Combe du Loup (Fontaine de la)
44.537023,1.332519
Location
De Crayssac, prendre la D 23 en direction de Catus Parcourir environ 2,800 kms. Repérer sur la gauche un chemin pentu, carrossable et parallèle à la route. L'entrée de ce chemin se situe à 1,600 km environ du croisement de la D 23 qui mène à Catus. Descendre ce chemin sur 600 m. Repérer à gauche un sentier ; le suivre sur 150 m. Ce sentier devient rapidement un chaos de rochers moussus. C'est le lit du ruisseau temporaire qui éxurge de la grotte de la combe du loup.
Description
Description : L'entrée se situe dans une reculée de rochers où des strates, bien apparentes et empilées, forment une petite falaise haute de 6 mètres. Les ouvertures, il y en a deux, se sont formées aux dépends d'un joint ainsi que la salle qui fait suite. Celle-ci débute donc par deux laminoirs de 0,50 m. de hauteur. Elle a une largeur de 5 m., et une longueur d'environ 10 mètres. Elle Est déclive et sa hauteur à l'extrémité est de 1,40 m. Sur la gauche, la strate observe un pendage d'environ 30 gr, et cela forme un nouveau laminoir plus exigû que le premier (H . 0,30 m.), où l'on peut admirer une multitude de microgours. La voûte se redresse alors que le plancher continue sa déclivité. Le sol est rocheux et sableux. Le couloir On atteint ainsi le point -4,80 m., qui était le ni-veau de l'eau le 10 avril 78. Juste avant, sur la gauche, il y a quelques concrétions massives. Au dessus démarre une petite galerie qui passe sur le conduit principal. Arrêt sur étroiture. Si on poursuit dans le couloir n° 1, on descend jusqu'au point coté -7,90. Là, la galerie ne mesure plus que 0,80 m. de large sur 0,50 de haut. Ensui-te, elle s'évase à nouveau pour former deux salles successives séparées seulement par un passage bas (H = 0,60). Dans la seconde salle, on note sur la gauche le départ d'une diaclase large mais devenant rapide-ment impénétrable. Au delà, ça semble plus spa-cieux... Nous arrivons ensuite à l'endroit où une strate longue de 4 m. s'est décollée du plafond et forme un plancher parfaitement rectiligne. La hauteur entre la dalle et le plafond est de 0,30 m. A la suite de cela on trouve une nouvelle salle semblable aux précédentes. Le conduit se rétré-cit maintenant un peu et plonge brusquement. La voûte s'abaisse également. Nous sommes à l'en-droit le plus bas de la cavité : -8,50 m. Ordinai-rement, ce passage doit rester probablement noyé. Ensuite on gravit une pente d'argile. Le couloir se relève (H : 1,75). Quelques belles concrétions intactes ornent la paroi. La galerie semble re-prendre sa direction première et débouche, au bout de quelques mètres, dans une vaste salle. L'eau monte ici de plusieurs mètres comme l'at-teste la marque boueusq inscrite sur les roches de la trémie et sur les parois. Au plafond, au-dessus de l'éboulis, des strates décollées sur plusieurs mètres carrés, menacent de s'écrouler à tout moment. Dommage...! Juste au-dessous existe un passage entre les blocs, partiellement obstrué. La suite...? Renseignements topographiques : Topographie effectuée le 19.11.78 et le 22.11. 78. Développement : 122 m. Nombre de visées : 24. Visée moyenne : 5,08. Indice de développement : 1,1.
Hydrologie
Plusieurs remarques intéressantes : la cavité se situe dans le jurassique supérieur, ce qui équivaut à un calcaire en petits bancs du Port-landien. Dans le cas présent, il est indéniable que la grotte s'est creusée aux dépends de joints de stratification. On peut observer facilement le phénomène tout au long de la visite. A noter que les bancs n'exèdent jamais 0,60 m. d'épaisseur. Ii Malgré le faible développement connu de l'émergence, on remarque trois parties distinctes : 1) la partie fossile qui va de l'entrée au point -4,80 m. Le sol ici est constitué de roches, terre sèche, sable. 2) La partie active et noyée. Elle se situe du point -4,80, jusqu'aux concrétions ; environ 60 mètres. Là, l'argile est partout, sur le sol, les parois et le plafond. 3) La partie à écoulement libre : le couloir qui précède la salle et la salle elle-même. Lors de crues importantes, l'eau monte de plusieurs mètres. On peut penser au volume bloqué temporairement dans cette zone. A noter que l'eau s'évacue par un ou plusieurs sous-écoulements que nous n'avons pu définir avec précisions dans la cavité. Par contre, à l'extérieur, nous avons repéré une bonne demi-douzaine d'exurgences impénétrables situées quelques mètres en contrebas de l'entrée fossile. Celle-ci, lors de crues exceptionnelles, doit également fonctionner. Tout ceci donne naissance à un ruisseau temporaire qui roule ses eaux sur des amas de rochers moussus durant une centaine de mètres environ. Ensuite l'eau se perd dans les champs alentours. Possibilités : Elles sont multiples. Nous n'avons fait que survoler le problème. Beaucoup d'inconnues demeurent. Nous pensons qu'une étude plus approfondie et dé-taillée apporterait d'intéressants renseignements pour la poursuite des investigations. Nous sommes certains qu'un important réseau reste à découvrir.
History
Nous ne connaissons rien en ce qui concerne nos de-vanciers. Nous avons seulement repéré des noms et quelques dates récentes "tracés" sur les placages d'argile situés dans la zone habituellement noyée de la cavité. Au delà du point bas maximum, juste avant le cou-loir qui mène à la grande salle, nous n'avons re-levé aucun signe ni inscription antérieure à notre passage. Après examen complet et scrupuleux, nous en avons conclu que nous étions les inventeurs de cette partie de la cavité. Visite et exploration : C'est fortuitement que J. Magdelaine trouve le 10 avril 78 l'émergence de la combe du loup. De l'extérieur ça parait être un trou insignifiant. Si l'on regarde par l'étroite ouverture, on voit une salle d'assez belles dimensions. Ce jour là, J. Magdelaine parcourt la salle, trouve une étroi-ture, la passe, suit un couloir pentu menant à un magnifique siphon. L'eau semble profonde... •Le 19 novembre 78, la sécheresse d'automne sévis-sant; J. Magdelaine, accompagné de son fils Yann et de JP Souques, revient à l'émergence. Ils ont de toute façon décidé d'effectuer la topographie. Celle-ci est d'ailleurs menée jusqu'au siphon vu le 10 avril, mais présentement il n'y a plus d'eau. Subsistent seulement quelques flaques stagnantes. Ils continuent donc en s'engageant sous la voûte basse du siphon. Le conduit pentu et sableux de-vient bientôt horizontal. Petits couloirs et sal-les se succèdent. Une diaclase intéressante mais trop étroite se si-gnale sur la gauche. Une voûte plus basse que les autres semble vouloir arrêter la progression. Mais non, le couloir et le plafond remontent, parallè-les. Sur la droite, un évasement avec un talus d'argile vierge présente, à la voûte, quelques jolies stalac-tites inclinées. Sur la gauche, la galerie continue. Le sol argileux et déclive est creusé d'un profond sillon. C'est le passage de l'eau. Au bout de quelques mètres ncus débouchons dans une vaste salle qui surprend par son ampleur. A nouveau nous rencontrons du sable. A droite de la salle, on devine le passage du ruis-seau tari depuis peu, grâce à l'empreinte de vague-lettes imprimées dans le sable. En suivant ces tra-ces on vient buter sur un gigantesque éboulis situé à l'extrémité de la salle et qui marque le terme de l'exploration. L'eau sort à la base de l'amoncellement de rochers. En creusant le sol (sable), on arrive à s'insinuer sous les premiers blocs mais impossible de continuer plus longtemps. La sortie du 22 novembre 78 n'amènera rien de nou-veau. Nous explorons la trémie en tout sens, mal-heureusement aucun passage n'est praticable. Au sommet de la salle existe un orifice dans un décollement de strates énormes mais il est encom-bré de pierrailles. Une désobstruction pourrait peut être "payer"... Mais comment empêcher les tonnes de rochers menaçants de s'écrouler si l'on y touche ?
Caves nearby
Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
---|---|---|---|
0.2 | Chien (Trou du) | ||
1.3 | Château de Vilary (Grotte du) | 150 | 5 |
1.5 | Bessières (Émergence de) | 15 | |
2.4 | Martinet (Exsurgence du) | 525 | |
3.2 | Crayssac (Grotte de) | ||
3.3 | Combe de Couture (Grotte de la) | ||
3.4 | Rivière Inconnue (Igue de la) | 400 | |
4.2 | Sirey (Croze du) [Igue du Sirey] [Igue du Cloup] | 300 | 20 |
4.3 | Boguez (Igue) [Igue Bouyssounade] | 22 |