Maï Phathao (Tham)

(ວັງວຽງ - LA)
19.029162,102.432772
Longueur 1734m Profondeur 38m
Grottocenter / carte

Location

Depuis Vang Vieng, prendre la Nationale 13 vers le Nord sur une douzaine de kilomètres, puis, au niveau du petit village de Ban Phon Ngam, prendre à gauche une piste carrossable qui conduit au village de Ban Phathao. Une fois franchi le pont sur la Nam Xong, suivre le canal d’irrigation vers le Nord sur un peu plus d’un kilomètre. Une petite aire d’accueil attend les visiteurs. L’entrée de la grotte se trouve un peu en contrebas, au pied de la falaise. Seb_FRANGEUL - 13/08/2019

Description

Seb_FRANGEUL - 13/08/2019

La cavité commence par une courte et large galerie Est-Ouest de 25 m de long où se situait une statue de Bouddha, qui débouche, au niveau d’un ressaut de 3 m, dans une grande salle. En rive gauche, un diverticule qui se sépare rapidement en deux forme une impasse de 20 m. La grande salle correspond aux vestiges d’une vaste galerie Est-Ouest sans doute majoritairement oblitérée par l’effondrement de la falaise. Elle redonne sur la vallée, au Sud de l’entrée principale, par 3 autres entrées envahies de blocs. Au pied du ressaut, en rive gauche, une galerie file vers le Nord. Longue de 160 m, son exploration est incomplète (arrêt sur rien). Vers le Sud, un talus abrupt permet de descendre dans un large laminoir haut d’environ un mètre qui n’a été que très sommairement entr’aperçu. Il correspond à un actif qui arrive du Nord et disparaît au Sud, au-delà de l’accès depuis la salle qui correspond à un exutoire localement surcreusé. Entre la galerie Nord et le laminoir, une escalade de 4 m mène vers le réseau principal. Après une vire sécurisée par des rambardes en bambou (posées avec notre aide), la galerie se dirige vers le Sud sur une cinquantaine de mètres. Elle est richement concrétionnée et un puits s’ouvre dans son plancher qui doit logiquement redonner dans le petit laminoir. La galerie s’élargit ensuite en une belle salle, très concrétionnée de 35 m de long pour 30 de large. En rive gauche, il faut descendre entre quelques blocs pour trouver l’accès à la galerie des Surprises, alors que tout droit, au bout d’une courte galerie, derrière un bel ensemble de stalagmites, se cache un passage étroit découvert en 2007. Il donne accès à une salle basse circulaire (0,80 m pour 5 m de large) avec une perte impénétrable en rive droite. Au-delà d’une étroiture se développe une nouvelle salle longue de 38 m pour 4 à 9 m de large, haute de moins de 2 m, qui se dirige vers le Sud-Ouest. À l’extrémité de celle-ci, un passage étroit donne dans une rotonde (7 m de diamètre) où un petit corridor vers le Sud-Est permet de passer dans une large et basse galerie (50 m de long, 6 à 8 m de large pour 1,7 m de haut), avec de nombreuses concrétions. Au bout, une petite salle avec quelques gours et un suintement d’eau est le terminus de Tham Mai Phathao vers le Sud. Juste avant la rotonde, en rive droite, une escalade permet d’atteindre une petite salle chaotique, puis après une chatière remontante, à une diaclase de décollement au Sud de laquelle on ressort en falaise à l’extérieur, à une vingtaine de mètres au-dessus de la vallée de la Nam Xong. Depuis la grande salle, on a accès à la galerie des Surprises. Une étroite galerie de section triangulaire vers le Nord-Ouest semble rapidement devenir une impasse : une chatière en rive droite donne, après une courte descente, dans une galerie spacieuse, d’abord plein Ouest puis s’incurvant vers le Nord-Ouest (87 m de long, 3 m de large, 3 m de haut). Au-delà d’une coulée avec des gours barrant la galerie, le sol de celle-ci devient argileux, avec de beaux polygones de dessiccation et de nombreux petits soutirages. Dans la paroi, des fossiles altérés, en forme de nodules, ont longtemps été pris pour des traces d’extraction minière par les habitants du village : ce sont eux qui ont donné leur premier nom à la cavité, «pepalad» signifiant surprise en lao. Pour trouver la suite de la cavité, il faut ramper dans un boyau étroit et siphonnant dans l’axe de la galerie en rive droite. On passe ainsi dans une galerie de 20 m de long pour 3 de large et 2 de haut. Au bout, en rive droite, au pied d’une grande lame rocheuse, la chatière du Poukipaïne, désobstruée en 2008, donne dans une longue galerie de plus de 120 m, avec un important soutirage dans son premier tiers, conduisant vers le Grand Laminoir. Les galets du Grand Laminoir débutent au niveau d’un carrefour, au-delà d’une petite galerie annexe en rive droite, menant dans un laminoir parallèle impénétrable. Dans l’axe de la galerie précédente, vers le Nord-Ouest, le laminoir est d’abord très bas (0,90 m) puis il devient suffisamment haut pour se déplacer debout (2,70 m). Le plafond s’abaisse trente mètres plus loin pour ne plus dépasser 1,30 m. On rejoint un ruisseau au niveau d’une inflexion vers le NNW. Dans les deux laquets que l’on croise à 120 m du carrefour vivent de petites crevettes transparentes et des poissons dépigmentés ressemblant à des silures (peut-être Pterocryptis buccata dans sa variété hypogée). Une centaine de mètres plus loin, la galerie devient très large (18 m) et le plafond se relève (6,50 m) peu avant une bifurcation. En rive gauche, il faut monter un peu pour atteindre une galerie assez rectiligne d’une soixantaine de mètres de long. Elle de termine par une succession de petites rotondes dont le comblement argileux est parfois creusé par des soutirages. À l’extrémité, une petite salle très concrétionnée où volètent des chauves-souris est accessible en se faufilant entre des concrétions. Une étroiture impénétrable est le terminus de ce côté. En rive droite, en suivant le ruisseau, le laminoir se poursuit : d’abord large (10 m), il se rétrécit (4 m) et sa hauteur ne dépasse jamais 0,60 m. On peut observer de belles cloches de dissolution au plafond et la présence de gros nodules siliceux parmi les galets. Quelques mètres plus loin le laminoir se réélargit avant d’être divisé en deux par une lame descendant de la voûte. La progression se fait alors du côté actif et devient aquatique : le plafond s’abaisse encore. Il faut ensuite trouver un passage entre des dalles effondrées en main gauche pour regagner la rive droite. On circule alors à quatre-pattes au milieu de nombreux débris végétaux (bois et bambous) recouverts de moisissures d’une couleur allant du blanc au jaune vif. La rivière réapparaît au bout de quelques mètres en coupant perpendiculairement la galerie (axe Ouest/Est). Un passage bas permet d’accéder à une rotonde. Tout droit, un diverticule accidenté et glaiseux, se faufile entre des concrétions avant de se terminer en cul-de-sac. À gauche, on retrouve rapidement la rivière qui occupe toute la largeur du laminoir, celui-ci devenant très bas (30 cm) et obligeant à une reptation aquatique peu agréable. L’exploration s’est arrêtée là, faute d’une perspective plus encourageante. En revenant au carrefour où commence le Grand Laminoir, on peut suivre sa branche aval en rive gauche : la galerie large (5 m) et très basse (0,90 m) part d’abord en direction du Sud-Est pendant une quinzaine de mètres, puis revient au SSE. Elle s’élargit temporairement (13 m pour 0,60 de haut) au niveau d’un gros pilier, puis retrouve une largeur plus modeste (3 m). À 90 m du carrefour, les galets cèdent la place à du sable pendant une trentaine de mètres (écoulement moins turbulent), puis on retrouve des galets plus petits. À 140 m du carrefour, la galerie bifurque : en rive gauche, l’actif se perd à l’Ouest dans un laminoir impénétrable, tandis qu’en suivant le laminoir principal, le sol devient argileux. Au bout d’une vingtaine de mètres, la galerie se décale à droite où une lucarne donne accès à une galerie étroite non explorée, terminus de 2008.

Equipement

aucun équipement nécessaire

Seb_FRANGEUL - 13/08/2019

ObstacleCordeAttacheObservation

Documents

Tham Maï Phathao 13/08/2019
Bibliography 19/10/2020
  • * Collectif Spitteurs Pan, "Pha Sok Khan Phuan Falang 2011", rapport d'expédition spéléologique dans les karsts autour de Vang Vieng, Laos. FFS CREI, publication septembre 2011, 70 pages (pages 48-51)

Histoire

La grotte est connue depuis longtemps par les Lao qui avaient installé une statue de Bouddha dans l’entrée. Une première topographie a été levée en 2004 par ABIMES, mais compte tenu de la découverte de nouvelles galeries en 2007 et 2008 par les Spitteurs Pan, nous avons décidé de la reprendre entièrement en 2011. Elle est exploitée touristiquement depuis l’hiver 2007. Seb_FRANGEUL - 13/08/2019

Cavités proche

Distance (km)NomLongueur (m)Profondeur (m)
1.4Loup (Tham) [Lom] [Lop]74010
1.5Hoï (Tham)955963
1.5Tham Kokhai734-18
1.8Seu (Tham) [Nyung]55852
1.8Porche 1 & 2 (Tham)00
1.9Maibak (Tham)10124
2.0Sone Sissi (Tham)00
2.0Falaise (Tham)00
2.1Triangle (Tham)5617