Rieussec (Failles de)

Citou (Aude - FR)
43.369134,2.528115
Longueur 450m Profondeur 120m
Approche ★★★★ Esthétisme ★★☆☆☆ Facilité de déplacement ★★★★
Grottocenter / carte

Location

Cette cavité est une caverne 'aveugle', c'est à dire ne débouchant pas naturellement en surface. Elle a été recoupée fortuitement lors du creusement de la galerie de la mine. Pour l'atteindre, il faut donc rentrer par l'ancienne mine de Rieussec qui se trouve au-dessus du village sous la D 615 et est facilement repérable. La dangerosité des galeries (éboulements importants fréquents) a conduit à la fermeture de la galerie pour des raisons de sécurité (la clé est à la disposition des spéléos auprès du SCM). Une fois la porte franchie, emprunter la galerie gauche, traverser un plan d'eau, continuer sur 100 mètres puis tourner à droite dans une galerie ébouleuse pour arriver sur les éboulements de schistes graphiteux où on pourra admirer l'impressionnante désobstruction effectuée pour franchir le passage ainsi que le courant d'air...alléchant. On continue dans des effondrements inquiétants puis on se relève dans un tronçon de galerie miraculeusement épargné. Un dernier éboulement précède un carrefour de galeries. Il faut prendre celle d'en face, les deux entrées sont sur la droite, presque à la fin de la galerie. Cds 11 - 01/09/2013

Description

Description détaillée

Cds 11 - 01/09/2013

La cavité se compose de deux parties qui communiquent par un passage très étroit (-8 sur le plan et la coupe) non franchi humainement car cela nécessiterait un agrandissement inutile ; mais on peut considérer la jonction effective puisqu'on peut se voir et même...se toucher la main. Le premier accès donne sur un ressaut de 5 mètres, un palier ébouleux, une étroiture et une petite poche qui domine une nouvelle fissure qui jonctionne avec l'autre cavité (-8). Au sommet du ressaut, en face, une série d'étroitures remontantes amène dans une petite diaclase concrétionnée suivie d'un boyau vertical étroit qui débouche dans une large fissure compartimentée par de nombreux éboulements. On peut remonter par plusieurs escalades dans les blocs concrétionnés (E 7 et E 7) et on atteint alors une salle spacieuse avec une partie concrétionnée, et l'autre chaotique et terreuse. Au fond, une escalade (délicate) amène au point haut à + 37m. Revenons dans la galerie de mine et empruntons le second accès (mur de pierres construit par les mineurs). On prend pied là aussi dans une haute diaclase bien concrétionnée ; on peut remonter en escalade jusqu'à +15m. Passage à revoir à mi-hauteur vers l'Ouest. Vers le bas, on descend un P 9 suivi de ressauts et d'une étroiture horizontale pour arriver sur un replat où aboutit l'autre cavité. On continue par deux ressauts concrétionnés puis on arrive au sommet étroit d'un ressaut de 4 mètres. Le trou se poursuit par un méandre ; la cavité se poursuit par un autre ressaut de 4 mètres à l'accès scabreux. En bas, une dernière étroiture verticale précède un R 3 suivi d'une fissure très étroite agrandie sur 4 mètres (fond à -33). ATTENTION - ATTENTION - ATTENTION : A plusieurs reprises, nous avons été incommodés, certainement par du gaz carbonique, dans le fond de la cavité, prudence donc !

Histoire

Lors des travaux miniers, vers 1920, une galerie de direction approximative E/W est amorcée à cet endroit ; rapidement, les mineurs tombent sur des ' parties grottées'. La première est une fissure étroite et la seconde est plus spacieuse. Ils construisent un mur de pierres sèches avec les déblais des tirs à l'entrée de cette dernière. Ils y jettent certainement un coup d'œil sans tenter d'exploration sérieuse. Le creusement de la galerie est abandonné on ne sait pourquoi, mais, a posteriori, de façon très judicieuse et intuitive puisque 30 mètres plus loin, elle aurait débouché dans une partie très chaotique du réseau que nous avons explorée par la suite à partir d'un autre accès situé dans la galerie principale. Lors de la réouverture des galeries de mine le 6 février1992, nous repérons les entrées qui sont visitées le 9 février et semblent intéressantes. Le 09/07/1992, nous agrandissons le passage à -12m et explorons la seconde faille jusqu'au fond à -31m après la descente de plusieurs petits ressauts : 50 mètres de découverte. La topo est dressée le 24/08/1992. Le 18/12/1993, nous attaquons la désobstruction de la première faille (10mètres de petits conduits). La suite est explorée en août de la même année et topographiée le 21/08/1993 (conduits ébouleux mais spacieux et intéressants, haut à +37m). Les 14 et 21/09/1994, le 06/07/1995 et 17/10/1996, le bas de la première faille est attaquée et la jonction (à vue) entre les deux failles confirmée ce dernier jour. Le 24 octobre 1996, nous équipons confortablement la cavité pour aller bosser sérieusement au fond malgré le manque de courant d'air. Nous abandonnons le 21/12/1996, après 6 sorties et 4 mètres de progression, à cause des dangers produits par des gaz (CO2 certainement) provoquant plusieurs malaises légers aux participants. Une dernière sortie le 17 avril 1998 permet de déséquiper les passages, de constater la permanence du gaz et ainsi de ne pas avoir à regretter l'arrêt des travaux sur ces modestes cavités qui nous ont occupés quand même pendant 18 sorties. Cds 11 - 01/09/2013

Commentaires

Cds 11 (18/07/2013)

🔦 : 2h 🚶: 20m

Géologie

Dolomies jaunâtres vacuolaires à gros grains de caractère épigénétique, remplaçant les calcaires blancs de l'Emsien inférieur. Vers -12m, on pénètre dans une formation calcaire difficilement identifiable ; peut-être la formation carbonatée de Citou du Praguien et Lochkovien.

Cds 11 (01/09/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.1Sarello (Trauc de la)8830
0.1RI 05 [RI 5]50
0.2Sangliers (Trou des)158
0.2RI 04 [RI 4]80
0.2RI 03 [RI 3]32
0.2Mine de Rieussec (Grotte de la)29020
0.2Carrière (Grotte de la)3511
0.3Cerisiers (Trou des)30
0.4Soubouistrou (Le)608