Viala (Grotte du)

Saint-Pierre-des-Champs (Aude - FR)
43.047213,2.586692
Longueur 170m Profondeur 11m
Grottocenter / carte

Location

La cavité se situe à environ 2.5 km de St Pierre des Champs, en direction de Saint Martin des Puits. - Elle s'ouvre en bordure de la route départementale N° 212, 200m après un ponceau, sur la gauche, au-dessus d'un mur de soutènement qui empêche l'eau d'envahir la route, lorsque la cavité fonctionne en résurgence. Cds 11 - 25/09/2013

Description

Cds 11 - 25/09/2013

La cavité s’ouvre par un porche étroit au-dessus de la route départementale. - Elle débute par une galerie basse, en forme de laminoir, descendante et au sol graveleux. - Après une première étroiture, l’élargissement est de courte durée, il faut franchir un laminoir très étroit (maintenant élargi) qui mène dans la galerie plein Sud. - D’abord exiguës, les dimensions s’amplifient un peu, et, après quelques coudes, un carrefour conduit rapidement aux deux siphons par deux galeries descendantes, celle vers le Sud, au sol sablonneux, et celle vers l’Ouest, au sol surcreusé. -

Documents

[Article] Viala page 1 17/03/2019
[Article] Viala page 2 17/03/2019
[Article] Viala page 3 17/03/2019
[Article] Viala page 4 17/03/2019
[Article] Viala page 5 17/03/2019
[Fiche] Viala 17/03/2019
[Fiche] Viala page 2 17/03/2019
[Fiche] Viala page 3 17/03/2019
Bibliography 25/09/2013
  • - BARBAZA M. - 1979 - L'Aude Préhistorique, pp 105-106. Atacina n°9 Gabelle Carcassonne - - GUILAINE J. - 1971 - Résultats des fouille réalisées en Août 1971 aux Chambres d'Alaric. in 'Cahiers Ligures de Préhistoire et d'Archéologie' n°20 - - AYME R

Histoire

Au mois de mai 1990, François Montoya, qui était passé des dizaines de fois sur la route de St Pierre des Champs, s’arrêta pour examiner ce mur de soutènement. - Si de l’eau sortait par là, il y avait peut-être des galeries. Le passage était étroit, de toute évidence, personne n’était encore passé. Avec Michel Montoya, ils désobstruent l’entrée et découvrent une galerie en conduite forcée, entrecoupée de laminoirs et de quelques étroitures, se terminant sur deux siphons. C’est au mois de mars 1992 qu’Alain Martinez fait la topographie. - Cds 11 - 25/09/2013

Commentaires

La grotte du VIALA se développe dans des marnes calcaires des Molasses de Carcassonne, terrains tertiaires datant du Cuisien. Ce sont les mêmes roches que celles du Plateau de Lacamp et il s’agit là d’une nouvelle cavité s’étant creusée dans ces formations. - Cela ne fait que confirmer d’intérêt de ces terrains dans la karstologie régionale. La grotte est creusée dans le pendage, en interstrate, la fissuration est peu visible. - Sur le plan morphologique, on observe de belles formes de galeries, une fois franchi le laminoir d’entrée. Les galeries sont calibrées (bien qu’assez petites), des coups de gouge et des cupules sont visibles, les dépôts peu fréquents : sable et boue. - On remarque même une petite curiosité dans la galerie après le laminoir : de petites marmites de géant se sont formées dans le sol constitué d’argile durcie. - Le côté hydrologique était pour nous un e énigme que nous pensions éclaircir par un pompage. Celui-ci ayant échoué, le mystère demeure entier. -

Cds 11 (25/09/2013)

Pompage : - Les siphons n’étant pas bien grands, il était logique qu’après un rapide pompage, le VIALA livrerait ses secrets. Il a donc été décidé d’attendre le mois d’Août afin que les eaux soient au plus bas, mais seul François était libre à ce moment là. Il a fait appel aux copains pour que le pompage « ne tombe pas à l’eau » : c’est grâce à Christophe Bès et Marie Guérard (SCM) et Olivier NOLLEVALLE (MJCN), que le pompage a pu avoir lieu les 9, 10 et 11 Août 1993. - Le lundi soir, François, Stoche et Olivier campent sur place, après avoir installé une partie du matériel (téléphone, petite pompe et 4 tuyaux). Ils remarquent déjà la présence de gaz carbonique, pour le moment supportable. - Le lendemain ils sont rejoints par marie, et finissent l’installation des lignes électriques. Il y a toujours la présence de gaz carbonique, cela devient gênant et il faut abandonner les acétos. - Peu avant midi, la pompe est branchée, l’eau met deux minutes pour sortir avec un débit de 4 litres/s environ. Le niveau baisse sensiblement au début puis ne vari pratiquement plus. - Au bout de 3 heures, l’équipe décide de changer la pompe et de la remplacer par un plus grosse. La teneur en gaz carbonique a encore augmenté et la tâche devient délicate. - Au bout d’1h 30 de travail, la deuxième pompe démarre , le débit est plus important (8 l/s environ), la baisse plus sensible. - A 18h, le niveau a baissé de 10 cm environ. On décide de faire des tours de garde pour amenuiser le moins possible l’oxygène du trou. Vers 22h 30, le niveau n’a pratiquement pas bougé. Tout le monde est d’accord pour se reposer quelques heures. Chacun tente donc de s’endormir au bord de la route avec le groupe pour berceuse. François et olivier formeront la prochaine équipe : début prévu à 3h du matin. - 2h 30 : l’ampoule qui éclaire en surface se met à clignoter bizarrement. - Réveil glauque et en catastrophe, le groupe électrogène tousse et crachote, l’eau ne sort plus du tuyau. Que se passe-t-il ? Un coup d’oreille à l’interphone nous laisse perplexes : un bruit bizarre d’aspiration de liquide non identifié monte au haut parleur. On dirait que la pompe n’aspire plus d’eau. Le siphon s’est-il désamorcé ? - Olivier et François s’équipent en quatrième vitesse et foncent dans le trou. - Le groupe s’est éteint. Les deux compères reviennent et annoncent que le siphon est toujours plein, par contre l’atmosphère s’est assainie. Mystère. - On essaye de rallumer le groupe en vain. Ce n’est qu’à 3h 15 que le groupe consent enfin à repartir et la pompe démarre. 1mn 30 après, l’eau s’écoule à nouveau au bout du tuyau. - 1h plus tard, Stoche rentre dans le trou pour aller surveiller la pompe. Effectivement l’air paraît plus respirable et plus frais, mais le siphon, lui, n’a pas bougé. Il s’enroule dans sa couverture de survie et tente de se reposer. - A 8h le niveau n’a toujours pas baissé. L’équipe décide d’arrêter l’opération. - Le groupe est stoppé et tout le matériel est sorti et rangé, dans la déception et le doute. - - Le pompage ayant échoué, l’hydrologie du Viala restera un mystère , Mais cet échec demande à être analysé : d’abord, aucun écoulement n’est visible dans la cavité, ni à l’extérieur (prospection sur les rives de l’Orbieu) , ensuite un simple calcul effectué avec le temps de pompage et le débit des pompes nous montre que l’on a sorti 490 m3 d’eau de la cavité (!!!) sans que le niveau du siphon baisse significativement. - La conclusion logique est que ce plan d’eau est en fait alimenté en amont, amis il n’est pas exclu qu’il y ait un important volume d’eau, car la remontée n’est pas très rapide. - L’alimentation peut venir de pertes de l’Orbieu ou du Massif sus jacent qui peut se comporter en Massif Karstique. - Un pompage avec des moyens supérieurs difficile pour des raisons techniques et de sécurité. Une plongée bien préparée pourrait par contre apporter d’utiles renseignements. - - Plongée du 19 Septembre 1993 - Pour réaliser cette plongée, François Montoy

Cds 11 (25/09/2013)

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
2.7Faucheur (Trou du)31016
5.2Sou n°2 (Grotte du)110
5.2Sou n°4 (Grotte du)200
5.4Sou n°1 (Grotte du)104
5.8Bolot (Trou du) [M2]1406
5.8Madourneille (Grotte de la)165059
5.9VTT (Le)182
6.0Moulin (Grotte du)
6.5CB 552