Roc d'Arène n°1 (Igue du)

Description générale

CDS 46 - 02/03/2014

Signalé par des chasseurs désespérés de ne jamais voir, après gazage, ressortir les renards, le terrier donnant accès à cette igue, a été agrandi. Sa position est intéressante car le gouffre du Roc d'Arène est situé a priori sur le cheminement de l'Ouysse souterraine et en aval des Vitarelles. Après une galerie étroite de 15 mètres environ, se développant parallèlement à la ligne de pente, une désobstruction au marteau-burin a été pratiquée au niveau d'une fissure où circule un irrégulier mais parfois violent courant d'air. La lucarne ainsi créée conduit à un premier puits (P7) garni çà et là de touffes de radicelles noires. Descente du P7 depuis la lucarne. En bas, après avoir dégagé de grandes dalles, nous avons pu accéder à un nouveau puits qui, 3 mètres en dessous, était obstrué par un éboulis de gros cailloux. A ce niveau, de vastes surfaces d'effondrement (5 m x 15 m environ) pentues sont déjà visibles mais quasiment impénétrables. Bien que l'on soit à moins 15 mètres, des radicelles transpercent encore les coulées stalagmitiques. Il faut préciser que ces dernières sont très fracturées. Après plusieurs séances de désobstruction toujours écologique du P14 (Nous y avons tout de même préservé une belle étroiture verticale à la cote -25), nous avons pu nous faufiler entre 2 strates chaotiques et accéder à un puits parallèle très corrodé et colmaté par des blocs. Malgré une désobstruction infructueuse, une possibilité de continuation par le bas existe à ce niveau.. . En suivant les strates, nous continuons par un "ramping" entre des dalles plus ou moins stables jusqu'à atteindre la salle du "Con-casseur" dont le nom est dû à l'odeur caractéristique qui y règne : celle de la pierre fraîchement broyée... Cette salle d'effondrement présente un pendage latéral marqué (20 à 300 environ) et est encombrée de dalles. Sur le bord, un passage entre des blocs permet d'accéder à une vaste salle : celle des Renards. Leur présence y est trahie par de nombreuses déjections ; nous y avons même trouvé une tique adulte, parasite de ces animaux. Ces petits carnassiers y accèdent par un cheminement non repéré qui doit être à l'origine des courants d'air perceptibles çà et là. Dans la salle des Renards : Au milieu de la salle, un P8 s'est développé au niveau d'un faible écoulement. Par contre, sur le bord ouest de la salle, les puits plus ou moins chaotiques rencontrés ont été créés par des mouvements du sol dans une zone où la présence de calcaires marneux noirs est relevée. A noter aussi, un vaste cône d'éboulis très pentu (environ 450) en castine grossière vers le milieu de la salle. De par la situation de cette igue, il existe peut-être une possibilité d'accéder à la rivière qui a donné naissance à ces effondrements et à cette méga-doline... Mais avant d'entreprendre tout travail, l'avis d'un géologue nous paraît nécessaire. Avis aux amateurs...

CDS 46 - 02/03/2014