Véronique (Grotte) [Veronique]
43.808356,3.671898
Location
La grotte s’ouvre sur la commune de Saint-Martin-de-Londres, en rive gauche de l’Hérault, 30 mètres en contrebas de la D122, sur le flanc oriental d’un modeste talweg situé cinquante mètres en aval du point coté 147, à la base d’une petite barre rocheuse. Coordonnées Lambert III Sud : X = 707,420 Y = 168,460 Z = 112 m Source : * Grotte Véronique : www.jfbrun.eu/gersam/vero2.htm
Description
Spéléométrie
Nous avons donné dans le bulletin précédent du GERSAM (1991) une monographie détaillée de la grotte Véronique. Depuis cette date, nous avons eu l'occasion de reprendre l'exploration de la galerie des Perles dont nous avons complété la topographie. En effet, en Septembre 1993, nous avons enfin exploré le puits qui s'ouvre au milieu de la galerie des Perles et qui nous intriguait depuis longtemps. Ce puits s'est avéré être profond de 10 mètres, coupé d'un relais. Cylindrique et corrodé, il se rétrécit en diaclase, et aboutit au plafond d'un étroit méandre. Ce méandre, long de 35 mètres, serpente en chicane, relativement exigu, et vient se raccorder au parcours déjà connu dont il constitue un étage inférieur. Au total notre topographie GERSAM réalisée depuis 1977 dans Véronique comprend 2115 mètres en projection horizontale, 588,4 mètres de développement vertical et 2703,4 mètres de développement total. Il faut y rajouter environ 70 mètres de conduits connus mais non levés. Tout cela, rappelons le, avant l'étroiture de l'Accouchement. Nos collègues du MASC, profitant de l’assèchement des voûtes mouillantes de Véronique qui se produisit à l'occasion de la vidange du barrage de Bertrand durant l’été 1998, ont repris après désobstruction des étroitures de la Coulée et de l’Accouchement l'exploration des galeries légendaires que défendait cette dernière. Ils y ont ainsi topographié 453 mètres correspondant aux galeries du Gour du Courant d'Air et des Fakirs explorées le 30 mai 1965 et le 24 janvier 1968 par le duo Roux-Colomer. Le pertuis terminal au niveau duquel la caverne avait été cataloguée "humainement terminée" a ainsi pu être prolongé de 10 mètres par nos collègues. A cette occasion, un diverticule inédit (galerie du Loir) long de 159 mètres est découvert et nos amis topographient un total de 612 mètres après la ci-devant étroiture de l'Accouchement... Sur l'invitation de nos amis du MASC, nous avons repris l'ensemble de nos données pour rédiger un article de synthèse sur Véronique co-signé par nos deux clubs. Cet article devra paraître dans le Bulletin du CDS 34 pour l'année 2000. Nous ne le reprendrons pas ici. Dans cet article? nous tentons de donner une valeur chiffrée précise pour le développement de Véronique, ce qui est un peu délicat puisque nous utilisions dans nos travaux des développements en projection horizontale et verticale assortis du "principe de continuité" alors que le MASC donnait des développements axiaux. Après recoupement des données nous arrivons aux chiffres suivants : a) développement total topographié en projection horizontale = 2650 mètres b) développement total topographié dans l'axe des galeries = 2828 mètres c) développement total (horizontal + vertical) = 3450 mètres. A ces chiffres se rajoutent 120 mètres (en projection horizontale) de conduits estimés et non topographiés (soit: Galerie des Perles h= 10 v= 20 h+v= 30 ; de S3 à la Méduse h= 10; h+v= 10; Réseau latéral de la vire h= 20, h+V=20; Galerie du Plan de Faille h= 30; h+V= 30; Galerie du Loir (MASC) estimés 50. En tenant compte de ces données, le développement total (topo+estimé) de Véronique est donc, selon les différents modes de calcul : 2770 mètres en projection horizontale ; 3590 mètres en développement total (h+v) et 2948 mètres en développement dans l'axe des conduits. L’estimation du développement de la grotte a été compliquée par l’emploi d’un mode de calcul différent suivant les auteurs. Le GERSAM distingue le développement en projection horizontale de celui en projection verticale. Les valeurs annoncées jusqu’à ce jour additionnent les deux projections : deux mille sept cent quatre-vingt treize mètres se décomposant en 2115 mètres en projection horizontale ; 588 mètres en projection verticale plus 90 mètres estimés. Le MASC comptabilise le cheminement axial des conduits sensu stricto (non prise en compte des visées de raccordement et des largeurs de galerie) : Le développement topographié passe à 2217 m + 611 m = 2828 mètres Le développement total de la grotte Véronique s’établit à deux mille neuf cent soixante-huit mètres. Source : * Grotte Véronique > Spéléométrie : www.jfbrun.eu/gersam/vero3.htm
Voûtes mouillantes
La galerie de 71 mètres possède une voûte mouillante à chacune de ses extrémités et un passage bas dans un gour en son milieu. Les deux premiers passages ont été dynamités en 1999 par le MASC et se franchissent dorénavant aisément. La dernière voûte mouillante est encore présente et nécessite toujours une immersion complète pour son franchissement. Au-delà, la grotte est sèche (en été). Développement = 71 mètres. Source : * Grotte Véronique : www.jfbrun.eu/gersam/vero2.htm
Zone d'entrée
La galerie, longue de cent quatre-vingt cinq mètres, comprend deux parties distinctes sur lesquelles se greffent quatre diverticules. Les quatre-vingt douze premiers mètres sont surbaissés et pénibles à parcourir. La direction générale est plein est. A 80 mètres, un puits de quatre mètres court-circuite une étroiture impraticable. Au-delà, la galerie s’élargit et oblique au sud-sud-ouest pour buter sur la première voûte mouillante à – 10 m. A 60 mètres de l’entrée, un diverticule de cinquante-sept mètres, orné de quelques colonnettes, se dirige au sud puis à l’ouest, remonte jusqu’à + 6 m et se termine sur un bouchon proche de la surface. Ce conduit devait constituer un étage supérieur de la galerie d’entrée et aboutir à un second orifice aujourd’hui obstrué. A une centaine de mètres se présentent deux branches : à droite un laminoir doublant la galerie sur 37 mètres ; à gauche un boyau sud-sud-est de 35 mètres, aboutissant à un puits siphonnant obstrué par le sable. Vingt mètres plus loin, la galerie présente un dédoublement latéral de 7 mètres et un conduit très étroit de quarante mètres de direction plein sud remontant à – 5 m. Développement = 390 mètres. Source : * Grotte Véronique : www.jfbrun.eu/gersam/vero2.htm
Zone intermédiaire
Cette partie qui s’arrête à l’étroiture de l’Accouchement est la plus longue et la plus vaste de la grotte. La galerie principale, longue de huit cent quinze mètres, avait fait l’objet d’un levé par le SCM en 1965 qui concorde en tout point avec la topographie réalisée par le GERSAM. A la sortie de la seconde voûte mouillante, une coulée avec une étroiture au sommet débouche dans une haute diaclase érodée dédoublée ponctuellement. Remontant de dix mètres, le passage aboutit après 88 mètres à un carrefour – la salle de la Bouteille – au sol sableux. Sur la droite, la Galerie des Perles débute par un ressaut. Bien concrétionnée, elle se dirige vers le nord sur 178 mètres parallèlement à la galerie d’accès avec un profil ascendant. A trente mètres du départ, un remplissage de calcite a formé deux étroitures sévères. La galerie se dédouble après une coulée remontante et se prolonge sur cinquante mètres jusqu’à une fissure impénétrable très proche de la surface. Présence de racines et d’un trou souffleur… La galerie principale se prolonge plein sud avec quelques ondulations sur 120 mètres jusqu’à un point bas à –6 m pouvant siphonner assez souvent en hiver provoquant l’arrêt du courant d’air. Les dimensions s’agrandissent à trois mètres de section jusqu’à la Méduse – coulée de calcite remontante – à 580 mètres de l’entrée, qui se franchit par la paroi ouest. Au sud-ouest se présente le réseau latéral de la Vire, long de soixante-quinze mètres, qui dès le départ se divise en deux branches : à droite en un tronçon de galerie descendante obstrué par le sable ; au SE en un boyau argileux de 37 mètres avec quelques excentriques remontant jusqu’à une étroiture ; suite reconnue sur vingt mètres. Au sud-est, la galerie principale se poursuit par un cloaque peu engageant dans l’argile, en obliquant vers l’est. Après trente mètres, elle reprend la direction du sud pour buter sur une cheminée de 11,5 m qui s’évite par un boyau de vingt mètres glaiseux. Le boyau débouche dans une galerie de petite dimension qui prolonge la cheminée. La progression est facilitée par la présence de sable. Quatre-vingts mètres plus loin, du côté ouest, une lucarne au ras du sol accède au réseau des Salles Latérales mesurant 265 mètres. Revenant vers le nord-ouest, ce complexe remontant constitue un réseau parallèle concrétionné qui se dirige vers la branche de gauche du réseau latéral de la Vire. Au bout de trente mètres dans la galerie principale, un rideau de calcite barre le passage : l’étroiture de la Coulée. L’obstacle avait été dynamité en 1964 et élargi en 1998. Quelques mètres après, une goulotte remontante amène dans une diaclase débouchant dans la salle des Térébratules (variété de brachiopodes fossiles : coquillages ressemblant aux bivalves que l’on trouve en abondance au bord de la plage avec un pédoncule [pied] en plus) vaste poche de plus de dix mètres de large. Une banquette fortement ascendante conduit à + 22 m. Après la salle démarre la plus belle galerie de la grotte : la galerie R. Roux, constituée par une large diaclase de 3 à 4 mètres de large se dirigeant au sud-est sur cinquante-cinq mètres jusqu’à une barrière de gros blocs. Une escalade de cinq mètres dans les blocs permet d’atteindre le départ de la galerie du Plan de faille. Au-dessus, la diaclase se poursuit jusqu’à une salle supérieure à + 35 m. Longue de cent soixante-dix neuf mètres, cette galerie est composée d’un conduit colmaté en partie par l’argile suivi d’une fissure râpeuse et accidentée qui rejoint la galerie principale à la salle du Sable après un long plan incliné. Elle constitue un raccourci appréciable à la Grande Diaclase pour accéder à la partie terminale. Suite de la galerie Roux, la Grande Diaclase démarre derrière la barrière de blocs. Haute et ponctuellement (très) étroite, la diaclase file rectiligne au sud-est. Elle se transforme en conduite forcée qui oblique à l’est puis au nord pour aboutir à la salle du Sable après une chatière. La galerie J.-R. Temple débute sur la droite à mi-parcours de la partie rectiligne de la Grande Diaclase. Très étroite et orientée plein sud, elle mesure 70 mètres et s’achève sur une voûte mouillante étroite et ventilée. De forme triangulaire, la salle du Sable constitue un des côtés d’un siphon de sable en U avec une étroiture sélective au point bas qui a une fâcheuse tendance à se reboucher lors de son franchissement. L’autre versant est concrétionné et amène devant la redoutable étroiture de l’Accouchement qui marque le terminus de la zone intermédiaire à + 7 m et mille soixante-dix mètres de l’entrée. Développement = 1756 mètres topographiés + 90 mètres estimés. Source : * Grotte Véronique : www.jfbrun.eu/gersam/vero2.htm
Zone terminale
L’étroiture de l’Accouchement est un colmatage de la galerie par une coulée de calcite pariétale. Initialement très délicate à franchir, elle a été élargie au gabarit MASC en 1998. Au-delà, un conduit de petite dimension sinueux et très déchiqueté, véritable cauchemar pour les combinaisons, tantôt diaclase tantôt conduite forcée, s’étire vers le nord-est sur cent trente-quatre mètres. Horizontal dans sa première moitié, il perd seize mètres en altitude aux dépends de deux ressauts de 4 et 6 mètres. Il se termine sur une cheminée colmatée légèrement ventilée. Quinze mètres avant, une lucarne en paroi est de la galerie marque le départ de la galerie de la Salamandre, longue de 238 mètres, orientée est-nord-est. D’abord conduite forcée avec deux gours alimentés par un goutte-à-goutte dont le dernier – le gour du Courant d’air – peut siphonner, la galerie a la même morphologie que la précédente. Deux remontées latérales d’une dizaine de mètres butent sur colmatage argileux. Un méandre serpente à deux reprises en direction de l’est puis du sud. Il se termine sur un pincement « claustrophobique » plein sud, suivi d’un barrage de calcite (coulée) ventilé à + 9 m et 1423 mètres de l’entrée de la grotte. Cette galerie possède deux diverticules : à cent mètres du départ, sur la gauche, deux passages conduisent à une fissure nord-nord-ouest rapidement impénétrable ; 40 mètres avant le terminus, côté gauche, le boyau des Fakirs, très ventilé, s’arrête sur une conduite forcée lilliputienne de quelques mètres (non topographiée) remplie de rebords de gours coupants. La galerie du Loir débute au sommet d’une petite cheminée latérale de cinq mètres, au premier tiers de la galerie de la Salamandre. Quinze mètres plus loin, une belle cheminée se ferme à + 19 m. D’orientation nord-est, la galerie est d’abord remontante et rectiligne jusqu’à un boyau horizontal étroit et boueux de dix mètres. Au-delà, le conduit a été reconnu sur une quarantaine de mètres jusqu’à un rétrécissement ponctuel à élargir. Quinze mètres avant le boyau, au ras du sol, un orifice genre fosse d’aisances donne dans une fissure étroite descendante qui est le prolongement du premier diverticule de la galerie de la Salamandre. Une conduite forcée de soixante-dix mètres, avec un point bas à – 2 m se dirigeant vers le nord-nord-est puis virant à l’est, lui fait suite. Un resserrement ventilé marque le terminus atteint dans cette branche. Vingt mètres avant, au niveau du changement de direction, un tronçon de galerie bute sur un barrage de dalles effondrées derrière lesquelles un « grand » vide est visible… Développement : 611 mètres topographiés + 50 mètres estimés. Source : * Grotte Véronique : www.jfbrun.eu/gersam/vero2.htm
Géologie et hydrologie
La cavité se développe entièrement dans la dolomie du Bathonien. Elle est creusée selon deux axes à peu près également représentés : un axe sud 180 correspondant à la compression pyrénéenne ; un axe sud-est 135 relatif à la distension oligocène. Les formes de corrosion rencontrées sont caractéristiques d’un creusement en régime noyé. Localement, des cannelures et autres surcreusements témoignent d’une ablation vadose postérieure. La présence de courant d’air dans l’ensemble des ramifications terminales indique l’existence de nombreuses liaisons avec des orifices supérieurs situés dans la plaine fermée de la Conque, voire plus à l’est dans le secteur de Montlous. Le plateau du Frouzet qui surmonte la caverne à 200 mètres d’altitude est un replat lié à l’évolution des gorges de l’Hérault, comme le méandre de Valboissière quelques kilomètres en amont. Selon B. Gèze et E. Coulet, ces replats seraient d’anciens lits du fleuve et sont datés traditionnellement – sans preuve décisive – du Villafranchien ou du Günz. Selon les conceptions plus récentes de l’école de P. Ambert, on pourrait considérer ce plateau comme un fond de poljé, ultérieurement suspendu par le creusement des gorges de l’Hérault. Des galeries anciennes remaniées, accessibles par tronçon, serpentent sous sa surface. Dans la zone de Montlous, à la faveur de pertes liées à l’enfouissement d’un torrent temporaire au contact entre le Callovo-Oxfordien glauconieux et le Bathonien, elles ont formé tout un complexe de cavités dont l’aven n° 2 de Montlous est une des plus représentatives et des plus intéressantes quant à une liaison avec la grotte. Source : * Grotte Véronique > Géologie et hydrologie : www.jfbrun.eu/gersam/vero3.htm
Histoire
La grotte est découverte le 16 juillet 1962 par C. Balcet du Spéléo club de Montpellier (SCM) qui la reconnaît jusqu’à la première voûte mouillante le 20 juillet de la même année. Le 28 juillet de l’année suivante, A. Allègre, J. Azéma, A. Colomer, J. Granier, A. Rigaud et R. Roux franchissent trois laisses d’eau avant de s’arrêter devant le siphon de boue. Quatre semaines plus tard, le 23 août 1963, Balcet, J.-M. Cardonnet, Cuvilliers et Roux trouvent l’obstacle à sec et progressent jusqu’à l’étroiture de la Coulée. Le développement est estimé à mille cent mètres. Le 11 septembre, les mêmes plus R. Nourrit visitent en détail les diverticules. Le dynamitage de l’étroiture de la Coulée par Colomer et Roux le 4 août 1964 ouvre l’accès à la suite de la cavité. Les deux anguilles foncent jusqu’au gour du Courant d’air au-delà de la redoutable étroiture de l’Accouchement. La grotte excède les 2000 mètres de développement. Le 30 mai 1965, A. Boyer, Cardonnet, Colomer, H. Paloc et J.-C. Théron reviennent à la charge. Tandis que les deux derniers effectuent le relevé topographique des conduits menant à l’étroiture du Sable, les trois autres dépassent le point connu. Colomer atteint la fissure terminale dans laquelle il s’engage sur quelques mètres. Le développement total est estimé à trois mille mètres. Une ultime sortie mémorable, le 24 janvier 1968, réunit Colomer, Congras et Roux dans l’exploration éprouvante du boyau des Fakirs, trente mètres avant le terminus. Si la cavité est considérée comme « humainement terminée », Colomer note que « la galerie continue aussi étroite mais aérée et franchissable…» Une décennie plus tard, en 1976 et 1977, le GERSAM reprend les explorations et la topographie de la grotte. Les enfants spirituels de R. Roux découvrent la galerie Temple et s’aventurent derrière l’étroiture de l’Accouchement sans y découvrir de prolongements notables. En 1988 et 1989, d’autres incursions permettent de compléter la topographie des galeries intermédiaires. Il [Qui ?] explore un méandre exigu à la base d’un P 10 dans la galerie des Perles en septembre 1993. Le développement jusqu’à l’étroiture de l’Accouchement avoisine trois mille mètres. La partie terminale, vierge de tout relevé, est estimée entre un kilomètre et demi et deux kilomètres. En 1998, quelques anciens Gersamiens séparatistes fondent un nouveau club, le MASC. Ce nouveau club projette doit faire connaître sa naissance par un coup d'éclat, une première fabuleuse. Et quoi de plus mythique, pour un ancien Gersamien, que Véronique ? Profitant de la vidange du barrage durant l’été 1998 et de l'assèchement des voûtes mouillantes qui s'ensuit, le MASC, sans état d'âme, n'hésite pas à élargir les légendaires étroitures de la Coulée et de l’Accouchement... Et accède confortablement au seuil de l'humainement terminé du vieux maître qui nous a quitté l'année précédente pour le pays des premières éternelles. La topographie réduit à 453 mètres le parcours post-accouchement. La fissure terminale est franchie. Arrêt dix mètres plus loin sur un chatière encore plus sévère. Le 11 septembre 1998, il découvre la première partie de la galerie du Loir qui reçoit la visite d’une spéléo (première féminine post-Accouchement ?). Cinquante mètres sont rajoutés six jours plus tard. Le 26 septembre, au retour du relevé topographique de cette première « grande » première "Masquienne" où la seconde partie de la galerie du Loir est explorée, trois Masquiens – G. Baldy, B. Coupvent et P. Géa – se retrouvent bloqués derrière les voûtes mouillantes par une brusque crue du fleuve. Ils ressortent en plongée trente heures plus tard grâce à l’intervention du Spéléo Secours de l’Hérault, et auront ainsi l'honneur d'accéder à la célébrité dans les pages du Midi Libre. La facétieuse et reptatoire Véronique s'était vengée de l'usage immodéré de la dynamite que ces nouveaux prétendants, pour accéder à ses faveurs, avaient cru bon devoir faire dans ses plus légendaires pertuis. Source : * Grotte Véronique > Historique : www.jfbrun.eu/gersam/veronique.htm
Commentaires
Bibliographie
Anonyme, 1976-77, Compte-rendu d’activités du GERSAM en 1976, Bull. F. S. H., 6, p. 17 Anonyme, 1978, Compte-rendu d’activités du GERSAM en 1977 et 1978, Bull. F. S. H., 7, p. 76 Anonyme, 1978-79-80, Bull. du GERSAM, 8 BALCET C.,1981, Au cœur de l’Hérault, Bull. Ronéotypé, tome 1 BALCET M.-C., 1964-65, Compte-rendu des activités du Spéléo-Club de Montpellier et des groupes affiliés de Saint-Martin-de-Londres, Aniane, Bull. du SCM BRUN J.-F., 1976, Principales découvertes 1968-75 dans l’Hérault, l’Aveyron et le Gard, Spelunca, 2, pp. 78-80 BRUN J.-F., 1980, Principales découvertes 1976, 1977, 1978 dans l’Hérault, l’Aveyron et le Gard, Spelunca, 1, pp. 30-31 BRUN J.-F., 1981, Le point sur les explorations de la grotte Véronique, Bull. du GERSAM, 8, pp. 20-21 BRUN J.-F., CAPUS G., COLOMINA J.-M., ROUX M., 1975, Compte-rendu sommaire des explorations effectuées par les différentes sections du club en 1975, Bull. F. S. H., 5, p. 40 Brun JF et Géa P. La grotte Véronique. Bull Féd Spéléo Hérault CDS 34 (2000) (à paraître). BRUN J.-F., MICHAVILA J.-C., PALOC J.-P., 1986, Les massifs karstiques de la région de Montpellier, Spelunca, 22, pp. 29-33 CANDIE J.-C., CASSANAS H., DUBOIS P.,1967-68, Bull. SCAL CHABERT Claude, 1981, Les grandes cavités françaises, F. F. S., p. 68 DUREPAIRE P., 1985, Inventaire et étude géologique, hydrologique et géomorphologique détaillés des cavités naturelles du bassin d’alimentation de la source du Lez, Hérault, Mém. CERGH n° 25, CERGA, USTL, Montpellier, 2 tomes GALERA J.-L., 1983, Grottes et avens de la Montagne de la Sellette, Explokarst, 1, CLPA éd. PALOC H., 1967, Carte hydrogéologique de la France : région karstique Nord-Montpelliéraine, notice explicative, Mémoire BRGM, 50 PALOC H., 1972, Carte hydrogéologique de la région des Grands Causses, notice explicative, CERH Atlas hydrogéologique du Languedoc SCM, 1964, Prise de date, Spelunca, 4, p. 38 SCM, 1966, Activités 1965, Spelunca, 6, pp. 61-62 WEBSITE du MASC : www.multimania.com/mascspeleo/page8.html WEBSITE des grandes cavités de la planète (qui répertorie Veronique au 977e rang des cavités mondiales à la date du 19 novembre 2000 créditée de 4300 m) : www-sop.inria.fr/agos-sophia/sis/DB/world.bylength… Source : * Grotte Véronique > Bibliographie : www.jfbrun.eu/gersam/vero3.htm
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
1.1 | Alibert n°1 (Évent d') | 370 | 7 |
1.6 | Frouzet (Aven-grotte du) | 10 | |
1.9 | Tombe du Soldat (Exsurgence de la) | 0 | |
2.1 | Agast (Aven de l') | 5 | 5 |
2.2 | Deux Chinois (Aven-grotte des) [2 Chinois] | 20 | 5 |
2.4 | Pontières (Aven de) | 90 | 51 |
2.4 | Pontières n°2 (Aven de) [Pontieres] | 12 | 8 |
2.5 | Pontières n°3 (Aven de) [Pontieres] | 22 | 22 |
2.5 | Paillas (Évent de) |
Perspectives
La poursuite des travaux reste assujettie au niveau d’eau de la dernière voûte mouillante restante. Il faut soit attendre les périodes d’étiage extrême de l’Hérault ou de vidange du barrage de Bertrand avec tous les aléas associés (voir secours de 1998) soit éliminer l’obstacle. C’est la seconde solution que le MASC aurait choisie. Solution considérée par les anciens « Rouxistes » comme franchement iconoclaste, voire sacrilège ; ces obstacles étant mythiques et faisant partie intégrante de la légende. Source : * Grotte Véronique > Perspectives : : www.jfbrun.eu/gersam/vero3.htm
BTH (08/02/2025)