Trou Madame (Grotte-émergence de)

Cette résurgence, d'un débit moyen, supérieur à 50 litres/seconde, est alimenté par la perte de Charlan située sur la co-mune de Vidaillac. La coloration, effectuée par le G.S. Quercy, à mis en évidence une percée hydrogéologique de 10 500 mètres à vol d'oiseau pour 190 mètres de dénivellé. Le G.S. Tarn et Garonne explore le premier cette émergence et y progresse de 350 m. en immergé à faible profondeur. Du-rant les mois de juillet et août 77, la F.F.E.S.S.M. y organise un camp regroupant de nombreux plongeurs interclub (voir compte rendu dans la présente circulaire). A l'issue de ces plongées, le Trou Madame développait 1 700 m. de galeries dont 1 410 de siphon. A notre tour, le 23 septembre 77, nous y avons effectué une exploration de 4 h 15 (plongée de 3 h 45 dont 18 mm de décompression) ; nous avons utilisé deux relais de scaphandre (monos bouteilles de 15 et 9 L.) à 900 et 1 200 m. Après avoir franchi le terminus de nos prédécesseurs : trémie de gros blocs à 450 m. de l'entrée du 5. 6, nous avons prolongé ce sixième siphon sur 215 m. La galerie noyée change totalement d'aspect à la large et haute diaclase qui constituait le début du 5.6, succède un conduit élliptique en joint au remplissage sableux abondant ; cette galerie plonge brutalement à -30 m. (point bas du réseau noyé!) puis se développe à -26 m. de profondeur moyenne jusqu'au terminus actuel à 665 m. de l'entrée du 5.6. Avec un siphon aval de 40 m. (-2), terminé sur trémie, le réseau noyé du Trou "Madame développe actuellement 1950 m. dont 1665 de conduit noyé ; siphons de 40 m. (-2), aval 110 m. (-4), 280 (-4), 350 (-9), 200 (-14), 20 (-7) et 665 m. (-30).

CDS 46 (12/12/2013)