Balme sous la Matte (La) [CR 2]
43.342880,2.552894
Location
La grotte s’ouvre dans le Rec des Balmes, vallée N/S qui entaille le plateau de la Matte parallèlement aux gorges du Cros, mais plus à l’Est. Sicard empruntait la piste allant de Notre Dame du Cros à Félines, pour suivre un sentier longeant le Rec jusqu’à la Matte. Ce sentier a disparu, et il est plus aisé de gagner la vallée depuis le plateau : de Notre Dame du Cros, il faut emprunter la piste qui monte sur la Planette en passant par une carrière en activité , arrivé sur le plateau, la piste tourne à angle droit, au niveau d’une ruine, à l’emplacement d’une ancienne carrière (point coté 410) , en partant tout droit vers l’Est, parallèlement au bord du plateau, on atteint le Rec au-dessus de la Balme sous la matte, qui s’ouvre sur la rive droite.
Description
"ZONE D’ENTRÉE - - La Balme comporte plusieurs entrées , la plus évidente est un large porche (entrée 2). A gauche, une galerie terreuse s’arrête vite, après une petite salle, excepté un petit diverticule qui communique avec l’extérieur en aval du porche (entrée 1). A droite, on ressort dans la petite falaise où s’ouvre la grotte (entrée 3), où on s’enfonce perpendiculairement à la vallée, dans un boyau remontant étroit. Une étroiture dynamitée donne sur une petite niche au sol crevé d’un orifice de 0.40 x 0.80 m, sommet d’un ressaut de 4 m. C’est un regard sur une galerie haute en diaclase. - En bas du ressaut, un conduit bas et terreux repart vers l’entrée. De l’autre côté, la suite de la cavité s’atteint en descendant un autre ressaut, sous le R 4, ou en partant sur la gauche. Ce tronçon semble être une galerie de la galerie principale, formant une boucle recoupée par le conduit venant de l’extérieur. - - GALERIE PRINCIPALE - - A l’endroit où l’on descend pour rejoindre cette galerie principale, on se trouve dans un espace assez vaste (hauteur supérieure à 3m). Le sol est pentu, terreux et descend vers le Nord-Est , on observe un squelette de chien à cet endroit. - La galerie est méandriforme, bien que suivant un tracé assez rectiligne , elle est haute et plutôt étroite, avec différents phénomènes de surcreusement, des banquettes, des restes de remplissage (galets) maintenus par endroits par le calcite, et un assez abondant concrétionnement. - Au bout de 30m, on passe une étroiture agrandie dans des concrétions. Derrière, une cheminée bifide, en conduite forcée, ornée de stalactites, monte sur 7m. - La galerie fait un coude sur la droite , un passage étroit a été ouvert entre des colonnes, sur un bombement de calcite qui obstrue le conduit. De l’autre côté, on laisse une remontée de quelques mètres qui se trouve à droite , il faut descendre d’une banquette sur laquelle on avait pris pied pour retrouver le sol terreux de la galerie, qui fait ensuite un coude à gauche. On peut observer par endroits, au plafond, des galets pris dans la calcite. - On débouche enfin dans une jolie petite salle en dôme, très concrétionnée. Sur sa gauche, elle est surmontée d’une cheminée. Au fond, un passage entre des plaques de terre calcitée devient vite trop étroit. - Au lieu d’emprunter cette partie descendante, on peut partie sur la gauche. On laisse un diverticule obstrué par un plancher de microgours. La galerie, en trou de serrure, est haute au début de plus de 5m, puis bute sur un mur , il faut grimper 4 m plus haut, passer entre les blocs , on débouche sur un replat, devant la salle de la Céphalée (en référence à de terribles maux de tête dus à un dynamitage. - - SALLE DE LA CÉPHALÉE - - Une traversée en hauteur, aidée par quelques énormes blocs coincés, mène à une salle suspendue, où se trouve une épaisse couche de guano, apparemment ancien. Un courant d’air est sensible dans cette partie , il provient probablement d’une courte galerie remontante, bouchée par une trémie, qu’on atteint par un passage surbaissé sur la gauche. Ce point haut ( +11) est certainement très proche de la surface du plateau. - Pour atteindre la partie inférieure de la salle, il faut descendre un ressaut depuis le replat. En face, une étroiture un peu en hauteur, que l’on gagne en montant sur des bombements de calcite, donne sur une galerie basse concrétionnée. Une étroiture presque face à la première redonne dans la salle. La salle est légèrement déclive. Au début, elle est surmontée des blocs qui permettent la traversée. En descendant dans la salle, on passe sous une voûte qui s’abaisse, pour se relever derrière. Une escalade de 6m à cet endroit n’a rien donné.
- - LES GRELOTS - - La suite, baptisée « Les Grelots », oblige à emprunter un trou ouvert dans le sol, au bas de la salle. Une descente encombrée de curieuses dalles plates, évoquant l’ardoise, mène à une étroiture descendante, assez serrée. La descente continue dans un conduit bas , on arrive sur un plancher suspendu fait d’un reste de colmatage hétérogène peu sympathique , un trou d’homme permet de passer dessous. - La progression se fait par une série de coudes remontants dans une conduite forcée, pour déboucher dans une jolie salle déclive, au sol entièrement constitué de microgours. - Vers le haut, un passage dans les concrétions bute après quelques mètres sur un colmatage , cette partie supérieure de la salle s’élargit sue la gauche, tout en restant basse, et s’arrête sur un boyau impénétrable. - Vers le bas, un passage méandriforme étroit permet de descendre dans une petite salle, sur le sol de laquelle ont été trouvés les grelots d’un collier de chien, arrivés là Dieu sait comment. - A droite une étroiture a été dynamitée à cause d’un courant d’air en provenant. Elle donne sur une courte galerie creusée à l’intérieur d’un ancien colmatage de galets , au sol, un trou infime a été agrandi, donnant sur un boyau de quelques mètres, qui bute sur une petite niche impénétrable. De là, on peut entendre des coups frappés au débouché dans la galerie, quand on vient de l’extérieur , une correspondance par des fissures expliquerait les mouvements d’air. - Le terminus des Grelots est à gauche de la petite salle , un passage surbaissé, une courte galerie, et on arrive dans un réduit concrétionné, qui se termine dans une amorce de méandre descendant, très étroit, probablement bouché (pas d’air).
Documents
[Fiche] CR2 page 1 02/02/2019[Fiche] CR4 page 2 02/02/2019
[Fiche] CR4 page 3 02/02/2019
[Fiche] CR4 page 4 02/02/2019
[Topo] CR2 coupe 02/02/2019
[Topo]CR2 plan 02/02/2019
History
Le porche est anciennement connu , il est cité par Sicard (in Plateau de la Matte, bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, 3ème année, tome III, 1892) : dans le paragraphe consacré au « Rec de las Balmos », on peut lire « nous arrivons bientôt en vue du plateau en laissant encore une grotte sur notre gauche, et nous sommes en quelques minutes en face des bâtiments de la Matte. » - Revu par le Spéléo Corbières Minervois lors d’une prospection le 28/11/1986, une étroiture est dynamitée le 21/12/1986, et l’essentiel de la cavité exploré ce jour. Dynamitage au « passage des Grelots » le 26/12/1986, sans suite notable. -
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Distance (km) | Name | Length (m) | Depth (m) |
---|---|---|---|
0.0 | CR 1 | 4 | |
0.1 | F 1 | 5 | 0 |
0.1 | CR 3 | 6 | |
0.1 | F 2 | 5 | 0 |
0.8 | Notre-Dame du Cros n°1 (Trou de) [ND 1] | 16 | |
0.9 | Grimpeurs (Trou des) | ||
0.9 | Notre-Dame du Cros n°4 (Trou de) [ND 4] | 5 | 0 |
0.9 | Notre-Dame du Cros n°2 (Trou de) [ND 2] | 7 | 5 |
1.0 | Cros n°4 [CR 4] | 90 | 21 |
Compas et clino SUUNTO, double décamètre. - Spéléo Corbières minervois (Marie GUERARD et Jean-Claude PULIGA) le 19/07/1987.
Cds 11 (22/09/2013)