Fée de Crabtree (Trou de)
45.984000,-73.511000
Location
Le Trou de Fée de Crabtree se situe a environ 3 km au nord-ouest de la municipalité du même nom. Pour s'y rendre depuis Crabtree, il suffit de suivre le chemin Archambault vers le nord en passant sous la route 50. II longe la rive ouest de la rivière Ouareau. Deux cents mètres avant l'intersection de celui-ci avec l'ancienne route 158, vous trouverez du côté gauche la maison du propriétaire. De là, dirigez-vous a pied vers la rivière. La grotte se trouve en contrebas d'une petite pente, a environ cent mètres de la route. II est aussi possible d'y accéder depuis la route 50. II s'agit alors d'emprunter la sortie pour Crabtree et de tourner a gauche sur le chemin Archambault.
Description
On peut pénétrer dans la grotte par 2 orifices, l’un près de l'autre. La première et la plus utilisée a la forme d'un carré irrégulier de 1 mètre de côté par autant de profondeur. La seconde est formée dans un plan de stratification. Elle est large de plusieurs mètres, mais pénétrable en un seul endroit grâce a un décollement localisé. Ces deux accès donnent sur un couloir du type conduite forcée de forme circulaire et d'une hauteur moyenne de 1,5 mètres. Aune dizaine de mètres des entrées la pente du plancher s'accentue et la forme du passage se modifie pour former une sorte de dôme dont la hauteur est d'environ 2,5 mètres. Développée jusqu'alors aux dépens d'une fracture verticale (diaclase), la galerie principale change complètement grâce à un transfert du creusement au niveau des plans de stratification de forme subhorizontale. À cet endroit, I'eau d'un petit ruisselet qui inonde malheureusement une bonne partie de la grolle a la fonte des neiges ou lors de pluies abondantes, disparaît par un conduit impénétrable. Depuis ce point, le plus haut de la cavité, la reptation est nécessaire pour découvrir la suite. Six mètres plus loin, la galerie se relève pour atteindre de nouveau 1,5 mètre de hauteur. Cette galerie se termine au bout de 60 mètres sur un effondrement. L'importance de celui-ci et la proximité de la surface rendent inutile toute désobstruction qui aurait en plus un effet désastreux sur l'écosystème cavernicole. Douze mètres avant cet effondrement, s'ouvre vers l'ouest une seconde galerie d'une longueur de 45 mètres. Elle est caractérisée après quelques mètres par un encaissement central où coule un petit ruisseau alimenté par l'infiltration des eaux dans les terres agricoles voisines. Ce conduit se termine sur un vaste laminoir qui permet d'effectuer un virage (tête-à-queue) en vue du retour. Pour les téméraires de très petite taille, il est possible de revenir au début du couloir secondaire par un diverticule extrêmement étroit. Toutefois, la prudence est de rigueur étant donné les risques de coincements.
Rigging
Aucun équipement requis
Obstacle | Rope | Anchor | Observation |
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Documents
Bibliography 28/09/2009History
Le Trou de Fée aurait été découvert au début du XIXième siècle si l’on en croit un rapport publié en 1825 par Joseph Bouchette, alors inspecteur en chef du Bas Canada. Ce dernier y précise les circonstances de la découverte de la cavité en ces termes: « Je fus instruit ici de l'existence dans le voisinage de ce lieu (Les Dalles) d'une grande caverne naturelle en forme de grotte souterraine, qui fut découverte par deux jeunes paysans canadiens tout en chassant le chat sauvage, il y a environ 2 ans. Pratiquant leur sport, ils poursuivirent deux de leur gibier, jusqu’à ce que, s'engageant dans un trou obscur un peu au-dessus du bord de la rivière, les jeunes chasseurs les perdirent de vue ».(1) Ce document décrit également la grotte en donnant des dimensions pour ses différentes sections et fournit un croquis de l'ensemble. II relate de plus la réalisation par les découvreurs de travaux qui donnèrent a l'entrée supérieure sa forme actuelle. Dès 1847, le Trou de Fée devient la destination de plusieurs excursions de sciences naturelles. Elles atteignent leur point culminant en 1914 avec les nombreuses visites de l'abbé C. Dugas. Sur le plan scientifique, notons que G.D. Gibb mentionne la grotte en 1861, dans son article « On Canadian Caverns », publie dans « The Canadian Naturalist and Geologist. » Ce n'est toutefois qu'en 1949 que parait une première étude complète, réalisée par Léo Brassard et publiée sous Ie titre « Excursion scientifique au Trou de Fee, Crabtree-Mills » dans les Carnets pédagogiques des Clercs de Saint-Viateur. En 1958, Jean Corbel, scientifique français, visita également la grotte dans Ie cadre de sonétude sur les karsts de l'Est canadien. À partir de 1965, des membres de la S.O.S. fréquentent assidûment Ie Trou de Fée qui devient, de 1970 a 1980, un lieu privilégié pour la découverte de la spéléologie. En 1973, Ie boyau parallèle et étroit de la galerie comportant un petit ruisseau est forcé pour la première fois. Cette « première » s'effectue dans le cadre de la sortie de fondation du CARST (Club pour l'avancement de la recherche spéléologique transquébécoise). Entre 1974 et 1977, la grotte est le sujet de nouvelles publications. Daniel Caron publie un article synthèse dans la bulletin Spéléo-Québec, vol. 3-4, 1976-77. À partir de 1980, la fréquentation du site pour la découverte du monde souterrain, du moins par les résidents de la région de Montréal diminue au profit de la caverne de Saint-Léonard.
Comments
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
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133.4 | Diable (Trou du) | ||
207.0 | Boischatel (Grotte de) | ||
289.8 | Fourneau (Le) | ||
290.3 | Fée (Trou de la) | 65 | 30 |
290.6 | Philomène (Trou à) | ||
292.2 | Chambord (Grotte de) | ||
310.5 | Lac Rond (Grotte du) | ||
3710.2 | Flóki (Tunnel de) | 1096 | 13 |
3722.3 | Raufarholshellir | 1360 |
Les galeries formées par les eaux sous pression, en « conduite forcée » offrent toujours un spectacle unique comme I'exprimait si bien Joseph Bouchette, premier visiteur à d’écrire les lieux : « (…) une magnifique voûte de sulfure de chaux cristallisée, ciselée comme par le travail de l'art et exhibant devant nous la sublimité de la nature et la supériorité du tout puissant architecte de l'univers. » Sur les parois de la conduite forcée, on peut observer des vagues d'érosion ou « coups-de-gouge », sorte d'encoches semblables à la trace de l'outil d'un sculpteur. Ils indiquent le sens et la vitesse du courant d'eau qui s'écoulait jadis dans cette galerie. Cette grotte est très intéressante pour la pureté des formes que l'on peut y observer. Les formes originelles de creusement y sont particulièrement bien préservées.
François Gélinas (28/09/2009)
🔦 : 30m 🚶: 5m