Planagrèze (Igue de)
44.635498,1.662884
Location
La cavité est pointée sur la carte IGN. De Fontanes, se diriger vers Caniac par la D42. Sur la gauche, un panneau indique l'Igue. Continuer sur 450 mètres. L'igue se trouve sur la droite.
Description
Description de la rivière de - 115m.
C'est en fait une conduite forcée sur environ les 700 mètres explorés présentant des traces de reprise de creusement au sol lors des variations climatiques de la région (aux diverses périodes glaciaires. Le premier siphon d'une longueur de 110 mètres est en fait une conduite circulaire d'environ 3 à 4 mètres de O. Il descend assez rapidement à ? mètres par une pente à 45° couverte de galets. La sortie se fait beaucoup plus régulièrement. La première partie émergée est constituée d'une galerie avec méandre au plafond. Une ancienne conduite forcée existe. Elle a subi un creusement en écoulement libre, et présente un aspect vers le bas déchiqueté. Le sol est constitué par de nombreuses marmites. Le deuxième siphon est de section rectangulaire de 3 à 4 m x 2 m ; il a une longueur d'environ 160 mètres ; de profondeur à peu près constante ( - 3 à - 4m). Il présente très peu de méandres. La deuxième partie émergée de section ovoïde, de 60 mètres de long, ne présente pas beaucoup de caractéristiques particulières, si ce n'est la présence d'un plan d'eau entre le 2ème et le 3ème siphon qui aboutit à un petit affluent terminé par un puits remontant (30 mètres de haut). Le troisième siphon lui aussi a une section rectangulaire, mais beaucoup plus grande que le 2ème, les 100 premiers mètres sont vers - 5m, ensuite un puits en pente mène à une profondeur de -18m. Le sol est recouvert d'argile, ensuite le siphon remonte. Arrêt des explorations vers - 3m.
Description générale
Fiche d'équipement sous le site du CDS46 : cds46.free.fr/index.php?option=com_content&task=vi… Le premier puits (Puits MARTEL) descend à la côte -74 m, après une plate forme à 35 mètres. En bas de ce puits, on laisse de côté le faux puits descendant à - 83 mètres et menant à la salle Castine, pour prendre une faille conduisant à la suite du réseau par un puits d'abord étroit ("Tuyau de Poêle") dans une diaclase qui s'élargit par la suite pour arriver au pied d'une dalle. On est alors à -112m, niveau où coule la rivière, celle-ci pouvant être parcourue en canot sur 60 mètres jusqu'au premier siphon amont. En aval, à la sortie du porche, l'eau s'engouffre dans un boyau étroit. La suite de la cavité se compose de petits puits pouvant être arrosés, la roche devient corrodée, et les remplissages diminuent. On accède à cette succession de puits par un passage le long des blocs coincés et repolis par l'eau. Pour atteindre le lac terminal, il est conseillé d'éviter la cascade en passant par un petit puits en pendulant légèrement sur la gauche. Le fond du lac a été sondé à 12 mètres ; il fait 86 mètres.
Description de l'ancien réseau.
A - 10m, premier puits à l'intersection de 2 fractures. Palier avec petite galerie à - 30m, ensuite décrochement et suintement temporaire dans une grande facture orientée 25-225gr, dont une paroi est vertical ''autre subverticale, avec palier sur éboulis d'orifice à - 80m. Ce premier puits se termine à - 90m par de menus éboulis ; un important remplissage de brèches à petits éléments calcaires, ciment argileux, surplombe cet appendice. Au S,W, un remplissage à gros éléments et argile laisse un passage assez bas au sommet, et, à la suite, une pente proche de la verticale permet d'accéder à l'étroiture verticale, passage clé découvert et franchi par le G.S.Q. les 15/10/53 et 14/07/56. Les blocs de tailles diverses qui constituent ce remplissage sont arrondis. Le deuxième puits débute par cette "méchante" étroiture de 4 mètres née dans le remplissage et débouche dans une diaclase étroite au sommet, s'élargissant vers la base. Un bloc rocheux se trouvant dans l'axe de l'échelle nécessite un équipier pour l'acheminement des sacs. L'échelle tombe sur une grosse dalle de 3 mètres sur 1,50 mètre à 2 mètres coincée à 5 mètres au-dessus du fond constitué par des marmites (bivouac le moins inconfortable...). En amont des marmites se trouve la rivière qui débute par une section de galerie en conduite forcée récente. Elle se perd en sous-écoulement juste devant les marmites, et s'arrête à un siphon, 48m seulement après. Il serait possible de tenter de désamorcer ce siphon sans pompe, en déversant l'eau dans le troisième puits. La voûte de la rivière est entrecoupée de plusieurs diaclases transversales. De la dalle, la continuation 225 grades de la fracture donne dans un boyau étroit qui permet d'entendre, mais non de voir, une cascade. En hauteur, une coulée a été escaladée en partie : il semble que la suite soit très étroite. A 5 mètres sous la dalle, une pente très corrodée mène à un balcon formé de blocs éboulés, coincés et polis par les eaux. Un rocher sur la paroi droite est particulièrement photogénique. Cette paroi est en brèche alors que l'autre est en grande partie recouverte par une coulée inférieure à l'axe du premier puits. Une échelle est nécessaire pour descendre le long des gros blocs coincés, ainsi que pour la première partie du palier suivant. On peut ensuite varapper le long d'une coulée jusqu'à des blocs éboulés. Ces derniers servent d'amarrage à l'échelle suivante qui permet de descendre dans une énorme cannelure de corrosion jusqu'à une marmite qui domine l'à-pic suivant, lui-même pouvant être évité grâce à une diaclase perpendiculaire qui a découpé la roche en une tour à arêtes vives. Un plan incliné très corrodé avec éboulis à la base ramène dans l'alignement de l'à-pic évité et précède 2 puits à la même côte, alignés à 50 grades. La voûte est imperceptible à la verticale et en oblique droit devant : le site est grandiose... Il nous a semblé (ainsi qu'à Maury du G.S.Q.) qu'il y avait une continuation possible par une technique artificielle ; il faudrait dépasser le 2ème puits et escalader... Les deux puits parallèles avec entretoises sont très corrodés et donnent dans deux lacs communiquant que nous n'avons pas sondés. Dans la diaclase génératrice 250 grades, on aperçoit la cascade derrière une étroiture.
Rigging
Équipement jusqu'à la rivière en 2008
Obstacle | Rope | Anchor | Observation |
---|---|---|---|
Puits Martel (P70) | C85 | AN + 4S | 2S à -30m |
P40 | C65 | MC (4S) + 6S |
Documents
Planagreze1 01/03/2014Planagreze2 01/03/2014
Planagreze 03/12/2013
Bibliography 27/01/2009
- E.A. Martel : Les abîmes, 1894, pp. 335 et 336. Nouveaux traits des eaux souterraines, 1921, p. 40. La France ignorée, t. II, 1930, pp. 52, 65 et 66. R. CLOZIER : Les Causses du Quercy, thèse 1940, p. 128. Seronie-Vivien : 3ème congrès régional de Bordeaux, 1956, pp. 31 à 37. J. Fantangie : Inventaire du Lot, Bull. Soc. des Etudes du Lot, 3ème fasc. 1957, pp. 182 a 201. Dossier B.R.G.M. 905 - (3709) Rédacteurs : G. de Lavaur Séronie-Vivien J. Taisne et J. Lesur. Compte-rendu G.S.M. n° 1 - 1974 GS MASSAT, SCCC "Sous La Brauhnie" - 1976 Informations dans SpéléOc n°10 www.comite-speleo-midipy.com/speleoc/Revues/speleo…
History
Explorée en première par E.A. Martel en 1893, celui- ci n'atteint que la profondeur de 80m. G. de Lavaur en 1946 tente à nouveau la continuation du gouffre, mais ne parvient pas à dépasser la côte de son prédécesseur. Le 15/10/1953 le G.S.Q., après une escalade, découvre un passage qui nécessite un travail de désobstruction. Ce n'est qu'en 1956 que le G.S. Quercy récompensé de ses efforts peut atteindre la rivière souterraine à - 115m. Ce même club atteindra la côte de - 200m le 2/9/1957. Depuis cette époque, aucune nouvelle première n'a été effectuée dans ce gouffre. Après de nombreuses discussions le G.S. Corrèze et le G.S. Massat décident d'un commun accord de tenter de plonger le siphon terminal de la rivière de - 115m. Le 1/5/72 celui-ci est plongé par M. Thomas, J.P. Willehm, M. Verlhac et D. Millon et franchi ; une faible reconnaissance est effectuée derrière. Le 12/5/72, nouvelle plongée, mais après une centaine de mètres derrière le siphon arrêt sur un 2ème siphon. Le 31/12/72, une grande offensive est lancée ; celle-ci permet le franchissement du 2ème siphon et l'attaque d'un 3ème par M. Thomas et J.L. Camus, soit environ 700m de parcours. Une expédition lourde en deux séances est organisée en 1973 : le week-end de Pâques et du ler mai. Malheureusement les mauvaises conditions atmosphériques rendant les plongées difficiles et provoquant des crues de la rivière qui font échouer l'expédition. 1ère plongée le 1/5/72 : M. Verlhac, M. Thomas, J.L. Willehm, D. Milon (G.S. Corrèze) (G.S. Massat). 2ème plongée le 12/5/72 : M. Thomas (G.S. Corrèze) M. Verlhac D. Millon (G.S. Massat) 3ème plongée le 31/12/72 : M. Thomas (G.S. Corrèze) M. Verlhac J.L. Camus (Groupe de plongée Fains-les-sources) D. Millon (G.S. Massat) 4ème plongée, le week-end de Pâques : M. Thomas M. Verlhac. le 1er mai : G. Bugel (G.S. Corrèze) J. Bouchard (G.S. Caen) D. Millon P. Maurette (G.S. Massat)
Comments
Hydrologie
A - 115m et à - 200m, présence d'eau courante. Il est probable qu'il existe deux écoulements dans Planagrèze, l'un constitué par la rivière de - 115m, l'autre par le lac de - 200m ; en effet l'on retrouve l'écoulement de - 200m dans d'autres igues proches de Planagrèze : ce sont l'igue de l'Aussure et de Viazac (- 230m en 1973 - G.S. Massat). Présence d'éboulis au palier de - 26m et - 70m (comblement important par brèche argilo-calcaire). - Hydrogéologie de la rivière et des siphons - 1er siphon : conduite forcée 0 3 à 4m avec reprise d'érosion au sol (gravillons au sol). 1ère partie émergée : conduite forcée au départ recreusée en écoulement libre, présence de marmites au sol de la rivière. 2ème siphon : creusement sur joint de strate de section rectangulaire 3m x 2m. 2ème partie émergée : conduite forcée de section ovale. 3ème siphon : de section rectangulaire plus vaste que le 2ème, quelques roches au niveau du puits menant .à - 18m, dépôts d'argile sur la pente et le fond du puits.
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
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1.1 | Can61 (Trou) | 2 | |
1.2 | Can59 (Igue) | 3 | |
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1.2 | Truc (Igue du) | 19 | |
1.4 | Can58 (Orifice) | 5 | |
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1.6 | Can40 (Igue) | 4 | |
1.6 | Amphores (Igue aux) | ||
1.7 | Andrieu (Igue) | 12 |
Géologie
Nature lithologique : calcaires coralligènes, sublithographiques et brèches. Niveau stratigraphique : Lusitanien et Oxfordien. Observations : diaclase oblique orientée à 25 grades. diaclase verticale orientée à 50 grades. Le creusement de la rivière de - 115 m serait apparemment creusé au contact du Lusitanien et de l'Oxfordien.
CDS 46 (09/12/2013)