Pichet (Scialet du)
44.881963,5.471603
Location
Entre la grotte de la Luire et le village de Rousset, monter par la route forestière de la Coche puis prendre à droite celle de Brutinel jusqu'à Pré-Grandu. Prendre à gauche la piste forestière du Combeau. Au niveau de la Fontaine du Pichet, le trou se trouve à 150 mètres au nord du chemin, sur un mamelon à coté d'un sapin touché par la foudre. Accès 10 minutes [depuis où ?] Source : * Groupe spéléologique des Coulmes et MJC Saint-Marcellin (d'après les notes de MPierre Garcin), "Scialet du Pichet" in Scialet, bulletin du Comité départemental de spéléologie de l'Isère (CDS 38), numéro 8, année 1979, ISSN 0336-0326, pages 39-42 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/1979/05/scialet08.…
Description
Description générale
Le puits d'entrée débouche au flanc d'une salle dont le fond est en pente raide (éboulis instable). A l'ouest, un puits de 15 mètres est en cul-de-sac (bassin d'eau). Au sud, un passage entre les blocs stalagmités donne accès à une petite salle. La suite est en fait au-dessus, en paroi sud coté -32 où s'évase un beau P60, fortement englué de mondmilch. A -80, on débouche dans le plafond d'une très vaste salle chaotique. Au nord-ouest, l'éboulis remontant cache un puits de 18 mètres obstrué. Pour arriver dans la salle, il est préférable d'emprunter une vire relais située à mi-puits (-65) et d'équiper une ouverture parallèle permettant la descente dans le vide absolu. La suite se compose d'un ressaut incliné de 10 mètres (marches taillées), très sale. On atteint -103 et l'amont d'un ruisselet pénétrable sur 50 mètres. Obstruction sur sable et argile dans un joint de strate sans envergure. L'aval du cours actif disparaît rapidement dans un puits-méandre de 60 mètres, avec relais spacieux à -136. Suivant la saison, la douche est inévitable. Au bas, on prend pied dans un lac peu profond ; un autre puits parallèle alimente aussi un joli plan d'eau concrétionné. L'eau ruisselle dans une galerie surcreusée en méandre avec des pertes et rejoint la voûte mouillante de -168. Une galerie fossile assez grande clôture l'exploration avec des sédiments accumulés. Source : * Groupe spéléologique des Coulmes et MJC Saint-Marcellin (d'après les notes de MPierre Garcin), "Scialet du Pichet" in Scialet, bulletin du Comité départemental de spéléologie de l'Isère (CDS 38), numéro 8, année 1979, ISSN 0336-0326, pages 39-42 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/1979/05/scialet08.…
Rigging
Équipement du réseau normal
Obstacle | Rope | Anchor | Observation |
---|---|---|---|
P14 | C25 | ? | Prévoir une déviation |
P59 | ? | Spits en paroi Déviation 10 mètres en dessous | |
Vire et P25 | C70 | ? | |
R10 | C10 | ? | |
P60 | C70 ou C40+C30 | ? |
Documents
Scialet No 8 (1979) 22/12/2020History
Le Spéléo club alpin français (SGCAF) parisien explore le gouffre indiqué par un garde forestier du 4 au 10 octobre 1938. Dans les années 1950, le Groupe spéléo valentinois (GSV) réexplore le trou et lève une topographie (Garnier et Pommier). Rien de nouveau à signaler, si ce n'est la découverte du puits Arsac, parallèle au deuxième P60. En 1967, le scialet est redescendu par une nouvelle équipe GSV. Un petit prolongement est découvert dans l'amont du ruisselet de -103, mais une tentative de désiphonnage échoue à -168. Le siphon étant un point bas, il est pratiquement toujours alimenté, sauf par grande sécheresse. Le 4 septembre 1976, le GSC s'intéresse à la cavité après avoir plongé le lac terminal du scialet Berroux (-95) situé bien plus au nord du plateau (cf. fiche Grottocenter n°26112 : grottocenter.org/ui/entrances/26112). La descende est rendue très humide à la suite d'un orage. Nous avons avec nous un plongeur (Jo Favre) et son matériel. L'équipement du deuxième P60 s'avérant impraticable à cause des cataractes, nous désobstruons au sommet un petit boyau pour "tuer le temps". En une demi-heure nous réalisons l'ouverture d'un P35 fossile que nous équipons. Jonction est faite aussitôt, sans le savoir, avec le puits Arsac. Suivent un R5 et un P20 nous permettant de terminer la course en opposition jusqu'au ruisseau. Le débit important mais troublé par notre progression interdit la plongée à -168 et une inspection sérieuse du plan d'eau nous laisse pessimistes. Le bassin siphonnant est transformé en boue liquide. Sa capacité ne doit pas être importante à en juger les dimensions (2 mètres de diamètre) et le conduit noyé peut être impénétrable. Déçus, nous déséquipons en topographiant et notons vers -140 une lucarne inaccessible. Les choses en restent là ! Le 14 juillet 1979 (trois années de remords sur cette lucarne), nous décidons d'y retourner pour en avoir le cœur net (duo : Rocours et Garcin). Cette fois, la cavité est moins aquatique. Nous rééquipons certains amarrages et passons par le P35 parallèle (au sommet du P60). De là, un grand pendule permet de se poser en aval sur une plateforme coincée et constituée de gros blocs. Derrière celle-ci, un puits noir de 35 mètres (le puits Arsac). En face, une imposante lucarne nous nargue. La traversée sera faite par J. Louis qui utilise déviations et coinceurs. Le pendule très impressionnant nous dirige sur un éperon rocheux façonné à la demande pour y placer un anneau de corde. Derrière, descente de 7 mètres sur un bas de puits noyé dont le sommet est indiscernable pour nos frontales. Deux possibilités s'offrent à nous. La meilleure en aval ; un court méandre soufflant domine un P25. Celui-ci, rapidement équipé rejoint la voûte de la galerie à -160, au niveau du siphon. Première jonction. Pendant ce temps, un boyau amont est exploré sur 30 mètres avec descente d'un P13 dans une belle salle cloche avec gours. Nouveau méandre sur P10. Deuxième jonction. Elle se fait à la voix, à l'aplomb du P60. En conclusion, le Pichet n'a pas livré son secret mais nous en avons quand même caressé l'espoir. Il reste malgré tout un bon trou sportif et sa morphologie caractérise bien tous les aspects de la spéléologie alpine. Source : * Groupe spéléologique des Coulmes et MJC Saint-Marcellin (d'après les notes de MPierre Garcin), "Scialet du Pichet" in Scialet, bulletin du Comité départemental de spéléologie de l'Isère (CDS 38), numéro 8, année 1979, ISSN 0336-0326, pages 39-42 : cds38.org/wp/wp-content/uploads/1979/05/scialet08.…
Comments
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
---|---|---|---|
1.3 | Combeau (Scialet du) | 79 | |
1.7 | Vincens (Scialet) | 403 | |
2.3 | Spinette (Trou) | 800 | 460 |
3.1 | Bure (Scialet de) | 42 | |
3.1 | Grand Veymont n°4 (Gouffre du) | 12 | |
3.2 | Bure 2 et 3 (Scialets de) [Bure II et III] | 7 | |
3.4 | Luire (Grotte de la) | 56182 | 581 |
3.8 | Grand Veymont n°5 (Gouffre du) | 12 | |
3.8 | Grand Veymont n°1 (Gouffre du) | 38 |
Appréciation en 1979
Il est tentant de visiter le scialet du Pichet, tout d'abord parce qu'il est joli, grandiose et bien situé, sur une faille, pour atteindre le collecteur Luire/Bournillon. Il y circule notamment un courant d'air sensible dans tous les puits que nous avons descendus. Un ruisselet temporaire, à débit variable, allant de 0,25 à 100 litres/seconde parcourt le fond. C'est donc une grande classique pour les spéléos locaux.
BTH (18/02/2025)