La Folie (Carrière de)
48.902300,2.220984
Location
De nos jours, on accède à ce qui reste d’une partie de cette carrière par deux entrées disposées selon un même axe, le long de la rue François Hanriot. L’accès à l’est est un portail métallique fermé par une chaîne et un cadenas (fréquemment coupés par des explorateurs urbains dans le meilleur des cas, par des squatteurs dans le pire des cas). L’accès à l’ouest est un portail métallique récemment soudé, le condamnant donc.
Description
Brève description de la carrière
De nos jours, on accède à ce qui reste d’une partie de cette carrière par deux entrées disposées selon un même axe, le long de la rue François Hanriot. L’accès à l’est est un portail métallique fermé par une chaîne et un cadenas (fréquemment coupés par des explorateurs urbains dans le meilleur des cas, par des squatteurs dans le pire des cas). L’accès à l’ouest est un portail métallique récemment soudé, le condamnant donc. Ces deux accès ont été aménagés lors de la dernière occupation de la carrière comme abri de la défense passive, bien après la fin de son exploitation au XIXe siècle. Il s'agit, dans les deux cas, d'accès percés et pourvus d’escaliers en ciment qui mènent à une longue galerie exploitée jusqu'au XIXe siècle. Cette galerie mesure environ 80 mètres de longueur, 7 mètres de largeur et entre 4 et 5 mètres de hauteur. Elle est orientée sud‑ouest/nord‑est, est rectiligne sur environ 70 mètres de long puis se désaxe selon une orientation nord/sud au bout de laquelle se trouve le second escalier. Une galerie latérale en arc de cercle, à l’est de la carrière, mesurant une vingtaine de mètres de long, se termine sur un murage délimitant la carrière visitable de la partie remblayée qui créait la communication avec la carrière voisine.
History
On ne peut évoquer La Folie sans parler des nombreuses carrières situées sur le territoire communal de Nanterre. En effet, son histoire est intimement liée à celle de l'exploitation de la pierre à bâtir que l'on allait chercher dans les bancs de calcaire du Lutétien, et ce à partir de l’Antiquité. Cette carrière est le dernier vestige non remblayé d'un ensemble bien plus vaste aujourd'hui disparu. De ce que l’on nomme "les carrières de La Folie", il semble que désormais 80% de sa surface en galerie soit de nos jours rendue inaccessible par son remblaiement. Les premières mentions de La Folie remontent au XVIIe siècle grâce à son acquisition par Paul Beurrier, Révérend Père de Nanterre. Il achète ce domaine occupé par des bâtiments, des jardins et une carrière dont l’exploitation permettra l’approvisionnement en calcaire de son chantier de construction de collège génovéfain situé dans le centre du bourg de Nanterre. Après la Révolution et la confiscation des biens du clergé, le domaine de La Folie va devenir au XIXe siècle un lieu privilégié pour l’installation d’usines de produits chimiques. À partir de 1860‑1861, la carrière qui n’est plus exploitée va subir quelques aménagements afin de servir de lieu de stockage. En 1870, le domaine sera fortifié afin de s’inscrire dans une série de redoutes sur la rive gauche de la Seine, faisant front aux positions prussiennes. Puis c’est lors de la Seconde Guerre mondiale que la carrière connaîtra son ultime transformation comme abri de la défense passive, afin d’accueillir les cheminots. Les dernières carrières de Nanterre cesseront leurs activités au début du XXe siècle. Elle a fait l'objet d'un enregistrement au Service de l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel (notice IA00076121, base de données Mérimée).