Bidon (Scialet du) [Arbre Qui Grince] [AQG]

History

Découverte Le scialet du Bidon est découvert le 6 août 2007. L'entrée est ouverte dans la foulée, et étayée avec un bidon au diamètre luxueux, qui donnera son nom d'usage au trou. Nous découvrons alors un joli petit scialet dans la lumachelle. Mais à -10, un empilage de strates menaçantes formant trémie nous font hésiter à poursuivre les travaux : l'air sort d'un petit boyau au pied de l'éboulis, qui demande beaucoup de travail. Après plusieurs sorties "à tâtonner", nous décidons de tout faire ébouler : le travail pour déblayer va être énorme, mais nous pourrons travailler en sécurité. Devant l'ampleur de la tâche, plusieurs années s'écoulent. C'est finalement à l'automne 2010 que nous parvenons enfin à franchir le boyau. Vont suivre alors plusieurs sorties pour explorer environ 340 mètres de galeries joliment concrétionnées. A la recherche d'une nouvelle entrée Le scialet Bidon s'est enfin révélé lors de cet hiver 2010, nous concédant enfin 340 précieux mètres de galeries. Mais nous avons troqué le précédent terminus pour un autre bien plus difficile à repousser : la suite est un méandre de 10 centimètres de large dans une roche massive, ce qui nous promet de longues séances de désobstruction (ce sera le "Méandre qui Rigole"). Seulement ces dernières ne sont pas envisageables en l'état actuel car elles nécessitent des moyens lourds, alors même que les conditions d'accès et notamment le ramping dans l'eau sur 40 mètres nous rebutent déjà... Comment envisager sérieusement d'aligner encore des dizaines et des dizaines de sorties dans ces conditions ? Dès lors, il nous apparaît clairement que nos travaux dans cette cavité seront abandonnés si nous ne trouvons pas un moyen plus confortable de les poursuivre. Après de nombreux essais, de nombreux déboires, et de longues séances à la pelle et à la pioche, le 30 juin 2012 nous jonctionnons enfin notre nouvelle entrée, "l'Arbre qui Grince", avec le réseau connu. Quelques séances seront encore bien utiles pour peaufiner le passage, et dès lors nous pourrons passer à l'étape suivante : s'attaquer enfin au "Méandre qui Rigole" (mais ça, c'est une autre histoire). Le Méandre qui Rigole Cette fois, ça y est, on peut se rendre au terminus de 2010 en moins de quelques minutes, et debout qui plus est. Certes, c'est une victoire à la Pyrrhus, dans le sens où cela nous a pris près de deux ans et 22 séances pour parvenir à ce résultat. Mais du fait de la grande facilité d'accès, et de la possibilité de déployer des moyens adaptés (groupe électrogène à demeure, 220V disponible, gros perforateur et forages de trous en 25 mm), les séances qui vont s'enchaîner à un rythme effréné vont être terriblement efficaces par rapport aux possibilités que nous offrait l'ancien accès (le Scialet Bidon), où nous ne pouvions travailler qu'au perfo sur accu, moyen dérisoire au vu de la tâche à accomplir : le Méandre qui Rigole ne fait en effet que 10cm de large et promet d'être long... Mais en ce début d'année 2013, nous sommes gonflés à bloc : rira bien qui rira le dernier ! La première Il nous aura fallu moins de 3 mois et 15 séances pour vaincre le "Méandre qui Rigole", obstacle qui nous tenait en échec depuis 2010. En ce printemps 2013, tous les espoirs sont donc permis avec la découverte du premier grand puits du réseau (le "P10"). S'ensuivra une belle période de premières et d'explorations entrecoupée de rares séances de désobstruction, toujours sur des obstacles très ponctuels. Mais l'euphorie des premiers temps laisse la place à une certaine lassitude devant les difficultés liées à la progression... Le trou ne se donne pas si facilement ! En quelques mois, à l'été 2013, nous aurons quand même atteint les 700 mètres de développement, pour une profondeur de 80 mètres, réalisant la plus belle période d'exploration de cette cavité. Mais il faut désormais plus de 2 heures de progression sportive et éprouvante pour atteindre le fond ; et la suite promet de se poursuivre de même. A l'été 2013, nous mettons en pause notre exploration pour "profiter du soleil" avec la reprise de notre chantier des Fleurs Blanches... qui passera quelques sorties plus tard (nous donnant une excuse inespérée de repousser) ! On reprend tout depuis le début : Les aménagements Notre belle avancée a été un piège : si on a pu passer et avancer sans trop agrandir, le trajet jusqu'au terminus connu est harassant, et même décourageant... Plus de 2 heures pour faire 100 mètres à vol d'oiseau ! Avec la première facile aux Fleurs Blanches, nos sorties à l'Arbre qui Grince s'espacent, signe d'une certaine lassitude, et surtout révélateur du manque d'envie de poursuivre dans ces conditions. En 2015, il faut nous rendre à l'évidence : il va falloir tout agrandir avant de continuer et descendre le nouveau puits vierge qui nous attend, sans quoi au bas de ce nouveau puits, la moindre difficulté aura raison de notre motivation. Nous repartons donc pour de nouvelles séances d'aménagements des parties connues en commençant du début (en fait ce sera plus d'une vingtaine !), tâche on ne peut plus ingrate car il n'y a plus "la petite première du jour" qui nous aiguillonne à chaque sortie, nous donnant l'envie de revenir pour poursuivre le travail. Il nous faut nous appuyer sur la seule conviction que la présence du courant d'air finira par payer... à plus ou moins long terme. Source : * S.G.C.A.F & Cordée Spéléo Occitane in « Le scialet Bidon - L'Arbre qui Grince, les 10 ans de la découverte », www.sgcaf.fr/sgcaf-speleo-club-de-grenoble-la-spel… Biboc - 21/02/2025