Vitarelles (réseau des)
Vitarelles (Puits artificiel des) [Rivière des Vitarelles]
44.729559,1.747992
Description
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Documents
Bibliography 29/10/2012- * Article de l'encyclopédie collaborative Wikipédia, en français et accès à d'autres langues > Ouysse : fr.wikipedia.org/wiki/Ouysse#Le_gouffre_des_Vitare… * "Les Vitarelles", pages perso de Thierry MAILLARD : thierry.maillard.pagesperso-orange.fr/fr/topos/vit… * COUSTOU J.C. : (1974) - La rivière souterraine des Vitarelles sous le Causse de Gramat. Quercy-Recherche, n° 1, juin, pp. 20 a 25. (1974) - Nouvelles spéléologiques 1974. Quercy-Recherche, n° 4, novembre-décembre, p. 32 * COUSTOU J.C. (1975) - Le gouffre des Vitarelles. Bull. C.D.S. Lot, n° 1 (plan de la rivière au 1/25000 et le bilan approximatif du développement des galeries. * Groupe Spéléologique de Gramat. (1971) - Compte-rendu des explorations 1971 dans le gouffre des Vitarelles, 34 p. avec plans. * Groupe Spéléologique de Gramat. (1972) - Compte-rendu des explorations 1972 dans le gouffre des Vitarelles, 20 p. avec plans. * Groupe Spéléologique de Gramat. (1973) - Compte-rendu des explorations 1973 dans le gouffre des Vitarelles, 37 p. avec plans. * Groupe Spéléologique de Gramat. (1973) - Rapport photos. 64 p. * Groupe Spéléologique de Gramat. (1974-1975) - Compte-rendu des explorations 1974-75 dans le gouffre des Vitarelles. le période, n° 1, 43 p.
Vitarelles_report 02/12/2013
History
PREMIERES EXPLORATIONS R. Pons de Reilhac, puis E.A. Martel en 1894, sont les premiers spéléologues à avoir manifesté une curiosité certaine pour le gouffre des Vitarelles, alors obstrué à près de 80 mètres de profondeur par des éboulis. Martel pense que des courants d'eau, en rapport avec la petite source au pied de la paroi nord, circulent parfois au niveau du fond du gouffre et peuvent avoir une relation avec les eaux perdues plus à l'Est. Le géologie Fournier, A. Viré, R. Clozier, reprennent plus ou moins à leur compte ces hypothèses, dans divers articles sur le Causse de Gramat. Depuis fort longtemps, les gens du pays remarquaient, à la suite d'exceptionnelles et catastrophiques inondations, la présence éphémère d'un "lac" dans le gouffre à divers niveaux, suivant l'intensité des pluies. Intrigué par ces observations, le radiesthésiste L. Merle de Reilhac, ami de R. Pons et élève d'A. Viré, entame dès 1923 une série de prospections en surface, et détecte la présence d'une importante rivière souterraine à l'aplomb du gouffre. En 1925, il remonte un conduit secondaire, vers le Nord jusqu'au village de Saint-Signes : l'actuel réseau non entièrement reconnu de la Méduse. DECOUVERTE DE LA RIVIERE SOUTERRAINE DES VITARELLES. Fort de ces données, le Génie militaire entreprend, fin 1947, le creusement d'un puits à proximité de la paroi Nord du gouffre, dans le cadre d'une recherche d'eau, en vue de l'implantation d'ouvrages militaires spéciaux. Début 1948, à 47 mètres de profondeur, les ouvriers débouchent, après un dernier coup de mine, dans une grande galerie servant de dérivation à un fort courant d'eau : la rivière des Vitarelles venait d'être découverte. Les 17 et 18 avril 1948, une première reconnaissance sous la direction du chef de bataillon Pleinier, permet la découverte de la rivière aval jusqu'au futur siphon Alinat. Dans l'amont les explorateurs, parmi lesquels figure le préhistorien gramatois R. Lacam, atteignent la salle du Cône et exécutent un très schématique relevé des galeries parcourues. Quelques jours avant l'expédition 48 à Padirac, G. de Lavaur et ses coéquipiers (Deudon, Gaché, Susse, Trombe, Vallut, etc.) sont invités à continuer les investigations dans les Vitarelles : exploration dans l'amont, comme les militaires, sans toutefois trouver la continuation, mais découverte près du gouffre, de l'affluent de la Méduse ; arrêt à la voûte basse. Deudon parcourt la galerie du Carillon sur quelques dizaines de mètres. Deux mois plus tard, G. de Lavaur plonge dans le futur siphon Alinat, mais la turbidité étant trop importante il renonce à environ 20 mètres de l'entrée. Appel est fait alors à des professionnels fortement équipés du Groupe de Recherches sous-marines de Toulon. Après plusieurs tentatives, le Lt de vaisseau Alinat franchit le 8 octobre 1948 les 110 mètres de galerie immergée, pour trouver une petite salle basse et argileuse, prolongée 20 mètres plus loin par un nouveau siphon. Un très intéressant relevé topographique clôture ces plongées. La rivière des Vitarelles se dirigeant effectivement vers le gouffre de Besaces, un puits artificiel débouchera, plus tard, dans un tronçon de rivière retrouvée, coulant sur environ 100 mètres autour de la trémie d'effondrement, et disparaissant dans un nouveau siphon. Un pompage permettra l'alimentation en eau du Centre d'Etudes de la ville de Gramat. Entre temps, courant 48, deux colorations, l'une par le Génie, l'autre par G.de Lavaur démontraient la relation entre les pertes de Thémines-Théminettes, la rivière des Vitarelles et les résurgences de Cabouy-Saint-Sauveur (pour une moindre part, dans le cas de cette dernière).
Une série d'explorations spéléologiques dans la rivière souterraine des Vitarelles, organisées sous l'égide du Groupe Spéléologique de Gramat, s'est déroulée de juin 1974 à mai 1975. Ces explorations avaient pour but la recherche et la reconnaissance de galeries inédites, ainsi que la réalisation de mesures et relevés divers suceptibles d'étayer une approche scientifique de divers phénomènes physico-chimiques propres au réseau des Vitarelles.
EXPLORATIONS DE 1956 A 1958. Une longue période d'oubli et de délaissement, puis, courant 1956 deux membres du Groupe Spéléologique de Gramat, H. Roques et Thomas, prennent contact avec la cavité à l'occasion d'analyses chimiques sur les eaux de l'Ouysse. Dans la nuit du 31 décembre, tandis que les réveillons battent leur plein, Roques et Lesur remontent la rivière et découvrent le passage de Noël, mais faute d'échelles, ne peuvent redescendre dans la galerie active en amont de la conduite forcée. A Pâques 1957, une expédition avait été décidée comprenant Lesur, Roques, Taisne et Thomas. Roques au dernier moment dut partir au Goueil di Her, sur l'appel de G. de Lavaur, pour le sauvetage du Dr Dufour, et seuls Lesur, Taisne et Thomas s'élancent vers l'amont, pour un séjour de 14 heures. Taisne découvre le passage (qui porte son nom) en haut de la salle du Cône, et, par une galerie supérieure et argileuse, les explorateurs débouchent sur un balcon à 24 mètres au-dessus de la rivière tumultueuse retrouvée. A la Pentecôte, une nouvelle descente, avec en plus Mouillac père et Méthon, est compromise par la montée rapide de la rivière ; incursion dans la Méduse et dans l'aval. En plusieurs séances, Couturié, Lesur et Vieussens, établissent le relevé topographique de la rivière jusqu'à l'Obélisque, et dans la Méduse, s'arrêtent au début du deuxième chaos. En 1958, quelques explorations avec passage par Lesur et Madame, de la voûte basse du Carillon jusqu'au puits suivant. La clôture du camp militaire, à l'extérieur, étant en voie d'achèvement, les explorations sont définitivement compromises. EXPLORATIONS JUSQU'EN 1970. La visite de la rivière des Vitarelles passe dès la mise en route du Centre d'Etudes de Gramat, sous le contrôle de l'administration militaire. En 1964,. faute de pouvoir aller à la Pierre-Saint-Martin, Saumande réalise une expérience de séjour souterrain, la rivière des Vitarelles "comportant des éboulis, étroitures, passages supérieures, etc... obligeant les sujets à un effort physique important..." Lesur, désespérant de ne pouvoir connaître le terminus amont de la rivière, entraîne Renault, le 8 septembre 1967, pour un "raid" au-delà des échelles 24. Dans de pénibles conditions, les deux explorateurs parviennent à 5500 mètres du gouffre du Chaos, ex-terminale qui restera le terminus amont de la rivière pendant 4 ans. Le 24 juin 1968, Beaufils, Couturié et Lesur, explorent et topographient la galerie Guilhem dans l'amont de la Méduse, ainsi que la galerie du Lac bleu. En 1969, Lesur topographie la rivière du gouffre au deuxième chaos, avec des galeries latérales, en particulier celle des Trois cônes.
EXPLORATION MODERNES. Oeuvrant depuis de longues années sur le Causse de Gramat, et plus particulièrement intéressé par le système karstique de l'Ouysse, le Groupe Spéléologique de Gramat décide en 1971 de reprendre méthodiquement les explorations dans la rivière des Vitarelles, en réunissant une équipe de spéléologues de divers horizons mais dont les points communs résident dans l'attachement au Causse de Gramat, et dans une conception avant tout qualitative et personnelle de la pratique de la spéléologie. 1971 Cette première année se voit axée sur la reconnaissance de l'ensemble des galeries antérieurement découvertes, afin de permettre aux divers explorateurs l'assimilation des difficultés rencontrées en cours de progression dans la totalité de ces galeries. Toutefois, de nouveaux conduits sont découverts : + le prolongement de la rivière, en amont, long d'environ 800 mètres obstrué par une trémie et siphon situés sous l'effondrement du Loze, grâce à Kupiek, qui réussit à trouver un passage dans le chaos ex-terminal, le 17 octobre. Une semaine plus tard, une expédition de 24 heures permet d'en lever la topographie et de revérifier quelques départs. Pour ces deux sorties, les explorateurs s'arrêtent devant un plan d'eau qui semble prolonger, par des galeries basses, la rivière vers l'amont. + une galerie d'environ 250 mètres au-dessus du passage de Noël et dans l'axe de celui-ci, par Borel, Lesur et Rasseneur. + l'affluent des Miraux, présentant un écoulement temporaire sur 175 mètres. (Bonnebouche, Borel, Bourgois, Coustou, Dayma, Hériel, Labrunie et Ramond.) + une incursion de 55 mètres dans l'affluent du Trou de serrure après siphonnage de la vasque d'entrée. (Coustou, Dayma). + la remontée, avec un mât, sur plus de 50 mètres, d'une grande galerie, à proximité du siphon Alinat (Coustou et Mathon). Pour l'année : 14 sorties auxquelles ont participé plus ou moins : Astruc, Bagnaud, Bonnebouche, Borel, Bourgois, Coustou, Couturié, Dayma, Hériel, Kupiek, Labrunie, Lesur, Mathon, Ramond, Rasseneur, Ruscassie et Tauzia. 1972 L'objectif de l'année est l'exploration au-delà de la vasque du terminus 71 et la topographie de la rivière en amont des échelles 24. En plusieurs séances très éprouvantes pendant lesquelles les explorateurs passent plus de 24 heures sans dormir, les derniers 110 mètres sont reconnus le 8 juillet jusqu'au siphon terminal actuel, la topographie de l'Obélisque au Chaos ex-terminale établie par Héreil, avec l'aide de Borel, Vieussens, puis Lasserre et Mathon, soit 2275 mètres. Parallèlement, de nombreuses tentatives de pénétration de la trémie terminale sont tentées en vain. La difficulté d'explorer sans relâche, pendant plus de 24 heures, incite à une nouvelle méthode de progression : le 30 septembre Héreil, Kupiek, Lasserre, Lesur et Ruscassie installent un bivouac â plus de 6 kilomètres de l'entrée, derrière le Chaos exterminable, au cours d'un raid de 48 heures et démontrent la possibilité d'explorer plus efficacement en ayant un sommeil réparateur de plusieurs heures. Ont participé aux dix expéditions : Ascargorta, Astruc, Bagnaud, Bonnebouche, Borel, Bourgois, Coustou, Couturié, Dayma, Héreil, Kupiek, Lasserre, Lesur, Marchou, Mathon, Maury, Obereiner, OUrcival, Rasseneur, Ruscassie et Vieussens.
1973 Programme d'explorations centré sur la prospection systématique d'éventuels conduits adjacents à la rivière jusqu'à la salle du cône. Mise en place des premiers équipements fixes qui facilitent la progression au niveau du passage de Noël et des échelles 24. Découverte de plusieurs tronçons de galerie recoupés par la rivière autour du deuxième chaos, de l'affluent Ascar (240m) par Ascargorta et Rasseneur, de la spectaculaire galerie Zobépine (Bonnebouche, Coustou, Héreil et Marchou) dont la dénivellation dépasse les 100 mètres, de la prospection détaillée de la salle du Cône avec topographie. Les premières bases d'une étude sur la climatologie et l'hydrologie sont lancées pour l'année suivante. 14 explorations réunissant : Ascargorta, Astruc, Bonnebouche, Coustou, Day-ma, Emery, Fradols, Héreil, Kupiek, Labrunie, Lesur, Marchou, Mathon, Ras-seneur, Ruscassie et Watier. 1974 L'intérêt se porte sur le réseau de la Méduse. De nouveaux équipements en dur, principalement des rampes en fil de fer, sont posés aux différents passages délicats de la rivière et dans la Méduse, ce qui permet, depuis, de progresser dans la totalité des galeries sans emporter de matériel. Ainsi il est arrivé qu'un même jour, un équipier faisait des mesures dans la rivière, seul, tandis que les deux autres tentaient une escalade de coulée dans la Méduse, et trois autres topographiaient un affluent. Le 16 juin, découverte (Bodin, Bonnebouche, Coustou, Emery, Fardet, Héreil, Péjout) du prolongement de la galerie du Carillon au-delà du terminus Lesur 58 : plus de 500 mètres, avec les conduits secondaires. Péjout force la sévère étroiture (qui porte son nom) en bout de galerie et entrevoit une importante trémie avec prolongements. L'étroiture est agrandie à la dynamite ; c'est alors la découverte de 150 mètres d'assez grande galerie entrecoupée de belles coulées stalagmitiques (Dayma, Marchou, Péjout, Verlhac). Arrêt sur un passage bas franchi par Péjout le 28 juillet : derrière 450 mètres inédits (Ascargorta, Bonnebouche, Coustou, Héreil, Péjout), dont la jonction avec l'amont de la Méduse est réalisée le 4 août. Par la suite, d'autres sorties portent le développement des conduits du Carillon et Désespoirs à environ 1500 mètres. Topographie de ces galeries, d'une parte de la Méduse, du Lac bleu, d'autres conduits adjacents, soit plus de 3000 mètres. Enfin, parallèlement aux explorations, plus de 900 mesures portant sur la climatologie et l'hydrologie du réseau souterrain sont effectuées. Equipe d'explorateurs ayant participé à une ou plusieurs des 35 sorties : Abad, Astruc, Ascargorta, Bodin, Bonnebouche, Coustou, Dayma, Durand, Emery, Fardet, Héreil, Lesur; Marchou, Mathon, Péjout, Renault, et Verlhac.
1975 Pendant la période des hautes eaux, l'objectif demeure le réseau de la Méduse où de nombreuses vérifications de "départs", ainsi que des désobstructions à l'explosif, ont lieu. En cherchant dans les marmites de la galerie du Carillon, 150 mètres avant le grand gour, Durand découvre un boyau argileux étroit conduisant à une nouvelle galerie encombrée de gours, longue d'environ 200 mètres et se terminant sur une coriace étroiture. Péjout réussira à vaincre cet obstacle et fera la jonction, quelques semaines plus tard, avec une dérivation de la rivière au niveau du siphon Alinat (arrêt sur chaos). En mai, les plongeurs de service (Péjout et Verlhac) ajoutent environ 100 mètres au terminus 71 du Trou de Serrure ; exploration à suivre. Fin juillet, un raid de 2 jours dans l'amont, permet l'achèvement de la topographie au-delà du terminus 71, la découverte d'une assez grande galerie, au-dessus du chaos ex-terminal, aboutissant à des puits uniquement sondés (10 à 30m) (Marchou, Verlhac). En novembre, découverte d'environ 200 mètres dans le prolongement de la galerie des Trois cônes (Marchou, Verlhac), et à peu près autant dans une galerie rive gauche en face de la précédente (Coustou, Péjout). Les mesures lancées en 74 sont poursuivies à la même cadence. Au total, 30 explorations auxquelles ont collaboré : Astruc, Bonnebouche, Coustou, Daes, Dayma, Durand M., Durand R., Fardet, Héreil, Lesur, Marchou, Meunier, Mathon, Péjout, Tauzia et Verlhac
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2.9 | Bret (Puits du) | 19384 | 164 |
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4.1 | Roc d'Arène n°1 (Igue du) | 200 | 50 |
Gaz carbonique
Au cours d'explorations dans les galeries de la rivière des Vitarelles, et particulièrement pendant les mois d'été, certains collègues se sont plaints de difficultés respiratoires, essoufflements, voire même d'étourdissements, à mettre au compte, certainement, du gaz carbonique.
CDS 46 (10/12/2013)