Martinet (Exsurgence du)
44.541219,1.302641
Location
Emprunter la D15 à partir de Catus, en direction de St. Médard-Catus. 700m environ avant d'arriver à St. Médard, on trouve sur la droite un ancien dépôt de gravier qui peut servir de parking. Revenir à pied vers Catus. Sur la gauche, avant d'arriver à une maisonnette située à votre droite, on repère une allée dans les buis, se dirigeant droit vers la falaise. L'emprunter, elle mène directement après la descente aisée de quelques marches, à l'exsurgence temporaire du Martinet.
Description
Les proportions de l'entrée sont les plus modeste de l'ensemble de la cavité (2mX0,50111 de hauteur). De là, un conduit - très érodé et habituellement noyé, long d'une vingtaine de mètres, creusé au dépens d'un ,loint de stratification, amène a une diaclase de petite dimensions, profondément enngy4e. Seuls, les plongeurs ont par-, courus ce conduit. Juste avant ce passage sur la gauche, une courte escalade de 2,50m environ amène à une galerie plus spa-cieuse, semblant être parllèllè au conduit noyé. Cette galerie longue d'environ 90m est entièrement occupéesur 9m de long par un lac pofond communi-quant avec le siphon. (Confirr !nation P. Laureau). L'ensOmblè de cette zone (sauf le lac) èst situé plus haut que le reste de la cavité. C'est donc le fossile mais lors des crues, ce passage est encore emprunté par les eaux. Lorsque pelles-ci reviennent peu-à-peu à un niveau normal, elles décantent doucement dans cette galerie semil-fossile comme l'atteste l'argile déposée sur les parois et sur le sol. C'est au sortir de ce conduit remarquable que l'on rencontre juste en face avec une brusque déclivité, la galerie menant au siphon exploré deux fois par les plongeurs. Sur la gauche, juste avant ce passage, nous trouvons une belle galerie qui se développe sur 250m environ avec une largeur moyenne de 5m, pour une hauteur moyenne de 6 à 8m. Le sol est rocheux, l'érosion intense. Des blocs de boutes tailles gisent çà et là, soumis eux aussi à l'érosion intense. Les marmites sont nombreuses. De place en place, dans les recoins, on repère des plages de sable fin. Nous sommes bien dans une rivière souterraine temporaire. A 60m environ du croisement, un énorme éboulis barre totalement la galerie. Le passaàe subsiste au sommet de cet annoncellement de rochers presque au plafond. On redescénd de l'autre côté, la galerie, reprend ses proportions initiales.:..Une.. vingtaine dé:illiti.eà:pIulen1.1è plafond s'abaisse à environ deux mètres du sol et ce:Sur-30M de long. La largeur moyenne 'reste la même. A noter les importantes quantitést de sable qui constituent le sol. A 18 'e suite de ce passage, le plafond s'élève à 10m de hauteur. La galerie garde les même proportions. Sur la gauche, une cheminée remonte d'une quinzaine de ertres. Arrêt sur obstruction stalagmitique. On revient dans la galerie traversée en diagonale par le ruisseau sur 15m environ. Il apparait à travers la blocaille et disparait de la même façon. On ne peut donc le parcourir ni en amont, ni en aval. C'est bien dommage car il est situé non loin de la trémie terminale qu'il doit schunter sans aucun problème.... Après le ruisseau, la progression s'effectue sur un annoncellement de blocs. On remonte ainsi jusqu'à l'énorme trémie large de 7m, haute de plusieurs mètres. Elle met un terme à cette étonnante galerie. Les différents conduits secondaires situés paroi de droite, dans le sens de la progression, sont souvent des conduites forcées très cupulées. Ils ont la même déclivité. Les plus longs ne dépassent pas 25m. Tous butent sur un plan d'eau profond Des conduits noyés se développent certainement sur des distances considérables. Quelques concrétions dans la Grande Galerie (Exsurgence du Martinet) Il est à nûtt.r qu'il n'y a probablement aucun rapport avec le Vert situé non I 'n car la surface du plan d'eau se trouve bien au-dessous de ce e de la rivière. Le volume d'eau emmagasiné semble énorme. L conduits de gauche sont d'anciennes conduites forcées qui sont soumises à un intense remplissage. Le plus long ne dépasse pas lnm et ne présente aucun intérêt. RENSEIGNEMENTS TOPOGRAPHIQUES : * Topographie effectuée le 2/11/81. * Développement total topographié : 360m. * Développement cheminement principal : 320m. * Développement total estimé : 525m. * Nombre de visées : 39. * Visée moyenne : 9,23m.
Hydrologie - Géologie
Comme souvent autour de Catus et aussi quelquefois sur le département, nous sommes en présence d'un calcaire argileux. La cavité s'est formée dans le Portlandien qui a ici une assise sur le kimméridgien. La grotte s'est creusée surtout au détriment d'un joint de stratification qui recoupe de temps à autre quelques diaclases pour forer de vastes cheminées. Les diaclases ont la même orientation. Les tronçons de galerie formés à leurs détriments sont parallèlles. L'orientation générale est néanmoins la même, c'est-à-dire N.O. Le bassin d'alimentation semble différent de celui de Graudène situé pourtant à proximité. Nous avons repéré quelques vallées sèches remontant très haut sur le plateau, et se dirigeant vers les Arques. L'aboutissement de celles-ci vient confluer avec la vallée du Vert à Font-Vincent, situé à 125m à vol d'oiseau, de l'exsurgence du Martinet. De plus, après prospection, surtout aux alentours de Tourniac. Il existe également des cavités absorbantes telles que l'Igue de Frau, l'Igue du château de Crabilliers, la faille de Gizard etc... Vu l'importance du conduit principal creusé semble-t-il en régime noyé (galerie syngénétique) et l'importance considérable du bassin d'alimentation (plusieurs km 2), nous pouvons penser à un réseau très important. Font-Vincent fait-elle partie de ce réseau ?.., Quoi qu'il en soit, lors des crues exeptionnelles de la mi-décembre, l'exsurgence du Martinet avait un débit moyen estimé à 8001/s.
Documents
martinet coupe 01/03/2014martinet plan 01/03/2014
Histoire
Il semble que l'émergence fut plongée deux fois au cours des dix dernières années. Le siphon d'entree fut exploré en plongée autour des années 72, par le C.R.S.A. Puis le 31/8/79, par J.L Maury, M. Verlhac, P. Laureau qui explorent 250m de galeries sans toutefois inventorier totalement la cavité. Le 31 octobre, B. Blon de l'A.S Figeac et J. Magdalaine installent une pompe électrique dans la vasque d'entrée. La pompe est alimentée par un puissant groupe électrogéne placé en surface. L'eau baisse très régulièrement. En 3h30mn de pompage, l'eau a baisé de 1,20m. La voûte est ainsi partiellement degagée. Quelle n'est pas notre surprise d'apercevoir, accroché à une saillie de la voûte, un fil d'Ariane. Nous ignorions que l'émergence avait été plongée et notre déconvenue fut grande. Néanmoins, nous revenons à la charge le lendemain avec une nouvelle pompe et trois collègues qui viennent nous prêter main forte. (J. Farnault de l'A.S. Figeac, D. Salgues du S.C. Paris et J.P. Perrin du G.S. Quercy). Nous mettons successivement en marche la pompe électrique et la pompe à moteur thermique. Cette dernière, utilisée dans de bonnes conditions à la particularité de débiter jusqu'à 160m3/h !... Quant à la pompe électrique, elle expédie allègrement d'heure en heure 40m3 d'eau frai'iche et limpide dans le cours sinueux du Vert. Durant la nuit, le nlveau de l'émergence avait seulement remonté de 10cm. En deux heures, à l'aide des deux pompes qui fonctionnent à merveille, nous baissons le niveau d'un nouveau mètre. La voûte semble entièrement dégagée et J. Magdelaine reconnait la galerie sur 15m environ. Sur la gauche, un départ de galerie en hauteur semble exister. Devant la voûte s'abaisse à nouveau et plonge profondément dans l'eau. Peu après, B. Blon et J. Magdelaine explorent le conduit fossile long d'une quarantaine du mètres. Arrêt sur lac profond. A noter l'absence totale de traces. Nous comprenonspourquoi le lendemain ; ce qui nous fut confirmé d'ailleurs peu après par P. Laureau qui plongea le siphon le 31/8/79. Débarquement à l'extrémité du Petit lac ( Exurgence du Martinet). Le 2 novembre nous revenons à la charge munis d'un bateau pneumatique. Au-delà du lac, la configuration des lieux change totalement. Nous parcourons une haute et large galerie très érodée. L'argile a fait place aux rochers et au sable. La progression est aisée. Nous retrouvons sans problème l'accès à la sortie du siphon ainsi que le fil d'Ariane accroché à la paroi. Il atteste que les plongeurs sont bien passés par là. Ensuite nous parcourons sans aucune difficulté 250m de très belle galerie, décorée par endroits. Seule une trèmie d'importance considérable mettra fin à notre excursion. Après avoir essayé vainement de franchir l'obstacle, nous effectuons un demi-tour en prenant notre temps pour nous permettre d'inventorier chaque boyau et galeries secondaires (il y en 1L PU tntni), Les rqres cheminées ne sont pas délaissées mais toutes ces investigations ne donneront pas grand résultat. ces galeries situées paroi de droite, mènent inéxorablement a des conduits profondément noyés alors que les boyaux de riauche sont très rapidemant colmatés par l'argile. Pour terminer, une équipe de deux, déséquipent totalement la cavité alors que deux autres effectuent la topographie.
Cavités proche
Distance (km) | Nom | Longueur (m) | Profondeur (m) |
---|---|---|---|
1.7 | Château de Vilary (Grotte du) | 150 | 5 |
2.0 | Combe de Couture (Grotte de la) | ||
2.3 | Trigodina (Grotte de) | 160 | 25 |
2.4 | Tuilière (Grotte de la) | ||
2.4 | Combe du Loup (Fontaine de la) | 200 | 8 |
2.5 | Combe de Rostassac (Grotte de la) | ||
2.6 | Chien (Trou du) | ||
3.0 | Cluzel (Grotte du) | 15 | |
3.3 | Bessières (Émergence de) | 15 |