Font Nadal (Émergence de)
44.680040,1.347753
Location
La cavité la plus facile à repérer. De Dégagnac prendre la même petite route départementale, passer le lieu-dit "Les Vitarelles". Continuer sur environ 900 m. S'arrêter juste avant de trouver le chemin qui mène à la Combe. L'émergence est située à la base du coteau, à l'endroit où le champ vient mourir sur la colline.
Description
Hydrologie
Les cavités s'ouvrent toutes dans le Jurassique Moyen Supérieur : calcaire en petits bancs du Portlandien, jouxtant les calcaires marneux du Kimméridgien Supérieur et les terrains semi-imperméables constitués de sable et d'argile du sidérolithique. Ces renseignements nous ont permis de délimiter sans gros risque d'erreur la zone d'alimentation des émergences ainsi que sa surface ; environ 2,5 kms carrés. Cette superficie est limitée : • au nord par le bassin de l'Abbaye, . à l'est par le ruisseau du Céou et le versant de Grèze, . au sud par la crête Marinesque - Mas Teulat, (terrains semi-imperméables), • à l'ouest par le bassin versant de Lantis, (émergence).
L'entrée est relativement modeste (1 m. X 0,60 m. X 0,70 m.). Un conduit pentu fait suite qui amène en quelques mètres à la profondeur de -4,50 m. A noter que le plafond suit cette déclivité et ne consent à devenir horizontal que lorsque la gale-rie prend elle même ce profil. Ensuite, c'est une galerie large de 2 m., par endroits mais basse de plafond (0,30 m. à 0,50 m.), qui amène au si-phon 1. La largeur de la galerie est, à cet en-droit un peu plus étroite. La voûte s'abaisse davantage. Le plancher constitué de sable et de rochers est déclive. La longueur du siphon 1 n'exède pas 5 m. Au delà il devient possible de se mettre debout. La galerie, bien que sinueuse, devient plus spa-cieuse tout en gardant sa direction générale. Dans la chatière de sable qui lui fait suite, la hauteur du plafond n'exède pas 27 cms. Elle est longue de 5 m. et débouche dans une portion plus large où l'on rencontre des monticules de sable. Le plafond s'abaisse à nouveau et c'est le si-phon 2, long de 7 mètres, étroit et ensablé. Au delà, la galerie devient plus haute, plus lar-ge et argileuse. Peu à peu le sable disparait. On peut remarquer des placages d'argile sur les pa-rois. La sinuosité du couloir continue. Avant la zone désordonnée, on rencontre un puits ascendant de 8 m., ensuite une haute et étroite diaclase transversale. On arrive ainsi à la tré-mie dont voulait certainement parler Monsieur Liédot dans son exploration de 1952. Cette trémie qui fut un obstacle majeur pour lui, peut être évité en empruntant le puits ascendant de 6 mètres qui mène à un goulet exigu long de 2 mètres, et qui débouche à l'une des extrémités' de la Grande Diaclase, longue d'environ 25 m. Elle est haute de 15 à 20 m. Elle n'est en fait qu'un accident, probablement d'origine tec-tonique par rapport au reste de la cavité. La paroi recèle quelques concrétions et il sem-ble qu'à son falte une cascade fossile soit le départ d'un conduit non exploré. De l'autre côté, une escalade permet de parvenir jusqu'au plafond constitué de rocs branlants à travers lesquels s'insinuent de puissantes racines. A la base de la Grande Diaclase, on retrouve, par un conduit incliné et encombré de sable humide, le cheminement principal. La galerie devient bas-se de nouveau (0,50 m.), la largeur reste la même. Le sol est constitué de couches d'argile et de sable en alternance. Le siphon 3 est là, semblable aux autres siphons, mais un peu plus court. A sa sortie, une nouvelle diaclase de dimensions plus modestes mais de même orientation, semble se constinuer par un conduit non exploré. En fa-ce, se poursuit le chemin de l'eau, toujours sinueux et de plus en plus argileux. Vingt cinq mètres environ séparent le siphon 3 du siphon 4. Il est semblable aux trois précédents, un peu plus large mais un peu moins pro-fond. A sa sortie, une colline de sable le domine. Ensuite la galerie reprend un peu son aspect primitif. La largeur reste à peu près identique, par contre la hauteur est nettement plus importante. A plusieurs endroits, d'énormes et très hautes cheminées restent inexplorées. Le sol est jonché de gros rochers. Une argile liquide, constamment en mouvement grâce à une circulation d'eau pérenne, englue tout. On parcourt ainsi 60 mètres, seulement entrecoupés de deux passages bas. Brusquement, le couloir change d'orientation à la rencontre d'une diaclase étroite et rectiligne qui se développe sur environ 80 m. Celle-ci, haute de plusieurs mètres (4 à 5), amène presque en droite ligne au siphon 5. Là, il semble que la galerie veut reprendre son aspect primitif. Le siphon lui-même est pareil aux autres. La particularité réside en ce sens que le siphon 6 est seulement deux mètres plus loin, et que nous n'avons pu le forcer... A noter que la cavité est le plus souvent noyée. De l'entrée au siphon 6, les parois et parfois le plafond, lorsque celui-ci est à hauteur, sont recouverts d'une pellicule d'argile. Il exi aussi par endroits, des sapins d'argile en plaques. On peut s'apercevoir également qu'à partir du siphon 4, la roche est davantage corrodée, tourmentée. Les lames d'érosion sont remarquables. On est susceptible de penser que l'activité de cette zone est plus intense (rencontre d'une circulation pérenne).
Documents
Font-Nadal 01/03/2014Font-Nadal coupes 01/03/2014
Font-Nadal-Coupes partielles 1 01/03/2014
Font Nadal Coupes partielles 2 01/03/2014
History
c'est en 1952 qu'eut lieu la première exploration. Elle fut l'oeuvre de Monsieur Liédot, qui s'arrêta à 90m. de l'entrée, au pied d' une importante trémie. Pour celé, il avait été obligé d'agrandir à la mine une étroiture infranchissable. A l'endroit maximum atteint, il laissa une partie de son matériel et une bouteille contenant un message. Vingt quatre ans plus tard, lors de la séche-resse de 1976, le Spéléo-Club de Périgueux retrouva les vestiges laissés par Monsieur Lédiot. Quel ne fut pas leur désappointement alors qu'il pensait faire de la première !... Néanmoins, les spéléos dépassèrent largement le point atteint par leur prédécesseur et s'arrêtèrent à plusieurs centaines de mètres de l'entrée, sur deux suites possibles. A noter qu'il est regrettable qu'ils n'aient fait ni topographie, ni croquis d'exploration alors qu'une saison favorable est indispensable pour parcourir la cavité. Nous même, en 1978, la sécheresse de l'automne aidant, et malgre tous nos efforts nous ne pûmes parvenir au point atteint par le S.C. de Perigueux.
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
---|---|---|---|
0.1 | Renardières des Matalis (Grotte des) | ||
0.3 | Combe (Puits de la) | 15 | |
0.8 | Causseriés (Grotte du) [Grotte du Causserier] | 25 | 25 |
1.1 | Combelle (Gouffre de la) | ||
1.1 | Combel (Gouffre de) [Igue du Mas Rouge] | 15 | |
1.3 | Lo Gouffio (Gouffre) | 17 | |
1.5 | Moulin de Poudens Bas (Grotte de) | 30 | 10 |
1.7 | Combe (Igue de la) | ||
2.1 | Tour Fage n°1 et n°2 (Crozes de la) |