Rautély (système du)

Asperge (Grotte de l') [Aven des Crozes]

Olargues (Hérault - FR)
43.522041,2.904596
Grottocenter / carte

Location

Les coordonnées indiquées sur cette fiche sont approximatives. Il est impératif de s'adresser au Spéléo Club de Béziers pour organiser les visites de cette cavité (voir contact sur scbam.free.fr/). BTH - 19/04/2024

La grotte de l’Asperge ou Aven des Crozes s’ouvre au sud d’Olargues, dans les Avant-monts de Béziers, en rive gauche du ruisseau des Crozes (alias Crosès sur certaines cartes). Plus précisément, l'entrée s’ouvre en rive gauche du ruisseau des Crozes (alias Crosès sur certaines cartes), quelques mètres au dessus de ce dernier et 50 mètres en amont de la confluence avec le ruisseau des Balmes qui arrive de la ferme du Salvet. Source : * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes : - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt… - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107805&dt… BTH - 03/03/2025

Description

Géologie

BTH - 03/03/2025

k3Gc : Calcaire marmoréen massif, cristallin de La Garrigue - Nappes de Pardailhan (Cambrien moyen). Source : * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes : - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt… - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107805&dt…

Description détaillée par zones

BTH - 03/03/2025

Le Réseau de la Trémie Merdique : C’est une galerie remontante aux dimensions confortables de 50 m de longueur qui se termine sur une trémie infranchissable d’énormes blocs de plusieurs mètres cubes. Revenons au bas de la cheminée qui est baptisée cheminée des Calamars en raison de l’équipe qui l’avait remonté et qui n’avait pas franchi le dernier mètre qui la séparait de la galerie Supérieure galerie qui est la clef de toutes les découvertes qui ont été faites depuis. La Galerie Supérieure : Nous avons su quand nous sommes arrivés dans la galerie Supérieure que la partie était gagnée. Cette galerie d’une centaine de mètres de développement, particulièrement bien concrétionnée au départ, se termine sur un nouvel obstacle, un laminoir avec courant d’air trop étroit pour permettre le passage. Nous nous divisons en deux groupes, un qui relève la topographie, un deuxième qui désobstrue le laminoir. Quelques heures plus tard, nous nous retrouvons tous réunis à une cinquantaine de mètres avant la sortie de la cavité. Le groupe qui était resté pour la désobstruction nous annonce qu’il avait réussi à franchir le laminoir. Derrière, ils avaient vu de nombreux départs de galeries avec une salle importante, des aragonites aciculaires, des aragonites coralloïdes dont certaines colorées en bleu ; c’était le couronnement de 25 ans de recherche sur ce secteur. A la réunion du club, nous nous mettons d’accord sur une date pour mettre en protection la grotte et une autre, pour que tous puissent participer à la première qui nous attend. Ce n’est qu’après plusieurs semaines que nous nous retrouvons devant l’entrée de la grotte. Trois heures plus tard, nous arrivons à l’endroit où les copains s’étaient arrêtés. Ce que nous voyons est extraordinaire, des départs de galerie un peu partout, des concrétions extraordinaires, bref, la grande découverte. La salle que nous traversons est équipée de tyrolienne pour passer au dessus de puits profond ce sera la "salle de la Tyrolienne". La Salle de la Tyrolienne : Entaillée de puits profonds d’une dizaine de mètres, elle mesure trente de mètres de long, le plafond est à une hauteur moyenne de 2 à 4 mètres et sa largeur de dix à quinze mètres. Après avoir traversé les puits, à l’aide des cordes placés à cet effet, nous arrivons à un carrefour de galeries. À cet endroit, des aragonites aciculaires bleu, jaillissent d’un peu partout, donnant à ce lieu un coté magique. De ce carrefour partent trois réseaux : - Le réseau du Fagot : Pas facile à parcourir en raison des passages bas, il se développe sur 50 mètres et il se finit dans une salle de 6 mètres de diamètre. Sur un coté de la salle, s’est développé dans un fouillis inextricable, des aragonites coralloïdes de grande longueur dépassant pour certaines les 35 centimètres pour un diamètre n’excédant pas les 6 millimètres. Une remontée nous a permis d’atteindre une petite galerie de 1 m x 2 m se fermant rapidement sur un remplissage. - Le Réseau Roger : Après un passage bas, nous nous retrouvons dans une salle de 15 m x 10 m x 2 m creusée entièrement dans des schistes. Au bas de la salle, un passage dans les concrétions nous amène à un puits profond de 18 mètres. Au fond de ce dernier, une galerie descendante avec des coulées au sol, se développe sur une vingtaine de mètres. Après un rétrécissement, un nouveau puits de 30 mètres nous descend dans une grande diaclase. Cette diaclase de 3 m x 6m, décorée de coulée avec de petits nid de perles, est orientée nord-nord-ouest / sud-sud-est. Au nord-nord-ouest, elle est remontante jusqu’à une paroi qui est un remplissage dépassant les 10 mètres de hauteur. La stratigraphie est très distincte sur toute la hauteur du remplissage. Au sud-sud-est, la diaclase devient galerie avec des départs de puits qui mériteraient d’être explorés plus méthodiquement ; c’est le point qui se rapproche le plus de la grotte du PN 77. Dans cette partie, sur le coté ouest de la galerie, une petite salle avec des coulées semble active pendant les périodes pluvieuses. - La galerie de la Tyrolienne : Elle est la suite logique de la salle de la Tyrolienne. La galerie de 3 m x 3 m se poursuit sur une trentaine de mètres, permettant dans son prolongement d’accéder au réseau de la Grande Méduse. Sur la droite, à 20 mètres de la salle de la tyrolienne, à 2 mètres de hauteur, c’est la galerie Gérard. La galerie Gérard : Galerie basse dans son ensemble 1.5 mètres de hauteur en moyenne pour une largeur de 3 à 4 mètres et particulièrement fournie en aragonite aciculaire et coralloïde avec dans un secteur un important massif d’aragonites bleu. Longue de 50 mètres, elle arrive sur un balcon qui surplombe de plusieurs mètres la salle Géraldine. La salle Géraldine : La première fois que nous sommes arrivés dans cette salle, nous avons été impressionnés par les dimensions et le bruit lointain d’une rivière souterraine. La salle Géraldine, est une salle de 30 m x 30 m pour une hauteur dépassant les 15 mètres. Sur le coté nord de la salle, deux puits importants descendent sur une vingtaine de mètres ; une prospection minutieuse au bas de ces puits pourrait amener de nouvelles découvertes. Sur le fond de la salle, sur la paroi nord-ouest, un puits important d’une section de 15 m x 20 m pour une profondeur de 60 mètres, descend au niveau de la rivière et du siphon. Enfin, sur le coté sud-ouest, après une remontée de quelques mètres qui nous ramène au niveau de la galerie Gérard, la salle se prolonge. À ce niveau, le plafond est superbe, les aragonites de grandes dimensions d’un blanc éclatant foisonnent. Pour continuer, il faut descendre une coulée, qui est prolongée par une belle galerie qui surplombe le grand puits de 60 mètres. Sur le coté gauche de la galerie, un petit départ, sera la suite de la grotte. Ce petit départ débouche dans une petite salle très concrétionnée et après un nouveau passage étroit que nous avons ouvert, nous arrivons dans une salle avec un faux plancher qui en occupe la moitié. Elle domine le départ d’une grande galerie, ce sera la galerie du RER. La galerie du RER : Cette galerie aux dimensions importantes, 8 à10 mètres de large pour une hauteur de 4 à 6 mètres, est fortement pentue (45° en moyenne). La grande épaisseur d’argile sèche (plusieurs mètres) qui recouvre le sol, se comporte comme la glace d’un glacier avec ses séracs. L’argile glisse et ouvre des failles de plusieurs dizaines de centimètres de large pour des profondeurs de 3 à 4 mètres. Nous retrouvons ce phénomène jusqu’au moment où les éboulis de gros blocs remplacent l’argile. Sur le bas de la galerie du RER, avant un ressaut vertical de 4 mètres, sur la droite le départ de la galerie des Parisiens. Au bas du ressaut vertical, nous trouvons, après s’être faufilé entre de gros blocs d’un magnifique calcaire bleu, la rivière dont nous avions entendu le bruit depuis la salle Géraldine. Elle se jette trente mètres plus loin, au niveau d’une salle qui est le bas du puits de 60 mètres de la salle Géraldine, dans un siphon de 10 mètres de diamètre. Ce siphon est l’aval de la rivière de la grotte de l’Asperge, il a été plongé par Rémi Lucas du club de Montpeyroux mais sans succès, n’ayant pas trouvé le passage. Au niveau du siphon, sur la paroi nord, une traversée acrobatique au dessus du plan d’eau, traversée actuellement équipée par une main courante, donne accès à la galerie du Baptême. La Galerie du Baptême : Elle est séparée du siphon par une paroi assez haute ; derrière, le lac se prolonge doublant ainsi sa surface. La galerie du baptême est un affluent qui se jette dans le siphon. Elle est orientée au nord direction grotte de Bézis ou de la Locomotive. Elle se développe en méandre sur 150 mètres et se termine sur un siphon non plongé. Son exploration n’est pas terminée et mériterait d’autres sorties. Sa largeur varie de 1 à 2 mètres pour une hauteur de 2 à 3 mètres ; le ruisseau qui la parcours est pérenne. Quinze mètres au dessus du siphon, dans le puits de 60 mètres dont le départ est dans la salle Géraldine, existe un important réseau de galeries : le "réseau du Grand Puits". Le réseau du Grand Puits : Son développement atteint les 200 mètres et les galeries parcourues sont de dimensions modestes. C’est dans ce réseau, que nous pouvons voir les plus grandes aragonites de la grotte (voir Florence et Paul pour une description plus précise). Une partie de ce réseau, après être passée au dessus de la galerie des parisiens, rejoint après une descente sur corde un secteur du RER. Revenons à la galerie du RER et prenons la galerie des parisiens. La galerie des Parisiens : Nous devons descendre de quelques mètres pour l’atteindre. Après une progression d’une vingtaine de mètres nous arrivons dans une salle où des traces de mise en charge sont visibles avec des bancs de sable. La galerie 3 m x 3m se poursuit sur une centaine de mètres pour arriver à une diaclase étroite n’excédant pas les 0,50 mètre en largeur pour une hauteur dépassant les 5 mètres. Ce rétrécissement n’est que ponctuel ; une quinzaine de mètres plus loin la galerie reprend son profil et continue ainsi jusqu’à un siphon qui nous a arrêté au moment de sa découverte ; il s’avérera être un siphon temporaire pour lequel, afin d’assurer son assèchement, nous avons construit deux barrages pour dévier des alimentations mais sans un réel succès. Dans le courant juillet, le siphon se désamorce permettant ainsi le passage. Pataugeant dans l’eau et la boue nous le franchissons pour découvrir 150 mètres de galerie supplémentaire, de section plus importante. La galerie est un méandre de 4 m x 3 m, par endroit concrétionnée de stalactites et stalagmites, de coulées de calcite, ce qui en agrémente l’exploration ; elle arrive à un carrefour particulièrement complexe. Le carrefour de l’Enclume : Il fallut attendre une nouvelle sortie pour trouver les continuités. A ce carrefour, un départ descendant dans des marbres blancs lavés de toute trace d’argile, amène à la rivière Blanche. La rivière Blanche : La galerie qui fait suite à la petite descente n’est pas très grande en moyenne 1,5 m x 1,5 m et, après plusieurs crans de descente, recoupe 10 mètres plus bas la rivière Blanche. - L’aval : Nous progressons sur une centaine de mètres dans une magnifique galerie de marbre blanc de 3 m x 3 m où la rivière coule en une succession de petites cascades pour finir sur un siphon non plongé à ce jour (date ?). - L’amont : C’est la copie conforme de l’aval sur les 50 premiers mètres. Sur la partie terminale (20 m), la galerie change de morphologie dès que l’on change de nature de terrain et que l’on rentre dans les calschistes du Cambrien. La progression devient plus difficile en raison du rétrécissement pour s’arrêter sur un passage étroit par lequel arrive la rivière. Nous verrons que la galerie continuait au-delà de ce terminus puisque nous avons pu faire la jonction avec une autre partie de la grotte. Revenons au carrefour de l’Enclume et continuons la galerie à ce niveau. Elle accède au secteur de l’Enclume, dénommé ainsi par la présence sur une étagère d’un bloc de rocher sculpté en forme d’enclume. Cette galerie, longue d’une vingtaine de mètres, se ferme sur des passages impénétrables. Au sol et à mi-chemin, un passage descendant nous introduit dans un important système de galeries et de salles, avec des gours décorés de magnifiques cristaux ; tout ce système n’a été que partiellement exploré et aucun plan n’a été relevé. Après avoir traversé ce système, nous progressons dans une galerie qui se termine sur un remplissage qui l’obstrue en totalité. Avant son terminus, sur le côté gauche, un passage glissant et remontant nous introduit dans une suite de boyaux pénibles qui débouche dans la galerie André Guiral. Galerie André Guiral : C’est une diaclase importante de 6 mètres de hauteur pour une largeur moyenne de 2 mètres, avec sur le bas, des surcreusements de 0,50 mètre de hauteur pour une profondeur de 4 à 5 mètres, s’enfonçant alternativement sur la paroi gauche et droite dessinant ainsi un méandre très prononcé donnant à cette galerie une coupe étonnante. Elle garde cette section sur 80 mètres et adopte ensuite une forme plus classique. Elle devient descendante avec un surcreusement sur une vingtaine de mètres avec un dernier ressaut de 3 mètres. Juste avant ce dernier, une cheminée nous introduit dans un important réseau de galeries qui rejoint la galerie du Balcon. La découverte se fera à partir du réseau du Balcon. Au bas de ce ressaut, nous recoupons la rivière André Guiral. -L’Aval de la Rivière André Guiral : La rivière est explorée et topographiée sur une centaine de mètres. La progression n’est pas difficile ; la rivière se développe dans un méandre confortable. Nous arrêtons l’exploration de cette première partie sur passage étroit où disparaît la rivière. La suite sera explorée plus tard ; elle s’avérera plus aquatique et étroite. Au cours de cette exploration, la jonction avec l’amont de la rivière Blanche sera réalisée. Cette partie dépasse les cent mètres de galerie mais n’a pas été topographiée. - L’amont de la rivière André Guiral : Au bas de ce ressaut, la galerie change de direction pour revenir presque parallèlement à la galerie André Guiral. Ses dimensions sont importantes de 4 à 5ètres m de large pour une hauteur équivalente et sa section est carrée. Elle se développe sur 50 mètres pour tourner à 90° sur la droite en direction du sud. La progression devient plus difficile, des effondrements dus à la forme de la galerie (carrée) oblige à trouver les passages au milieu des dalles effondrées. Ses dimensions restent importantes, même si nous ne le percevons pas pendant l’exploration, étant obligés de se faufiler au milieu des blocs. Au bout d’une centaine de mètres, nous sortons de la zone effondrée et le cheminement devient plus aisé. Très rapidement, nous sommes devant un obstacle que nous ne pourrons pas franchir aux premières explorations ; c’est une cascade de 4mètres qui tombe dans une vasque profonde ; la qualité de la roche ne nous a pas permis d’en faire l’escalade : c’est la cascade des Schistes. La partie supérieure de celle-ci sera atteinte par un important méandre qui vient du réseau du Balcon. En haut de la cascade, nous arrivons à la galerie des Schistes. La galerie des Schistes : Sur les premiers vingt mètres, la galerie est de section modeste 3 m x 1 m. La suite sera une galerie plus importante de 4 m x 4 m en moyenne. Après un cheminement de 60 mètres, sur la gauche de la galerie nous trouvons l’arrivée du Grand Méandre qui arrive du réseau du Balcon (non topographié) ; c’est par là que nous sommes arrivés en haut de la cascade des schistes. 60 mètres plus loin, nous avons le départ du réseau supérieur de la rivière. En continuant, nous arrivons dans le secteur des Grandes Cathédrales qui sont des salles hautes de plus de 15 mètres avec de nombreuses galeries non topographiées et qui ont été partiellement explorés. Si nous continuons sur le bas, nous descendons un petit ressaut pour progresser dans un surcreusement de plusieurs mètres, creusé dans les schistes. Nous remontons la rivière sur une centaine de mètres pour être arrêtés par une énorme trémie d’où elle s’écoule. Aucune désobstruction n’a été entreprise à ce niveau. 15 mètres avant la trémie, un passage remontant permet de rejoindre la galerie supérieure. La galerie supérieure est une importante galerie de 5 à 6 mètres de large pour une hauteur moyenne de 5 mètres. Les calcaires blancs dans lesquels est creusé la galerie supérieure sont particulièrement corrodés et s’effondrent très facilement rendant la progression très dangereuse. Sur l’amont, la galerie se termine sur une trémie tout comme le réseau inférieur ; mais aucune recherche sérieuse n’a été entreprise dans ce secteur pour trouver la suite. Sur l’aval, la galerie supérieure rejoint le secteur des cathédrales. La galerie de la Tyrolienne (cf. supra) : Revenons à la salle de la tyrolienne et descendons la galerie du même nom en continuant au-delà de la galerie Gérard. La galerie de la Tyrolienne se poursuit après un passage dans des blocs par une galerie moins importante de 1,5 m de hauteur pour une largeur de 2 mètres. Sur le coté gauche de la galerie, un départ : c’est la galerie des Satyres. La Galerie des Satyres : Le départ était partiellement fermé par une coulée de calcite. Ce passage agrandi, nous avons pu explorer une galerie souvent étroite revenant vers l’entrée de la grotte, sur une distance de 160 mètres. En poursuivant la galerie de la Tyrolienne, après avoir franchi une zone d’éboulis, nous arrivons sur un nouveau réseau, le réseau de la Méduse. Le Réseau de la Méduse : Nous traversons, après la zone d’éboulis, une salle concrétionnée avec des gours décorés de cristaux. Une zone de broyage fait suite et avec beaucoup de chance nous avons trouvé les passages entre les blocs ; le courant d’air a été sans nul doute un précieux allié. Au bout d’une vingtaine de mètres, nous arrivons dans une petite salle basse ; quelques aragonites en décorent le plafond. Un puits étroit a été agrandi et toujours en suivant le courant d’air, nous nous faufilons dans un petit boyau sur plusieurs mètres pour descendre un nouveau ressaut où les contorsions sont indispensables pour vaincre l’étroitesse du lieu. Là, nous sommes surpris par les volumes ; nous évoluons dans un joint de strate incliné à 45° au sud. Au bas, nous débouchons dans une magnifique galerie horizontale de 4 m x 4 m au sol sableux. En progressant sur la gauche, une galerie descendante nous introduit dans la salle Paul. La salle Paul : La galerie descendante, qui donne accès à la salle Paul, est de dimensions confortables 4 m x 4m. Dans la salle, plusieurs départs de galerie, ainsi que de cheminée, dont une avec courant d’air. Elle a été remontée sur une dizaine de mètres, avec à ce niveau un rétrécissement qui n’a pas été franchi ; au-delà, la cheminée semble s’agrandir. La salle est un carrefour de trois galeries dont deux parallèles qui remontent au nord et une autre qui se développe au sud. Une exploration plus approfondie de cette partie pourrait livrer des prolongements à la grotte. Revenons à la galerie horizontale. Après une vingtaine de mètres, sur la droite, à 1,5 mètre de hauteur, un départ de galerie qui nous permettra de shunter la remontée délicate qui nous amène sous la draperie Bleu ( la galerie du Shunt). La galerie horizontale, au-delà de la remontée de la draperie bleue, continue en méandre sur plus de cinquante mètres. Cette partie n’a pas été topographié ; elle est tapissée d’aragonites, dont un grand nombre coloré en bleus. Au niveau de la draperie bleu, après une petite descente entre la paroi et un gros bloc, prend naissance le réseau du Balcon. En remontant au-delà de la draperie bleu ou en prenant la galerie du Shunt déjà citée, nous arrivons à la galerie de la Grande Méduse. La galerie de la grande Méduse : Magnifique galerie remontante de 5 m x 4 m au sol recouvert de coulées de calcite ; elle se développe sur une distance de plus de 60 mètres, pour déboucher après une petite désescalade, dans une salle avec des coulées importantes en forme de Méduse ce qui a donné le nom au réseau et à la galerie. Revenons au secteur de la draperie Bleu et prenons le passage pour aller vers le Réseau du Balcon. Le réseau de la draperie bleu : Après ce petit ressaut facilement descendu, nous progressons dans une petite galerie qui débouche rapidement dans des volumes concrétionnées aux dimensions confortables. Nous avons l’impression que nous sommes dans une nouvelle grotte, avec des salles, des cheminées et de nombreux départs, dont beaucoup restent à explorer. Nous traversons ce réseau, long d’une centaine de mètres, en ne topographiant que le cheminement principal, sans prendre en compte tous les passages latéraux accédant à des salles et cheminées. Le réseau se trouve barré par une nouvelle zone de broyage, de près de trente mètres d’épaisseur, difficile à franchir. Cette zone traversée, nous accédons au réseau du Balcon. Le Réseau du Balcon : Ce réseau débute par une belle galerie, la galerie du Balcon. - La galerie du Balcon : A la sortie de la trémie, qui en défend l’accès, la galerie à des volumes importants 4 m x 4 m. Pour poursuivre l’exploration, il faut descendre un petit ressaut de 4 mètres ; un équipement y est nécessaire. Dans cette galerie, nous traversons sur une distance de 30 mètres une partie particulièrement concrétionnée de stalactites et stalagmites monocristallines d’une blancheur immaculée. Elle a un cheminement en montagne russe, parfois en conduite forcée, parfois en diaclase et se termine 110 mètres plus loin sur un vide important ; c’est le Balcon. A cet endroit, la galerie à une largeur de 3 mètres pour une hauteur de 5 mètres ; devant c’est le noir, nous distinguons à peine sur la paroi d’en face, un départ qui semble être la suite de la galerie du Balcon. Sous nos pieds, un puits profond de plus de 10 mètres et au-dessus une grosse cheminée dans laquelle a été aperçu une mouche cavernicole, une fora. Des explorations ont été menées à ce niveau, livrant tout un système de galerie. Dans ce secteur, beaucoup reste à faire. Un équipement en main courante permet de contourner le puits et ainsi d’accéder à la galerie entrevue depuis le balcon. - Le Carrefour du Balcon : Plusieurs départs ont été explorés en plus du puits et des cheminées déjà cités : * La grande galerie : Elle se développe plein sud sur une distance de 150 mètres. Ses dimensions sont importantes (5 m x 5 m) et elle se termine sur une trémie qui n’a pas été forcée à ce jour. * Le Grand Méandre : C’est une galerie en méandre d’environ 300 à 400 mètres de développement dont l’exploration est pénible et difficile. Les passages ne sont pas évidents et c’est souvent en équilibre et en opposition que nous progressons. C’est par ce méandre que nous avons découvert la rivière des Schistes, en amont de la cascade de même nom. Leur jonction a été citée au cours de la description de la rivière des Schistes (cf. supra). Ce méandre n’a pas été topographié. * Le petit méandre : Appelé ainsi pour sa longueur moindre, il se développe sur 150 mètres et amène, après une descente en rappel d’une quinzaine de mètres, à la galerie André Guiral. Cette liaison a été décrite au chapitre sur la galerie André Guiral (cf. supra). Comme pour le grand méandre, sa topographie n’a pas été relevée. * Le réseau des Cheminots : C’est la découverte de deux obstinés Jean-Claude Amiel et Gérard Roque qui ont exploré un petit passage au début de la galerie Supérieure. Ce jour-là, Gérard avait oublié ses bottes ; heureusement les bottes de Daniel Guasco trainaient à la salle ; peut être un signe du destin ? Dans l’Asperge rien n’est simple un petit passage donne accès à une cheminée étroite prolongée par une petite galerie elle aussi étroite débouchant sur un petit puits de 3 mètres étroit lui aussi. Au bas de ce puits, un méandre très étroit qui cette fois débouche dans une galerie plus spacieuse ; la galerie continue mais sur le haut une cheminée par laquelle ils ressentent un courant d’air inspire nos deux compères. Ils escaladent la cheminée jusqu’à une hauteur de 6 mètres ; là deux petits blocs barrent le passage mais laissent apercevoir le départ d’une galerie. En équilibre instable, ils essaient d’enlever les blocs, un seul pourra l’être par le bas ; pour le deuxième il faudra à Gérard, qui est le plus mince des deux, se faufiler entre les blocs et une fois au-dessus il réussit enlever la pierre qui gênait. Sur le haut de la cheminée la galerie se poursuit dans deux directions. Au sud, la galerie de belle dimension se développe sur une vingtaine de mètres et se termine sur un remplissage calcifié ; au départ ils passent au-dessus d’un magnifique gour. La suite du réseau se fera par la galerie qui se dirige au nord ; elle se poursuit sur quelques dizaines de mètres pour buter sur des blocs effondrés rapidement franchis ; ils débouchent dans une salle avec de multiples départs ; ils en font rapidement le tour et entreprennent de ressortir. Une dizaine de jours plus tard, une équipe plus étoffée revient pour poursuivre la découverte ; malheureusement Gérard n’était pas libre, retenu par des obligations professionnelles pour se joindre au groupe. Ce réseau est très différent dans sa morphologie ; les galeries, au contour bien dessiné, diffèrent avec le reste des galeries explorées dans les autres parties de la cavité. Le concrétionnement est très présent sur l’ensemble du réseau avec de nombreuses brosses à dents, des bouquets d’aragonites collaroïdes. La suite se fait par une galerie remontante qui débouche sur le carrefour de deux galeries : une au sud et une autre au nord-est. A ce niveau nous sommes sur le point haut du réseau, nous pouvons voir à cet endroit un surcreusement dans les alluvions profond de 6 à 7 mètres avec, au-dessus, une cheminée qui est à l’origine de ce surcreusement et par laquelle nous avons vu parfois arriver de l’eau. La galerie sud tourne rapidement à l’ouest et après un ressaut de 2 mètres nous pouvons admirer une magnifique coulée de calcite bleu vert avec des excroissances d’aragonites d’un bleu azur ; la galerie se termine sur des effondrements de dalles calcaires. La galerie nord-est : pour y accéder, nous devons contourner le surcreusement par la droite, au plafond, nous pouvons admirer de magnifiques grandes concrétions d’aragonites coralloïdes ; la galerie se développe au nord-est ; sa section est imposante atteignant les 8 mètres de large ; sa hauteur modeste de 2 à 3 mètres est due au remplissage important que nous avons constaté au niveau du surcreusement. Sur le côté gauche, une magnifique coulée de calcite de 8 mètres de large pour une hauteur de 4 à 5 mètres arrive dans un grand gour ; après cette coulée, il y a un petit départ de galerie, nous en parlerons après. Après une quarantaine de mètres de progression, un premier cran de descente de 4 mètres arrive sur une partie de galerie dont le sol est fait de gours généralement remplis d’eau ; la largeur diminue légèrement, la hauteur devient plus importante ; un peu plus loin, un nouveau cran de descente de quelques mètres nous amène sur une salle circulaire ; à ce niveau, la galerie change de direction à angle droit pour s’orienter au sud. Nous devons remonter de six mètres environ ; la galerie se rétrécie et elle se termine une trentaine de mètres plus loin sur des remplissages calcités. Revenons à la galerie que nous avons laissée après la grande coulée. Un petit passage nous introduit dans une galerie modeste qui se développe au sud et qui, dix mètres plus loin, change de direction pour s’orienter à l’ouest et se ferme sur un remplissage. Au niveau du changement de direction, il y avait un petit départ descendant obstrué par du sable et là, de nouveau, nos deux compères à qui nous devions la découverte du réseau des Cheminots, Jean Claude Amiel et Gérard Roque, s’attaquent à la désobstruction de ce passage. Malgré l’absence de courant d’air, ils commencent à creuser dans le sable, la tête en bas attaché par une jambe. A tour de rôle, dans une position très inconfortable et pendant plusieurs heures, ils enlèvent le sable qui ferme le passage. En fin de journée un minuscule passage laisse entrevoir une suite ; Jean Claude s’y faufile et après l’étroiture, de magnifiques concrétions d’aragonites, invitent à la découverte de la galerie qui se poursuit. Très rapidement la galerie s’oriente à l’Est et se développe sur une trentaine de mètres et se termine sur des remplissages fermant en totalité la galerie. Cette galerie, si elle est de dimensions modestes (deux mètres par deux en moyenne), elle a pour elle un concrétionnement exceptionnel de grande finesse et d’une grande diversité. Nous pouvons y admirer des aragonites aciculaires et corraloïdes de grandes tailles, des aiguilles d’aragonites tapissant les parois et stalagmites de calcite, des cristaux, des pompons qui sont des excroissances sphériques dépassant les 10 cm de diamètre soutenu par des stalactites d’aragonites. Cette galerie, baptisée "galerie Blanche", est une des plus belles galeries de cette fantastique grotte qu’est la grotte de l’Asperge. Revenons au bas de la cheminée qui permet l’accès au réseau des Cheminots ; une galerie de deux mètres par deux se développe à l’est sur une cinquantaine de mètres et débouche sur les remontées au-dessus de la cheminée des Calamars ; il reste dans cette partie à faire des recherches pouvant déboucher sur des découvertes. Dans cette galerie nous avons protégé des gours avec de magnifiques cristaux de calcites. Source : * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes : - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt… - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107805&dt…

Topographie et photographies

BTH - 03/03/2025

Topo 3D : ipvsmn.org/default.aspx?moid=107792 Plan 2D : ipvsmn.org/default.aspx?moid=111213 Coupe 2D : ipvsmn.org/default.aspx?moid=111194 Photos : ipvsmn.org/default.aspx?aid=1949

History

Historique résumé La grotte de l’Asperge a été redécouverte en 1978 dans le cadre d’une sortie de prospection du Spéléo-Club de Béziers et des Avant-Monts ; la grotte avait été découverte et explorée par ce même club en 1954 et avait été dénommée Aven des Crozes. Le dernier passage menant vers les merveilles a été ouvert en 1992 par ce même club, après 14 années de longues séances de dégagement : le résultat a été l’exploration de plus de 7 kilomètres de réseau s’étageant sur 130 mètres de dénivelé. Cette grotte est la tête d’alimentation ouest du système du Rautely, ensemble karstique dont elle est le plus prestigieux écrin. Historique détaillé L’aven des Crozes, a été découvert et exploré au début des années 1950 (1954, cf. supra) par des membres du spéléo club de Béziers, Paul Capman et Denis Rouvier ; ils l’explorent et en relèvent le plan. Lors de la découverte, un passage avec courant d’air a été désobstrué. Une descente sur plusieurs mètres dans un éboulis suivi d’un puits particulièrement étroit que seul Denis Rouvier a pu descendre, a permis la découverte d’une cinquantaine de mètres de galerie qui amènent à une petite salle décorée de coulées stalagmitiques. Un méandre étroit avec une trace de lit de ruisseau prolonge la salle mais devient rapidement impraticable. La cavité retombe dans l’oubli. 1978, le Spéléo club de Béziers qui avait son refuge au hameau de la Salle, terminus de la piste, et encouragé par ses découvertes dans ce secteur, continuait à prospecter. Ces prospections nous entraînaient plus à l’ouest et c’est au cours d’une de ces sorties, que Géraldine Gille, en ramassant des Asperges, se retrouve devant l’entrée de la grotte, baptisée comme il se doit "grotte de l’Asperge". Nous explorons très rapidement la grotte et suivant le courant d’air nous ouvrons un trou minuscule de quelques centimètres de diamètre dans un remplissage et découvrons près de 200 mètres de galerie avec des puits, des cheminées ; la chance nous souriait. Quelques temps après sa découverte, en regardant les publications du spéléo club de Béziers et le plan relevé par Paul Capman et Denis Rouvier, nous avons fait le rapprochement entre la grotte de l’Asperge et l’Aven des Crozes. A sa redécouverte, nous croyions que la grotte se livrerait facilement. Il n’en fut rien, il ne nous faudra pas moins de 14 ans pour trouver la suite qui nous livrera 8 kilomètres de galerie, ce qui en fait une des grottes les plus importante de l’ouest du département de l’Hérault. Le réseau que nous avions découvert en 1978, se terminait sur un passage bas impénétrable. Balayé par un fort courant d’air, la suite de la cavité était là mais les moyens techniques à notre disposition à cette époque ne nous ont pas encouragé à continuer. Un an après, une petite équipe décide de s’attaquer à ce passage et dans la journée contre toute attente, nous le franchissons. Derrière, il a fallu encore jouer de la massette pour continuer à progresser. Quelques dizaines de mètres plus loin, arrivés à une petite salle, nous sommes stoppés dans notre progression, le courant d’air arrive par un passage bas descendant. Pendant dix ans, chaque année nous revenons à ce terminus pour franchir ce passage. Un de nous se demande si nous n’aurions pas intérêt à creuser dans le remplissage de la galerie, même si celle-ci est complètement fermée. En 1990, un petit groupe décide d’agrandir et d’aménager quelques passages pour nous permettre d’aller au chantier de désobstruction plus facilement et donc plus souvent. 1992 un dernier tir, un petit trou apparaît dans la paroi et nous retrouvons le courant d’air. Derrière ce passage agrandi (le passage de la boite à lettre) nous descendons un premier ressaut de 3 mètres suivi d’un puits de 8 mètres dont il a fallu agrandir le départ. Au bas du puits, un petit passage rapidement désobstrué, nous amène dans une galerie basse parcourue par un petit ruisseau qui coule sur des dalles de schiste. Parfois en rampant dans l’eau froide, parfois à quatre pattes, rarement debout, nous suivons le ruisseau jusqu’au moment ou le plafond s’abaisse et ne nous permet pas d’aller plus loin. A cet endroit nous nous apercevons que nous n’avions plus le courant d’air qui était notre fil directeur depuis l’entrée de la grotte. En revenant sur nos pas, à un des rares endroits où l’on peut se tenir debout, dans un passage supérieur, nous retrouvons le courant d’air. Cette galerie concrétionnée, pas très grande mais néanmoins confortable par rapport au ruisseau, arrive au pied d’une cheminée haute de plus de 10 mètres. Avant celle-ci, une galerie débouche dans un petit réseau, le réseau de la Trémie Merdique. Source : * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes : - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt… - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107805&dt… BTH - 03/03/2025

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Sources bibliographiques

* Spéléo magazine N°97-98 * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes : - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt… - ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107805&dt…

BTH (19/04/2024)

Particularités

L’intérêt principal de cette somptueuse caverne est son important concrétionnement de grandes dimensions d’aragonites coralloïdes, massives et aciculaires. Mais le plus exceptionnel dans cette grotte réside dans ses fabuleux plafonds d’excentriques d’aragonite colorée en bleu vif ! Il y a là le plus bel ensemble de coralloïdes bleues de France. Un réseau suspendu, dit « des Cheminots », montre des massifs d’aragonites massives colorées en bleu. Le caractère unique qui a assuré la célébrité de la grotte de l’Asperge dans le milieu des spéléologues du monde entier, ce sont ses bouquets d’aciculaires bleu-vif semblants extrudés de fissures en plafond. Elle fait partie des sites choisis par le comité national du patrimoine souterrain pour être classée en aires protégées. Source : * Jacky Fauré, "Inventaire du Patrimoine du Versant Sud de la Montagne Noire" > Grotte de l'ASPERGE ou aven des Crozes > Historique et particularités : ipvsmn.org/gs/handler/getmedia.ashx?moid=107804&dt…

BTH (03/03/2025)

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