très sommaire. Nous comptons poursuivre ce travail de façon plus méthodique dans l'avenir, ceci afin de fournir à des personnes plus compétentes un matériel rigoureux susceptible d'être interprétée. On notera que la zone de pénétration dans la nappe est toujours restreinte et se situe relativement près de la surface. Les variations de teneurs en CO2 et les déplacements de la nappe sont liés à divers facteurs -P° atmosphérique et tendance et T° extérieurs ; étanchéité du sol ; respiration végétale... Il nous est cependant impossible de pouvoir préciser les actions de ces différents facteurs et de mesurer leur importance quant à leurs répercussions sur les variations de la nappe.
CDS 46 (08/12/2013)