Montner (Barrenc du)

Feuilla (Aude - FR)
42.955227,2.897198
Profondeur 106m
Grottocenter / carte

Location

De Sigean, prendre la RN 9 en direction de Perpignan, 4 ou 5 km plus loin prendre à droite la D66 jusqu'à Roquefort des Corbières. Traverser le village, prendre le chemin de la Serre qui monte au refuge. - Au-delà du refuge, à l’extrémité du chemin, longer la crête, direction générale Sud, ne pas suivre « le fléchage rouge ». On suit grosso modo un ancien chemin de charbonniers dont on observe les vestiges de place en place. - On traverse un pré, puis par une trouée dans les chênes, on accède à un deuxième pré , au bout de celui-ci, se diriger au S-E, un menhir contemporain de 1.50m indique la direction. A 150 m sur le versant S-E de la croupe, un érable de Montpellier « acer monspessulanum », remarquable par sa taille et probablement centenaire, marque l’entrée du Barrenc. - Cds 11 - 04/09/2013

Description

Cds 11 - 04/09/2013

L’entrée barrée par une arche domine un puits d’une trentaine de mètres. Spits en place sur la partie S. L’arche permet un fractionnement à -1.50. L’équipement de ce puits nécessite une corde de 50m. - La corde de descente servira de main courante car le puits donne sur un éboulis instable suspendu au-dessus du « P 2 » de 32 m. On évite cet éboulis en longeant la paroi Sud par cette main courante. - Une courte galerie de 5m donne accès au «P3 », 25m, plein vide , 2 spits en tête de puits. - Ces deux puits se rejoignent dans une grande salle ébouleuse en forme de haricot. A l’ouest, à -67m, un passage entre des blocs donne accès à la partie terminale, étroite et verticale, constituée de petits ressauts. Cette partie descend sur une quarantaine de mètres jusqu’à -106m où le passage se rétrécit irrémédiablement. Courant d’air sensible. -

Equipement

Cds 11 - 04/09/2013

ObstacleCordeAttacheObservation
P30 + MCC502S + 2s à -1 1 dev à -4 2S à -10 2S départ MC 1S à -35
P32C402S à +2 2S à -37
P5 P6C256S
Puits parallèleC502S à gaucheDangereux (éboulis)
P6 (-35)2S à droite
P25 (-41)2S + 2S

Histoire

Yann me donne les mesures et je dois faire les dessins, mais cela devient vite évident que nous devrons tout refaire. Le laser est parfois fantaisiste. Nous arrivons à la grande salle. Agnès se débrouille très bien, et la remontée se fera sans encombre, c’est une bonne recrue, pompier volontaire de surcroît, la sortie lui a plu. - Mais laissons lui la plume. - Récit de mon Baptême de Spéléologie avec le SCSRC - « Nous avions rendez-vous chez Jean à 20h, mais nous n’arrivons qu’à 20h 45 car j’avais oublié mes chaussures de marche à la maison, donc demi-tour à Saint-Laurent pour aller les rechercher (Oups ! Désolée). - Arrivés chez Jean, tout le monde nous attend : Jean, Annick et Yann. Nous voilà enfin en route pour le refuge, Annick allume le feu, nous déchargeons les voitures et nous nous installons pour un petit repas sympa autour de plusieurs bouteilles bien sûr !!! - La soirée fut très sage à mon grand étonnement connaissant la réputation des spéléos ! - Et devinez de quoi parle un spéléo quand il rencontre une autre spéléo ? DE SPELEOLOGIE, de trou et d’exploration dans le dit trou… - Tous au lit vers 1h du matin et personne n’est saoul ! Levés vers 8h, nous sommes tous aussi frais que la rosée du matin, nous préparons les kits (j’ai découvert ce mot le jour même) et nous chargeons le Lada. Marc, Yann et moi montons à pied. - Nous arrivons à l’entrée du trou vers 11h, nous nous équipons, nous laissons passer Jean devant car il doit rééquiper le trou, en attendant nous nous asseyons et profitons du soleil. Yann nous chante de jolies chansons : à 1h moins le quart l’heure du Ricard, à 1h moins vingt l’heure du vin (des chansons de spéléos quoi !). - Un peu plus tard Marc rentre le deuxième dans le trou puis moi. Vers une heure moins dix l’heure du pastis, on me dis : « Vas-y, lâche toi, n’aie pas peur… » Facile à dire, mais quand on est au-dessus d’un trou de 30m juste retenue par un petit bout de métal on a du mal à croire qu’on ne risque rien. - Quand j’ai enfin réussi à ma lâcher et à être totalement en suspension au-dessus du trou, j’ai appris à avoir confiance dans le matériel. Annick et Yann me suivent. - Le problème avec les spels, c’est qu’ils ont chacun leurs petits trucs pour progresser dans un trou alors les conseils affluent mais ce ne sont jamais les mêmes, alors lesquels écouter ?? - Après deux puits de 30m, on fait un break pour se restaurer un peu, et boire aussi, tous ces efforts ont bien mérité quelques gorgées de vin ! - Il nous reste la partie la plus étroite du trou à topographier mais comme il est tard, nous préférons remonter. Je dois dire que remonter est beaucoup plus physique que de descendre, mais de toute façon, une fois qu’on est au fond on n’a pas le choix. - Le retour au refuge se fait tranquillement, on mange et on boit une fois de plus tout en discutant vous savez déjà de quoi avant de se reposer de cette longue journée. - Pour conclure, je peux dire que j’ai apprécié l’ambiance des spéls et leur enthousiasme pour les jeunes recrues mais je n’ai pas apprécié la puce que j’ai attrapée sur le matelas du refuge. » Agnès Majoros. - - Une autre sortie est donc décidée pour reprendre la topo après une période de forte pluie. - Jean, Agnès, Marc, Yann et Cyril Mousset et moi-même sommes à pied d’œuvre. - - Jean a préparé des mires avec des piques, pour les visées au laser mètre et des numéros sur des petits morceaux de bois pour matérialiser les visées dans les puits. Je suis chargée de placer les petits morceaux de bois. - Je profite de l’attente pour faire des photos numériques et essayer le pied photographique du grand-père de Yann. - Cela fonctionne bien, la topo est refaite cette fois-ci. Jean fait les visées au laser mètre et les croquis. Annick place les petits morceaux de bois et toute la topographie est refaite jusqu’à la salle. Une fois dans la salle, pendant que nous faisons la topo, Marc et Agnès vont visiter l’arrière salle qui mène à un petit réseau étroit. Cds 11 - 04/09/2013

Cette cavité a été découverte et explorée par le GEK de Perpignan en 1971. Elle était probablement connue des bergers mais semblait alors perdue de la mémoire collective. L’exploration sera reprise en 1978 par le T.AM.S. et par le Spéléo-Club de la M.J.C de Narbonne en 1982 augmente la profondeur et fait une topographie. Cela avait commencé par une exploration de reconnaissance menée avec Henri Erre 24 Janvier 1982 La MJC Narbonne reprend l’exploration. - René Larrégola, Albert Cormary, Luc Mazot, François Couderc, Henri Erre et Annick Vitry Blanc. - Nous portons le groupe électrogène, le câble électrique, le perfo sur secteur, une tente pour le groupe, les cordes et notre matos perso. Henri, qui atteint le point le plus bas après une vingtaine de mètres en désescalade dans un boyau étroit dont une étroiture sévère en chicane, espère une continuation. Il lance des cailloux qui chutent sur une dizaine de mètres. Tout le monde remonte. 7 et 28 février 1982 Nous revenons au Montner, Christine Chamayou, Luc Mazot, René Larrégola et moi-même ainsi qu’Albert Cormary, François Couderc et Bernard Sorbier pour le portage. - Grande première ce jour-là car nous équipons le trou avec Christine. Grandes engueulades aussi, mais cela se passe bien et Luc et rené nous suivent. Ils descendent voir l’état de l’étroiture finale puis remontent chercher de quoi élargir. Avec Christine, nous descendons à notre tour casser les lames rocheuses du boyau final au marteau. On sent un courant d’air, derrière il y a un P7. Nous remontons et croisons Luc et René qui désobstruent au terminus avant de nous rejoindre à leur tour. Nous les attendons à l’abri de la pluie sous la tente du groupe. Ensuite retour au refuge. 6 et 7 Mars 1982 Une autre sortie en week-end est programmée avec 5 participants , François Couderc et Luc Mazot arrivent le samedi soir au refuge. Le dimanche matin, au trou Luc et François vont au fond pour désobstruer à deux reprises et ça passe : première de 15m dans une diaclase de 2m sur 50 cm très concrétionnée avec présence de beaucoup d’ossements de petits animaux. - Mais le club décide d’arrêter là les investigations vu l’étroitesse et l’impossibilité de stoker les cailloux de la désob. - Déséquipement total de la cavité et rapatriement de tout le matériel : portage quelque peu bestial ! - C’est alors qu’avec Christine nous décidons d’y revenir pour effectuer la topographie. - Topographie de C. Chamayou et A. Vitry parue dans Spéléoc en 1981. 24 Avril 1982 Nous montons à pied au Clot de L’Aïgue avec Jacques Rieu et Albert Cormary. - Nous équipons et descendons au fond pour faire la topo et remontont, Après la désescalade du P7, nous constatons l’étroitesse du fond. Albert nous rejoint à la salle et déséquipe derrière nous. - Puis les années ont passé. Lors d’une nouvelle sortie, Jean Blanc et Jean-Pierre PetitJean ont reconnu le puits parallèle. Puis Jean et Denis Moralès sont venus l’explorer. Denis a réussi à se faufiler dans une chatière au palier mais cela retombe dans le puits. Nous y revenons pour une sortie topo et initiation le 1er et 2 mars 2003 sous la bannière de Spéléo-Club de la Serre de Roquefort. - La première sortie est prévue pour le rééquipement de la cavité. Une quinzaine de spits seront plantés. - Jean Blanc, Yann Charpentier, Annick, Marc Faure, Agnès Majoros, dont c’est le baptême spéléo, participent à cette soirée. On allume le feu, soirée raisonnable, coucher à 1h du matin sur les châlits et lever à 8h, le compte est bon. Arrivés le vendredi soir au refuge, nous allons même essayer le laser mètre du CDS 11. - C’est une belle journée. On s’équipe au soleil, on blague. Jean descend le premier, équipe le puits suivi de Marc, puis Agnès, encadrée en dessous par Marc et au-dessus par même. Yann me suit. On essaie ce nouveau matériel, mais c’est difficile de surveiller Agnès et en même temps faire la topo. Cds 11 - 04/09/2013

8 juillet 2003 - Sortie topo des puits parallèles - Jean, Annick, Marc, Yann, Bertrand, Jean-Luc Armengaud du GPS, un plongeur Marc Arsac et des collègues , Patrick Bordonado a été retenu par un dépannage urgent et il n’a pu se joindre à nous. C’est un ancien spéléo de Narbonne. - Toujours cette marche d’approche sympathique. On a l’impression d’aller au bout du monde dans la garrigue odorante. C’est rare pour nous d’être aussi nombreux à faire un trou. Nous voilà à pied d’œuvre pour la topo du puits parallèle et des puits du fond. Jean équipe le puits parallèle. - Photo départ des puits parallèles. - Le reste de l’équipe est passée par le P35. Les Gruissannais en profitent pour visiter à fond l’arrière salle. - Jean y va puis Marc. J’y descends, je reconnais le passage étroit. Avec un marteau, Marc casse quelques protubérances de la roche. Jean redescend, il passe et va au fond suivi de Marc. Celui-ci remonte, Yann passe l’étroiture, je m’engouffre et passe la chicane. - Je la reconnais, à la remontée ça va âtre coton, pas de prise pour les pieds, les bras en l’air, pas de flexion possible pour les bras. Yann la passe et je le suis. Je me souviens de nos sorties avec Christine Chamayou quelques vingt ans plus tôt. C’était le même plaisir, plus facile bien sûr, mais la mémoire corporelle des passages est bien là. Et il me semble que c’était hier, nos pérégrinations en équipe réduite à deux nanas. - Jean est au fond il essaie d’agrandir, c’est très étroit et il est impossible de stocker les cailloux. - Les collègues de Jean-Luc remontent ainsi que Marc et Agnès. Nous fermons la marche et passons une soirée sympa au refuge avec Jean-Luc et Yann. - Cds 11 - 04/09/2013

Commentaires

Géologie

Brèches Oligocènes dans les calcaires du Jurassique

Cds 11 (04/09/2013)

Courant d'air au fond possibilité de travailler mais il faut être nombreux pour s'échelonner dans les puits du fond et remonter tous les cailloux jusqu'à la salle.

Cds 11 (04/09/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
0.0Montner (Petit barrenc du)15
0.2Grailhes (Barrenc des)3030
0.6Baranquette (Barrenc)1010
1.2Valdria (Barrenc)3535
1.2Sauveplane (Grotte)200
1.3Chèvre (Aven de la)
1.5Combe n°1 (Grotte)100
1.6Serre de Feuilla (Barrenc de la)00
1.6Combe n°2 (Grotte)00