Gulshirin [Geophysicheskaya]
37.673150,66.394770
Location
L’accès à la cavité nécessite d’entrer dans le camp militaire par l’accès en face de la mine de potasse de Garlyk. Il faut ensuite prendre la piste qui monte tout droit au-dessus du camp militaire. Il faut laisser le départ sur la droite pour Hashim-Oyuk et continuer à monter. Nous redescendons d’un cran, puis quittons la piste principale par une piste peu marquée sur la gauche pour nous rapprocher du canyon. Un parking avec un cairn sur la lèvre du canyon est bien visible. De là, descendre d’environ 20 mètres en dénivelée dans le canyon en suivant la sente. L’entrée, petite, est maçonnée et présente une porte métallique ronde, aujourd’hui (2025) non fonctionnelle.
Description
Description générale selon le rapport TKM 2024
Voir aussi les photographies de Philippe Crochet : www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/486/ex… Une fois passé le tuyau maçonné d’entrée, nous devons nous enfiler entre les blocs d’une trémie ventilée et très poussiéreuse. Après une dizaine de mètres de quatre pattes descendants, nous pouvons nous relever. Nous sommes au sommet d’une grande galerie descendante. Le sol est couvert de blocs tombés du plafond. Le plafond est plat. Nous descendons vers le sud-est. Au bas de la salle, nous nous rapprochons du plafond. Il nous faut de nouveau descendre dans une trémie avant de retrouver un volume important, similaire à la première grande galerie. De nombreux cairns marquent le meilleur (?) passage. Lorsque la pente diminue, nous sommes sur un carrefour peu marqué. La suite évidente est plein sud, mais plein est un ressaut peut se désescalader ; il donne sur une galerie inférieure de dimension plus humaine. À partir du fond de la grande galerie, si nous suivons le cheminement le plus évident au sud, nous franchissons un passage un peu plus restreint, puis retrouvons de beaux volumes. Petit à petit, nous trouvons de plus en plus de concrétions de gypse. Ce sont les salles Blanches. Avant d’arriver dans la partie intégralement blanche, en paroi est se trouve un R6 qui permet de descendre au niveau inférieur. Tout droit, toujours au sud, le concrétionnement devient impressionnant ; nous louvoyons entre les concrétion creuses de gypse et les chandeliers. Nous laissons un départ en hauteur qui n’a pas été escaladé (escalade facile à faire sur le gypse tout blanc ; au-dessus, il y a de nouveau un volume conséquent), puis les dimensions s’amenuisent de plus en plus. La galerie se transforme en boyau qui devient impénétrable au bout de 20 mètres. Des traces de désobstruction sont visibles. Revenons au R6 à l’entrée des salles Blanches. Une corde est nécessaire pour le descendre. La galerie qui suit est tapissée de gypse, même si de nombreux blocs sont au sol. Nous arrivons à un carrefour. Au sud-est, le passage est impénétrable. Vers le nord, nous traversons une première salle, puis arrivons sur une seconde salle ébouleuse. Vers l’est, c’est de nouveau impénétrable. Vers le nord-ouest, nous arrivons au pied du ressaut provenant de la grande galerie d’entrée. Ce ressaut ne nécessite pas de corde pour le descendre, c’est le meilleur passage vers la suite. De la base du ressaut, il faut continuer vers le nord, en suivant la trémie qui est à notre gauche. Nous devons passer un passage bas à quatre pattes, entre les blocs, pour nous relever immédiatement derrière, où il faut descendre un ressaut de 4 mètres dans le gypse. Nous nous dirigeons alors vers l’est, en passant sous des chandeliers de gypse. Nous bifurquons au nord, puis de nouveau vers l’est. Nous devons ensuite grimper une belle coulée de calcite ; nous laissons un départ borgne sur notre gauche (nord), et, après avoir franchi une nouvelle zone de gypse, nous arrivons sur une galerie sur faille, aux magnifiques parois rouges. Vers l’ouest, la suite en hauteur parait impénétrable. En face, une E10 (effectuée en 2024) donne sur un bout de galerie buttant sur un P10 borgne et une galerie colmatée. La suite, dans la faille, est à niveau de notre arrivée ; il faut continuer vers l’est, en longeant le chaos de blocs. En paroi sud, il est possible de descendre dans les blocs et de visiter un petit labyrinthe de galeries très concrétionnées avec de belles fleurs de gypse. À la sortie de la trémie, nous longeons un bloc avec des concrétions de calcite et d’aragonite notables, puis arrivons à un carrefour de grandes dimensions. Au plafond et en paroi droite, nous pouvons observer des cristaux violets de fluorite hydrothermale. En prenant vers le nord, vingt mètres plus loin, nous sommes de nouveau face à un carrefour. En prenant sur la gauche (nord-ouest), nous passons devant une zone protégée riche en aiguilles de gypse et en nids d’aiguilles de gypse, au sol. Peu après, un diverticule sur faille à l’ouest, accessible en descendant un R2, est rapidement colmaté. Sur ses parois, nous trouvons de nombreuses fleurs de gypses bicolores pluri-décimétriques. En face de ce diverticule, la galerie reprend. Nous devons passer un soutirage du sédiment avant d’arriver à un colmatage qui a été partiellement désobstrué. C’est la fin de cette galerie. Revenons au carrefour juste avant les nids d’aiguilles de gypse. Si nous partons dans la grande galerie au nord-est, nous passons devant une aiguille de gypse de plus de 50 cm, contre la paroi, puis descendons dans une belle galerie. Nous laissons à droite une trémie, puis à gauche un boyau descendant et poussiéreux sans suite. Nous tournons à droite (est) en longeant la trémie pour arriver à un nouveau carrefour. Vers le nord, après une arrivée à droite, le plafond s’abaisse et nous devons nous arrêter. C’est la salle Basse joliment concrétionnée de calcite. Du carrefour à la sortie de la trémie, si nous remontons, rejoignons le bouclage à gauche donnant sur la salle Basse. Vers le sud, la galerie butte sur une nouvelle trémie actuellement infranchissable. Vers l’est, nous laissons un bouclage autour d’un pilier au sud et arrivons sur un autre croisement sur faille est-ouest. La faille vers l‘est est joliment concrétionnée (calcite et gypse), mais devient très rapidement impénétrable. Vers le sud, nous croisons une nouvelle faille, et juste après, nous devons nous accroupir. Sur la droite (ouest), nous pouvons noter une arrivée en plafond, de 1 m de diamètre environ, d’où arrive un courant d’air sensible. L’escalade de 15 mètres (facile) n’a pas été effectuée ; c’est probablement le point d’interrogation le plus intéressant de la grotte. Juste après, nous devons nous mettre à quatre pattes pour gagner un nouveau gros volume. Sur la droite (nord-ouest), c’est l’arrivée de la trémie infranchissable précédente. Vers la droite, nous montons une galerie qui contient de plus en plus de gypse en plaquage et au sol, et arrivons à un carrefour important. Vers le sud-est, nous laissons une galerie borgne et concrétionnée vers le sud, puis une autre, avec de gros cristaux de calcite hydrothermale, vers le nord et arrivons sur une trémie de gros blocs. Une fois la trémie franchie, nous marchons sur un beau remplissage plat. Nous remontons sur des blocs. Au sommet des blocs, vers l’est, la suite est un boyau désobstrué par les Russes. C’est étroit et très poussiéreux ; nous ne sommes pas allés au terminus des Russes. Vers le sud, la galerie s’arrête sur d’énormes blocs avec des fleurs de gypse d’une grande finesse. Au niveau de ces terminus, nous pouvons aussi observer des cristaux violets de calcite hydrothermale. Revenons au gros carrefour précédent, mais cette fois-ci, partons vers l’ouest. Nous laissons un bouclage sur la gauche (ouest) et remontons vers le nord. En paroi est, nous pouvons observer des excentriques d’aragonite, puis nous bouclons sur le carrefour où nous avons observé la fluorite.
Perspectives selon le rapport TKM 2024
Même si elle a été découverte tardivement, la grotte a été très bien fouillée par l’équipe de spéléologues Russes. Ils ont même tenté de longues désobstructions. La seule chose qu’ils n’ont pas faite, ce sont les escalades. Les perspectives de continuation sont faibles, mais il y aurait peut-être deux points qui pourraient donner. Le premier, c’est l’E15 proche de la trémie, après les galeries Rouges. Il y a du courant d’air, ça pourrait peut-être donner sur un vrai réseau supérieur, qui pourrait expliquer la trémie proche. Le second, bien plus ingrat, serait de continuer la désobstruction au fond des salles Blanches, c’est à cet endroit que nous nous enfonçons dans le cœur du massif. Mais est-ce vraiment réalisable par ces explorations durant des expéditions ? D’autant plus que nous n’avons pas décelé de courant d’air pendant l’expédition 2024. Mais l’intérêt principal de cette cavité réside dans la variété et la finesse de son concrétionnement, qu’il soit de gypse, de calcite, d’aragonite, ou même de minéraux rares. Aujourd’hui, la grotte est relativement préservée, mais elle est quand même polluée. Afin de la protéger, les prochains travaux devront se focaliser sur - sécuriser l’entrée de la cavité (pose d’une porte digne de ce nom ?), - aménager et baliser de manière esthétique (sardines inox et fil blanc ?) un sentier évitant les zones fragiles, afin que personne ne sorte de cet itinéraire, - dépolluer au maximum la cavité en ressortant notamment les vieilles piles qui traînent.
History
Voir "L’expédition française Köýtendag 2024 au Turkménistan" : tm.ambafrance.org/L-expedition-francaise-Koytendag… La grotte a été explorée par l’équipe de Vladimir Maltsev entre la fin des années 1980 et les années 1990. Les spéléologues russes ont réussi à sauver les concrétions de cette grotte qui aurait dû être exploitée comme les autres cavités de la zone. D’ailleurs, son nom (Geophysicheskaya) signifie « Fleur de Pierre ». Lors de l’expédition TKM 2024, de très nombreuses photographies ont été prises en parallèle avec les levés topographiques et 3D. Pendant cette expédition, une escalade a été faite dans les galeries Rouges, mais avec peu de résultats.
Caves nearby
| Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
|---|---|---|---|
| 1.0 | Verticalnaya | 545 | 72 |
| 2.5 | Tush Yurruck | 3623 | 52 |
| 3.4 | Promeszutochnaya Supérieur (Tunnel) [Superieur] | 56000 | 310 |
| 3.6 | Hashim-Oyuk | 5414 | 158 |
| 3.6 | Ochimoyuk | 7000 | 615 |
| 3.7 | Gap-Gotan (Tunnel) | 56000 | 310 |
| 3.7 | Promeszutochnaya Naturelle (Entrée) | 56000 | 310 |
| 3.8 | Promeszutochnaya Inférieur (Tunnel) [Inferieur] | 56000 | 310 |
| 4.1 | Gap-Gotan Naturelle (Entrée) [Cupp-Coutunn] | 56000 | 310 |