Cirque (Grotte du)
43.351380,2.457610
Location
Sur la D 112, entre Villeneuve-Minervois et Cabrespine, s'arrêter près du pont sur le Rémol. Suivre la route sur 300 mètres avant de prendre à gauche un chemin de vigne bétonné au départ. Se rendre à l'extrémité de la vigne la plus haute et emprunter un vague sentier remontant le long du talweg de gauche en direction du sommet du Roc d'Agnel. 70 mètres environ au-dessus de la dernière vigne, contourner une petite falaise de 4.5 mètres par la droite avant de revenir à gauche pour atteindre l'entrée de la grotte entourée de jeunes chênes.
Description
Description détaillée (début)
Une courte chatière subverticale accède à une petite poche d'éboulis suivie d'un boyau horizontal de 25 mètres devenant progressivement boueux. Un passage à la verticale entre des blocs permet de parcourir un tronçon de galerie au bas d'une coulée de quatre mètres. La salle des Puits se présente après un coude. Son sol est constitué d'un énorme monticule de glaise dure. Au fond de la salle, une grande coulée stalagmitique remonte de 8 mètres et se termine sur une diaclase impénétrable. Une galerie spacieuse et joliment concrétionnée, orientée N-S, donne, après une coulée, dans la galerie du Mondmilch qui se parcourt à quatre pattes. Cette galerie est doublée par un conduit parallèle qui débute avant la coulée. Au début de la galerie, en contrebas à gauche, une grosse flaque se mondmilch est suivie d'une courte galerie qui se pince. A l'extrémité de la galerie se trouve l'accès au réseau des Ailes de Papillons, entre 2 lames sur la gauche. Un peu plus loin, un trou de 3m x 1m et profond de 1 mètre perfore le plancher. Il donne dans un laminoir de 10 mètres qui s'achève sur un ressaut. A sa base, une cheminée se présente à droite, puis un petit départ suivi d'un P 5 à gauche. 20 mètres plus loin, la galerie se poursuit en faisant de nombreux zigzags jusqu'à une remontée où une échelle facilite l'ascension. Au sommet, se présentent, au même niveau, une chatière dynamitée quelquefois très ventilée ; en hauteur, l'accès à la salle des Lames ; à droite une lucarne donnant sur la suite de la galerie. Sur 30 mètres, le chemin se fait entre une lame verticale et la paroi de droite soit directement sur la lame. Une descente abrupte (échelle recommandée) arrive dans la galerie terminale qui renferme quelques petits départs insignifiants. Après un gour, la galerie se transforme en conduite forcée qui bute, 20 mètres plus loin, sur un méga colmatage composé d'alternances de planchers stalagmitiques et de cailloutis glaiseux à -11. Face au gour, sur la droite, un petit passage étroit débouche sur un lac boueux de cinq mètres de long qui se prolonge, derrière un point bas au ras de l'eau, par une remontée de 7 mètres à gauche et une fissure impénétrable à droite. - RESEAU DES PUITS - L'accès se trouve entre deux lames sur le côté sud de la salle des Puits. Un passage incliné d'une quinzaine de mètres amène au sommet d'un P 8. A sa base, derrière une étroiture ponctuelle, un conduit descendant à 35° se termine sur un ressaut de 2-3 mètres après un coude à 180°. Le ressaut forme le haut du 2ème puits, profond de 12 mètres, qui est colmaté par un éboulis à -36, point bas de la grotte. Dans le premier tiers du passage incliné d'entrée, une galerie horizontale en méandre sur diaclase, longue de trente mètres, s'achève à -8 sur un petit boyau vite impénétrable après un effondrement de 1.5 mètres. - GALERIES DES TRIANGLES CREUX - Le départ se fait en enjambant trois lames parallèles à 5-6 mètres du sol de la salle des Puits. Orientés N-S, ce diverticule est fortement concrétionné : fistuleuses et surtout excentriques y abondent. La pente devient nulle après une boîte à lettres (triangles creux à 20 centimètres du sol sur la droite) tandis que les concrétions deviennent mortes et qu'apparaissent des racines. Le diverticule se pince définitivement après plusieurs passages étroits à +3, point haut de la cavité. Sur la droite, un puits de 5 mètres étroit possède deux départs impénétrables. A suivre ci-dessous
Description détaillée (suite et fin)
- RESEAU DES AILES DE PAPILLONS - Il débute, à l'extrémité de la galerie du Mondmilch, par une diaclase remontante qui se transforme en cheminée en roche nue au bout de 4 mètres. Au sommet, une chatière donne après quelques mètres dans une petit salle de 3m x 6m dont le sol est constitué de lames et de piliers rocheux. Sur la gauche, une coulée suivie d'un ressaut de 2 mètres amène au sommet d'un P 9. A la base du puits, vers le S-SE, débute au ras du sol un conduit ouvert à l'explosif de 10 mètres de long. Après un ressaut, il descend de 3-4 mètres. Ce passage, quelquefois bien ventilé, est certainement en relation avec une suite intéressante. A l'opposé de ce conduit, une série de coulées aboutit à un ressaut de 2 mètres tapissé de concrétions. Une chatière glaiseuse débouche dans la salle terminale, vaguement circulaire, constituée d'une succession de petits ressauts recouverts d'argile rouge.
Documents
[Fiche] Cirque page 1 03/03/2019[Fiche] Cirque page 2 03/03/2019
[Fiche] Cirque page 3 03/03/2019
Bibliography 01/10/2013
- Daniel GILLES : La grotte du Cirque, Lon Bramavenc n° 13, mai 1992 pp 95 à 100
Histoire
L'entrée, petit effondrement à la base des dalles calcaires du Roc d'Agnel, est découverte le 24 avril 1983 par D. Mas qui l'ouvre trois jours plus tard et arrive dans une petite poche complètement bouchée. Six ans plus tard, le 23 juillet 1989, un courant d'air est repéré par A. Capdeville et l'inventeur. Le week-end suivant (29-30 juillet), l'équipe composée des deux comparses et de H. Guilhem commence à désobstruer le boyau d'entrée. Celui-ci est vaincu après trois sorties le 06/08 par D. Mas venu seul poursuivre le travail. La cavité est explorée le 12/08 par les trois désobstructeurs qui s'arrêtent devant le P 6 dans le réseau des Papillons et au sommet de la dernière verticale du réseau des Puits. Ces deux obstacles sont descendus le lendemain par les mêmes et A. Coste. A partir du 15/08 commence une longue série de dynamitages du trou souffleur du réseau des Ailes de Papillons qui est presque entièrement réalisée par D. Mas seul. Il abandonne les travaux le 10/09 après 12 séances de tir.
Commentaires
Cavités proche
| Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
|---|---|---|---|
| 0.0 | R 28 | 3 | 0 |
| 0.0 | R 12 | 6 | 0 |
| 0.0 | R 13 | 10 | 4 |
| 0.1 | Oui-Mais (Grotte du) | 253 | 45 |
| 0.1 | R 19 | 7 | 0 |
| 0.1 | R 20 | 20 | 11 |
| 0.1 | R 27 | 1 | 1 |
| 0.1 | R 26 | ||
| 0.2 | R 10 | 3 | 1 |
Avertissement et géologie
Avertissement : Le parcours de la galerie principale nécessite un bout de corde (main courante) pour la coulée de 4 mètres à la sortie du boyau d'entrée, ainsi que deux échelles de 10 mètres pour les deux ressauts situés dans le dernier tiers de la grotte. Le réseau des Puits réclame à être équipé à nouveau suite à la corrosion très rapide des spits en place. Géologie : La grotte se développe dans des calcaires à patine blanche du Dévonien inférieur. Les galeries empruntent en majeure partie les fractures N-S héritées de la tectonique cassante tardi-hercynienne, à peu de distance de la faille du Roc d'Agnel de même direction. Toutes les diaclases de direction NE-SO sont entièrement remplies de feuillets plus ou moins calcifiés et siliceux qui se présentent en relief après la dissolution de la roche encaissante par la corrosion Karstologie : Le niveau moyen de la galerie principale correspond avec un petit décalage à celui du réseau III de la grotte de Trassanel. C'est ainsi la représentation la plus orientale de ce niveau connue à ce jour (1992) sous le flanc sud du synclinal de Cabrespine.
Cds 11 (01/10/2013)