Satha (Tham) [Tham Elic]

Cheminement principal

Seb_FRANGEUL - 02/11/2023

Cette fois-ci, le célèbre «deep inside» que nous connaissons également bien en France peut se vérifier dès avoir franchi le proche d’entrée. La suite n’est pas une vue de l’esprit car la cavité abrite une vaste salle de plus de 70 000 m3... L’entrée est discrètement cachée derrière un bloc d’une dizaine de mètres de longueur, ‘allongé’ au pied d’une petite barre rocheuse. Quelques branches et restes de filets tentent de fermer l’issue aux chauves souris. Tout de suite après, on descend dans quelques blocs plus modestes pour prendre pied dans une salle de 8 mètres de haut, 40 mètres de large et de longueur, encore baignée par la lumière extérieure. Le sol est constitué d’un conglomérat de galets et de terre ; deux soutirages (dont un de 11 mètres sur le côté Nord) permettent d’en apprécier l’épaisseur. Vers le centre de la salle, légèrement au Nord, on peut également voir un vestige de conglomérat en forme de tourelle d’environ 2 mètres de haut et de diamètre. Le côté Sud est lui aussi bordé par une accumulation de ces dépôts qui forme comme une mezzanine de 4 mètres de haut. À une trentaine de mètres de l’entrée, une imposante fracture anime le plafond sur un axe Nord / Sud. La suite de la cavité se trouve dessous un second décrochement de la voûte. On passe entre deux blocs de plus de 10 mètres, le troisième sert de descente dans une nouvelle grande salle, cette fois-ci occupée par de nombreuses concrétions imposantes. Vers le Sud, après quelques concrétions osmosées, on découvre en main gauche un imposant miroir de faille de 30 mètres de long sur 9 mètres de haut. Une coulée stalagmitique finit par barrer le passage, néanmoins ventilé mais impénétrable à son sommet (+8 m). Vers le Nord, une escalade glissante sur une coulée permet d’accéder à un grand gour, seul réel point d’eau trouvé dans la cavité. On redescend pour ensuite emprunter une longue échelle de bois et de bambous, plus ou moins pourris. Après 12 mètres d’ascension, on descend un R4 de nouveau équipé d’une échelle pour prendre pied sur un balcon généreux, qui domine d’un R12 la très grande salle. Une chèvre en bois témoigne de l’importante activité d’extraction de guano qui a eu lieu ici. Au pied du R12, une pente glissante en main gauche mène à un point bas, jadis occupé par une laisse d’eau, en témoigne la forme des concrétions. Il faut continuer tout droit vers l'Ouest pour pénétrer réellement dans la très grande salle. Elle se développe sur un axe Nord / Sud. Une vire permet d’accéder à son extrémité Nord, qui bute sur un orifice fortement ventilé mais impénétrable (+20 m). Au Sud, après une colonne colossale (base de 20 mètres sur 10 mètres), la salle se divise en deux branches. À gauche, côté est, on descend un éboulis qui mène à un P12, qui semble borgne (-12 m). Celui-ci n’a pas été descendu faute de matériel. À droite, côté Ouest, la galerie devient plus modeste à cause d’une grande coulée stalagmitique qui a scellé de gros blocs entre eux. À son sommet, extrémité Sud de la cavité, après une étroiture, une lucarne laisse voir un passage 15 mètres plus haut, dans une trémie, point haut de la grotte (+37 m). Cette dernière trémie n’a pas été franchie, faute de temps et de matériel.