Clapisse (Rivière souterraine de la)

Marc Jupin - 22/07/2020

Entrée désobstruée de 2 x 1, dans une diaclase N-S : nous pénétrons dans la première partie. Le réseau fossile : c'est un complexe de grandes galeries supérieures ou latérales, communiquant entre elles par des puits. A -10, P6 et 15 m plus bas, départ étroit de 2 galeries latérales rejoignant à -35 (galerie de gauche) et 48 (galerie de droite) le réseau principal. La jonction intégrale est impossible à cause d'étroitures impénétrables. A 48, arrivée sur un P14 en diaclase : • Au-delà du P14, une galerie supérieure se prolonge et communique à -55 et -60 par des puits avec l'étage inférieur. Au bas du P14, arrivée dans une salle déclive de 10 x 6 à l'extrémité de laquelle se situe le passage de la "Dalle en pente" (dans le plafond, une cheminée remonte à l'étage su périeur (-55). La galerie descend (25° de pente moyenne par rapport à l'horizontale), de belle section (4 x 3), très argileuse. A -83, à droite, cheminée de 20 m dont l'escalade est à poursuivre. A -90, arrêt sur barrière de calcite et colmatage d'argile. • En contrebas, à gauche, court diverticule sans intérêt. • A droite, prolongation de la cavité par un système de chatières. Les chatières : le système est complexe : c'est une série de boyaux verticaux et horizontaux très sévères, superposés, dans une même diaclase N-S. A -95, départ très étroit du réseau amont non topographié : 130 m de méandre relativement étroit. Le réseau actif : après une dernière étroiture verticale, très délicate à la remontée, on prend alors pied dans le ruisseau. Au Nord, la galerie remonte en méandre très étroit, et sinueux, sur 15 m, pour déboucher dans une salle de 5 x 7 : on y note une arrivée d'eau. Au Sud, progression malaisée sur 15 m en méandre jusqu'à une petite salle concrétionnée. Dans la paroi droite, une petite cheminée donne accès à : la grande remontée : grosse galerie concrétionnée (7 X 3), très remontante (jusqu'à -65), dotée d'un petit complexe latéral avec un siphon suspendu, et de jolies concrétions. Arrêt à -65 sur coulée d'argile et de calcite. De la petite salle, il faut s'infiltrer dans une série de conduites forcées et laminoirs où l'eau court (passage "de la baignoire"). (Orientation S-E). A -103, on débouche dans la galerie redevenue vaste; le ruisseau se perd dans un lit de graviers. Sur la gauche, on remarque une très importante galerie latérale 17 x 3), argileuse, remontante et colmatée à -93, On chemine alors sensiblement à l'horizontale, dans la galerie très argileuse, mais parfois concrétionnée. Après le passage, en opposition au-dessus d'un P3 au fond auquel coule le ruisseau, on monte un talus d'argile et des bulles de calcites très glissantes. Au sommet et à gauche, belle galerie remontante; au fond, une cheminée ne nous a pas encore livré son secret. Au sommet et à droite, descente dans une diaclase (S-W), et à -111, on retrouve le ruisseau que l'on suit dabord par une série de ressauts et gourds, puis dans une galerie quasi-rectiligne 1,50 X 15), coupée de petites laisses. A -112, la galerie se divise en deux : - A gauche, galerie basse, avec siphon temporaire. - A droite, galerie supérieure, retombant dans celle du siphon 10 m après celui-ci. Le réseau de la perte active : 5 m après le siphon, on note une nouvelle bifurcation : dans la paroi droite, on descend dans une diaclase très étroite (0,25 x 3), S-W sur 15 m. On descend après un nouveau changement de direction (MNE), une série de gourds : le ruisseau tombe dans un puits-perte de 2 m et disparaît dans une étroiture impénétrable; une désobstruction est en vue. La galerie se poursuit en conduite forcée argileuse, avec de nombreux changements de direction. Fond à -118 après étroiture diilicile sur laisse siphonnante. Le réseau classique : au-delà du départ du réseau de la perte active la galerie remonte, puis descend en s'infléchissant brusquement vers le Sud : Fond à -117 dans une zone ébouleuse. Au niveau de ce coude, l'escalade délicate d’une C5, et le franchissement, dune conduite forcée, nous amènent à un P3 tombant dans une belle galerie remontante (w), sur 20 m jusqu'à -92 : bouchon de calcite. Au bas du P3, un passage entre les blocs débouche dans le plafond de la galerie N-S, s'arrêtant à 117. MORPHOLOGIE Le profil de la cavité est celui d'une courbe, quasi verticale au départ, puis dont la pente diminue pour devenir proche de l'horizontale. La direction générale du réseau est N-S. Le réseau fossile, jusqu'à -100 reste dans cet alignement. Le réseau actif décrit une large boucle vers l'Est, pour revenir dans le prolongement de la partie fossile. Les deux réseaux sont reliés par une série d'étroitures. La diversité des orientations dans la partie terminale de la cavité, laisse supposer que nous nous trouvons dans une zone de fractures, au-delà de laquelle, si le franchissement du puits perte est possible, on trouvera peut-être des conduits plus importants. Profondeur ; -118 m. Dénivellation réseau actif : 510 + 130 m amont non topo) Dénivellation réseau fossile : 240 m Dénivellation totale : 880 m

Marc Jupin - 22/07/2020