CP21 (Gouffre)
46.114150,6.791683
Location
Le digramme "CP" indique une entrée de cavité située dans le secteur de la "Combe aux Puaires" sur le massif du Folly. Source : Xavier Robert (Groupe spéléo Vulcain), 2010 -2015, "Synthèse topographique des réseaux spéléologiques du Folly (Samoëns, 74)" : isterre.fr/IMG/pdf/samoens-map-ign_min2.pdf
Petite entrée dans l'herbe au milieu de la combe. Le CP 21 s'ouvre à 1940 mètres d'altitude, au milieu de la combe que domine le CP 1 et à 50 mètres du "gouffre Glacier". Source : Xavier Robert (Groupe spéléo Vulcain), 2010 -2015, "Synthèse topographique des réseaux spéléologiques du Folly (Samoëns, 74)" : isterre.fr/IMG/pdf/samoens-map-ign_min2.pdf
Description
Description sommaire
Après un ressaut ébouleux d'où l'on peut déjà entendre cascader un actif, on descend un P7 suivi d'une pente inclinée à 60° menant au sommet d'un P13 arrosé. En bas, on peut apercevoir l'amont de la faille mais très vite il devient impénétrable. Une série de ressauts dans le méandre nous permet d'arriver à la base d'un P10 (-58 m), départ d'un méandre d'une vingtaine de mètres assez étroit. Au bout de celui-ci un P18 nous permet de revenir dans l'axe de la combe. Un petit méandre mène à un P4 où il est nécessaire de poser une main courante pour éviter l'actif. On descend ensuite un P15, un P6 et un R3 ; on s'engage alors dans un nouveau méandre assez fatiguant car entrecoupé de ressauts glissants. Il faut franchir une banquette étroite avant de descendre un P5 et après 6 mètres de méandre on descend dans le surcreusement (R4 et R3). On est alors en haut d'un puits incliné au bout duquel démarre un P44 fractionné trois fois pour éviter l'eau, mais arrosé dans les dix derniers mètres. On retrouve alors l'axe privilégié de la faille (317 degrés) où un méandre de 5 mètres de long débouche, après un passage étroit au niveau de l'eau, dans un P11 de 3 mètres de diamètre. Le puits suivant, creusé dans la couche d'Hauterivien, revient sous le P44. Un passage étroit donne sur une désescalade de 3 mètres. A -204m, on touche le fond de la faille occupée par une mare. Une étroiture à dynamiter permet d'entrevoir un ressaut de 3 mètres toujours dans le même axe (317°) d’où sort le courant d'air. Un léger courant d’air semble provenir du fond à -204 m, mais la majeur partie vient d’une lucarne au milieu du P44 vers -170 m. Cette lucarne amène à un joli P17 fossile. A sa base, un ressaut de 5 mtres mène à un méandre étroit et glaiseux. Au bout d’environ 80 mètres, le courant d’air se perd dans un boyau impénétrable à élargir à l'explosif. Le méandre principal continue mais il est défendu par des étroitures en chicanes sélectives. Quelques mètres plus loin, il s’agrandit enfin pour devenir très confortable jusqu’à atteindre un mètre de large par deux de haut. Une ultime étroiture défend l’accès à un ressaut glaiseux dont la base est entièrement occupée par un siphon, au point bas de la cavité, à -235 m.
Géologie
Le gouffre s'ouvre dans le Sénonien, puis se développe dans l'Urgonien qui est complètement traversé au deuxième P11 (-190 m) où l'on atteint l'Hauterivien. Le CP21 est formé au dépend d'une faille dont l'axe privilégié est 317 degrés (130). Cette faille, observée en surface et remontée sur une centaine de mètres, est perpendiculaire à l'axe du synclinal et draine ainsi de nombreux trous à neige. De plus, grâce à sa position au centre de la combe, il collecte très vite les eaux de ruissellement. Ainsi dès la cote -30 m, un actif important gronde au fond du méandre, donnant au gouffre une ambiance angoissante. Si en crue, il peut atteindre 40 l/s, il est quasiment inexistant à l'étiage. On suit l'actif jusqu'au fond de la cavité où il s'enfonce dans la couche d'Hauterivien.
Documents
Bibliography 04/08/2014- Echo des Vulcains n°44, 46, 51, 62
Commentaires
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
0.1 | CP01 [CP1] | 80 | 60 |
0.1 | CP24A [CP24a] | 68 | 51 |
0.2 | CP24B [CP24b] | 68 | 51 |
0.2 | CP19 | 8404 | 372 |
0.2 | CP54 | 4 | 4 |
0.2 | CP19b | 8404 | 372 |
0.2 | CP12 | 8404 | 372 |
0.2 | CP32 | 364 | 88 |
0.2 | CP62 | 93 | 46 |
Appréciations et perspectives
Le courant d’air provient essentiellement de la branche fossile. Son importance est suffisamment motivante pour entreprendre une désobstruction mais les nombreuses étroitures de la cavité rendent cette tâche difficile, d'autant plus que l'équipement actuel est loin d'être confortable (mono points, spits dans les étroitures,...). Malgré tout, le CP21 reste une cavité magnifique avec de superbes puits. Il est le quatrième trou du massif par sa profondeur, après le Jean Bernard, le réseau de la Combe aux Puaires et le LP9. Il faut reprendre l'exploration de cette cavité : 1) déséquiper les vielles cordes, 2) rééquiper correctement en recalibrant toutes les étroitures 3) travailler l'étroiture avec le fort courant d'air.
GS Vulcains (04/08/2014)