C074 [C74]

Samoëns (Haute-Savoie - FR)
46.105150,6.802083
Longueur 1538m Profondeur 162m
Approche ★★☆☆☆ Esthétisme ★★★☆☆ Facilité de déplacement ★★★☆☆
Grottocenter / carte

Location

Le monogramme "C" désigne le secteur des "Rochers de la Couarra", sur le massif du Folly. L'entrée se trouve en rive gauche du vallon des Chambres. Du "Grand Creux", il faut monter par l'éboulis sur la première vire et la suivre vers l'Est. Il n'est pas possible de rater l'entrée à cause du courant d'air. Elle est visible depuis le grand creux : croissant noir sous la falaise, avec végétation plus rase et plus verte en dessous à cause du courant d'air. Source : Xavier Robert (Groupe spéléo Vulcain), 2010-2015, "Synthèse topographique des réseaux spéléologiques du Folly (Samoëns, 74)" : isterre.fr/IMG/pdf/samoens-map-ign_min2.pdf Xavier Robert - 01/07/2009

Description

La zone d'entrée

Xavier Robert - 01/07/2009

L’entrée souffle violement en été et, après un passage bas (à quatre pattes), donne sur une galerie spacieuse. Sur la droite, un puits remontant et un méandre arrivent ; ils n’ont pas été explorés. La galerie continue jusqu’à une fourchette : La branche de gauche mène à une salle percée d’un puits colmaté. Au sommet arrive un méandre rapidement trop étroit. La branche centrale est un joli méandre de 50 centimètres de large, très ventilé. Après la traversée d’un puits de 4 mètres donnant dans le méandre de la branche de gauche, un nouveau carrefour se présente. Une escalade de 2 mètres sur la droite permet de rejoindre la branche de droite après un court ramping. La branche de gauche mène au sommet d’un toboggan. Celui–ci donne accès à une salle ébouleuse recoupant le méandre de la branche de droite, dont l’amont est rapidement trop étroit pour progresser. Une conduite forcée continue en face du toboggan et bute sur un siphon de sable. Le méandre aval se poursuit, et après une étroiture, un départ de conduite forcée remontante en rive gauche était colmaté par 3 blocs calcifiés, aujourd’hui disparus. Elle permet l’accès à la galerie Tirsansboum et à la branche Ouest. Le courant d’air y est soufflant. Au sommet du toboggan, une étroiture bute sur une petite conduite forcée colmatée, un courant d’air soufflant important provient d’une petite fissure en paroi droite. Un travail de désobstruction (tirs) a été effectué rapidement. L'étroiture reste extrêmement sévère, mais donne accès à l'aval de la branche Ouest.

La branche Est

GS Vulcains - 02/08/2014

La branche de droite est une conduite forcée surcreusée. Un départ à gauche rejoint le toboggan, puis la conduite forcée quitte le méandre et se colmate au bout de 10 mètres. Le méandre, très soufflant, se poursuit mais il faut chercher son chemin sur les multiples banquettes, à différentes hauteurs ; le fond est colmaté. Au sommet, il y a une conduite forcée, qui est colmatée par de l'argile vers l’aval. Ce méandre donne, après une désescalade de 3 mètres, sur une grande salle qui est la base d’un grand puits remontant. Au début de l'été, il peut y avoir un névé dans cette salle, prouvant qu'une entrée supérieure existe sur le lapiaz. Une seconde salle de même ampleur est trouvée après une escalade de 3 mètres et une désescalade de 5 mètres. En souvenir d'une fouille de la voiture par les douanes en montant sur le massif, ces grandes salles seront baptisées salles des Stups et Factions I et II. Une corde remontante permet de shunter une escalade et une traversée de puits (non descendu) scabreuse (un départ non ventilé et non exploré), puis d’accéder à la suite du méandre. Au fond, il est rapidement trop étroit pour continuer la progression. Une escalade (corde en place, escalade de la Souris Chauve) de 10 mètres permet de prendre pied dans une nouvelle salle, qui est l’intersection d’un puits remontant (non exploré), d’un méandre descendant rapidement étroit (arrêt sur étroiture ponctuelle dynamitable) et d’une conduite forcée qui suit le méandre principal. Celle-ci est percée de deux cheminées remontantes actives par temps de pluie et non explorées. Elle se suit sur main courante sur une quarantaine de mètres, mais un surcreusement important (puits remontant) oblige à redescendre à mi-méandre, puis à remonter en face sur des blocs plus ou moins stables. La conduite forcée se poursuit, traverse un puits de 8 mètres donnant sur des banquettes du méandre, et donne sur une petite salle : En hauteur, la conduite forcée se poursuit, elle n’a pas été explorée. En face, une escalade, puis une désescalade accèdent à une conduite forcée ancienne, colmatée de part et d'autre. A gauche, en paroi, une lucarne très soufflante donne accès à la suite du méandre via la vire Lopette, main courante très aérienne, qu'il serait probablement possible de rééquiper plus confort ! En bout de la vire Lopette, la corde quitte le méandre principal pour un autre petit méandre en rive gauche, très ventilé. Le méandre principal peut se remonter sur une vingtaine de mètres jusqu'à une trémie suspendue que nous n'avons pas osé chatouiller. Cette trémie est nettement soufflante en été. En bout de la corde de la vire Lopette, quelques pas d’opposition, et nous arrivons de nouveau au niveau d’un puits remontant. En paroi de droite s’ouvre une conduite forcée non explorée. Le méandre continue à remonter, la progression se fait en son sommet, les dimensions se réduisent. En rive gauche, nouveau départ de méandre non exploré, très étroit. En face (rive gauche), un départ d'une petite conduite forcée, rejoint la base de la dernière escalade de 15 mètres effectuée en 2009. 10 mètres plus loin, nouvelle intersection en rive droite, une petite conduite forcée jonctionne avec la petite conduite forcée précédente. Un peu en hauteur de ce départ, une autre conduite forcée de petit diamètre mène après un passage sur faille sur un long plan incliné étroit, à une salle sur joint de strates. La partie basse de la salle est colmatée, et la partie haute de la salle est soufflante ; il est possible de s'enfiler sur le joint de strates sur quelques mètres, puis il faut déplacer des morceaux de calcite ancienne pour continuer. L'exploration est à poursuivre. Le méandre ventilé remonte jusqu’à une trémie instable (attention !) qui nous oblige à changer de direction. Une escalade de 16 mètres gagne le méandre exploré en 2009 après une étroiture en sommet de puits agrandie à la massette. Derrière, ça s’agrandit et la cavité continue ! Dans le puits recoupant le méandre en amont de la vire Lopette, une corde en travers permet de monter l'escalade de 18 mètres. Nous arrivons sur un palier à 5 mètres du fond d'un autre puits. A sa base arrive le boyau du méandre décrit plus haut. Ce puits a nécessité une escalade en artif de 15 mètres. Son sommet est étroit, et un méandre de tout petit volume en part. Ce méandre permet de passer au dessus d'un puits non descendu, puis prend plus de volume. Le méandre se remonte assez facilement, il faut faire 3 escalades de 3 à 4 mètres Les différents départs latéraux étroits n'ont pas été explorés. Ce méandre arrive au sommet du P16 escaladé en artif par le méandre du bas. Une lucarne à droite, juste avant le sommet du P16, donne au sommet d'un ressaut colmaté au fond. Au sommet de ce ressaut, une trémie est soufflante. Quelques blocs ont été enlevés, mais il reste du travail à effectuer pour passer. Au dessus du départ du P16, une étroiture dynamitée donne sur la suite du méandre. Un départ fortement soufflant mais trop étroit arrive en paroi gauche. Le méandre prend de plus en plus de pente et ses dimensions se réduisent jusqu'à une étroiture très sélective. 10 mètres plus loin, une seconde étroiture donne dans une faille large. Une escalade de 4 mètres avec une étroiture en sommet donne sur une seconde salle. Le courant d'air provient du sommet de la salle de 9 mètres de haut. Elle n'a pas été escaladée.

La galerie Tirsansboum et la branche Ouest

GS Vulcains - 02/08/2014

La galerie Tirsansboum proche de l’entrée commence par une salle confortable avec 3 départs. - En face, la descente d’un ressaut de 5 mètres permet de prendre pied dans un élargissement de méandre. Vers l’amont, une escalade de 4 mètres nous arrête au bout d’une dizaine de mètres. Elle est escaladable, mais son sommet est défendu par une étroiture sévère. Vers l’aval, il faut remonter en opposition dans le méandre pour prendre pied dans une conduite forcée de 2.5 mètres de diamètre, qui descend en suivant le pendage. Nous devons traverser un puits de 15 mètres (qui donne sur un petit méandre, un P5 au sommet très étroit ; la suite est un boyau nécessitant une désobstruction à l’explosif) et arrivons à une patte d’oie. La galerie part en joint de strates. A droite (courant d'air aspirant fort), une pente raide donne sur un boyau en cours de désobstruction. 1 ou 2 tirs permettraient d'y voir un peu plus clair. A gauche, il faut descendre sur le remplissage, jusqu'à ce que la galerie soit complètement colmatée par des blocs. Cette trémie est soufflante, il faut continuer la désobstruction. Dans toute cette zone terminale, il y a du courant d’air. Le jour de l’exploration, ce courant d’air semblait varier fortement en fonction des bourrasques de vent à l’extérieur. Il est donc possible qu’il y ait une entrée au pied de la falaise donnant dans ce terminus. Il est aussi possible que le boyau aspirant donne sur l'amont du gouffre Jean-Bernard, situé à moins de 60 mètres .. - Au sommet du méandre, un passage désobstrué à la massette permet de gagner le sommet du méandre, peu volumineux. La galerie s’arrête sur étroiture. Le courant d’air est fort. - En plafond, une cheminée de 14 mètres, ventilée, donne au plancher d’une conduite forcée. Vers l’aval, la conduite forcée est colmatée par des galets calcités. Une désobstruction serait possible. La cheminée terminale est escaladable sur 6 mètres, mais ne donne sur aucune nouvelle galerie. Une seconde cheminée est à escalader. Vers l’amont, nous suivons la conduite forcée qui fait entre 1 mètre 50 et 3 mètres de diamètre. Les remplissages sont magnifiques. Rapidement, il faut escalader sur 8 mètres (corde en place). Un passage bas sur du remplissage donne dans une petite salle. A 4 mètres de haut, la conduite forcée continue, toujours de même volume. Elle n’a pas été atteinte. En plafond, un départ de méandre semble se dessiner. Une désescalade donne dans une nouvelle salle. Au plafond, une conduite forcée n’a pas été atteinte (7 mètres d’escalade artificielle nécessaires). Le méandre continue et, au bout de 10 mètres, s’arrête sur un puits d'une quinzaine de mètres. A la base de ce puits, un ressaut de 5 mètres donne dans le méandre rapidement trop étroit. Une lucarne dans ce puits donne sur une conduite forcée remontante. Elle bute sur un méandre. A l'amont, une traversée d'un puits borgne donne à la base d'un puits fortement aspirant non escaladé. Une lucarne en sommet de méandre, avant le puits borgne, permet de prendre pied dans une conduite forcée confortable. Sur la gauche, un départ est rapidement colmaté par la calcite. Il faut laisser un puits borgne sur la droite et ramper contre la paroi gauche pour passer l'obstacle. La conduite forcée remonte jusqu'à un puits double (Le Double Puits). Le puits le plus profond est colmaté. Le second puits donne dans une jolie conduite forcée descendant fortement jusqu'à une petite salle. Un soutirage dans cette salle permet de gagner une vingtaine de mètres de dénivelé avec plusieurs départs soufflants trop étroits pour passer. Un méandre étroit désobstrué en hauteur dans cette salle mène à la suite de la conduite forcée qui continue à descendre jusqu'à un ressaut. La suite logique de la conduite forcée est au sommet du ressaut où se trouvent deux départs. L'un est fortement remontant et est rapidement trop étroit, l'autre permet de suivre la conduite forcée sur une dizaine de mètres jusqu'à un colmatage d'argile facilement désobstruable. Au pied du ressaut, le méandre continue, de plus en plus étroit, jusqu'à une étroiture dynamitée mais toujours fortement sélective qui donne dans la branche du milieu de la zone d'entrée. Au sommet du Double Puits, un départ sur la droite permet de remonter une conduite forcée sur une centaine de mètres. Les départs n'ont pas été explorés. Cette petite galerie bute sur une série de puits remontants (E15, E15 et E30). L'extrême amont est très proche de la surface (tonnerre entendu sous terre lors de l'exploration), mais impénétrable. Des lucarnes seraient à atteindre.

Equipement

Actuellement (2009) équipé en fixe

Xavier Robert - 10/07/2009

ObstacleCordeAttacheObservation

Documents

Bibliography 01/07/2009
[Topo]_Plan_540_2010 01/03/2017
[Topo]_Coupe_540 28/02/2017
[Topo]_Plan_540 28/02/2017

Commentaires

Poursuite des explorations

Contacter le groupe Vulcain qui donnera toutes les informations pour visiter la cavité, connaître les équipements en place ou pour poursuivre l'exploration !

Xavier Robert (01/07/2009)

Karstologie - Perspectives 2014

La cavité est extrêmement soufflante en été. Le courant d’air n’est pas glacial, ce qui permet d’affirmer qu’il n’est pas dû à un simple effet des glacières du lapiaz au dessus. La taille des conduits le confirme. Une prospection sur le haut du lapiaz de la petite Couarra permettrait de trouver probablement les amonts de cette cavité et de faciliter les explorations rendues éprouvantes par les nombreuses escalades ! En revanche, toute la cavité est un réseau remontant. L’aval a été coupé lors de l’érosion du vallon des Chambres et pourrait correspondre à des affluents de l’extrême amont du Jean-Bernard. Il faudrait fouiller le sommet des salles des Stups et Factions, ainsi que les conduites forcées colmatées arrivant dans ces salles pour tenter de trouver un aval. Au vu du courant d’air dans l’amont de la cavité qui semble plus violent que dans la zone d’entrée, il est probable qu’il existe une branche aval susceptible de jonctionner avec le Jean-Bernard, mais cette probabilité reste faible. Une possibilité serait d'explorer le méandre descendant situé juste en amont des salles des Stups et Factions. Au sommet de la branche Est, il faut forcer les différents départs à courant d'air, faire l'escalade de la salle terminale, et aussi tenter la désobstruction de la trémie située au sommet du ressaut. Toute cette zone est fortement soufflante, nous sommes probablement très proches de la surface. Dans les salles des Stups et Factions, il y a des départs en hauteur qui pourraient être prometteurs, et probablement donner sur de nouveaux amonts. Il faut aussi continuer la désobstruction de l’aval de la galerie Tirsansboum qui possède un courant d’air important, et de beaux volumes. Un des départs donnerait probablement dans la falaise à l'extérieur et le second pourrait être la clef pour la jonction avec les amonts du gouffre Jean-Bernard tout proche. Il faut refouiller tous les départs de la branche Ouest, quitte à mettre un arva au sommet de l'escalade amont ou des personnes sur le lapiaz et des personnes sous terre pour faire un repérage de surface. Une dernière énigme est le colmatage de la conduite forcée descendante dans la branche du milieu de la zone d'entrée : la galerie recoupe le méandre puis est colmatée par un remplissage de sable. En dernier recours, une désobstruction à l'aveugle dans ce remplissage pourrait, peut-être, donner une suite intéressante.

GS Vulcains (02/08/2014)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.1C026B [C26B] [C26b]1010
0.1C092 [C92]1515
0.1C026A [C26A] [C26a]2523
0.1C091 [C91]3018
0.1C11151
0.1C058 [C58]5035
0.1C090 [C90]105
0.1C059 [C59]1515
0.1C075 [C75]4211